ST. MICHAEL’S HOSPITAL Cardiologie UNIVERSITY OF TORONTO RAPPORT DE LA DIVISION DE CARDIOLOGIE S T. M I C H A E L ’ S H O S P I T A L , U N I V E R S I T É D E T O R O N T O Actualités scientifiques MC Le rôle des bloqueurs des canaux calciques dans l’insuffisance cardiaque congestive Présenté par: WILLIAM B. KANNEL, M.D., MPH, R. PRESTON MASON, Ph.D., JOHN MCMURRAY, M.D., MILTON PACKER, M.D. Symposium satellite du 20e Congrès de la Société européenne de cardiologie Vienne, Autriche, le 25 août 1998 Présenté et commenté par : ment de maladies cardiovasculaires d’origine hypertensive, SHAUN GOODMAN, M.D. coronarienne et valvulaire au stade final, constitue un problème grandissant dans les pays les mieux nantis en Malgré la baisse apparente du taux de mortalité par raison de la taille croissante des populations âgées et de la insuffisance cardiaque congestive dans les pays prolongation de la vie des patients cardiaques grâce aux occidentaux au cours des 20 à 30 dernières années, traitements modernes. L’étude Framingham1 indique que la cette maladie demeure un problème de santé publique fréquence de l’insuffisance cardiaque congestive augmente important et croissant. Les traitements visant à amélio- régulièrement chez les personnes âgées et que la différence rer le pronostic comprennent les inhibiteurs de l’ECA, dans la fréquence de cette maladie entre les hommes et les les bêta-bloquants, l’amiodarone et plus récemment, les femmes diminue avec l’âge (figure 1). bloqueurs des canaux calciques. Il semble que ces Malgré les progrès récents effectués dans les traitements agents produisent des effets différents en ce qui médicaux, l’insuffisance cardiaque congestive est associée à concerne la réponse au traitement, en particulier chez un taux de mortalité extrêmement élevé lorsqu’elle est les patients dont l’insuffisance cardiaque est d’origine cliniquement manifeste. Par exemple, dans l’étude « ischémique » et « non ischémique ». Ces différences Framingham, la survie médiane n’est que de 1,7 an pour les sont mises en lumière dans l’étude PRAISE qui évalue le hommes et de 3,2 ans pour les femmes, le taux de survie à rôle de l’amlodipine chez des patients atteints cinq ans n’étant que de 25 % et 38 % respectivement2. Ces d’insuffisance cardiaque chronique, modérée ou grave. chiffres correspondent à un taux de mortalité qui est quatre L’étude PRAISE II actuellement en cours examine les à huit fois plus élevé que celui enregistré pour la population mécanismes potentiels de la cytoprotection de générale du même âge3. Ce pronostic médiocre est le même l’amlodipine dans l’insuffisance cardiaque congestive. pour toutes les étiologies d’insuffisance cardiaque congestive, la mort subite étant une caractéristique importante de la Fréquence et épidémiologie mortalité associée à l’insuffisance cardiaque congestive. de l’insuffisance cardiaque Sur la base des risques attribuables à la population, L’insuffisance cardiaque congestive est une cause l’hypertension a l’impact le plus important sur l’insuffisance importante d’invalidité et de décès dans le monde. cardiaque congestive et représente 39 % des événements liés L’insuffisance cardiaque congestive, qui résulte principale- à l’insuffisance cardiaque congestive chez les hommes et Division de cardiologie Beth L. Abramson, MD Luigi Casella, MD Robert J. Chisholm, MD Paul Dorian, MD David H. Fitchett, MD Michael R. Freeman, MD Anthony F. Graham, MD Shaun Goodman, MD Robert J. Howard, MD Stuart Hutchison, MD Anatoly Langer, MD (Editor) Gordon W. Moe, MD Juan Carlos Monge, MD David Newman, MD Trevor I. Robinson, MD Duncan J. Stewart, MD (Head) Bradley H. Strauss, MD Kenneth R. Watson, MD St. Michael’s Hospital, 30 Bond St., suite 701A, Toronto, Ontario M5B 1W8 Télécopieur : (416) 864-5330 Les thèmes présentés dans Cardiology, Actualités scientifiques, sont choisis de façon indépendante et les médecins membres de la Division de cardiologie du St. Michael’s Hospital sont exclusivement responsables de son contenu. L’élaboration de cette publication par l’éditeur Snell Communication Médicale Inc. bénéficie d’une subvention à l’éducation sans restriction offerte par l’industrie pharmaceutique à titre de soutien. la littérature indique que la mortalité est supérieure dans les Fréquence annuelle moyenne par 1 000 Figure 1 : L’étude Framingham: fréquence de l’insuffisance cardiaque par