Focus n° 16 - Mef

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L’observatoire
Novembre 2013
16
FOCUS
L’Economie sociale et solidaire
Eclairage sur une composante de l’économie du Calaisis.
Chers partenaires,
L’Economie sociale et solidaire est un système moral qui repose sur un projet tant économique, que politique et social.
C’est par sa finalité sociale et solidaire, qu’elle participe à la construction d'une nouvelle façon de vivre et de penser
l'économie. Celle-ci va, tout simplement, replacer la personne humaine au cœur des priorités.
De nombreuses institutions ont lancé des travaux sur la thématique, plus que jamais sujet d’actualité, le département et
les ateliers de l’ESS, la région et son Contrat d’appui au développement de l’ESS mais aussi l’Etat qui, par
l’intermédiaire du ministre chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Consommation, a présenté dernièrement
un projet de loi concernant l’ESS en conseil des ministres durant l’été 2013.
Cet intérêt particulier, et dorénavant fort, doit permettre à l’ESS de se donner les moyens de se structurer et de se
développer. Car malgré sa notoriété nouvelle et sa taille - environ 10 % du produit intérieur brut et 10 % des
emplois-, l’Economie sociale et solidaire reste encore difficile à appréhender. Pour preuve notre connaissance
encore bien trop restrictive des multiples formes qu’elle peut prendre et de l’intérêt économique qu’elle
représente.
Nous vous proposons alors d’apporter un éclairage sur :
 L’historique et les principes fondamentaux de l’ESS
 Les chiffres de l’ESS sur le Calaisis
 Des actions et des projets en Calaisis
Un nouvel appel à projets « Appui au développement de l’économie sociale et solidaire locale » sera lancé par
la région en 2014 dans le cadre du PLDE du Calaisis. Le Calaisis doit donc se mobiliser pour offrir une réponse
aboutie à celui-ci.
L’Economie sociale et solidaire est, et doit être de plus en plus, une composante du développement économique de
notre territoire.
Je vous en souhaite une agréable lecture.
La présidente de la MEF du Calaisis - Isabelle MUYS
Les cinq grands principes
fondateurs de l’ESS
Une
gouvernance
démocratique
L’utilité
collective
et/ou
sociale
L’homme au
coeur de
l’économie
La libre
adhésion
novembre 2013
Un
investissement
solidaire
L’Economie sociale et solidaire : une volonté d’entreprendre autrement
De quoi s’agit-il ? quelles origines ?
L’Economie sociale et solidaire reste difficile à comprendre pour beaucoup d’entre nous.
S’agit-il d’un secteur d’activité ? D’un statut particulier d’entreprise ? D’activités sociales ?... faute de définition claire, chacun
en a sa propre représentation.
Pour mieux comprendre, il convient de se placer d’un point de vue historique. Les premières formes d’Economie sociale et
solidaire apparaissent au milieu du XIX siècle avec la création des coopératives. La révolution industrielle modifie profondément l’économie des Pays européens et de nouveaux enjeux sociaux émergent (naissance du patronat et du salariat ouvrier).
Relayés par de grands mouvements de pensée (syndicalismes ouvriers et agricoles, socialisme, catholicisme progressiste...),
les systèmes coopératifs vont progressivement s’étendre avec un réel succès, proposant une conciliation nouvelle entre
capital et travail. Ce courant humaniste qui considère que la création de richesse doit être profitable à tous va s’étoffer et se
diversifier tout au long des XIXème et XXème siècles avec la reconnaissance juridique des mutuelles en 1895, l’engagement
des associations dans les champs de l’économie après la seconde guerre mondiale, et à partir du milieu des années 1970,
le développement des Fondations.
Dans un contexte d’aggravation de la crise économique, de mondialisation et de délocalisations d’entreprises, le terme
Economie sociale et solidaire va émerger, il y a une quinzaine d’année, afin de regrouper et de mettre en valeur ces
différentes formes d’activités hétéroclites mais articulées autour de valeurs convergentes et potentiellement créatrices
d’activités et d’emplois.
Deux pôles complémentaires constituent l’ESS, bien que, la différence soit cependant souvent ténue entre ceux-ci :
l’Economie sociale qui s’inscrit dans les mécanismes de l’économie marchande classique mais cherche à en modifier les
valeurs et le fonctionnement (gestion démocratique, répartition équitable de la richesse créée...),
et l’Economie solidaire qui a pour ambition la transformation sociale et tend à inventer de nouvelles pratiques économiques.
