We pray every week for the leaders of the Jewish Ministry, Ressources : • Site internet : https://jewishadventist-org.gcnetadventist.org À consulter absolument. Pour s’abonner à notre newsletter, pour télécharger des ressources (École du shabbat hébraïque et autres liens), pour commander, entre autres, le livre “Consolez, Consolez mon peuple…” etc. • Shabbat - Devarim NUMÉRO 592 MyîrDb√;d 2 août / 6 Ab 2014 / 5774 Le magazine en ligne Shalom Adventure : www.shalomadventure.com Si vous voulez consulter des articles, regarder des liens vidéos et tout savoir sur Israël et le judaïsme, ce site est fait pour vous. Développement profession- • Facebook : https://www.facebook.com/WJAFC?fref=ts Si vous voulez échanger avec d’autres personnes, ce forum sur facebook est conçu pour cela. nel urbain : Le CCAJAF (Centre Culturel d’Amitié Judéo-Adventiste de France) c’est : • Galerie Photos sur Google+ : http://picasaweb.google.com/jewishadventist Nous avons posté plusieurs photos sur Internet ces dernières années. N’hésitez pas à jeter un œil. Pour les activités en France : https://www.flickr.com/photos/beth-bnei-tsion_paris/ Si vous voulez écouter des chants Juifs ou Messianiques. Si vous voulez vous exercer à écouter les Écrits Apostoliques en hébreu moderne, c’est LA radio à laquelle vous brancher ! • Site Internet de la Mission Adventiste : https://jewish-adventistmission-org.lifehopecenters.org - Des cours pour les étudiants en théologie. Ce site internet est le nouveau lien du Bureau de la Mission Adventiste de la Conférence Générale des Adventistes du Septième Jour. - L’aide à l’implantation de nouvelles congrégations • Site Internet Russe : http://www.boruh.info Ce site Internet est en langue russe. La parasha ainsi que plusieurs autres articles y sont postés chaque semaine. - Encourager le dialogue Judéo-adventiste entre rabbins et théologiens. Journal d’information et de formation — Numéro 592 — 2 août 2 0 1 4 / 6 A b 5 7 7 4 CCAJAF Paris Journal d’information et de formation publié par le Centre Culturel d’Amitié Judéo-Adventiste de France Sous la responsabilité du Bureau de la Mission adventiste de la Conférence générale Richard Amram Elofer 8 Nouvelles p. 1 Commentaires de la Parasha p. 2-4 Haftara p. 4-5 Écrits apostoliques p. 5 Histoires p. 6 Le coin de l’Inspiration p. 6-7 Coloriage pour enfants p. 7 Journal d’information hebdomadaire Judéo-adventiste • Radio en ligne : www.shema-israel-radio.com - Une formation professionnelle Urbaine pour le Ministère en faveur des Juifs Hubert Paulleta Sommaire Publication anglaise : Richard-Amram Elofer Publication russe : Alexandra Obrevko Publication hollandaise : Hubert Paulleta Publication française : Sabine Baris Emails : Anglais : [email protected] Russe : [email protected] Hollandais : [email protected] Français : [email protected] site : www.jewishadventist.org Crédit photos : Richard Elofer, Sabine Baris, Advent Digital Media Pour plus d’informations, nous contacter sur www.jewishadventist.org Alexandra Obrevko Sabine Baris Nous prions chaque semaine pour les dirigeants du ministère Judéo-adventiste, selon la liste de prière de 2014. Je suggère que nos collaborateurs prient du 3 août au 9 août pour Oleg Elkine, pasteur des congrégations russe et hébraïque à Tel Aviv et dans le sud d’Israël. Nous avons prié pour nos collègues en Israël, prions également pour la paix à Jérusalem et en Israël. Nouvelles Prochaine célébration v Tisha Be’Av sera célébré le 5 août. Tisha Be’Av correspond au 9ème jour du mois de Av dans le calendrier juif. C’est le jour le plus triste de l’année pour les Juifs. On observe Tisha Be’Av pour vivre le deuil de la perte des temples à Jérusalem. Que ressent le peuple juif ce jour-là ? Quelle a été la plus grande perte suite à la destruction des temples ? Israël répondrait sûrement que c’est la perte de la présence de D. (la Shekina) qui représente le Ruach Hakodesh (l’Esprit de D.). Le temple était un lieu de prière, de spiritualité, de sainteté et de miracles. C’était le point central du culte biblique, le point central de la liturgie sacrificielle qui désigne le Mashiach. Voici les événements qui ont eu lieu à Tisha Be’Av : 1) Les calomnies rapportées par les espions au sujet de la terre d’Israël, qui ont amené tout le peuple à errer 40 ans dans le désert. 