RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Trazodone Mylan 100 mg comprimés 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque comprimé contient 100 mg de chlorhydrate de trazodone. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés. 4. DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Dépression de diverses origines nécessitant un traitement médicamenteux. 4.2 Posologie et mode d’administration La posologie doit être adaptée individuellement. On tiendra compte du fait que l'effet antidépresseur se manifeste après 2 à 3 semaines de traitement alors que l'effet sédatif s'observe déjà après quelques jours. La dose initiale est de 100 mg et est augmentée de 50 mg tous les 3 à 4 jours jusqu'à l'obtention d'un effet thérapeutique optimal. Cette dose peut être portée à 400 mg par jour chez les patients ambulatoires et elle sera alors répartie en 2 à 3 prises. Chez les patients hospitalisés et en cas de dépression très sévère, la dose peut exceptionnellement être portée à 600 mg par jour. Pour arrêter le traitement, il est conseillé de réduire progressivement la dose. Patients âgés : Chez les patients très âgés ou affaiblis, la dose initiale recommandée sera réduite à 100 mg par jour, administrée en prises séparées ou en une seule dose administrée au coucher (voir rubrique 4.4). Cette dose peut être augmentée par paliers, comme décrit à la rubrique « Adultes », sous surveillance médicale, en fonction de la tolérance et de l’efficacité. En règle générale, éviter d’administrer des doses uniques supérieures à 100 mg chez ces patients. Il est peu probable que l’on dépasse une dose de 300 mg par jour. Population pédiatrique : L’utilisation de la trazodone n’est pas recommandée chez l’enfant de moins de 18 ans compte tenu de l’insuffisance des données de sécurité. Il est possible d’atténuer les effets indésirables (augmentation de la résorption et diminution des concentrations plasmatiques maximales) en prenant le chlorhydrate de trazodone après le repas. Insuffisance hépatique : La trazodone subit un métabolisme hépatique important (voir rubrique 5.2) et a également été associée à une hépatotoxicité (voir rubriques 4.4 et 4.8). Dès lors, ce médicament sera prescrit avec prudence chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique, en particulier dans les cas d’insuffisance hépatique sévère. Une surveillance périodique de la fonction hépatique peut être envisagée. 1/8 RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT Insuffisance rénale : Aucun ajustement posologique n’est habituellement nécessaire, mais la prudence est de mise lorsque ce médicament est administré aux patients souffrant d’insuffisance rénale sévère (voir également les rubriques 4.4 et 5.2). 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Intoxication alcoolique et intoxication par des hypnotiques. Infarctus aigu du myocarde. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Population pédiatrique La trazodone ne doit pas s’utiliser chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et planification de suicides) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d’opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs que chez ceux traités par placebo. Il n’existe par ailleurs pas de données de sécurité à long terme concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental chez les enfants et les adolescents. Suicide /idées suicidaires ou aggravation clinique La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'automutilation et de suicide (comportements liés au suicide). Le risque persiste jusqu'à ce qu'une rémission significative intervienne. Comme il est possible qu'il ne se produise aucune amélioration pendant les quelques premières semaines ou plus, les patients doivent être suivis de près jusqu'à ce que cette amélioration se manifeste. Il ressort de l'expérience clinique générale que le risque de suicide peut augmenter au stade précoce du rétablissement. On sait que les patients avec antécédents d'événements liés au suicide ou ceux ayant un degré important d'idéation suicidaire avant le début du traitement présentent plus de risque d'idées suicidaires et de tentatives de suicide et qu'ils devraient dès lors être minutieusement suivis pendant le traitement. Une méta-analyse d'études cliniques contre placebo menées avec des antidépresseurs chez des patients atteints d'affections psychiatriques a