1 FICHE CSS : LA SANTE MENTALE Définition : La santé mentale

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FICHE CSS : LA SANTE MENTALE
Définition : La santé mentale concerne une « attitude d’équilibre psychologique ». Elle permet
également d’établir des relations harmonieuses avec le groupe familial, social et professionnel.
Lorsque cet équilibre est rompu, on parle de maladie mentale, qui entraîne une souffrance et une
inadaptation de la personne à son environnement proche. Cette rupture doit être permanente ou
chronique pour que nous puissions parler de maladie : les événements isolés ne sont pas suffisants.
On considère à peu près que 15 % de la population serait touchée par ce phénomène.
Depuis le XIXème siècle, la prise en charge de ces maladies est en constante amélioration. Les
traitements des personnes atteintes se font par médicaments et/ou psychothérapies. Nous pouvons
donc aujourd’hui mettre en place un dépistage précoce ainsi que des guérisons comprenant la
réinsertion familiale, sociale et professionnelle.
Organisation des traitements :
La loi du 31/12/1985 permet un découpage par secteurs psychiatriques. Selon le traitement à
administrer, la place géographique est différente. Chaque secteur comprend entre 70 000 et 100 000
personnes. Aucun patient n’a à assurer les frais s’il est assuré social.
Il existe 3 sortes de secteurs :
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La psychiatrie générale (pour toute personne de plus de 16 ans) ;
La psychiatrie infanto-juvénile (pour les moins de 16 ans) ;
La psychiatrie pénitentiaire.
Cette triple répartition a 3 objectifs :
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Assurer le principe de continuité des soins (pas d’interruption).
Travailler en équipes pluridisciplinaires.
Délimiter un secteur géographique d’intervention.
Structure des soins :
Selon les besoins des patients, les maladies bénéficient d’une prise en charge adaptée. Il existe ainsi
des structures avec ou sans hébergement, pour adultes et enfants.
Les structures sans hébergement regroupent l’hospitalisation de jour, l’hospitalisation à domicile, les
ateliers thérapeutiques, les praticiens libéraux, les centres médico-psychologiques. Ces derniers
centres existent également aux urgences de l’hôpital général et sous une forme adaptée à l’enfant
(centres médico-psycho-pédagogiques.)
Les structures avec hébergement regroupent l’hospitalisation à temps complet, celle de nuit, le
service de placement familial thérapeutique, les centres de post-cure et les appartements
thérapeutiques.
Les équipes pluridisciplinaires comprennent :
-le psychiatre : médecin spécialisé pouvant être responsable de service. Il réalise les diagnostics, les
prescriptions médicamenteuses, les psychothérapies. Il existe aussi des pédo-psychiatres qui sont
spécialisés dans la prise en charge de l’enfant.
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-le psychologue : Il est diplômé d’un Bac + 5 en psychologie. Il n’est pas médecin (pas de
prescriptions de médicaments) mais peut être psychothérapeute.
-le psychanalyste est soit médecin soit psychologue. Cette profession n’est pas réglementée mais
suppose une formation sérieuse en psychopathologie et d’avoir fait soi-même une analyse.
-l’infirmier : Il est diplômé d’Etat après trois années et demie d’études. Il organise les soins prescrits
par le psychiatre. Son rôle relationnel est important auprès des patients comme auprès de l’équipe
qu’il coordonne. Il peut assurer certains entretiens thérapeutiques et se rendre à domicile.
-l’assistante sociale aide le patient et sa famille dans les démarches à suivre. Elle s’occupe de l’aspect
matériel : la recherche d’une place dans un établissement spécialisé ou la solution à un problème
financier.
-l’éducateur spécialisé accompagne le jeune adulte ou l’adolescent en hébergement ou en
ambulatoire.
-la secrétaire se charge de l’accueil du patient. Elle est le premier interlocuteur du patient en
répondant au téléphone ou en prenant les rendez-vous de consultations.
- les professionnels spécialisés selon les problèmes des patients : ergothérapeutes, psychomotriciens,
orthophonistes…
La prise en charge des patients :
Elle classe d’abord les différentes maladies d’après les indications de l’OMS ( les troubles mentaux,
les troubles de la personnalité, la schizophrénie, les troubles du comportement…).
Elle distingue également les différentes thérapeutiques :
-les médicaments prescrits par le psychiatre. Ce sont des neuroleptiques, tranquillisants, hypnotiques
et antidépresseurs. Leur découverte permet d’éviter l’internement du patient et lui permet de rester
dans son environnement social.
-la parole et l’écoute : Elles concernent les entretiens, les psychothérapies, les psychanalyses, le suivi
à domicile et les ateliers thérapeutiques.
-l’hospitalisation : Si c’est une étape nécessaire, la loi prévoit trois formes administratives
d’hospitalisation : l’hospitalisation libre (80 % des cas à la demande du patient lui-même),
l’hospitalisation à la demande d’un tiers (si la personne est incapable de donner son consentement et
qu’elle exige des soins immédiats, cette hospitalisation est décidée par le directeur de l’hôpital
d’après une demande écrite signée par deux médecins) et l’hospitalisation d’offre provisoire (quand
le patient est un danger pour autrui et pour l’ordre public, un arrêté préfectoral est pris dans les 48
heures pour que l’hospitalisation d’office soit maintenue.)
La protection du malade : La loi prévoit des mises sous tutelle ou sous curatelle pour protéger les
malades qui manqueraient de discernement. Elle est décidée par un juge des tutelles après examen
de la demande. Les associations de familles de malades peuvent ici apporter un soutien important
quant aux informations précieuses dans ces cas.
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Conclusion :
Aujourd’hui, la priorité de la prise en charge concerne la prévention très précoce, dès la grossesse ou
le début de la vie. Néanmoins, la prise en charge de la personne âgée ne couvre pas suffisamment la
demande : en particulier pour les états dépressifs et les maladies d’Alzheimer (Plan Alzheimer 2009)
Les progrès de la médecine et les prises en charge précoces permettent pourtant de donner de
l’espoir aux malades comme à leurs familles.
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