2) La destruction du premier temple à Jérusalem en 586 av. JC par Nebudchadnezar, roi de Babylone. 3) la destruction du deuxième temple à Jérusalem en 70 ap. JC par les Romains. 4) La chute de Betar et la fin de la révolte de Bar Kochba contre les Romains 65 ans plus tard, en 135 ap. JC. 5) L’organisation de la première croisade par le pape Urbain II dans laquelle des dizaines de milliers de Juifs sont morts et plusieurs communautés juives détruites. 6) L’expulsion des Juifs d’Angleterre en 1290. 7) L’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492. 8) Le début de la première guerre mondiale en 1914 lorsque l’Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le ressentiment des Allemands, suite au Traité de Versailles, a préparé le terrain à la deuxième guerre mondiale et à l’Holocauste. 9) La déportation des Juifs du ghetto de Varsovie commença à Tisha Be’Av. Bien que Tisha Be’Av soit le jour le plus triste de l’année, le peuple juif affirme que lorsque le Mashiach reviendra, Tisha Be’Av deviendra un jour saint et un jour de joie. Car alors nous aurons atteint un niveau spirituel plus élevé et nous serons ainsi capables de comprendre que les événements qui sont perçus comme négatifs aujourd’hui sont en fait des bénédictions ; car si D. a permis la destruction du deuxième temple c’est parce que les sacrifices n’étaient plus nécessaires après le sacrifice du Mashiach. Parasha de la semaine Résumé de la Parasha Devarim MyîrDb√;d Devarim L a parasha débute le cinquième et dernier livre de la Torah, sefer Devarim. Ce livre est également appelé Mishneh Torah, “Répétition de la Torah” (d’où l’appellation grecque Deutéronome). Sefer Devarim rapporte ce que Moïse a dit aux enfants d’Israël durant les cinq dernières semaines de sa vie, alors qu’ils s’apprêtaient tous à traverser le Jourdain pour entrer en Eretz Israel. Moïse reprend les mitzvot en insistant sur le style de vie qu’ils vont devoir adopter ; car ils vont passer d’une existence surnaturelle dans le désert sous la conduite de Moïse à une vie apparemment naturelle à Canaan sous la conduite de Yehoshua (Josué). Le thème central cette semaine est le péché des espions, les meraglim. La parasha commence avec le rappel que fait Moïse des péchés commis par la génération précédente qui a péri dans le désert. Il décrit ce qu’il se serait passé s’ils n’avaient pas commis le péché d’envoyer des espions en Eretz Israel. Hashem leur aurait donné tout le pays, de la Méditerranée à l’Euphrate, “Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Suph, entre Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et DiZahab.” (Deutéronome 1.1) Deutéronome 1.1 - 3.22 Une nouvelle nation est née L es principales œuvres du peuple juif dans le désert du Sinaï furent : 1) la réception de la Torah 2) la construction du mishkan (sanctuaire), de son mobilier et de ses ustensiles 3) la nomination d’un Sanhedrin 4) la désignation des responsables. Le peuple juif est devenu une nation dans le désert. Les événements du désert revus par Moïse D ans la parasha Devarim, Moïse rappelle au peuple juif les nombreux événements qui se sont déroulés pendant leur quarante années dans le désert. Le livre de Devarim, contrairement aux autres livres de