Haftara
Ésaïe 1.1, 27
Mardi prochain
correspond au
jour de Tisha
Be’Av (9ème jour de Av),
la date d’anniversaire de la
destruction des temples de
Jérusalem. Les deux temples
furent détruits le même
jour, mais le second temple
fut détruit 650 ans après le
premier. la Haftara continue
à donner les raisons de la
destruction de Jérusalem.
“J’ai nourri et élevé des
enfants, mais ils se sont
révoltés contre moi. Le bœuf
connaît son possesseur, et
l’âne la crèche de son maître:
Israël ne connaît rien.”
(Ésaïe1.3) Le Seigneur est si
déçu d’Israël qu’il va jusqu’à
la nommer Gomorrhe :
“Prête l’oreille à la loi de notre
Dieu, peuple de Gomorrhe!”
(10). Le Tout-Puissant dit
à Israël qu’Il n’aime pas
leurs sacrifices : “Qu’ai-je à
faire de la multitude de vos
sacrifices ? dit l’Éternel. Je
suis rassasié des holocaustes
de béliers et de la graisse des
veaux ; je ne prends point
plaisir au sang des taureaux,
des brebis et des boucs.”
(11) Si le Seigneur n’aime
plus les sacrifices d’Israël
ce n’est pas parce qu’il est
contre, mais parce que les
cérémoniels ont perdu de
leur signification pour Israël
et ne sont devenus que des
rituels. Le Seigneur n’aime
pas non plus les shabbats et
les fêtes “Cessez d’apporter
de vaines offrandes : J’ai
en horreur l’encens, les
nouvelles lunes, les shabbats
et les assemblées; je ne puis
voir le crime s’associer
aux solennités. Mon
âme hait vos nouvelles
lunes et vos fêtes.” (13-
14). Le Seigneur ne perd
jamais espoir, son peuple
est toujours son peuple,
“Lavez-vous, purifiez-
vous, ôtez de devant mes
yeux la méchanceté de vos
actions; Cessez de faire le
mal ” (16).
C’est un appel à la
repentance. “Venez
et plaidons.” (18). Le
Seigneur est un D. plein
de miséricorde et d’amour
pour son peuple “ “Si vos
péchés sont comme le
cramoisi, ils deviendront
blancs comme la neige ;
s’ils sont rouges comme la
pourpre, ils deviendront
comme la laine. Si vous
avez de la bonne volonté
et si vous êtes dociles, vous
mangerez les meilleures
productions du pays” (19-
20). Quoi que les enfants
d’Israël aient fait dans le
passé, D. veut pardonner.
S’ils refusent de se repentir
le Seigneur ne pourra les
bénir et ils tomberont
sous le joug d’autres
puissances telles que
Babylone et d’autres. Le
texte se termine avec une
note positive “Je rétablirai
tes juges tels qu’ils étaient
autrefois, et tes conseillers
tels qu’ils étaient au
commencement. Après
cela, on t’appellera ville de
la justice, cité fidèle. Sion
sera sauvée par la droiture,
et ceux qui s’y convertiront
seront sauvés par la justice.”
(26-27)
à Tisha Be’Av (le 9ème jour du
mois de Av). Dans la parasha
Moïse rappelle l’histoire des
espions. Après avoir exploré la
terre de Canaan pendant 40
jours, les espions en donnent un
rapport négatif. Les Israélites
étaient si affectés qu’ils refusèrent
d’entrer dans ce pays. D. les punit
en décrétant que cette génération
périrait dans le désert. Selon
la tradition juive, le retour des
espions se fit à Tisha Be’Av ainsi
que le refus des Israélites d’entrer
en Terre Sainte. Les premiers
mots de la parasha “Voici les
paroles que Moïse adressa à tout
Israël” (Deutéronome 1.1) relient
ces deux événements ensemble.
Les espions et le peuple d’Israël
étaient divisés, c’est la raison
pour laquelle la conquête de
Canaan fut ajournée. Afin
d’éviter de commettre le même
péché, nous devons faire preuve
d’un grand amour et être
unis, particulièrement en cette
période de l’année. Ce message
est implicite dans les premiers
mots de la parasha. Les mots “à
tout Israël” nous l’indiquent et
soulignent le fait que nous devons
tous rester ensemble et unis.
C
En rappelant l’histoire
des espions, la Torah
déclare : “Ils prirent
dans leurs mains des fruits du
pays, et nous les présentèrent ;
ils nous firent un rapport, et
dirent : C’est un bon pays, que
l’Éternel, notre Dieu, nous
donne. (Deutéronome 1.25).
Rashi pense que ces paroles sont
celles de Josué et de Caleb, les
bons espions. Le Chacham Sofer
dit que ces paroles pourraient
aussi se rapporter aux espions qui
n’étaient pas pour la conquête du
pays. Ils auraient ainsi signifié
que le pays était si bon que ses
habitants se seraient battus pour
le garder. Lorsqu’une personne
fait votre éloge ne pensez pas
à mal ; et lorsque vous faîtes
éloge des autres, veillez à ce que
vos paroles ne soient pas mal
comprises. Il est essentiel de
communiquer clairement et sans
ambigüité.
L
D.
La vie du peuple d’Israël
a été très difficile durant
les 40 ans dans le désert.
Dans le livre de Devarim, Moïse
commence à leur rappeler leurs
péchés (le veau d’or, l’histoire
des espions, etc.). Ce rappel
était nécessaire pour les aider
à retenir quelques leçons du
passé. Selon une maxime
populaire “Un homme devrait
toujours apprendre du passé.
L’insensé, seul, répète les erreurs
qu’il a commises et souffre
ainsi inutilement”. Le peuple
d’Isaël devait comprendre que
les incidents de ces 40 années
exigeaient une vraie repentance.
