RESUME Qui n’a jamais rêvé de vivre un moment dans la station internationale, dans ce lieu magique où la Terre peut se contempler de la « fenêtre ». Mais passer du rêve à la réalité…. Alors beaucoup de questions se sont posées, et notamment est-il simple d’y vivre tout simplement ? Ce questionnement nous a permis de nous diriger vers le comportement des fluides et les actions qu’ils exercent sur les objets qui les entourent. Pour étudier l’effet de l’impesanteur sur la poussée d’Archimède nous l’avons d’abord défini au laboratoire puis nous l’avons étudié en situation d’impesanteur. Il a donc fallu concevoir un dispositif simple permettant d’obtenir l’état d’impesanteur pendant un laps de temps suffisant pour réaliser nos observations. Les recherches effectuées sur les tours à chute libre et l’expérience de la campagne de vols paraboliques d’avril 2010 nous ont permis d’imaginer une boite qui peut être mise en chute libre et qui contient le matériel nécessaire aux expériences. C’est ainsi que nous avons construit la boite à 0g et réaliser nos expériences au cours de nombreux lancers du troisième étage de notre établissement. SOMMAIRE 1. Qu’est-ce que l’impesanteur ? P2 2. Dans quelles situations peut-on être en impesanteur ? P5 3. Choix et réalisation du dispositif à O g P7 4. Expériences embarquées dans la boite 0g P9 5. Interprétation et comparaison avec les résultats des expériences réalisées en vol parabolique P15 Lycée Des Flandres Boite 0g 1 I. Qu’est-ce que l’impesanteur ? Pour expliquer correctement le phénomène d’impesanteur, il faut connaître la notion de pesanteur et d’apesanteur. En effet, même s’il est possible de trouver facilement des informations sur ces notions, il arrive fréquemment que ces trois notions soient très mal distinguées. a. La pesanteur Tout objet sur terre est soumis à son poids, c’est à dire à l'attraction gravitationnelle exercée par la Terre : c’est le phénomène de pesanteur. Quand on tient un objet et qu’on le lâche sur terre, il chute à cause de ce phénomène Expérience: Debout dans une pièce et immobile par rapport au sol, un expérimentateur lâche une balle de tennis. Résultat: La balle de tennis chute à cause de l'attraction terrestre dans le référentiel d’observation (le référentiel terrestre). La balle est soumise à l’attraction terrestre dans ce dernier : elle connaît donc une modification de son mouvement observable pour l’expérimentateur car il est repos dans le référentiel choisi. b. L’apesanteur L'apesanteur est un état dans l'espace où l'on ne semble plus soumis à la pesanteur d’aucun astre. Or dans l'espace un corps est toujours soumis à l’attraction gravitationnelle d’un autre corps massique. Cet état particulier est en fait un cas idéal qui ne peut exister en réalité. Il est impossible d’isoler un objet loin de tout autre corps massique. Par contre il est possible de se trouver dans des situations où un corps ne semble plus soumis au phénomène de pesanteur : C’est le phénomène d’impesanteur Lycée Des Flandres Boite 0g 2 c. L’impesanteur D’après ce qui vient d’être dit l'impesanteur est donc le phénomène ressenti en l'absence de pesanteur. Pour l’expliquer, nous allons imaginer deux situations simples autour du lancer de la balle de tennis Expérience: Cette fois, l’expérimentateur monte sur la table et lâche la balle au moment où il saute de cette dernière Résultat : La balle de tennis chute à la même vitesse que le personnage .La balle se déplace par rapport au référentiel terrestre par contre elle reste immobile par rapport au personnage. Expérience: Il faut imaginer que le sol disparaît sous les pieds de l’expérimentateur lorsqu’il lâche la balle en sautant de la table située la pièce qu'on peut assimiler à une boite qui chute dans le vide Lycée Des Flandres Boite 0g 3 Résultat: la boite chute à la même vitesse que les objets qu'elle contient, par conséquent les objets paraissent immobiles les uns par rapport aux autres tant que la chute dure, ce qui laisse croire à l’expérimentateur que les objets et lui même flottent par rapport à la boite : c'est le phénomène d'impesanteur. Par rapport à la boite l’expérimentateur et les objets qui l’entourent n’ont plus de poids : Le poids apparent est égal au