âge et sexe suivi à 36 ans1 cas d’insuffisance cardiaque congestive ischémique par rapport à non ischémique et que le degré de coronaropathie semble contribuer au risque supplémentaire associé à 35 Femmes 30 15 l’insuffisance cardiaque congestive d’origine ischémique5. On 31 a observé que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de Âge Hommes Femmes 35-64 65-94 3 11 2 9 l’angiotensine (ECA), les bêta-bloquants, l’amiodarone et les 17 bloqueurs des canaux calciques produisaient des effets 13 9 10 5 0 28 Taux par 1000 25 20 Hommes 1 2 45-54 5 3 55-64 différents en ce qui concerne la réponse au traitement chez 6 les patients atteints d’insuffisance cardiaque d’origine 65-74 75-84 ischémique par rapport à non ischémique. 85-94 Âge (années) Les inhibiteurs de l’ECA Une méta-analyse de 11 essais portant sur les inhibiteurs 4 59 % chez les femmes . Malgré sa prévalence beaucoup de l’ECA (n = 1 266) a démontré une réduction de 65 % de moins élevée parmi la population (3 à 10 %), l’infarctus du la mortalité parmi les patients atteints d’insuffisance myocarde (IM) entraîne également un risque élevé cardiaque congestive d’origine ischémique (IC à 95 %, 0,28- d’insuffisance cardiaque congestive chez les hommes (34 %) 0,71, p = 0,016) comparativement à une réduction plus et chez les femmes (13 %). Les affections valvulaires ne modeste non significative de 30 % (IC à 95 %, 0,39-1,50) représentent que 7 à 8 % des cas d’insuffisance cardiaque chez les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive, alors que le diabète augmente le risque de cette congestive d’origine non ischémique6. Cet effet bénéfique des maladie de 2 à 4 fois, l’impact étant plus important chez les inhibiteurs de l’ECA n’a cependant pas été observé dans 4 l’étude SOLVED (Studies of Left Ventricular Dysfunction)7. femmes (12 %) que chez les hommes (6 %) . Dans l’étude SOLVD, on a constaté une réduction du risque L’insuffisance cardiaque congestive d’origine relatif plus importante avec l’énalapril qu’avec le placebo ischémique par rapport à non ischémique chez les sujets atteints d’insuffisance cardiaque congestive Les études cliniques plus récentes adoptent une d’origine non ischémique (réduction du risque relatif [RRR] approche commune : la classification de l’insuffisance 27 %) comparativement aux sujets atteints d’insuffisance cardiaque congestive en divisant les patients en deux cardiaque congestive d’origine ischémique (RRR 12 %)7. catégories : les patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive d’origine ischémique et non ischémique. Le Les bêta-bloquants premier groupe est constitué de patients présentant une Des études antérieures sur les bêta-bloquants administrés coronaropathie sous-jacente, alors que le deuxième groupe chez des sujets atteints d’insuffisance cardiaque congestive est plus hétérogène et comprend des patients atteints indiquent un avantage plus important dans les cas d’insuffisance cardiaque congestive d’origine hypertensive, d’insuffisance cardiaque congestive d’origine non ischémique alcoolique et valvulaire et de cardiomiopathie idiopathique par rapport à ischémique, et dans l’étude CIBIS-1 (Cardiac dilatée. Cependant, il existe certaines données indiquant que Insufficiency Bisoprolol Study)8, cette différence dans la ces deux catégories d’insuffisance cardiaque congestive mortalité était statistiquement significative (bisoprolol 9 % c. peuvent également présenter des différences sur le plan du placebo 20 %, p = 0,01). Par opposition, l’étude CIBIS-II9 pronostic et de la réponse au traitement. Malgré l’existence signalée au 20e Congrès a démontré un avantage relativement de nombreuses données contradictoires, un aperçu récent de supérieur en matière de survie avec le bisoprolol Cardiologie Actualités scientifiques comparativement au placebo chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive d’origine ischémique Figure 2 : Mortalité toutes causes incluses chez tous les patients de l’étude PRAISE 118 (mortalité chez les sujets atteints d’insuffisance cardiaque congestive d’origine ischémique de 20 % c. 9 %, p = 0,001, 40 chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive 35 d’origine non ischémique 19 % c. 12 %, p = 0,06). Enfin, une démontré une réduction de la morbidité et de la mortalité chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive ischémique (risque relatif [RR] 0,35; IC à 95 %, 0,16-0,73) ainsi que chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque 38 30 Taux mensuel (%) étude américaine récente (Carvedilol Heart Failure Study) a Risque relatif (IC à 95 %) 0,84 (0,69-1,02) p = 0,07 33 25 20 15 10 congestive non ischémique (RR 0,35; IC à 95 %, 0,15-0,83)10. 