Mais le mouvement amorcé il y a plus de 150 ans continue aujourd’hui encore à se développer et à se diversifier du fait de la
montée du chômage de masse et du besoin de chacun de redonner du sens à l’économie et plus globalement à nos modes
de vie :
Les associations, à but social et/ou employeur, ne cessent d’accroitre leur présence dans l’économie (ex : activités à la
personne, coopération internationale…)
Les structures d’insertion par l’activité économique mobilisent les champs économiques à des fins de lutte contre
l’exclusion (ACI, AI, EI, ETTI). Ces structures sont mobilisées par les collectivités locales qui s’engagent dans des initiatives
économiques et répondent à des enjeux sociaux (ex : clauses d’insertion, chantiers école…).
Et un nombre croissant d’entreprises, conscientes des dérives actuelles de l’économie, tendent à imaginer de nouveaux
modes de gestion proches des valeurs de l’ESS (circuits courts, solidarités interentreprises, nouvelle approche de la GRH…)
L’Economie sociale et solidaire est un moteur à énergie durable et renouvelable fondé sur des valeurs de solidarité, de
démocratie et d’équité. Elle vise à articuler l’économie et le social. Son initiative appartient à tous (élus, responsables
d’entreprises, acteurs associatifs, techniciens de collectivités, habitants...). Sa richesse, sa diversité, sa capacité à investir
de nouveaux champs d’activités dépendent de notre imagination individuelle et collective. L’Economie sociale et solidaire,
c’est un monde qui s’invente !
Précaution méthodologique
La notion d’Economie sociale et solidaire couvre différents statuts mais aussi des activités et des emplois variés. Les périmètres
statistiques sont, de ce fait, très complexes à isoler pour dresser un panorama détaillé. Pour mesurer l’impact économique de l’ESS, il
est privilégié une approche « emplois » et « établissements ».
Le périmètre des données présentées est celui de l’INSEE et des CRESS (Chambre régionale de l'Economie sociale et solidaire) :
Le champ de l’Economie sociale est construit à partir d’une liste de catégories juridiques, puis de l’exclusion de certaines activités
réputées hors-champ. Les structures de l’Economie Sociale ainsi définies sont ensuite réparties en 4 familles : coopératives, mutuelles,
associations, fondations. Ce périmètre a été validé conjointement par le DIIESES (Délégation interministrérielle à l’innovation, à
l’expérimentation sociale et à l’économie sociale) et le CNCRES (Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale).
Cette approche chiffrée sera alors confortée par des interviews et des présentations d’actions réalisées sur le Calaisis.
Pays du Calaisis
Données au zonage : Pays
Littoral
replacées dans un contexte
littoral
novembre 2013
Audomarois
Boulonnais
Dunkerquois
Données au zonage :
Zone d’emploi
L’Economie sociale et solidaire en quelques chiffres
Les établissements employeurs de l’ESS
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS . RP2009 - calculs MEF Calaisis
Pays du Calaisis
Audomarois
Boulonnais
Dunkerquois
Nord - Pas-de-Calais
Nb d’étab.
% du total
des étab.
353
290
431
684
10 757
8,5%
8,7%
8,7%
9,7%
9,7%
L’Economie sociale et solidaire regroupe
dans sa définition la plus large 353
établissements sur le Calaisis. Au regard
de la population des 4 territoires du littoral
et de la région, le Pays du Calaisis est le
moins doté en établissements de l’ESS.
La part de l’ESS dans le tissu économique
local au Calaisis est légèrement inférieure
à celle de la région. Sur le littoral, seul le
Dunkerquois atteint la valeur régionale.
Rappel de
population
163 153
115 928
162 595
254 699
4 033 197
Littoral
 Répartition des établissements par statut
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
Pays du Calaisis
Associations
Coopératives
280
79,3%
59
16,7%
14
4%
0
0%
85,4%
11,8%
3,1%
0,5%
Nb d’établissements
%
Nord - Pas-de-Calais
Mutuelles
Fondations
Total
353
On observe une prépondérance du tissu associatif au sein du Calaisis avec presque 80% du total
des établissements. C’est une remarque généralisable à l’ensemble des territoires. Pour autant, ce
statut est moins représenté qu’en région où il représente 85,4%.
Le secteur coopératif est, quant à lui, plus présent sur le Calaisis qu’en région (16,7% contre 11,8%).
Il n’y a pas de fondation domiciliée sur le Calaisis.