montré un risque accru de comportement suicidaire par rapport au placebo chez les patients de moins de 25 ans. Une surveillance étroite des patients, plus particulièrement de ceux à haut risque, doit avoir lieu pendant le traitement, surtout à la phase précoce et lors des augmentations posologiques qui suivent. Les patients (et leurs soignants) doivent être prévenus du besoin de suivi d'une aggravation clinique, d'un comportement et d'idées suicidaires ainsi que de modifications inhabituelles du comportement, et ils doivent demander immédiatement un avis médical si ces symptômes se produisent. Pour réduire au minimum le risque potentiel de tentatives de suicide, en particulier lors de l’instauration du traitement, le médecin ne prescrira que des quantités limitées de trazodone à chaque occasion. Il est recommandé de déterminer avec soin la posologie et d’assurer une surveillance régulière chez les patients présentant les affections suivantes : • Épilepsie ; éviter plus particulièrement toute augmentation ou diminution abrupte de la posologie • Patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale, surtout si elle est sévère • Patients atteints d’une affection cardiaque telle qu’angine de poitrine, troubles de la conduction ou blocs AV de différents degrés, infarctus du myocarde récent • Hyperthyroïdie • Troubles de la miction, tels qu’une hypertrophie de la prostate ; toutefois, la survenue de problèmes est peu probable, car l’effet anticholinergique de la trazodone est mineur • Glaucome aigu à angle fermé, augmentation de la pression intraoculaire ; des modifications importantes sont toutefois improbables compte tenu de l’effet anticholinergique mineur de la trazodone Si un patient développe un ictère, le traitement par trazodone doit être interrompu. L’administration d’antidépresseurs chez des patients souffrant de schizophrénie ou d’autres troubles psychotiques peut entraîner une aggravation éventuelle des symptômes psychotiques. Les pensées paranoïaques peuvent être exacerbées. Au cours du traitement par trazodone, une phase dépressive peut 2/8 RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT évoluer d’une psychose maniaco-dépressive en une phase maniaque. Si tel est le cas, la trazodone doit être arrêtée. Des interactions, prenant la forme de syndrome sérotoninergique/syndrome malin des neuroleptiques, ont été décrites lors de traitements associant d’autres substances à effet sérotoninergique, comme d’autres antidépresseurs (p. ex. antidépresseurs tricycliques, ISRS, IRSN et IMAO), avec des neuroleptiques. Des cas fatals de syndrome malin des neuroleptiques ont été signalés lors de traitements combinés avec des neuroleptiques pour lesquels ce syndrome constitue un effet indésirable possible. Pour plus d’information, voir rubriques 4.5 et 4.8. Étant donné qu’une agranulocytose peut se manifester cliniquement par des symptômes pseudogrippaux, un mal de gorge et de la fièvre, il est recommandé de vérifier les paramètres hématologiques si de tels symptômes apparaissent. Des cas d’hypotension, y compris d’hypotension orthostatique et de syncope, ont été signalés chez les patients traités par trazodone. En cas d’administration concomitante d’un traitement antihypertenseur et de trazodone, il peut s’avérer nécessaire de réduire la dose de l’antihypertenseur. Les patients âgés peuvent présenter plus souvent une hypotension orthostatique, de la somnolence et d'autres effets anticholinergiques de la trazodone. Il faut accorder une attention particulière à la possibilité d'effets additifs avec l'utilisation concomitante de médicaments tels que d'autres psychotropes ou antihypertenseurs ou en présence de facteurs de risque tels qu'une maladie comorbide, qui peut exacerber ces réactions. Il est recommandé d'informer le patient/le soignant de la possibilité de ces réactions et de surveiller de près ces effets après l'initiation du traitement, avant et après une augmentation de la posologie. Après un traitement par trazodone, surtout s’il est de longue durée, il est recommandé de réduire progressivement la dose jusqu’à l’arrêt, afin de réduire au minimum l’apparition de symptômes de sevrage, caractérisés par des nausées, des céphalées et une sensation de malaise. Aucune donnée n’indique que le chlorhydrate de trazodone possède des propriétés addictives. Comme avec d'autres antidépresseurs, de très rares cas d'allongement