vecteur nul d. Poids apparent : Etude de la dernière situation Le référentiel choisi pour cette étude est le référentiel de la boite. Ce référentiel n’est pas galiléen car il est en translation rectiligne accéléré par rapport au référentiel terrestre qui lui est galiléen pour le phénomène étudié Le système étudié est l’expérimentateur Bilan des actions mécaniques : poids P , force d’inertie d’entraînement f ie = − ma e où a e est l’accélération d’entraînement. Le poids apparent dans la boite correspond à la somme de ces deux forces. L’application de la seconde loi de Newton permet d’écrire dans ce référentiel : ma = P + f ie = P − ma e or l’accélération d’entraînement est l’accélération de la boite par rapport au référentiel terrestre. La boite tombe dans le vide son accélération est égale à g . Le poids apparent de l’expérimentateur est donc nul. Dans le référentiel de la boite, il n’est plus soumis à aucune force, son accélération est nulle, et il ne connaît aucune modification de son mouvement. C’est pourquoi lui et les objets contenus dans la boite donnent l’impression de flotter. Lycée Des Flandres Boite 0g 4 II. Dans quelles situations peut-on être en impesanteur ? D’après ce qui vient d’être dit pour être en situation d’impesanteur, il faut être dans un lieu en chute libre par rapport au référentiel terrestre. Il existe plusieurs possibilités qui proposent des durées de microgravité (impesanteur) pouvant aller de quelques secondes à quelques mois. a. Les vols paraboliques dans l’airbus A-300 0G Au cours de ce type de vol on place un avion en chute libre, et tous les objets situés à l’intérieur de ce dernier se trouvent en état d’impesanteur. Pour ce faire, les pilotes donnent à leur avion une trajectoire parabolique. Quand l’avion atteint une inclinaison de 45°, le pilote réduit rapidement le régime moteur : l’avion n’est plus soumis qu’à son poids (En réalité le pilote contrôle la poussée des moteurs pour rester dans ces conditions) et poursuit son mouvement en suivant une trajectoire parabolique. Les objets situés à l’intérieur de l’avion n’ont plus de poids apparent, ils sont en impesanteur (cette période va durer 20s). Quand l'avion finit sa parabole avec une inclinaison à nouveau égale à 45° la poussée est remise en place et l’appareil se redresse progressivement. En France, la société NOVESPACE exploite un airbus A300 : L’AIRBUS A300 0g et réalise des campagnes de vols paraboliques permettant la réalisation d’expériences en impesanteur. Une campagne de vols paraboliques dure sur le site deux semaines : une semaine de préparation des expériences et une semaine d’expérimentation à raison d’un vol permettant d’effectuer 32 paraboles par jour b. Les fusées sondes : Lycée Des Flandres Boite 0g 5 Le but des fusées sondes est d'envoyer une fusée en orbite qui va permettre de réaliser des mesures et des expériences en microgravité pendant quelques minutes. Elles peuvent emporter du matériel pesant plus d'une centaine de kilogramme c. La station internationale Elle permet de réaliser des expériences en microgravité pendant plusieurs semaines d. Les tours ou puits à chute libre Ils permettent d'obtenir des phases de 3 à 10 s de microgravité grâce à une chute verticale. Ils sont utilisés pour mener des expériences en impesanteur. Lycée Des Flandres Boite 0g 6 III. Choix du dispositif a. Justification du choix Après avoir vécu une campagne de vols paraboliques en avril 2010, l’envie de pouvoir à nouveau expérimenter en microgravité était grande. Financer nous même une nouvelle campagne n’étant pas possible, l’achat d’un airbus non plus, nous nous sommes alors intéressés à la tour de chute libre du ZARM (Centre allemand des applications de la microgravité) à Brême et avons choisi de travailler dans une boite en chute libre. Pour avoir une durée de chute suffisante pour réaliser nos expériences, il fallait imaginer un lieu où la hauteur de chute serait importante. Les essais ont toujours été réalisés dans les salles de TP avec une hauteur de chute de 2 m. Les mesures étant effectuées en jetant la boite du 3ième étage du lycée. La hauteur maximale de chute qu’il a été possible de mettre en place est de 14m. La boite est étudiée dans le référentiel