 Total du nombre d’emplois
 Equivalents temps plein
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
Nb
Pays du Calaisis
Audomarois
Boulonnais
Dunkerquois
4 754
3 951
5 013
10 412
 Part de l’emploi total concerné par l’ESS
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
Nb
Pays du Calaisis
Audomarois
Boulonnais
Dunkerquois
Part
Pays du Calaisis
Audomarois
Boulonnais
Dunkerquois
Nord - Pas-de-Calais
3 819
3 262
4 242
8 727
11,1%
10,2%
10,4%
12,0%
11,4%
Le Calaisis présente plus de 4 750 emplois dans l’ESS qui correspondent à 3 820 équivalents temps
plein. C’est, à nouveau, proportionnellement moins que sur le reste du littoral.
L’économie sociale et solidaire est un secteur tout de même dynamique qui occupe une place plus
importante dans l’ensemble de l’emploi du Pays du Calaisis. Il concentre, au final, 11,1% des postes
de travail du territoire du Calaisis. Cette part est très légérement inférieure à celle observée sur le
NPdC avec 11,4%. Sur le littoral, Audomarois et Boulonnais sont alors légèrement décrochés ; leurs
emplois de l’ESS pèsent moins dans l’emploi total.
 Répartition des emplois par statut
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS (données à la Zone d’emploi)
ss : secret statistique
Associations
Coopératives
Mutuelles
Fondations
Pays du Calaisis
% de postes
85,7%
11,6%
2,7%
0%
Audomarois
Boulonnais
Dunkerquois
% de postes
88,8%
88,5%
91,7%
10,8%
9,6%
6,1%
0,4%
ss%
1,8%
0%
ss%1
0,4%
% de postes
% de postes
Sur le Calaisis, un peu moins de 86% des salariés de l’ESS sont employés par des associations. Les
autres salariés sont répartis pour 12% dans les coopératives, 3 % dans les mutuelles.
Le Calaisis est le territoire littoral le moins doté en emplois dans les associations, ce qui est compensé
par une présence accrue des emplois dans les coopératives et les mutuelles. On note, au passage,
que seul le Dunkerquois dispose de la présence d’établissements inscrits sous le statut de fondation.
1: secret statistique annoncé par la CRESS
novembre 2013
 Répartition des établissements et des emplois par secteur d’activité
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
%
Etablissements
Pays du Calaisis
%
Emplois
23,8
22,1
13,0
12,5
9,9
2,0
2,0
14,7
Arts, spectacle, sport et loisirs
Action sociale
Activités financières
Services divers*
Enseignement
Agriculture, industrie, construction
Santé humaine
Autre non-classé
3,9
52,5
5,5
7,2
17,3
4,6
4,4
4,6
Autre non-classé : ne maitrisant pas la donnée brute, nous
ne sommes pas en mesure de vous en détailler le contenu.
Un peu moins de la moitié des
établissements de l’ESS opérent dans 2
secteurs d’activité : les arts, spectacle
sport et loisirs et l’action sociale.
Concernant les emplois, plus de la moitié
des salariés de l’ESS exercent dans
l’action sociale (52,5%).
* Services divers : Transports et entreposage ; réparation d'automobiles et de motocycles ; activités immobilières ; information et
communication ; activités scientifiques et techniques ; services
administratifs et de soutien ; autres activités de services
On retrouve sur le Calaisis de nombreuses associations dans le domaine des arts, spectacle, sport et
loisirs (23,8%). Ce sont des structures de moindres tailles qui n’offrent que peu d’emplois.
Les activités de l’action sociale sont bien représentées (22,1%), et notamment, parmi les plus grands
établissements du Calaisis (100 à 200 salariés). On peut citer pour exemples : l’Association des paralysés
de France (APF), Aide à domicile aux retraités (ADAR), l’Association famille aide protection enfants
inadaptés (APEI) ou encore Travail services.
En effet, 6 des 9 plus grands établissements sont consacrés à ces activités ; tous sous le statut associatif.
Concernant 3 autres plus grands établissements, on retrouve une coopérative dans le secteur du Bois
(Scierie et palettes du littoral), une coopérative dans le secteur du Transport maritime (ancienne Scop
SeaFrance) et une Association gestionnaire d’enseignement privé (Pensionnnat St Pierre).
Le secteur financier est conforté par la présence de grandes entités de banques coopératives et de mutuelles.