la Torah, a été conté à la génération qui était sur le point d’entrer sur la Terre Sainte. Tous les hommes de vingt ans et plus en sortant d’Égypte sont morts dans le désert pendant les quarante années qui ont suivi. Les hommes qui sont restés étant trop jeunes pour se souvenir de ces événements, Moïse leur rappelle les événements positifs ainsi que les péchés que leurs 2 pères ont commis et les punitions qu’ils ont reçues afin que cette génération évite de faire les même erreurs. Dans le Mishne Torah, Moïse veut bien faire comprendre à la jeune génération qui entrera dans la terre promise l’importance d’observer les commandements. C’est à cette condition qu’ils hériteront de la terre d’Israël et qu’ils pourront s’y installer. Selon la tradition juive, Moïse a repris tout le livre de Devarim pendant les 37 derniers jours de sa vie. C’est le message d’adieu de Moïse au peuple juif. Bien que Moïse espérait vivement entrer en terre promise et qu’il avait prié de nombreuses fois pour être autorisé à y entrer, D. refusa d’accéder sa requête. Pourquoi Moïse voulait-il rappeler les événements du désert à cette nouvelle génération ? Rabbi Noson Weisz dit que “Moïse ne voulait pas seulement reprendre l’histoire du péché des espions mais qu’il tenait à souligner ses conséquences. Si nous acceptons le point de vue de la Torah que le péché du peuple juif est la cause sous-jacente de tous les conflits historiques, alors il semble logique d’essayer de découvrir les causes du péché lui-même. Apprendre à connaître les causes du péché nous évite de répéter les erreurs commises dans l’histoire. Si l’on détermine la cause d’un péché on apprend à éviter ce péché et ses conséquences dans l’avenir. C’est la leçon que Moïse voulait enseigner à la nouvelle génération : corriger ce qui doit être corrigé pour ne pas retomber dans le même piège. Humilité et responsabilité L a Torah déclare : “Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis- à-vis de Suph, entre Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et Di- Zahab.” (Deutéronome 1.1) Rabbi Chaim ben Attar (16961743) constate que le nom de chacun de ces endroits pourrait faire référence à un trait de caractère que Moïse voulait enseigner à Israël. Par exemple, le désert évoque l’humilité, comme le suggère ce conseil de nos Sages “une personne devrait toujours se comporter comme un désert” (c’est à dire humblement, par opposition à la majestueuse montagne ou au puissant torrent). Toutefois, Rabbi ben Attar poursuit en disant que l’humilité ne devrait pas être utilisée à l’extrême. Par exemple, une personne ne doit pas dire “Qui suis-je pour faire un reproche aux autres ?” mais doit agir comme l’Arabah. La racine “ayin-reshbet” signifie agréable. On doit agir de manière à être agréable à la société. Cela fait aussi allusion à areivut “la responsabilité”. On doit donc se sentir responsable pour et envers les autres. Comment te sens-tu ? M oïse fait le reproche suivant à Israël dans le livre de Devarim : “Vous avez murmuré dans vos tentes, et vous avez dit : C’est parce que l’Éternel nous hait, qu’il nous a fait sortir du pays d’Égypte, afin de nous livrer entre les mains des Amoréens et de nous détruire.” (Deutéronome 1.27). Comment le peuple d’Israël a-t-il pu penser que le Tout-Puissant le haïssait ? Rashi le grand commentateur nous fait l’analyse de cette question et affirme que le Tout-Puissant aimait réellement les Israélites, mais c’est parce que eux-même ressentaient de la haine envers Lui qu’ils ont cru, à tort, que Lui les haïssait. Comme dit l’adage : “On suppose qu’une personne pense de nous ce que nous pensons d’elle”. Nous avons une grande tendance à projeter nos propres sentiments sur les autres. Si l’on ne fait jamais confiance aux autres cela peut