de l’intervalle QT ont été signalés avec la trazodone. La prudence est donc de mise lorsque ce produit est prescrit en association avec des médicaments prolongeant l’intervalle QT. La trazodone sera également utilisée avec prudence chez les patients atteints d'une affection cardiovasculaire avérée, y compris une affection associée à un allongement de l’intervalle QT. Les inhibiteurs puissants du CYP3A4 peuvent induire une augmentation des taux sériques de trazodone. Voir rubrique 4.5 pour plus d’information. Comme avec d'autres médicaments à effet alpha-adrénolytique, la trazodone a très rarement été associée à un priapisme. Ce trouble peut se traiter par une injection intracaverneuse d’un agent alpha adrénergique tel que l’adrénaline ou le métaraminol. Toutefois, certains cas de priapisme induits par la trazodone ont nécessité une intervention chirurgicale ou entraîné une dysfonction sexuelle permanente. Les patients qui développent cette réaction indésirable suspectée doivent arrêter immédiatement la prise de trazodone. Lactose Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au galactose, de déficience en Lapp lactase ou de malabsorption glucose/galactose ne peuvent pas prendre ce médicament. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Généralités : Il existe un risque d’exacerbation des effets sédatifs des antipsychotiques, des hypnotiques, des sédatifs, des anxiolytiques et des antihistaminiques ; dans de tels cas, il est recommandé d’en réduire la dose. Le métabolisme des antidépresseurs est accéléré par les contraceptifs oraux, la phénytoïne, la carbamazépine et les barbituriques, suite aux effets hépatiques. Le métabolisme des antidépresseurs est inhibé par la cimétidine et certains autres antipsychotiques. Inhibiteurs du CYP3A4 : Des études de métabolisme médicamenteux menées in vitro mettent en évidence un risque d'interactions médicamenteuses lorsque la trazodone est coadministrée avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que l’érythromycine, le kétoconazole, l’itraconazole, le ritonavir, l’indinavir et la néfazodone. 3/8 RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT Les inhibiteurs puissants du CYP3A4 induiront probablement des élévations importantes des concentrations plasmatiques de trazodone. Des études in vivo menées chez des volontaires en bonne santé ont confirmé qu’une dose de ritonavir de 200 mg 2x/jour entraînait une augmentation plus que doublée des taux plasmatiques de trazodone, donnant lieu à des nausées, des syncopes et de l’hypotension. Si la trazodone est utilisée avec un inhibiteur puissant du CYP3A4, il faut envisager de prescrire une dose plus faible de trazodone. Toutefois, dans la mesure du possible, la coadministration de trazodone et d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 sera évitée. Carbamazépine : La coadministration réduit les concentrations plasmatiques de trazodone. L’utilisation concomitante de carbamazépine 400 mg par jour a induit une diminution des concentrations plasmatiques de trazodone et de son métabolite actif, la m-chlorophénylpipérazine, de respectivement 76 % et 60 %. Les patients doivent être étroitement surveillés afin de déterminer si une augmentation de la posologie de trazodone est requise. Antidépresseurs tricycliques : l'administration concomitante doit être évitée en raison du risque d’interaction. Il convient d’être vigilant par rapport au syndrome sérotoninergique et aux effets indésirables cardiovasculaires. Fluoxétine: De rares cas d’élévation des taux plasmatiques de trazodone et d’effets indésirables ont été signalés lorsque la trazodone était coadministrée avec la fluoxétine, un inhibiteur du CYP1A2/2D6. Le mécanisme sous-jacent à une éventuelle interaction pharmacocinétique n’est pas entièrement élucidé. On ne peut exclure une éventuelle interaction pharmacodynamique (syndrome sérotoninergique). Inhibiteurs de la monoamine-oxydase : Des interactions éventuelles avec les inhibiteurs de la monoamineoxydase ont été rapportées peu fréquemment. L’administration de la trazodone et d’IMAO, de façon concomitante ou dans les deux semaines qui suivent l’arrêt de ces derniers, n’est pas recommandée, même si certains cliniciens administrent ces deux substances en association. De même, l’administration d’IMAO au cours de la semaine qui suit l’arrêt du traitement par trazodone n’est pas recommandée. Phénothiazines : Des cas d’hypotension orthostatique sévère ont été observés lors de l’utilisation concomitante de phénothiazines, comme p. ex. la chlorpromazine, la fluphénazine, la lévomépromazine, la perphénazine. Anesthésiques/relaxants musculaires : Le chlorhydrate de trazodone peut renforcer les effets des relaxants musculaires et des anesthésiques volatiles : la prudence est donc de mise en cas de coadministration. Alcool : La trazodone renforce les effets sédatifs de l’alcool. La consommation d’alcool doit être évitée pendant le traitement par trazodone. Lévodopa : Les antidépresseurs peuvent accélérer le métabolisme de la lévodopa. Autres L’utilisation concomitante de trazodone avec des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT peut augmenter le risque d’arythmies ventriculaires, y compris de torsades de pointes. La prudence est donc de rigueur en cas de coadministration de ces médicaments avec la trazodone. Étant donné que la trazodone n’est qu’un très faible inhibiteur de la recapture de la noradrénaline et qu’elle ne modifie pas la réponse tensionnelle à la tyramine, les interférences avec l’effet hypotenseur des composés de type guanéthidine sont improbables. Néanmoins, des études menées chez les animaux de laboratoire semblent indiquer que la trazodone pourrait inhiber la plupart des actions aiguës de la clonidine. Bien qu’aucune interaction clinique n’ait été rapportée, il faut envisager l’éventualité d’une potentialisation avec d’autres agents antihypertenseurs. Les effets indésirables peuvent être plus fréquents lorsque la trazodone est administrée avec des préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum). Des modifications du temps de prothrombine ont été signalées chez des patients recevant un traitement concomitant par trazodone et warfarine. La coadministration avec la trazodone peut induire une augmentation des taux sériques de digoxine ou de phénytoïne. Il faut donc envisager de surveiller les taux sériques chez ces patients. 4/8 RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 4.6 Fécondité, grossesse et allaitement Grossesse Les données concernant un nombre limité (< 200) de femmes enceintes exposées au médicament indiquent que la trazodone ne révèle aucun effet indésirable sur la grossesse ou sur la santé du fœtus/de l’enfant à naître. À ce jour, il n'existe aucune autre donnée pertinente de nature épidémiologique. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire ou fœtal, la mise bas ou le développement postnatal aux doses thérapeutiques (voir rubrique 5.3). Le médicament sera prescrit avec prudence chez la femme enceinte. Lorsque la trazodone est utilisée jusqu’à l’accouchement, les nouveau-nés doivent être surveillés afin de détecter la survenue éventuelle de symptômes de sevrage. Allaitement Des données limitées mettent en évidence une faible excrétion de la trazodone dans le lait maternel, mais les taux du métabolite actif sont inconnus. Les données étant lacunaires, la décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement par trazodone en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement par trazodone pour la femme. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines La trazodone n'a qu’une influence mineure à modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Il faut mettre en garde les patients contre les risques liés à la conduite d’un véhicule et à l’utilisation de machines, et leur demander de ne pas effectuer ces activités jusqu’à ce qu’ils soient sûrs ne pas présenter de somnolence, de sédation, d’étourdissement, de confusion ou de vision floue. 4.8 Effets indésirables Des cas d’idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant des traitements par trazodone ou peu après l’arrêt de ces traitements (voir rubrique 4.4). Les symptômes suivants, dont certains sont fréquemment signalés dans le cadre de dépressions non traitées, ont également été observés chez des patients traités par trazodone. Base de données MedDRA des classes de systèmes d’organes Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) Affections hématologiques et du système lymphatique Dyscrasies sanguines (y compris agranulocytose, thrombocytopénie, éosinophilie, leucopénie et anémie) Affections du système immunitaire Réactions allergiques Affections endocriniennes Syndrome d’antidiurèse inappropriée (SIADH) Troubles du métabolisme et de la nutrition