 Emplois par sexe
 Emplois par âge
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
%
hommes
Pays du Calaisis
%
femmes
32,7
60,7
dans l’ESS
hors ESS
%
-25ans
Pays du Calaisis
67,3
39,3
8,9
10,7
dans l’ESS
hors ESS
%
45 à 59 ans
39,7
31,5
 Emplois par catégorie socio-professionnelle dans l’ESS
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
Pays du Calaisis
% Ouvriers
12
28
dans l’ESS
ensemble de la population active
% Employés % Prof. intermédiaires
51
33
% Cadres, Prof. Intel. Sup
et Chefs d’entreprises
27
24
10
9
L’ESS est marquée par la prépondérance des emplois féminins puisque plus des 2/3 des salariés de
l’ESS sont des femmes (contre moins de 40% dans le reste de l’économie).
On y dénombre moins de jeunes que dans l’économie privée (presque 2 points de moins) et à
l’inverse davantage de +45ans (plus de 8 points d’écart).
Les ouvriers sont très peu nombreux dans l’ESS en comparaison de l’ensemble de la population
active occupée (16,6% de moins). On compte, par contre, davantage d’employés (18,2% de plus),
de professions intermédiaires (3,0% de plus) et de Cadres et chefs d’entreprises (1,4% de plus).
 Détail des établissements et des emplois par EPCI
Source : Insee, CLAP2010 - calculs CRESS
70% 60% 50%
40%
30% 20%
10% 0%
Pays du Calaisis
Etablissements
Emplois
Ratio
Nb
68%
239
12%
42
Cap Calaisis
CCRA
7%
23
CCSOC
4%
14
35
10%
Nb
Ratio
3 001
64%
450
10%
508
11%
CCTP
149
3%
CCRAVH
545
12%
0%
10% 20%
30%
40% 50%
60% 70%
Fort logiquement Cap Calaisis concentre plus de 2/3 des établissements de l’ESS pour presque 2/3
des emplois de l’ESS. Arrivent ensuite, par ordre d’importance, la CCRA et la CCRAVH, la CCSOC
et enfin la CCTP. Le poids de l’emploi est quasi proportionnel au nombre d’établissements exception
faite de la CCSOC. On remarque que, certes, elle dispose de moins d’établissements de l’ESS (7%
du total du Calaisis) mais que le nombre d’emplois est élevé (11% du total du Calaisis). Les
établissements sont très certainement de plus grandes tailles.
novembre 2013
Une Economie sociale et solidaire en mouvement sur le Calaisis...
Alimentation : Une filière d’excellence dans le Calaisis
Depuis plus de trois ans, le Pays du Calaisis s’attache à mettre en place des actions en faveur de l’alimentation locale. Il s’agit de
développer les circuits de proximité sous toutes ses formes dans un objectif avant tout économique, mais sans négliger les dimensions sociale et environnementale. Cette dynamique territoriale s’est lancée sous l’impulsion d’acteurs de l’alimentation bien ancrés
dans une démarche et un esprit ESS.
 L’Eco-pôle alimentaire : un site pilote qui s’appuie sur le couple Collectivités-Associations
La Communauté de Communes de la Région d’Audruicq a fait de l’alimentation un axe central de son projet territorial qui se décline
sous toutes ses dimensions : économique, sociale, environnementale, touristique, culturelle… Cette ambition s’est traduite par le
rachat d’une exploitation agricole (bâtiments et surface agricole de 15 Ha) le long de l’A16 à Vieille-Eglise.
Objectifs :
- Développer et organiser divers modes de commercialisation de produits locaux notamment Bio
- Accompagner les porteurs de projets agricoles soucieux de tester leur activité et d’être une porte
d’entrée touristique des savoir-faire alimentaires locaux
Depuis deux ans, 20 emplois ont été créés.
Activités :
Jardinage - maraîchage ;
Collecte - commercialisation
Zone d’intervention :
CCRA - Côte d’Opale
Actuellement, deux associations Terre d’Opale et Anges Gardins y sont implantées.
- Terre d’Opale se veut une plateforme de produits terreux bio en organisant une collecte auprès de 15 producteurs sur la Côte
d’Opale et en les commercialisant sous forme de paniers à 180 consommateurs abonnés. Des paniers solidaires sont également en
cours d’expérimentation auprès de foyers ou étudiants en difficulté. Terre d’Opale permet également une commercialisation auprès
de la restauration collective notamment les cantines scolaires.
- La seconde association se nomme Ange Gardins. Elle anime un chantier d’insertion autour du jardinage-maraîchage en s’appuyant
sur 16 postes en insertion et l’exploitation de 5 ha sur la ferme. Anges Gardins mène par ailleurs des actions sur la consommation
responsable, sur la pratique du jardinage et de la cuisine pour les personnes aux faibles ressources. Combattre la fracture alimentaire, pour davantage de cohésion sociale.