signifier que les autres ne devraient pas nous faire confiance. Si nous croyons toujours que les autres nous désapprouvent cela démontre que nous désapprouvons les autres - ou peut-être nous-mêmes. À l’inverse, si nous ressentons de l’amour et de la compassion pour les autres nous supposons que les autres ressentent la même chose envers nous. Mais bien plus encore, notre comportement et nos sentiments envers certaines personnes produiront le même effet sur ces personnes. Essayons de sourire à quelqu’un. Nous nous sentirons mieux envers lui, et lui nous répondra de manière plus positive. Une grande bonté L a Torah déclare : “Je donnai, dans le même temps, cet ordre à vos juges : Écoutez vos frères, et jugez selon la justice les différends de chacun avec son frère ou avec l’étranger.” (Deutéronome 1.16). Rabbi Zalman Sorotzkin dit que certains juges peuvent se considérer comme sages et les plaignants qui viennent à eux comme mauvais. C’est pourquoi la Torah précise “Écoutez vos frères, et jugez selon la justice les différends de chacun” car cela équivaut à “considérer quiconque vient à nous comme un frère et à le traiter comme tel”. Ce principe s’applique à toute personne en position d’autorité. Il est facile de considérer les gens comme des objets. Mais notre attitude envers les autres devrait nous amener à nous poser la question suivante “Comment agirais-je, parlerais-je ou penserais-je si cette personne était mon frère ou ma sœur ?” Notamment dans le cas où une personne en difficulté financière ou émotionnelle se présenterait à vous. La personne à qui vous parlez, souffre et se sent généralement génée de demander de l’aide. Soyez extrêmement attentifs à ses sentiments. Si vous êtes capable de lui faire sentir qu’il est comme l’un de vos proches, vous faites preuve d’une grande bonté. Restons ensemble et unis B ien que cette parasha parle d’événements qui ont eu lieu des milliers d’années auparavant, ils sont toujours pertinents aujourd’hui et plus particulièrement en cette période où nous nous rappelons les événements qui ont eu lieu 3 y compris les territoires d’Ammon, de Moab et d’Édom, sans même qu’ils n’aient eu à livrer aucune bataille. Il détaille les péchés subtils qui découlent du péché des espions et expose longuement au peuple cet incident et ses conséquences qui a amené une génération entière à mourir dans le désert ; Moïse non plus n’entrera pas en Eretz Israel. Il leur rappelle que leur première réaction face au décret de Hashem fut “d’aller se battre” pour réparer leur faute. Il leur rappelle qu’ils n’avaient pas écouté ses conseils lorsqu’il leur avait recommandé de ne pas y aller car ils ne méritaient plus que D. leur accorde une victoire miraculeuse sur leur ennemi. Ils avaient ignoré ses conseils et avaient connu une grande défaite. Il ne leur fut pas permis de se battre contre les royaumes d’Ésau, de Moab ou d’Ammon car alors, ces territoires ne devaient pas faire partie d’Eretz Israel. Lorsque débutera la conquête de Canaan contre les rois Sichon et Og ce sera par le moyen d’une guerre naturelle. “Aux Rubénites et aux Gadites je donnai une partie de Galaad jusqu’au torrent de l’Arnon, dont le milieu sert de limite, et jusqu’au torrent de Jabbok, frontière des enfants d’Ammon ; je leur donnai encore la plaine, limitée par le Jourdain, depuis Kinnéreth jusqu’à la mer de la plaine, la mer Salée, au pied du Pisga vers l’orient” (Deutéronome 3.16, 17) Haftara Ésaïe 1.1, 27 M ardi prochain correspond au jour de Tisha Be’Av (9ème jour de Av), la date d’anniversaire de la destruction des temples de Jérusalem. Les deux temples furent détruits le même jour, mais le second temple fut détruit 650 ans après le premier. la Haftara continue à donner les raisons de la destruction de