terrestre pouvant être considéré galiléen pendant la chute de celle-ci. Elle n’est soumise qu’à son poids P (en supposant que les frottements sont négligeables pendant le mouvement). L’application de la seconde loi de Newton permet d’écrire que la somme des forces appliquées au système est égale au produit de la masse par l’accélération du centre d’inertie du système : m aG = P L’étude de cette relation vectorielle sur l’axe du mouvement permet d’exprimer que la distance parcourue sur l’axe vertical en fonction du 1 temps sous la forme : z = gt ² Le temps de la chute peut alors 2 2z s’écrire : t = g Dans notre cas la hauteur de chute est d’environ 14 m, on en déduit alors que notre durée de chute donc d’impesanteur sera d’environ 1.7s Ce résultat est vérifié par l’intermédiaire de l’acquisition vidéo. b. Description de la boite La boite choisie est parallélépipédique en carton de dimension suffisante pour recevoir nos expériences (H=0.25m ; L=0.50m; l= 0.30 m) Lycée Des Flandres Boite 0g 7 En plus des expériences, il a fallu insérer dans la boite un dispositif d’acquisition vidéo autonome pour filmer l’intérieur de la boite au cours des différentes chutes. Nous avons utilisé deux dispositifs : une mini caméra nous permettant d’enregistrer sur une carte micro SD ainsi qu’une caméra miniature sans fil qui par l’intermédiaire d’un transmetteur nous a permis d’observer en direct les phénomènes. L’intérieur de la boite est renforcé par du contreplaqué, et des colliers de serrage sont installés pour maintenir les différents dispositifs (Support d’expérience, support de caméra,…..). Du polystyrène est calée à l’intérieur de la boite pour éviter les chocs entre les caméras et la matériel et une source de lumière à DEL est fixée sur une des faces latérales. Pour tester notre dispositif nous avons fait quelques tests au laboratoire en plaçant des figurines dans la boite et en se la jetant tout en lui donnant un mouvement parabolique. Les vidéos nous ont permis de mettre en évidence un état d’impesanteur pour tous les objets situés dans la boite par rapport à la boite. t=0s t=0.08s t=0.16s t=0.24s t=0.30s t=0.46s Lycée Des Flandres Boite 0g 8 IV. Expériences Réalisées a. Définition de la poussée d’Archimède Expérience préliminaire : détermination de la constante de raideur du ressort utilisé On mesure la tension du ressort en fonction de son allongement en suspendant des masses marquées à son extrémité. L’étude des équilibres pour chacune de ces masses permet de retrouver l’intensité de la tension, l’allongement étant mesuré directement sur le ressort. T=f(x) T = 11.905x + 0.0024 3.5 3 T(N) 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 x(m) Conclusion : La constante de raideur du ressort utilisé par la suite est de 11.9 N.m -1 Mise en évidence qualitative lo l0 AIR EAU Masse de 128.8g Masse de 128.8g Observation : L’allongement du ressort diminue lorsque la masse est plongée dans l’eau Conclusion : L’eau exerce une force sur la masse dirigée suivant la verticale vers le haut ; cette force est la poussée d’Archimède : Π Lycée Des Flandres Boite 0g 9 L’étude de l’équilibre dans le référentiel terrestre de la masse immergée dans l’eau permet d’écrire : P + T + Π = 0 Π = − T + P = − kx + mg avec x= allongement du ressort Avec nos mesures dans la situation où le ressort est immergé dans l’eau, on trouve : X=7,2cm= 0.072m T= 11,9 * 0,072=0,86N m=128.8g=0.1288kg P=0.1288*9.81 = 1.26N D’où Π = 1.26 − 0.86 = 0.40 N Cette valeur correspond au poids du volume d’eau qui a été déplacé par l’immersion de la balle : Pfd = ρ Vd g = 1× 0.041× 9,81 = 0,40 N avec Vd = 41 mL Un système immergé partiellement ou totalement dans un fluide subit une action mécanique de ce dernier dirigée suivant la verticale, vers le haut avec une intensité égale au poids du volume de fluide déplacé Comment expliquer l’existence de la poussée d’Archimède ? La poussée d’Archimède est exercée par le fluide. Il faut donc chercher des interactions entre ce dernier et le corps immergé. En observant le système précédent immergé dans de l’eau, on peut supposer que l’eau appuie sur ses parois : l’eau exercent des forces pressantes sur la totalité des surfaces. Les forces pressantes dépendent de la pression