Ecole Doctorale « SSBCV »
Site Tours, 3 rue des Tanneurs, 37041 Tours Cedex
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Ecole Doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (SSBCV)
Directeurs : Philippe Roingeard & Luigi Agrofoglio
1. Titre de la thèse : Fonctions attentionnelles normales et pathologiques : Etude en
imagerie moléculaire chez le rat
2. Informations administratives :
Nom du directeur de thèse : Pierre Castelnau
Unité : INSERM U930 « Imagerie et Cerveau»
Equipe : 3 Imagerie moléculaire du cerveau
3. Résumé :
Le Trouble Déficit de l'Attention et Hyperactivité (TDAH) est une affection neurodéveloppementale
sevère, diagnostiquée chez 7 à 8% des enfants d’âge scolaire et qui perdurent dans 70% des cas à l'âge
adulte (Faraone et al., 2006; Bush et al., 2010). Cette entité est caractérisée par trois symptômes i.e.
des troubles de l'attention, une hyperactivité motrice et une impulsivité. Un consensus clinique est que
l’hyperactivité motrice et l’impulsivité seraient des symptômes secondaires au déficit attentionnel.
Mais les données de la littérature ne corroborent pas pleinement cette interprétation clinique :
Selon le DSM-IV (American Psychiatric Association, 2000), il existerait 3 sous-types cliniques : un
groupe incluant les trois symptômes (TDAH-C), un sous-type composé de patients majoritairement
hyperactifs/impulsifs (TDAH-HI) et un sous-type caractérisé par un phénotype inattentif prédominant
(TDAH-PI). Certains travaux récents suggèrent que ces sous-types phénotypiques pourraient
représenter des troubles distincts avec des substrats neurobiologiques distincts sans qu’ils n’aient été
pour l’instant identifiés (Nigg et al., 2004; Sagvolden et al., 2005; Riccio et al., 2006; Staller and
Faraone, 2006).
En outre, les différentes fonctions attentionnelles sont régulées par plusieurs circuits cortico-sous
corticaux distincts et passant par les ganglions de la base, eux-mêmes considérés comme ayant un rôle
central dans le TDAH (Castellanos et al., 1997). Des anomalies de ces différents circuits seraient donc
susceptible de rendre compte des différents sou-type de TDAH ce qui n’a pu être démontré jusqu’à
présent faut des technologies d’investigations adaptées mais aujourd’hui disponibles.
Enfin, des altérations du système dopaminergique sont aussi considérées par diverses équipes comme
étant un phénomène clé dans la physiopathologie du TDAH (Del Campo et al., 2011). Le système
dopaminergique, qui prend sa source au sein des ganglions de la base, comprend les voies
mésocorticales, mésolimbiques et nigrostriées, respectivement en charge des fonctions attentionnelles,
émotionnelles et motrices. Un argument supplémentaire quant à l’importance du système
dopaminergique dans cette affection est que le médicament de référence pour corriger les symptômes
du TDAH est le méthylphenidate qui bloque le transporteur de la dopamine (Gatley et al., 1996).