- PRESENTATION DE L’ACTIVITE Intitulé : « c’est comme une pub, mais il n’y a rien à vendre … » Niveau des élèves concernés : 4ème Disciplines concernée : Arts Plastiques Partenaire sollicité : aucun. (Piste possible : un infographiste professionnel.) - OBJECTIFS DE L’ACTIVITE - Comprendre les codes publicitaires et les manipuler. - Développer un point de vue critique, comprendre que la publicité n'est pas la réalité et que toute image est invention à des fins spécifiques. - Faire la différence entre image de pub et image artistique. - Travailler avec les TICE. Lien avec les programmes . « L'élaboration d'images se complétera d'approches descriptives et analytiques de documents permettant d'évaluer et de réinvestir leurs portées informative, communicative, émotionnelle à des fins artistiques. Les situations permettent aux élèves de réaliser des images dans leur rapport au réel. Ils sont amenés à : Produire des images numériques et prendre conscience de leurs spécificités. ( etc.) Elles permettent d’explorer les intentions visées dans la production des images. Les élèves sont amenés à : Construire une image en exploitant les stratégies de communication ; publicité, propagande. Elles permettent de percevoir et d’analyser l’implication des images dans l’environnement quotidien. Les élèves sont amenés à : Se saisir de la singularité des images d’artistes et les différencier des images de communication et de documentation ; Développer un point de vue analytique et critique sur les images qui les entourent ; Utiliser des images à des fins d’argumentation. » - RESSOURCE UTILISEE : Voir documents joints. - DESCRIPTION DE L’ACTIVITE MENEE Classe de 4ème, élèves des collèges suivant: « Marcel Bony » de Murat le Quaire, « Gordon Benett » de Rochefort Montagne, « Willy Mabrut » de Bourg Lastic. Établissements ruraux. - Séquence réalisable en 4 à 6 séances. Première séance : – 1- Vidéoprojection du sujet. Les élèves s'installent et copient celui-ci. – 2- C'est quoi une publicité ? Avant même d'expliquer la demande, première question : « c'est quoi pour vous une publicité ?» ( réponse la plus entendue : « c'est pour vendre ») . Je demande aux élèves de préciser, d'argumenter : « c'est destinée à qui, comment c'est fait etc. ( réponse la plus entendue : « Il y a des images... il faut que cela donne envie...moi je m'en fou, ça me fait rien », très peu de réponses par rapport à la construction des images de publicités. – Vidéoprojection : publicité de Saint Yorre, basique et simple à comprendre, aucune légende n'est montrée, que l'image. On observe, question : « que comprenez vous et pourquoi ? Comment est faite cette image ? ( QQOQCP) », le terme de slogan apparaît chez certains élèves et rapidement d'autres termes suivent : logo,marque etc. – Ancrage des notions : vidéoprojection de l'image légendée avec les termes trouvés ensemble. Feuilles photocopiées. ( « la communication graphique ») – 3- On observe d'autres publicités : on observe, on analyse et on se rend compte que « le cœur de cible » n'est pas toujours le même ( la publicité Diesel est drôle pour eux mais ma grand mère ne la comprend pas et ne rit pas du tout ! ) et que les images ont un message parfois plus implicite qu'explicite, voire douteuse ( publicité coca cola ). Par glissement progressif et en prenant appui sur la publicité de coca cola, je fais remarquer aux élèves ( et cela marche à tous les coups) que c'est une actrice connue qui est le modèle principale de l'image ( Eva Longoria), personne ne l'a remarqué à cause d'une retouche d'image importante. – 4- Une question en découle : « Est ce que la publicité est à l'image de la réalité ? ». Je prends un angle et je pointe sur l'image de la femme dans la publicité. Vidéoprojection : publicité Dove : « Evolution » ou on comprend rapidement que par le jeu du maquillage/lumière/ photo/ retouche info-graphique, l'image produite est une création totale et n'a plus rien à voir avec le réel et ne peut constituer en cela un référent dans la réalité mais par contre une véritable création. – 5- Question : « Vous arrivent t ils parfois de vous comparer à des images ?, en comprenez vous le danger ? » . C'est surtout les élèves filles qui réagissent et évoquent elle même un mode comparatif ( entre elles et par rapport aux images) et rapidement des questions autour de l’anorexie s'engagent ( elles sont trop maigres...ouais elles prennent de la drogue...). Vidéoprojection : Texte de loi visant à