au point considéré et de la surface et elles s’expriment sous la forme F=pS. Forces pressantes exercée sur la face supérieure Forces pressantes exercées sur les faces latérales Forces pressantes exercées sur la face inférieure La résultante des forces pressantes exercées sur notre objet est la somme des forces pressantes exercées sur la totalité des faces de notre système Il faut alors connaître les valeurs de pression en chaque point des différentes surfaces. Les mesures montrent que la pression est d’autant plus grande que la hauteur de liquide situé au dessus du point de mesure est grande. D’autre part on peut remarquer que la pression mesurée en des points appartenant à des surfaces horizontales sont à la même pression. Les forces pressantes exercées sur les parois latérales en des points appartenant à des plans horizontaux auront forcément même intensité et seront toutes dirigées dans ce plan vers l’axe de notre objet. Ces forces prises deux à deux en des points diamétralement opposés se compensent : On peut alors considérer que la résultante des forces pressantes sur la paroi latérale de notre système est égale au vecteur nul. La résultante des forces pressantes exercées sur notre système est donc la somme des forces pressantes exercées sur les faces inférieures et supérieures. Dans notre étude, ces faces appartiennent à des plans horizontaux, ce qui veut dire que tous les points de ces faces sont à la même pression. Les mesures des pressions sur les faces supérieure et inférieure nous ont donc permis de déterminer la résultante des forces de pression : Lycée Des Flandres Boite 0g 10 Face supérieure Face inférieure Psup= 1026hPa Pinf= 1033hPa Fsup =Psup.S=50,36N Finf =Pinf.S=50, 71N Pression Force pressante Comme ces deux forces s’exercent dans des directions opposées, la résultante des forces pressantes s’écrit : F=Finf-Fsup=0,35N Cette force est donc dirigée suivant la verticale vers le haut avec une intensité égale à 0.35N En considérant une erreur de 1hPa par écart de pression notre résultat est compris entre 0,29N et 0,4N Est-ce que cette force pressante a un rapport avec la poussée d’Archimède ? En comparant cette force avec la poussée d’Archimède, on se rend compte que ces deux forces sont identiques : la poussée d’Archimède correspond à la résultante des forces pressantes exercées par le fluide sur l’objet immergé. Pour étudier les effets de la microgravité sur la poussée d’Archimède, nous allons la mesurer dans notre boite au cours d’une chute. b. Description du dispositif Pour mettre en évidence l’absence de poussée d’Archimède en microgravité, Nous avons construit un dispositif susceptible d’être embarqué dans notre boite. Il est constitué d’un tube en plexiglas de 5 cm de diamètre et de hauteur 25 cm. Ce tube est fermé hermétiquement aux deux extrémités et il est rempli d’eau. Un ressort fixé à la partie inférieure du tube d’un coté. A l’autre extrémité du ressort, une balle de pingpong est accrochée. Lycée Des Flandres Boite 0g 11 La balle est soumise à 3 forces : -Son poids P -La poussée d’Archimède π -La tension du ressort T Eau PA Le système est à l’équilibre La première loi de Newton nous permet d'affirmer que les trois forces se compensent. Niveau A 1g T Remarque : Le poids est négligeable par rapport à la poussée d'Archimède et à la tension du ressort car la masse de la balle est beaucoup plus faible que la masse d’eau déplacée P Balle de ping-pong Ressort c. Expériences • Expérience 1 : Le dispositif et la caméra sont fixés dans la boite. La lampe est allumée. La boite est fermée à l’aide de velcro puis lâchée du troisième étage du lycée. Lycée Des Flandres Boite 0g 12 Observations : La balle quitte sa position initiale pendant la chute. Elle redescend et on remarque que le ressort reprend sa longueur à vide. Conclusion : La poussée d’Archimède a disparu : elle n’entraîne plus la balle vers le haut. La poussée d’Archimède n’existe pas en microgravité La poussée d‘Archimède est la résultante des forces de pression. Il est donc possible d’affirmer que la résultante des forces pressantes au sein d’un fluide au repos est nulle en microgravité. Les forces pressantes qui s’exercent en chaque point de la balle se compensent : elle