Contacts : Fréderic Huchette-CCRA & Dominique Hays- Anges Gardins
 Le CIAS des Trois-Pays : fer de lance d’actions en faveur de l’alimentation et de la santé
Les inégalités sociales de santé en lien avec les problèmes d’alimentation des publics précaires sont plus que jamais d’actualité.
Objectifs :
- Initier des actions pour faire découvrir les biens faits du manger frais, équilibré et local
Une épicerie solidaire est fréquentée par 250 familles annuellement. Elle est le support
d’initiatives citoyennes et pédagogiques sur la consommation.
Activités :
Education alimentaire ;
commercialisation
Zone d’intervention :
CCTP - Côte d’Opale
- Pour exemple, en 2012, une action intergénérationnelle a été menée autour de la consommation
de fruits et légumes auprès de séniors résidant dans un EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).
- En mai dernier, c’est un forum santé qui a été organisé à Guînes, associant les producteurs locaux et les associations œuvrant dans
l’alimentaire (800 personnes ont fréquenté cette manifestation).
Contact : Laurence Lopez-CIAS des Trois-Pays
Le secteur associatif : une place singulière dans l’ESS
Le secteur associatif revêt des domaines particulièrement variés, de l’éducation au sport, en passant par la santé et le social sans
oublier la culture. Il n’est pas toujours évident de le considérer comme activité économique. Pourtant, en contribuant au « vivre
ensemble » et en luttant contre l’isolement, il contribue à l’attractivité d’un territoire. Dans le même temps, il est indéniable que les
associations créent des emplois : près de 4 000 sont dénombrés dans le Pays du Calaisis.
Toutefois, à contrario des entreprises, la finalité d’une association n’est pas le profit, mais bien l’utilité sociale. L’activité économique
devient donc un moyen d’obtenir cette fin.
 Paroles de bénévole
Francine, habitante de Nortkerque et engagée depuis 1986, témoigne du bénévolat et de son évolution dans le Calaisis.
« [..] Dès que je suis sollicitée par des organismes associatifs, je rends service, car d’une part tout m’intéresse, d’autre part je
veux être actrice de la vie locale ». Au travers des projets portés par les associations, « on voit toute la capacité d’innovation
des associations Calaisiennes, elles sont de véritables actrices du développement local ».
Quant aux difficultés de renouvellement du bénévolat tant décrié de nos jours, Francine estime que « [...] les temps ont
changé et le quotidien des jeunes couples, qui doivent concilier vie professionnelle et vie familiale, leur donne moins de temps
pour s’impliquer. Les jeunes ont diversifié leurs centres d’intérêt et leurs temps de loisirs avec le développement de la société
de communication ».
novembre 2013
La finance solidaire
La finance solidaire est une composante de l’Economie sociale et solidaire. Encore méconnue par le grand public, elle est pourtant
bien présente sur le Pays du Calaisis avec deux cigales ; l’une implantée à Calais depuis trois ans, l’autre en émergence à Audruicq.
Pas-de-Calais Actif, outil financier et de conseils dispose également d’une antenne à Calais.
 Pas-de-Calais Actif, financeur de l’Economie sociale et solidaire
Né de la volonté du Conseil Général 62, Pas-de-Calais Actif finance et conseille les entreprises et associations de l’ESS.
La gamme de solutions techniques et financières pour l’ESS :
- Financements en fonds propres et quasi-fonds propres entre 0% et 2% sans caution personnelle, de 5 000 € à 1,5 Million €
- Avances de trésorerie
- Aide à l’émergence des entreprises nouvelles
- Diagnostic, accompagnement par un expert et suivi
Contact : Pas-de-Calais Actif, Antenne de Calais- 9 boulevard Gambetta 62100 Calais
 La cigale : Club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire
Interview de Marie-Josée Cailleux- Gérante de la cigale d’Audruicq.

Quand est née la cigale d’Audruicq ?
M-JC : Elle a été créée en décembre 2012. J’étais auparavant gérante d’une cigale à Saint-Omer.

Vous êtes cigalière depuis 5 ans, quelles ont été vos motivations à cette époque ?
M-JC : Je m’intéresse à la vie locale, aux projets susceptibles de conjuguer activité économique et lien social. En m’engageant dans une
cigale, je voulais devenir une citoyenne actrice de ce développement et m’engager pour une économie autrement.