223 582 5 Amiodarone 190 571 0 Placebo Amlodipine Numérateur = nombre d’événements Dénominateur = nombre de patients Bien que l’étude CHF-STAT (Survival Trial of Antiarrhythmic Therapy in Congestive Heart Failure) n’ait pas démontré une réduction de la mortalité totale dans le groupe de traitement actif, une analyse de sous-groupes a mois) dans les groupes de traitement placebo et félodipine. révélé une tendance à une réduction des décès avec Cependant, en raison de la petite taille de l’étude (n = 450), l’amiodarone chez les patients atteints d’insuffisance cet essai n’avait pas la puissance statistique suffisante pour 11 cardiaque congestive d’origine non ischémique (p = 0,07) . vérifier la différence dans la mortalité avec la félodipine. En L’étude GESICA, qui comprenait un nombre important de outre, on a noté une tendance précoce à une aggravation de patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive d’origine l’insuffisance cardiaque congestive chez les patients traités à non ischémique, a démontré une réduction significative de la la félodipine, bien que cette différence n’ait pas persisté 12 après trois mois. Cette aggravation s’est manifestée malgré mortalité avec l’amiodarone (p = 0,024) . une réduction significative initiale de la tension artérielle et Les bloqueurs des canaux calciques une augmentation de la fraction d’éjection (2,1 % c. 0,1 % dans l’insuffisance cardiaque congestive unités dans le groupe placebo, p = 0,001). Enfin, on n’a En général, les résultats obtenus avec les bloqueurs des noté aucune amélioration significative dans la tolérance à canaux calciques chez des patients atteints d’insuffisance l’effort, la qualité de vie ou la nécessité d’une cardiaque congestive ont été décevants. L’administration à hospitalisation. court terme de ces médicaments a entraîné des effets hémodynamiques et cliniques indésirables immédiats et le L’étude PRAISE traitement à long terme a également été associé à un risque Par opposition, dans une étude multicentrique à grande accru d’aggravation de l’insuffisance cardiaque et de la échelle chez des patients (n = 1153) atteints d’insuffisance 13-16 . Cependant, on n’a pas établi cardiaque grave, l’amiodipine ne s’est pas révélée clairement si tous les bloqueurs des canaux calciques augmenter le risque de décès ou d’hospitalisation cardio- produisaient des effets nuisibles chez les patients atteints de vasculaire sur une période de six à 33 mois. L’étude PRAISE dysfonction systolique du ventricule gauche. Dans l’étude (Prospective Randomized Amlodipine Survival Evalua- mortalité cardio-vasculaire 17 V-HeFT (Vasodilator-Heart Failure Trial) , on a observé un tion)18 était un essai à double insu sur un traitement à l’aide taux de mortalité semblable à 39 mois (moyenne de 18 d’un placebo ou de l’amlodipine chez des patients atteints Cardiologie Actualités scientifiques de 31 % à augmentation de 2 %; p = 0,07). Dans une Figure 3: Mortalité toutes causes incluses chez les patients atteints de cardiopathie ischémique et non ischémique ayant participé à l’étude PRAISE 118 autre analyse secondaire mentionnée au préalable portant sur des patients atteints de cardiomyopathie non ischémique, l’amlodipine a réduit le risque combiné Risque relatif (IC à 95 %) 1,02 (0,81-1,29) p = 0,87 Taux de mortalité (%) 45 40 40 35 d’événements mortels et non mortels de 31 % (p = 0,04) 0,54 (0,37 - 0,79) p = 0,001 et a réduit le risque de mortalité de 46 % (p = 0,001). Par opposition, parmi les patients atteints de cardiopathie 40 35 30 ischémique, on n’a noté aucune différence entre les groupes amlodipine et placebo dans la prévalence de l’un 25 20 ou l’autre de ces paramètres (figure 3). Les chercheurs de 21 15 l’étude PRAISE ont conclu que l’amlodipine n’a pas 10 149 370 5 0 145 362 74 212 Placebo Amlodipine Ischémique 45 209 augmenté la morbidité ni la mortalité cardio-vasculaire Placebo Amlodipine Non ischémique chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive grave et ils ont suggéré que l’avantage apparemment intéressant observé parmi les patients atteints