Ce qui préoccupait D. n’était
pas la désobeissance en elle-
même mais les raisons sous-
jacentes au péché. Moïse ne
voulait pas que le peuple juif
entre en Canaan sans avoir
totalement compris que l’objectif
de leur entrée dans ce pays était
de préserver cette profonde et
puissante intimité avec D. qu’ils
avaient expérimentée dans le
contexte de leur vie simple dans
le désert. À partir du moment
où D. avait déclaré “Je ne suis
plus parmi vous”, ils auraient dû
abandonner tout autre projet et
axer leurs efforts à restaurer une
bonne et authentique relation
avec D. Les lois de la Torah
nous ont été données pour nous
aider au quotidien à construire
cette relation avec D. Renoncer
aux commandements revient à
renoncer à notre communion
avec D. car le fait de rejeter les
commandements nous éloignera
de la volonté de D. Nous devons
consacrer nos vies à établir cette
relation intime entre l’homme et
D. et à enseigner comment vivre
une vie normale dans ce monde
en restant le peuple saint de D.
La parasha introduit les dernières
paroles de Moïse au peuple
d’Israël, prononcées à la frontière
de Canaan, juste avant sa mort et
sa résurrection. “Voici les paroles
que Moïse adressa à tout Israël,
de l’autre côté du Jourdain, dans
le désert” (Deutéronome 1.1).
Le peuple d’Israël a peur de ce
qu’il va trouver de l’autre côté
du Jourdain, alors Moïse a des
mots d’encouragement
“Voyez,
j’ai mis le pays devant vous ; allez,
et prenez possession du pays
que l’Éternel a juré à vos pères,
Abraham, Isaac et Jacob, de
donner à eux et à leur postérité
après eux.” (Deutéronome 1.8)
. Le
même cas de figure se présente
dans la Besorat de Yochanan
(Évangile selon Jean). Yeshoua
tient un discours juste avant sa
mort et sa résurrection alors
qu’il passe sa dernière soirée
avec ses talmudim pendant le
Seder de Pesach (Yochanan
13 à 18 parle de l’arrestation de
Yeshoua et du début du procès).
Il est nécessaire de clarifier le
calendrier de Pesach. Tout juif
sait qu’il est impossible pour le
Sanhedrin d’arrêter quiconque et
d’organiser un procès la première
nuit et le premier jour de Pesach.
Pour cette raison, nous devons
considérer que Yeshoua a célébré
Pesach un jour avant le peuple juif.
Pesach débutait un vendredi soir
cette année-là et Yeshoua célébra
son Seder avec ses disciples le
jeudi soir. Les disciples étaient
conscients de ce moment solennel
avec leur rabbi car Yeshoua avait
annoncé à plusieurs reprises qu’il
se rendrait à Yerushalayim et y
serait condamné par les Romains
et les hommes de loi de son peuple
(Matthieu 16.21). C’est pourquoi
les talmudim craignaient pour
leur avenir. Yeshoua le savait et il
prononça ces paroles “Que votre
cœur ne se trouble point. Croyez
en Dieu, et croyez en moi.”
(Jean 14.1). En effet, ils étaient
inquiets et ne savaient que penser,
Yeshoua leur rappelle ce qui est
important dans cette situation
“Ne soyez pas découragés,
continuez à croire en D. vous savez
que je suis le Mashiach, continuez
à croire en moi.” et leur donne une
raison d’espérer “Il y a plusieurs
demeures dans la maison de mon
Père. Si cela n’était pas, je vous
l’aurais dit. Je vais vous préparer
une place” (Jean 14.2). Yeshoua les
quitterait bientôt et rejoindrait la
maison de son père dans les cieux
car son ministère n’était pas encore
fini, il avait une tâche à accomplir
dans les cieux, celle de préparer
une demeure à ses disciples et à
son peuple. Il complète ses paroles
d’espoir d’une promesse “Et,
lorsque je m’en serai allé, et que
je vous aurai préparé une place,
je reviendrai, et je vous prendrai
avec moi, afin que là où je suis
vous y soyez aussi.” (Jean 14.3, 4).
Quelle merveilleuse promesse,
le Mashiach n’abandonnera pas
ses disciples ni son peuple, il
poursuivra sa tâche dans le ciel et
quand tout sera prêt il reviendra
nous prendre dans le glorieux
royaume de son père. Il vint tout
d’abord comme le Mashiach
Ben Yosef et reviendra comme
Mashiach Ben David. C’est
la grande promesse que nous
avons reçue du Mashiach Ben
Yosef et que nous devons garder
en nos cœurs quoi qu’il arrive.
Aujourd’hui le peuple juif est
en guerre, la population civile
souffre des deux côtés, mais un
jour le Mashiach Ben David
viendra à nouveau établir la paix
éternelle et alors les paroles de
Jérémie se réaliseront “Voici, les
jours viennent, dit l’Éternel, où je
susciterai à David un germe juste ;
il régnera en roi et prospérera,
il pratiquera la justice et l’équité
dans le pays. En son temps, Juda
sera sauvé, Israël aura la sécurité
dans sa demeure ; et voici le nom
dont on l’appellera : L’Éternel
notre justice.” (Jérémie 23.5, 6)
Écrits apostoliques — Jean 14.1-3
45
“Aux Rubénites et aux Gadites je
donnai une partie de Galaad jusqu’au
torrent de l’Arnon, dont le milieu sert
de limite, et jusqu’au torrent de Jabbok,
frontière des enfants d’Ammon ; je
leur donnai encore la plaine, limitée
par le Jourdain, depuis Kinnéreth
jusqu’à la mer de la plaine, la mer
Salée, au pied du Pisga vers l’orient”
(Deutéronome 3.16, 17)