Quel est le rayonnement géographique de la cigale ?
M-JC : Sur la Communauté de communes de la région d’Audruicq, voire les communes limitrophes en fonction des projets et de leur impact,
cela peut s’étudier au cas par cas.

Comment avez-vous communiqué au départ pour recruter les cigaliers ?
M-JC : Essentiellement en m’appuyant sur la Communauté de communes d’Audruicq qui a été un relais pour repérer des personnes intéressées tout comme le Comité de promotion touristique et économique. Deux rencontres collectives en septembre 2012 ont permis de diffuser
l’information auprès des acteurs locaux, notamment la soirée de l’initiative organisée par le SYMPAC.

Quel est le principe d’adhésion à une cigale comme la vôtre ?
M-JC : Les gens adhèrent et deviennent par ce biais cigalier : nous sommes 12 actuellement. Chaque mois, le cigalier injecte de l’épargne
sur le compte de l’association entre 20 et 30€. Au 1er juillet 2013, nous totalisons 1 000€ d’épargne collectée depuis le début.

Quelle est son action principale ?
M-JC : Il s’agit d’apporter de l’argent en capital aux entreprises voire aux associations. Cet argent est injecté sur le compte courant du chef
d’entreprises à titre personnel et non celui de l’entreprise. L’argent est restitué au bout des cinq ans, des déductions fiscales sont effectuées
pour chacun des cigaliers en fonction des sommes investies dans les projets.

Comment sont prises les décisions et quels sont vos critères d’attribution ?
M-JC : En amont, un ou deux cigaliers rencontrent le porteur de projets pour juger de la recevabilité et effectuer une première expertise. S’il
est recevable, le créateur vient devant le comité composé de l’ensemble des cigaliers pour présenter son projet et répondre à l’ensemble des
questions. Ensuite, le comité délibère librement et décide ou non d’investir.
Il n’y pas de critère d’attribution pré-établi, même si l’ancrage local est important. Certains cigaliers sont sensibles au côté environnemental,
d’autres à la création d’emplois.

Quels sont les échanges entre la cigale et l’entreprise aidée durant la période où vous participez au capital ?
M-JC : La cigale s’engage à suivre et accompagner les entreprises durant cette période, par des conseils, de la communication. Elle offre au
porteur l’ensemble de son réseau ce qui est fondamental pour une entreprise qui démarre. L’ensemble des modalités de partenariat sont
définies dans une convention. Le porteur reste autonome dans ses décisions. Bien souvent, c’est au bout de cinq ans que la cigale se retire
du capital. Globalement, on constate que l’apport cigalier est un gage de pérennité pour l’entreprise aidée.

Que représente l’Economie sociale et solidaire pour vous ? A quels mots clés associez-vous ce secteur ?
M-JC : Echange, solidarité, entreprendre autrement, respect de l’homme. L’ESS remet l’Homme et le citoyen au cœur du système productif.
Quelques chiffres « Cigale de Calais » :
Co-gérants : Gonzague Devaux et Elodie Muys
Création : Septembre 2010
Nombre de cigaliers : 15
Capacité d’épargne : 23 €/mois par cigalier ; 8 000 € capacité d’épargne annuelle et d’investissement
Projets aidés en 2013 : 1 coopérative d’activités et d’emploi : Toerana Habitat qui offre ses services dans la création d’activités en bâtiment
& une micro-crèche (dont le nom est encore à définir).
Pérennité des entreprises aidées : à l’échelle régionale, 70 % des entreprises aidées sont toujours en activité après 5 ans.
Coopération décentralisée
La coopération décentralisée cultive les relations de long terme et solidaires entre partenaires français et étrangers. Ils définissent des
actions de coopération et des modalités techniques et financières. La coopération peut prendre des formes diverses : aide au développement, gestion commune de biens et de services, coopération transfrontalière ou coopération interrégionale...
 Misola, un exemple de modèle économique exemplaire
Misola est un projet de santé publique initié sur Calais qui rayonne aujourd’hui à l’échelle nationale et internationale. C’est une
coopération scientifique et technique au service d’un programme de développement. Elle utilise des ressources alimentaires et
humaines locales dans un pays pauvre, permettant l’autonomie du projet et donc sa pérennité.
novembre 2013
Objectifs :
- Lutter contre la malnutrition infantile
- Délivrer un message d’éducation nutritionnelle
- Développer un modèle économique complet
Activités :
Fabrication de farine à haute
valeur protéino-énergétique
Zone d’intervention :
8 pays africains
De multiples unités de production préparent une farine composée de mil, soja et arachides.