de cardiomyopathie non ischémique devait faire d’insuffisance cardiaque congestive chronique de classe l’objet d’une étude plus approfondie. De fait, le Dr Milton IIIB-IV de la New York Heart Association et dont la Packer (chercheur principal dans l’étude PRAISE) a fraction d’éjection du ventricule gauche était inférieure mentionné que le comité de direction avait prévu que à administrés l’amlodipine pouvait réduire le risque de mortalité chez conjointement à leur traitement habituel (inhibiteur de les patients atteints de cardiomyopathie ischémique, l’ECA, digitale, diurétique). Le paramètre primaire était phénomène opposé à ce que l’on avait en fait observé le risque combiné de la mortalité toutes causes incluses dans l’étude PRAISE. Ainsi, cette hypothèse soulevée par et de la morbidité cardio-vasculaire, lequel était l’étude PRAISE-II fait actuellement l’objet d’une semblable dans les groupes placebo et amlodipine évaluation prospective dans un deuxième essai clinique à (49 % c. 39 %, p = 0,31). grande échelle auprès de patients atteints de 33 %, ces médicaments étant Dans une analyse secondaire (figure 2), on a noté une cardiomyopathie non ischémique. On prévoit que les tendance à une réduction du risque de décès avec résultats de l’étude PRAISE-II seront publiés dans les 12 l’amlodipine (38 % c. 33 %, 16 %, IC à 95 %, réduction à 18 prochains mois. Tableau 1 : Évolution du traitement de l’insuffisance cardiaque congestive Période Paramètres cliniques Physiopathologie Traitement Avant 1970 Oedème Rétention sodique Diurétiques 1970-85 Symptômes Hémodynamique Inotropes Vasodilatateurs Digoxine 1985-95 Survie Neurohormonal Inhibiteurs de l’ECA Bêta-bloquants 1995 - actuellement et à l’avenir Mécanismes cellulaires Apoptose Cardiologie Actualités scientifiques Antioxydants Antagonistes de la cytokine Régulateurs du monoxyde d’azote Mécanisme proposé de la cytoprotection cardiaque congestive Comme on peut l’observer dans le tableau 1, le traitement de l’insuffisance cardiaque congestive a progressé au cours des 20 à 30 dernières années. On s’est fixé comme objectif d’aller au-delà du traitement des symptômes (p. ex., oedème, dyspnée) dus aux perturbations physiopathologiques (p. ex., rétention sodique, anomalies hémodynamiques et neuhormona- Inhibition de la peroxydation lipidique (%) Figure 4: Effet des bloqueurs des canaux calciques sur la peroxydation lipidique membranaire de l’amlodipine dans l’insuffisance les). Plus récemment, on a mis l’accent sur les 40 35 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 * Amlodipine Diltiazem Verpamil Félodipine *p< 0,001 c. agents témoins et d’autres agents mécanismes cellulaires, y compris la prépondérance des Les valeurs sont des moyennes ± l’écart-type (n = 3) Concentration du médicament de 1,0 µM molécules oxydatives entraînant la nécrose-apoptose. Le terme « apoptose » est dérivé d’un terme grec classique qui signifie « tomber », comme les feuilles tombent d’un fonction de régulation calcique normale, ce qui entraîne arbre. En médecine, l’apoptose — un type important de la mort cellulaire prématurée. mort cellulaire programmée — est un processus Les données provenant d’essais cliniques hautement régulé dans lequel certains facteurs du démontrent qu’une augmentation de la peroxydation développement ou de l’environnement déclenchent un lipidique et la prépondérance de molécules oxydatives programme génétique. Il se produit alors une séquence (dues à la présence de radicaux libres) sont associées à d’événements moléculaires qui entraînent finalement la l’insuffisance cardiaque. Dans des modèles cellulaires de destruction de la cellule. cytokines et d’apoptose provoquée par les radicaux Les raisons de la prépondérance des molécules libres, les bloqueurs des canaux calciques semblent oxydatives dans l’insuffisance cardiaque congestive inhiber ce processus. Cependant, on a proposé que comprennent la libération accrue de catécholamine, la l’activité cytoprotectrice de l’amlodipine peut être présence de cytokines inflammatoires, l’ischémie associée en partie aux effets antioxydants qui dépendent myocardique, une augmentation du taux métabolique et de la modulation des canaux calciques. Pour vérifier ce un blocage d’ordre métabolique. Ces processus concept, les effets antioxydants des bloqueurs des entraînent des lésions provoquées par les radicaux libres : canaux