Hyponatrémie1, perte de poids, anorexie, augmentation de l’appétit, Affections psychiatriques Idées ou comportements suicidaires2, état de confusion, insomnie, désorientation, manie, anxiété, nervosité, agitation (évoluant rarement vers un délire), idées délirantes, réaction agressive, hallucinations, cauchemars, baisse de la libido, syndrome de sevrage Affections du système nerveux Syndrome sérotoninergique, convulsions, syndrome malin des neuroleptiques, étourdissements, vertige, céphalées, somnolence 3, agitation, diminution de la vigilance, tremblements, vision floue, troubles de la mémoire, myoclonie, aphasie expressive, paresthésie, dystonie, dysgueusie Affections cardiaques Arythmies cardiaques4 (y compris torsades de pointes, palpitations, 1 L’équilibre hydroélectrolytique doit être surveillé chez les patients symptomatiques. Voir également rubrique 4.4. 3 La trazodone est un antidépresseur sédatif ; une somnolence, qui apparaît parfois au cours des premiers jours du traitement, disparaît généralement lors de sa poursuite. 2 5/8 RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT Base de données MedDRA des classes de systèmes d’organes Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) contractions ventriculaires prématurées, bigéminismes ventriculaires, tachycardie ventriculaire), bradycardie, tachycardie, anomalies de l’ECG (allongement de l’intervalle QT) Affections vasculaires Hypotension orthostatique, hypertension, syncope Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Congestion nasale, dyspnée Affections gastrointestinales Nausées, vomissements, sécheresse buccale, constipation, diarrhée, dyspepsie, douleur d’estomac, gastroentérite, ptyalisme, iléus paralytique Affections hépatobiliaires Anomalies de la fonction hépatique (y compris ictère et lésions hépatocellulaires)5 , cholestase intrahépatique Affections de la peau et du tissu sous-cutané Éruption cutanée, prurit, hyperhidrose Affections musculosquelettiques et systémiques Douleur dans les membres, dorsalgies, myalgies, arthralgies Affections du rein et des voies urinaires Trouble de la miction Affections des organes de reproduction et du sein Priapisme6 Troubles généraux et anomalies au site d’administration Faiblesse, œdème, thoracique, fièvre Investigations Élévation des enzymes hépatiques symptômes pseudogrippaux, fatigue, douleur 4.9 Surdosage Caractéristiques de la toxicité Les réactions les plus fréquemment rapportées en cas de surdosage incluent la somnolence, les étourdissements, les nausées et les vomissements. Dans les cas plus graves, les troubles suivants ont été signalés : coma, tachycardie, hypotension, hyponatrémie, convulsions et insuffisance respiratoire. Les manifestations cardiaques peuvent inclure une bradycardie, un allongement de l’intervalle QT et des torsades de pointes. Les symptômes peuvent apparaître dans les 24 heures ou plus après le surdosage. Un surdosage combiné de trazodone avec d’autres antidépresseurs peut provoquer un syndrome sérotoninergique. Prise en charge Il n’existe aucun antidote spécifique de la trazodone. L’administration de charbon actif doit être envisagée chez les adultes qui ont ingéré plus de 1 g de trazodone, et chez les enfants ayant ingéré plus de 150 mg de trazodone dans l’heure qui précède. Chez les adultes, on peut également envisager un lavage gastrique dans un délai de 1 heure suivant l’ingestion d’un surdosage potentiellement fatal. Le patient sera placé en observation pendant au moins 6 heures après l’ingestion (ou 12 heures s'il a pris une préparation à libération prolongée). Surveiller la TA, le pouls et l’échelle Glasgow (Glasgow Coma Scale 4 Les études effectuées chez l’animal ont montré que la trazodone est moins cardiotoxique que les antidépresseurs tricycliques, et les études cliniques semblent indiquer que ce médicament devrait être moins associé à des arythmies cardiaques chez l’homme. Les études cliniques menées auprès de patients ayant une affection cardiaque préexistante indiquent que la trazodone peut être arythmogène chez certains patients de cette population. 5 De rares effets indésirables, parfois sévères, ont été rapportés sur la fonction hépatique. Si de tels effets surviennent, le traitement par trazodone doit être immédiatement arrêté. 