Elles couvrent l’ensemble des territoires de 8 pays africains sous une des trois formes juridiques : mutuelle, association, ou coopérative. L’exemplarité du projet Misola se retrouve aussi sur le plan de l’emploi. En effet, ces unités de production créent de l’emploi
pour les femmes de ces pays Africains (Ex. du Mali : 22 unités de production, 1 coordinateur pour le pays et 7 animatrices de
zones, près de 2 500 femmes embauchées et 300 000 tonnes de production annuelle de farine).
Fonctionnement transparent, salaire décent, couveture mutuelle et santé, formation ; MISOLA est un label soutenu mondialement.
Contact : www.misola.org
... des projets à venir
Auto-Ecole Sociale et Garage Solidaire
Quels objectifs ?
- Permettre à des bénéficiaires des minimas sociaux d’accéder au permis de conduire
- Entretenir, voire acquérir un véhicule à moindre prix
Quel contenu ?
L'auto-école solidaire assurera la formation au code de la route et à la conduite automobile avec pour but la réussite à l'examen et
l'obtention du permis de conduire. Elle se distinguera par un niveau d'accompagnement pédagogique et un rythme dans la progression vers l'examen adaptés aux difficultés propres à ses usagers.
Un véhicule sera à disposition sur la Communauté Cap Calaisis pour la conduite, et les cours de code seront dispensés dans des
locaux en centre-ville, accessibles par tous en transports en commun.
L'auto-école s'adressera aux personnes en difficulté d'apprentissage, en difficulté financière. L'entrée sur ce dispositif sera
conditionnée par la prescription des structures locales : Mission Locale, association Parcours, Pôle Emploi. Une phase d'évaluation
sera établie avec le postulant quant à ses problèmes d'apprentissage (de lecture ou autres) et de ressources ; ces 2 points rentreront
en compte dans l'acceptation du dossier.
En accompagnement de cette auto-école, il est envisagé la création d’un garage solidaire qui doit permettre à tout un chacun
d'entretenir, de rénover ou de retaper son véhicule dans de bonnes conditions et à moindre coût.
Ce centre d'entretien, lieu d'échange et de convivialité, permettra :
- de "bricoler" dans de bonnes conditions notamment de sécurité, d'hygiène et de respect de l'environnement ;
- de s'initier, de se perfectionner, d'apprendre et d'échanger sur la mécanique entre initiés et débutants ;
- de s'entraider et de partager sa passion de l'automobile (et des deux-roues) et/ou de la mécanique entre passionnés.
Contact : Olivier BURY, Cap Calaisis & Philippe DELVILLE, porteur du projet - Echéance : 2014 - 2015
Programme d’Auto-réhabilitation accompagnée « ARA »
Le logement est le premier poste de consommation énergétique et donc de dépense des ménages. Faute de solvabilité de nombreux
propriétaires, les travaux ne peuvent être entrepris et les occupants vivent dans des "passoires" énergétiques qui se dégradent. Ils
peinent, alors, de plus en plus à régler leurs factures d’énergie.
Quels objectifs ?
- Accompagnement social de familles en difficulté, au sein d’un projet collectif d’amélioration, d’adaptation et d’entretien de leurs logements
- Resocialisation et dynamisation des bénéficiaires ; repositionnement éducatif des adultes et initiation des jeunes à la valeur du travail
Quel contenu ?
Il convient de mettre en œuvre d’autres réponses qui solvabilisent ce marché. En combinant les différentes formes d’économie
marchande, redistributive et non monétaire, l’ESS peut créer cette activité non délocalisable sur les territoires qui décident de
s’engager et de changer la vie de leurs habitants. Ce faisant, l’intervention de la puissance publique (économie redistributive) et la
participation des habitants sont en mesure, sur le seul plan économique, de produire un effet levier en termes d’emplois et de chiffre
d’affaires.
La réhabilitation portera notamment sur des travaux de second œuvre qui concernent les huisseries (double vitrage et portes
extérieures), l’isolation intérieure (murs et toiture), la plomberie sanitaire (changement de chaudière et de source d’énergie),
l’électricité (remise aux normes) et la décoration après travaux (peinture et papiers peints).
Aux fins de pouvoir mettre sur le marché ces travaux potentiels, il est proposé qu’une partie soit réalisée par les propriétaires dans le
cadre d’une auto-réhabilitation accompagnée de façon que l’on ait la garantie que ces travaux soient réalisés dans les règles de l’art.