Jérusalem. “J’ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître : Israël ne connaît rien.” (Ésaïe 1.3) Le Seigneur est si déçu d’Israël qu’il va jusqu’à la nommer Gomorrhe : “Prête l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe !” (10). Le Tout-Puissant dit à Israël qu’Il n’aime pas leurs sacrifices : “Qu’ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs.” (11) Si le Seigneur n’aime plus les sacrifices d’Israël ce n’est pas parce qu’il est contre, mais parce que les cérémoniels ont perdu de leur signification pour Israël et ne sont devenus que des rituels. Le Seigneur n’aime pas non plus les shabbats et les fêtes “Cessez d’apporter de vaines offrandes : J’ai en horreur l’encens, les nouvelles lunes, les shabbats et les assemblées ; je ne puis à Tisha Be’Av (le 9ème jour du mois de Av). Dans la parasha Moïse rappelle l’histoire des espions. Après avoir exploré la terre de Canaan pendant 40 jours, les espions en donnent un rapport négatif. Les Israélites étaient si affectés qu’ils refusèrent d’entrer dans ce pays. D. les punit en décrétant que cette génération périrait dans le désert. Selon la tradition juive, le retour des espions se fit à Tisha Be’Av ainsi que le refus des Israélites d’entrer en Terre Sainte. Les premiers mots de la parasha “Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël” (Deutéronome 1.1) relient ces deux événements ensemble. Les espions et le peuple d’Israël étaient divisés, c’est la raison pour laquelle la conquête de Canaan fut ajournée. Afin d’éviter de commettre le même péché, nous devons faire preuve d’un grand amour et être unis, particulièrement en cette période de l’année. Ce message est implicite dans les premiers mots de la parasha. Les mots “à tout Israël” nous l’indiquent et soulignent le fait que nous devons tous rester ensemble et unis. Communiquer clairement E 4 n rappelant l’histoire des espions, la Torah déclare : “Ils prirent dans leurs mains des fruits du pays, et nous les présentèrent ; ils nous firent un rapport, et dirent : C’est un bon pays, que l’Éternel, notre Dieu, nous donne. (Deutéronome 1.25). Rashi pense que ces paroles sont celles de Josué et de Caleb, les bons espions. Le Chacham Sofer dit que ces paroles pourraient aussi se rapporter aux espions qui n’étaient pas pour la conquête du pays. Ils auraient ainsi signifié que le pays était si bon que ses habitants se seraient battus pour le garder. Lorsqu’une personne fait votre éloge ne pensez pas à mal ; et lorsque vous faîtes éloge des autres, veillez à ce que vos paroles ne soient pas mal comprises. Il est essentiel de communiquer clairement et sans ambigüité. La relation avec D. L a vie du peuple d’Israël a été très difficile durant les 40 ans dans le désert. Dans le livre de Devarim, Moïse commence à leur rappeler leurs péchés (le veau d’or, l’histoire des espions, etc.). Ce rappel était nécessaire pour les aider à retenir quelques leçons du passé. Selon une maxime populaire “Un homme devrait toujours apprendre du passé. L’insensé, seul, répète les erreurs qu’il a commises et souffre ainsi inutilement”. Le peuple d’Isaël devait comprendre que les incidents de ces 40 années exigeaient une vraie repentance. Ce qui préoccupait D. n’était pas la désobeissance en ellemême mais les raisons sousjacentes au péché. Moïse ne voulait pas que le peuple juif entre en Canaan sans avoir totalement compris que l’objectif de leur entrée dans ce pays était de préserver cette profonde et puissante intimité avec D. qu’ils avaient expérimentée dans le contexte de leur vie simple dans le désert. À partir du moment où D. avait déclaré “Je ne suis plus parmi vous”, ils auraient dû abandonner tout autre projet et axer leurs efforts à restaurer une bonne et authentique relation avec D. Les lois de la Torah nous ont été données pour nous aider au quotidien à construire cette relation avec D. Renoncer aux commandements revient à renoncer à notre communion avec D. car le fait de rejeter les commandements nous éloignera de la volonté de D. Nous devons consacrer nos vies à établir cette relation intime entre l’homme et D. et à enseigner comment vivre une vie normale dans ce monde en restant le peuple saint de D. voir le crime s’associer aux solennités. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes.” (1314). Le Seigneur ne perd jamais espoir, son peuple est toujours son peuple, “Lavez-vous, purifiezvous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ; Cessez de faire le mal ” (16). Écrits apostoliques — Jean 14.1-3 La parasha introduit les dernières paroles de Moïse au peuple d’Israël, prononcées à la frontière de Canaan, juste avant sa mort et sa résurrection. “Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain, dans le désert” (Deutéronome 1.1). Le peuple d’Israël a peur de ce qu’il va trouver de l’autre côté du Jourdain, alors Moïse a des mots d’encouragement “Voyez, j’ai mis le pays devant vous ; allez, et prenez possession du pays que l’Éternel a juré à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de donner à eux et à leur postérité après eux.” (Deutéronome 1.8). Le même cas de figure se présente dans la Besorat de Yochanan (Évangile selon Jean). Yeshoua tient un discours juste avant sa mort et sa résurrection alors qu’il passe sa dernière soirée avec ses talmudim pendant le Seder de Pesach (Yochanan 13 à 18 parle de l’arrestation de Yeshoua et du début du procès). Il est nécessaire de clarifier le calendrier de Pesach. Tout juif sait qu’il est impossible pour le Sanhedrin d’arrêter quiconque et d’organiser un procès la première nuit et le premier jour de Pesach. Pour cette raison, nous devons considérer que Yeshoua a célébré Pesach un jour avant le peuple juif. Pesach débutait un vendredi soir cette année-là et Yeshoua célébra son Seder avec ses disciples le jeudi soir. Les disciples étaient conscients de ce moment solennel avec leur rabbi car Yeshoua avait annoncé à plusieurs reprises qu’il se rendrait à Yerushalayim et y serait condamné par les Romains et les hommes de loi de son peuple (Matthieu 16.21). C’est pourquoi les talmudim craignaient pour leur avenir. Yeshoua le savait et il prononça ces paroles “Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.” (Jean 14.1). En effet, ils étaient inquiets et ne savaient que penser, Yeshoua leur rappelle ce qui est important dans cette situation “Ne soyez pas découragés, continuez à croire en D. vous savez que je suis le Mashiach, continuez à croire en moi.” et leur donne une raison d’espérer “Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place” (Jean 14.2). Yeshoua les quitterait bientôt et rejoindrait la maison de son père dans les cieux car son ministère n’était pas encore fini, il avait une tâche à accomplir dans les cieux, celle de préparer une demeure à ses disciples et à son peuple. Il complète ses paroles d’espoir d’une promesse “Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.” (Jean 14.3, 4). Quelle merveilleuse promesse, le Mashiach n’abandonnera pas ses disciples ni son peuple, il poursuivra sa tâche dans le ciel et quand tout sera prêt il reviendra nous prendre dans le glorieux royaume de son père. Il vint tout d’abord comme le Mashiach Ben Yosef et reviendra comme Mashiach Ben David. C’est la grande promesse que nous avons reçue du Mashiach Ben Yosef et que nous devons garder en nos cœurs quoi qu’il arrive. Aujourd’hui le peuple juif est en guerre, la population civile souffre des deux côtés, mais un jour le Mashiach Ben David viendra à nouveau établir la paix éternelle et alors les paroles de Jérémie se