6 Voir également rubrique 4.4 6/8 RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT ou GCS). Surveiller la saturation en oxygène si le score GCS est réduit. Une surveillance cardiaque est appropriée chez les patients symptomatiques. Des convulsions brèves et isolées ne nécessitent pas de prise en charge. Contrôler les convulsions fréquentes ou prolongées par l’administration intraveineuse de diazépam (0,1-0,3 mg/kg de poids corporel) ou de lorazépam (4 mg chez l’adulte et 0,05 mg/kg chez l’enfant). Si ces mesures ne permettent pas de contrôler les convulsions, une perfusion intraveineuse de phénytoïne peut s'avérer utile. Administrer de l’oxygène et corriger l’équilibre acido-basique et les troubles métaboliques si nécessaire. En cas d’hypotension et de sédation excessive, on administrera un traitement symptomatique et de soutien. Si une hypotension sévère persiste, il faut envisager l'utilisation d’inotropes, p. ex. la dopamine ou la dobutamine. 5 PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique: autres antidépresseurs. Code ATC: N06AX05 Trazodone Mylan 100 mg comprimés est un antidépresseur à activité sédative dont la structure chimique et le profil pharmacologique sont différents de ceux des antidépresseurs tricycliques et tétracycliques. La trazodone est un dérivé de la triazolopyridine. Mécanisme d'action: Le mécanisme de l'action antidépressive de la trazodone chez l'homme n'est pas encore complètement élucidé. Le profil pharmacologique de la trazodone est nettement différent de celui des antidépresseurs tricycliques ou des IMAO. La trazodone renforce la déplétion en amines induite par la réserpine ou la tétrabénazine et inhibe l'activité monoaminergique dans les tests habituellement utilisés dans le screening des antidépresseurs. En fonction de la dose et des conditions expérimentales, la trazodone possède une activité anti-sérotonine ou une activité sérotoninomimétique; cette dernière activité est vraisemblablement liée à une inhibition sélective de la recapture de la 5-HT. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques La trazodone est rapidement et totalement résorbée au niveau du tractus gastro-intestinal: après administration orale chez l'homme, le pic plasmatique est atteint après 1,30 heure (à jeun) à 2,30 heures (après un repas). L'élimination se fait en deux temps: une première phase rapide avec une demi-vie de 1 heure suivie d'une phase plus lente avec une demi-vie de 8 heures en moyenne. La trazodone se distribue dans tout l'organisme avec des concentrations plus élevées dans le foie, la moelle épinière et le cerveau, plus particulièrement dans l'hippocampe, le thalamus et l'hypophyse. La trazodone est totalement excrétée sous forme de métabolites, à raison de 70 % par l'urine et de 30 % par les fèces. Le produit inchangé représente 62 % du pic plasmatique, alors que l'on ne retrouve dans l'urine que des traces de trazodone inchangée. La trazodone est liée aux protéines à raison de 89 à 95 %. Par rapport à une administration unique, l'administration répétée ne modifie pas la cinétique; il n'y a pas d'accumulation. Des études in vitro sur des microsomes hépatiques humains démontrent que la trazodone est principalement métabolisée par le cytochrome P4503A4 (CYP3A4). 7/8 RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 6 DONNÉES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Amidon de maïs – Lactose – Hydrogénophosphate de calcium dihydraté – Povidone – Cellulose microcristalline – Amidon de carboxyméthyle sodique A – Stéarate de magnésium. 6.2 Incompatibilités Sans objet. 6.3 Durée de conservation 2 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation A conserver à une température ambiante (15-25°C). A conserver dans l'emballage extérieur d'origine. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Trazodone Mylan 100 mg comprimés est disponible en plaquettes. Conditionnements de 30 et 90 comprimés. 6.6 Précautions particulières d'élimination et autres instructions Pas d'exigences particulières. 7 TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Mylan bvba/sprl, Terhulpsesteenweg 6A, B-1560 Hoeilaart 8 NUMÉRO D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ BE227656 9 A. B. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION Date de première autorisation: 01/10/2001 Date de dernier renouvellement: 10 DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE A. B. Date de la dernière mise à jour du RCP: 08/2013 Date de la dernière approbation du RCP : 10/2013 8/8