calciques représentatifs ont été évalués dans des déséquilibre des taux de monoxyde d’azote, production membranes isolées et des modèles cellulaires de inappropriée de facteurs de croissance et perte de molécules oxydatives. Mason et coll. ont démontré que l’homéostase calcique. Dans certains cas, l’apoptose peut, les bloqueurs des canaux calciques lipophiles, comme en fait, être un processus bénéfique. Par exemple, si une l’amlodipine, peuvent inhiber la peroxydation lipidique cellule précancéreuse est exposée à des radicaux libres en raison de leur capacité à s’insérer dans la membrane entraînant les lésions de son ADN et que la cellule ne cellulaire et interfèrent avec la propagation inter- peut pas se réparer elle-même, sa mort programmée peut moléculaire des radicaux libres instables (figure 4)19. constituer une protection pour notre organisme. Par L’activité antioxydante distincte de l’amlodipine est opposition, dans les cas de cardiopathie et de pré- attribuée, en partie, à sa très forte affinité pour la pondérance concomitante de molécules oxydatives, un membrane à double couche lipidique. En outre, l’activité cardiomyocyte peut faire l’objet d’une lésion et perdre sa anti-apoptose de l’amlodipine dans des expériences de Cardiologie Actualités scientifiques cultures cellulaires était significativement supérieure à celle observée avec un bloqueur des canaux calciques à plus courte durée d’action et était >1 000 fois plus efficace que celle de la vitamine E antioxydante à des concentrations pharmacologiquement adéquates20. Conclusion Le rôle du traitement par les bloqueurs des canaux calciques dans l’insuffisance cardiaque congestive n’a pas encore été déterminé clairement. Cependant, les résultats de l’étude PRAISE suggèrent que l’amlodipine est sans danger chez les patients atteints de dysfonction systolique du ventricule gauche importante - un effet qui n’a pas été établi jusqu’à présent avec les autres bloqueurs des canaux calciques - et peut être en fait bénéfique chez les patients atteints de cardiomyopathie non ischémique. Il existe plusieurs mécanismes potentiels expliquant les avantages de l’amlodipine dans l’insuffisance cardiaque congestive, comprenant l’activité anti-oxydante pouvant inhiber le processus d’apoptose provoqué par les radicaux libres. La question de savoir si ces propriétés se traduisent en avantages cliniques sera étudiée de façon plus approfondie dans l’étude PRAISE II en cours. Références 1. Kannel WB, Ho K et Thom T. Changing epidemiological features of cardiac failure. Br Heart J 1995;72:S3-S9. 2. Ho KKL, Anderson KM, Kannel WB, Grossman W et Levy D. Survival after the onset of congestive heart failure in Framingham Heart Study subjects. Circulation 1993;88:107-115. 3. Kannel WB et Belanger AJ. Epidemiology of heart failure. Am Heart J 1991;121:951-957. 4. Levy D, Larson MG, Ramachandran SV, Kannel WB et Ho KKL. The progression from hypertension to congestive heart failure. JAMA 1996;275:1557-1562. 5. Bart BA, Shaw LK, McCants CB et al. 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Packer M, Bristow MR, Cohn JN et al au nom du US Carvedilol Heart Failure Study Group. The effect of carvedilol on morbidity and mortality in patients with chronic heart failure. N Engl J Med 1996; 334:1349-1355. 11. Singh SN, Fletcher RD, Fisher SG et al pour le Survival Trial of Antiarrhythmic Therapy in Congestive Heart Failure. Amiodarone in patients with congestive heart failure and asymptomatic ventricular arrhythmia. N Engl J Med 1995;333:77-82. 12. Doval HC, Nul Dr, Grancelli HO et al. Randomized trial of low-dose amiodarone in severe congestive heart failure. Lancet 1994;344: 493-498. 13. Goldstein RE, Boccuzzi SJ, Cruess D et Nattel S. Adverse Experience Committee, Multicenter Diltiazem Postinfarction Research Group. Diltiazem increases late-onset congestive heart failure in postinfarction patients with early reduction in ejection fraction. Circulation 1991;83:52-60. 14. The Multicenter Diltiazem Postinfarction Trial Research Group. 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Tout recours à un traitement thérapeutique, décrit ou mentionné dans Actualités scientifiques – Cardiologie, doit être conforme aux renseignements d’ordonnance au Canada. Snell Communication Médicale Inc. se consacre à l’avancement de l’éducation médicale continue de niveau supérieur. 120-212F