réaliseront “Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je susciterai à David un germe juste ; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l’équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; et voici le nom dont on l’appellera : L’Éternel notre justice.” (Jérémie 23.5, 6) 5 C’est un appel à la repentance. “Venez et plaidons.” (18). Le Seigneur est un D. plein de miséricorde et d’amour pour son peuple “ “Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays” (1920). Quoi que les enfants d’Israël aient fait dans le passé, D. veut pardonner. S’ils refusent de se repentir le Seigneur ne pourra les bénir et ils tomberont sous le joug d’autres puissances telles que Babylone et d’autres. Le texte se termine avec une note positive “Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois, et tes conseillers tels qu’ils étaient au commencement. Après cela, on t’appellera ville de la justice, cité fidèle. Sion sera sauvée par la droiture, et ceux qui s’y convertiront seront sauvés par la justice.” (26-27) Histoires et Traditions L’amour pour son peuple Le coin de l’Inspiration v Moïse se présenta devant le peuple pour lui adresser ses derniers avertissements et ses suprêmes recommandations. Son visage encadré des cheveux blancs de la vieillesse était rayonnant de douceur et de sérénité. Sa taille droite, son port noble et plein de dignité, son regard vif et clair exprimaient la vigueur d’une santé inaltérée. La scène était solennelle. Très ému, l’homme de D. se mit à décrire l’amour et la miséricorde du puissant Protecteur d’Israël.” (PP. 463) I l y a de cela 150 ans, les rabbins et les membres du gouvernement russe se rencontrèrent afin d’annuler de sévères décrets du Tsar russe contre les Juifs, décrets qui les privaient de gagner décemment leur vie. Lors de cette rencontre, Rabbi Menachem Mendel (connu comme le Tzemach Tzedek) dénonça fermement la manière insensible dont le Tsar avait traité les Juifs russes. L’un des rabbis se tourna vers Rabbi Menachem Mendel et dit “Vous savez très bien qu’en parlant ainsi vous mettez votre vie en danger et nos sages disent bien que celui qui met volontairement sa vie en danger perdra sa part dans le monde à venir !” Rabbi Menachem Mendel, dont l’amour pour son peuple était sans limite, lui répondit : “Si mes frères Juifs ne peuvent avoir une part dans ce monde, à quoi me sert-il d’avoir une part dans le monde à venir ?!” La sensibilité U n jour, le rabbi Shraga Feivel Mendlowitz fut invité à dîner un vendredi soir pour l’ouverture du shabbat. En arrivant chez ses hôtes, il semblait évident que l’hôtesse s’était endormie, éreintée de cette soirée de shabbat et avait manqué de se réveiller à temps pour apporter les dernières touches à sa tablée. Son mari, gêné, la réprimanda pour n’avoir pas couvert les challot. Rabbi Shraga Feivel pensa combien il était incongru que cet homme humilie son épouse pour n’avoir pas couvert les challot - une coutume visant, en fait, à ne pas exposer les challot 6 à “l’embarras” durant le kiddush et à nous rappeler combien nous devons être sensibles à honorer les autres. Apparemment, l’hôte avait complètement oublié la signification de cette coutume. Risquer sa vie U u jeune rabbi Israélien prit le métro de Brooklyn en direction de Manhattan pour se rendre à une réunion. Tandis que le train filait vers sa destination, il s’assit et se mit à lire silencieusement un livre sur la guerre sous-marine pendant la deuxième guerre mondiale. C’est alors que deux grands jeunes hommes en blousons de cuir et aux airs endurcis montèrent dans le train, portant un poste radio disproportionné avec le volume au maximum. Près du rabbi se tenait une vieille dame voûtée, ne pesant pas plus de 40 kg et mesurant à peine 1,50 m. La vieille