doivent toutes avoir même intensité La pression doit être la même en chaque point du fluide au repos Remarque : Le ressort a repris sa longueur à vide, sa tension est nulle. La balle n’est soumise à aucune force dans ce référentiel • Expérience 2 : Une bouteille en verre de 250mL d’eau est remplie d’eau au ¾. Un bouchon en liège y est introduit. Elle est fixée dans le dispositif comme dans l’expérience 1, puis le boite est lâchée par la fenêtre. Observations : La surface de l’eau se déforme et le bouchon est animé d'un mouvement aléatoire L’évolution suivante montre les observations au cours de la chute Lycée Des Flandres Boite 0g 13 Conclusion : Le bouchon n’est plus soumis à la poussée d’Archimède pendant la chute : Elle n’existe plus en microgravité La pression est la même en chaque point d’un fluide au repos en microgravité Remarque : Pendant la chute, l’eau monte et tente de recouvrir toute la surface de contact avec le verre : Ce phénomène est lié aux forces de tension superficielle. En effet en microgravité les forces de tensions superficielles ne sont plus négligeables par rapport aux autres forces et nous pouvons observer leurs effets. Exemples : Lors de la campagne de vols paraboliques nous avons mis en évidence l’existence de ces forces notamment dans des tubes capillaires. En impesanteur, l’ascension par capillarité devient très importante. Sur les photo1, 2 et 3 l’eau colorée monte dans les différents tubes et finit par déborder. Sur les photos 4 et 5 issues des expériences du lycée de la Réunion, l’eau de l’aquarium couvre les surfaces de ce dernier en impesanteur. La tension superficielle air verre est prédominante devant la tension air eau et eau air : la surface de contact air verre diminue sous l’effet de la tension superficielle. Photo1 Lycée Des Flandres Photo2 Boite 0g Photo3 14 Photo4 Photo5 V. Comparaison avec les résultats des expériences réalisées en vol parabolique Au cours de la campagne de vols paraboliques d’avril 2010, nous avons réalisé différentes expériences concernant la pression au sein des fluides au repos. Dans une bouteille transparente en PET (50cL) nous avons placé différents corps flottants (flotteurs de pêche avec différents lests) dans de l'eau colorée. L'étude porte sur le comportement de ces corps lors des différentes phases du vol parabolique. La bouteille était fixée sur la plaque de galva constituant le fond du châssis fourni par le CNES. En phase de vol normal (1g), les flotteurs occupent une position particulière suivant leur lest La poussée d’Archimède permet d'expliquer ces observations Pendant la parabole de l’avion en phase de microgravité, les flotteurs n'ont plus de position clairement définie La poussée d’Archimède disparaît en micropesanteur. L’expérience réalisée au laboratoire est en accord avec les observations que nous avons réalisées au cours de la campagne de vols paraboliques. Lycée Des Flandres Boite 0g 15 Au cours de la campagne de vols paraboliques nous avons montré que les différences de pression statique au sein des fluides disparaissaient en microgravité. La pression en différents points d’une colonne de liquide en microgravité est constante. 100 DP0g (m Pa ) 80 60 40 20 hau te ur (m m ) Ce résultat est en accord avec l’interprétation des expériences réalisées dans la boite. En effet, dans ces conditions, la résultante des forces pressantes sur un objet immergé est nulle, il n’existe donc pas de poussée d’Archimède en microgravité 0 50 1 00 15 0 20 0 2 50 300 35 0 -20 -40 -60 -80 -1 0 0 Conclusion Au cours de nos recherches et de nos travaux nous avons réussi à créer une zone d’expérimentation en impesanteur. La boite 0g permet de se placer dans des conditions de micropesanteur assez satisfaisante. La limite principale réside dans la durée d’expérimentation qui ne peut excéder 2 secondes L’intérêt du dispositif est de pouvoir étudier des phénomènes régis par des actions mécaniques de faible intensité. En effet au laboratoire les poids des systèmes viennent souvent cacher les effets des forces de plus faible intensité. C’est le cas avec le phénomène de tension superficielle, mais c’est aussi le cas des forces magnétiques et des forces électriques. Lycée Des Flandres Boite 0g 16