faire mentionner les images retoucher pour lutter contre l'anorexie. – 6- Conclusion : « Que pensez vous maintenant des publicités, sont elles toutes bonnes, ou toutes mauvaises et surtout quelle attitude a adopter face à elles ? ». Quelques réponses : « faut faire gaffe / y en a qui sont belles mais c'est pas pour cela que je vais acheter / faut être lucide etc. » – 7- Relecture du sujet : « une publicité mais il n'y a rien à vendre... ». Les élèves sont dans le doute, ils comprennent parfaitement comment fonctionne une publicité maintenant mais ne savent pas du tout quel type de contenu ils peuvent placer... Ils partent de la séance (volontairement) dans le doute... Deuxième séance : – 1- Relecture du sujet à partir du cahier. En même temps est projeté une œuvre de Barbara Kruger : « I SHOP therefore I AM » ( j'achète donc je suis ). – 2- Question : « Que dire de cette image, est ce une publicité ? Si oui / non pourquoi ? Les élèves ne comprennent pas du tout sur le moment, ils analysent bien l'image, comprennent le slogan mais n'en comprennent pas la finalité. J'insiste lourdement sur le sens de la phrase, leur parle de la société de consommation et , lance des mots clefs. Le mot « critique » apparaît et de la en découle le sens... – 3- Situation- problème : Question : « Comment peut on se servir des attributs de la publicité pour dire autre chose, autre chose que simplement vendre des biens de consommation ? Pour dire quoi et toucher qui et éventuellement penser le lieu de monstration». Très rapidement les élèves réagissent et donnent des exemples possibles ( le contexte lié à l'actualité de Charlie Hebdo favorise les idées ) ou sinon je montre d'autres œuvres. Vidéoprojection des critères d'évaluation * ( reformulation de sujet) – 4- Recherche d'idées individuelles dans le cahier, réalisation de croquis et présentation devant la classe pour certains élèves pour voir si cela fonctionne. – 5- Vidéoprojection : quelques œuvres d'artistes. Troisième séance : Salle info-graphique – 1- Exercice de prise en main d'un logiciel libre de droit : « paint.net » Exercice : « nature morte », il s'agit à partir d'un modèle à copier et avec l'aide d'un tutoriel de recomposer une nature morte en se servant d'objets prédéfinis. Les proportions, placement etc doivent correspondre. Cela permet de servir des outils principaux et notamment la fonction calque. Evaluation sommative possible. – 2- Recherche d'une image support forte sur un moteur de rechereche sur Internet ( ou plusieurs ) à partir de leurs idées de la séance précédente une fois le pré requis logiciel intégré ( enfin à peu prés....). Création d'un dossier image sur leur bureau. – 3- Questionnement : « STOP ! Que faites vous ? Avez vous le droit ? » Très peu d 'élèves réagissent et ne semblent pas du tout troublés par leur « pillage » surtout que c'est l'enseignant qui le demande... On se questionne sur le droit à l'image ( vidéoprojection d'un support ). Possibilité d'aller jusqu'à s'interroger aux images qu'ils utilisent sur facebook. Ces images peuvent être utiliser par d'autres sans leurs consentements. La notion d'intimité de la chambre et de l'ordinateur et de la réalité de la visibilité de cette intimité affichée dans facebook. Utilisation de l'image suivante : « c'est comme si vous posiez votre chambre en plein milieu de la place de Jaude un samedi sans les murs ! » Troisième, quatrième, voire cinquième séance : Salle info-graphique – 1- Réalisation . Réemploi des pré requis, aide technique, l’intégration du texte etc... Les élèves peuvent utiliser des images « non libres de droit », cela reste dans le cadre du cours. Les images « libres de droit » sont trop restrictives et la réalisation d'image par les élèves prend trop de temps. – * Évaluation... ( auto évaluation des élèves, individuelles ou par groupe possible) CRITERES Bon investissement des codes publicitaires. Barème 5 AE. P Qualité technique, travail infographique. 5 Lisibilité et compréhension du message. 5 Qualité, pertinence de la présentation. 5 TOTAL : 20 BILAN DE CETTE ACTIVITE Eléments positifs : permet aux élèves de s'exprimer sur des sujets qui les concernent directement. Beaucoup d'investissement de leur part. Points de vigilance : Très chronophage ! Beaucoup de notions sont abordées et le risque d'éparpillement est possible, c'est une sujet dans son contenu et sa temporalité ( montre en main )qui doit être bien maîtrisé. LIEN VERS LA PRESENTATION DES TRAVAUX