dame ne supportait pas le rythme sourd et saccadé de la musique et se mit à hurler “qui donc va leur dire d’arrêter cette musique ?” Tout le monde se mit à lire encore plus attentivement, y compris le rabbi. L’un des deux voyous eut un sourire ironique et dit à la dame “Madame, venez l’éteindre vous-même si vous le voulez.” Elle traversa la rame, le bras levé, pointant l’index devant elle et elle éteignit l’appareil ! Le jeune voyou posa son poste et se retourna pour la frapper. Le rabbi surgit alors et para le coup du jeune voyou de son avant-bras. Surpris, le jeune dit au rabbi “qu’est-ce-que tu veux, mec ?” Le rabbi répondit avec un grand sourire “Que vous ne fassiez pas de mal à la dame.” et il retourna à sa lecture. La vieille dame revint également sur ses pas. Le voyou ralluma le poste, poussant le volume au maximum avec les basses et les aigus à fond. La vieille dame hurla “Qui va lui dire d’éteindre ce poste ?” Tout le monde se remit à lire avec beaucoup plus de concentration. Le jeune voyou sourit et lui fit signe de revenir. À nouveau, la vieille dame traversa la rame le doigt pointé prêt à appuyer sur l’interrupteur. Le jeune se tourna pour la frapper mais le rabbi surgit pour le stopper. Le jeune, décontenancé, lui dit “Tu commences à m’énerver”. Le rabbi sourit et dit “Désolé. Ne frappez pas la dame” et il retourna à sa place. La vieille dame revint vers le rabbi et se tint le dos tourné devant lui. Heureusement, les deux jeunes voyous descendirent à la station suivante ! Tandis que le rabbi se remit à lire, il jeta un oeil au dos de la vieille dame debout devant lui et pensa “eh bien, je viens de risquer ma vie deux fois pour la protéger et elle ne me remercie même pas.” Et après avoir fait deux minutes de sa propre éloge, le rabbi mit fin à ses pensées en réalisant une chose incroyable : “Le Tout-Puissant n’a pas réalisé un mais deux miracles pour me sauver et je ne me suis même pas arrêté pour le remercier ?” Il y a certainement plusieurs leçons à retirer de cette histoire : ne pas prendre le métro à New York, se méfier des petites vieilles qui vous font risquer votre vie, apprendre à écouter la musique très fort, le pouvoir d’un sourire incongru... Mais, à mon avis, la leçon la plus puissante à retenir c’est que lorsque vous pointez un doigt sur quelqu’un, trois autres doigts se pointent sur vous... et s’assurer aussi de remercier le Tout-Puissant. Parasha des enfants Devarim Le coin de l’Inspiration MyîrDb√;d Deutéronome 1.20, 25 “Je vous dis : Vous êtes arrivés à la montagne des Amoréens, que l’Éternel, notre Dieu, nous donne. Vois, l’Éternel, ton Dieu, met le pays devant toi ; monte, prends-en possession, comme te l’a dit l’Éternel, le Dieu de tes pères ; ne crains point, et ne t’effraie point. Vous vous êtes tous approchés de moi, et vous dites : Envoyons des hommes devant nous, pour explorer le pays, et pour nous faire un rapport sur le chemin par lequel nous y monterons et sur les villes où nous arriverons. Cet avis me parut bon ; et je pris douze hommes parmi vous, un homme par tribu. Ils partirent, traversèrent la montagne, et arrivèrent jusqu’ à la vallée d’Eschcol, qu’ils explorèrent. Ils prirent dans leurs mains des fruits du pays, et nous les présentèrent ; ils nous firent un rapport, et dirent : C’est un bon pays, que l’Éternel, notre Dieu, nous donne.” (Deutéronome 1.20, 25) http://www.bnai-tikkun.org.nz 7 v La conquête de Basan terminée, Israël revint sur les bords du Jourdain pour se préparer à celle de Canaan. Le camp s’installa sur les rives du fleuve, non loin de l’endroit où il se perd dans la mer Morte, en face même de Jéricho. C’était dans le proche voisinage du royaume des Moabites, lesquels étaient terrifiés de la proximité de ces nouveaux conquérants. (PP 438)