La proportion de ces travaux varie évidemment d’un logement à l’autre, selon la nature de ces travaux, d’une part et d’autre part, en fonction
des compétences du propriétaire, de sa disponibilité et de l’aide dont il pourra bénéficier le cas échéant au niveau de son entourage.
Reste que, pour pouvoir exécuter ces travaux dans les règles de l’art, les propriétaires ont besoin d’être accompagnés :
- En amont, pour arrêter la nature des travaux à entreprendre et des matériaux à mettre en œuvre et pour négocier la part des travaux
qu’ils seront amenés à réaliser et ceux qui seront du ressort des entreprises.
- Pendant les travaux, pour faire face aux différents aléas qui peuvent toujours se produire dans des opérations de réhabilitation et
pour garantir une bonne mise en œuvre.
- En aval, pour réceptionner les travaux réalisés par les entreprises
Contact : Olivier BURY, Cap Calaisis - Echéance : 2014 - 2015
novembre 2013
Un point de vente collectif animé par des producteurs locaux
Quels objectifs ?
- Créer un magasin de producteurs pour faciliter la distribution en circuit court des produits issus d’une agriculture paysanne ou bio
- Ouvrir aux consommateurs un lieu d’achat centralisé et facile d’accès permettant de s’éduquer « au bien manger »
Quel contenu ?
Maraîchers, producteurs bovins, ovins et porcins, pêcheurs, paysans boulangers, producteurs de lait et autres produits laitiers,
herbes aromatiques, fruits, œufs... tous leurs produits pourraient être, à terme, disponibles dans ce lieu unique.
Le magasin disposera d’un agriculteur ou d’un artisan assurant l’authenticité du produit et apportant un gage de garantie.
La gamme de produits proposés devra être orientée, selon les clients visés :
- vers des produits de consommation courante (on devra alors, en alimentaire, trouver “tout pour faire un repas”) ou
- spécifiques (festivités, cadeau ou souvenir).
De plus, une association de consom’acteurs pourrait être créée afin d’ouvrir au maximum la gamme des produits disponibles et offrir
aux habitants de notre territoire une vraie alternative de consommation.
Contact : Olivier BURY, Cap Calaisis & Christophe DUHAUT, SYMPAC - Echéance : 2014 - 2015
Données 2010 - source : Insee CLAP
Les coopératives : Ce sont des groupements de personnes volontairement
réunies au sein d’une entreprise dont la propriété est collective et qui
poursuivent des buts communs (souvent d’aspirations économiques).
Elles ont pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de leurs
participants (sociétaires ou adhérents).
L’économie sociale et solidaire
(dans sa définition la plus large)
360
établissements
employeurs
4
754
3
819
emplois

Les associations : La loi de 1901 définit un cadre légal dans lequel un
groupement de personnes physiques forme une personne morale.
Le but d’une association est la mise en commun de connaissances ou
d’activités dans un but commun autre que le partage de bénéfices.
Les associations recouvrent des activités très variées exercées au sein
d’hôpitaux, de centres de formation, d’associations sportives par exemple.
Associations
Mutuelles
Coopératives
Fondations
Les mutuelles : La mutualité a pour principe de répartir collectivement les
coûts de la prévention et la réparation de risques auxquels un individu ne
peut faire face seul. Son principe fondateur est donc la solidarité. Les
mutuelles ont pour ressources principales les cotisations des adhérents et
affectent ces ressources à des actions de prévoyance et à l’indemnisation
de leurs adhérents victimes de dommages ou de sinistres.
Les mutuelles recouvrent 3 types de structures : les mutuelles de santé et
de prévoyance, les mutuelles d’assurance, les mutuelles d’initiative sociale.
8,4%
des établissements
du Calaisis

11%
Les fondations : Une fondation est un engagement financier des
fondateurs (particuliers ou entreprises) affecté à la réalisation d’une oeuvre
d’intérêt général et à but non lucratif. Une fondation ne comporte pas de
membres, elle est dirigée par un conseil d’administration, dont les membres
peuvent être composés des fondateurs, de membres de droit et de
membres cooptés élus.
des emplois
du Calaisis
L’insertion par l’activité économique : permet à des personnes sans
emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières
de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion sociale
et professionnelle.
Ces personnes sont orientées vers des structures spécialisées en insertion
sociale et professionnelle (entreprises d'insertion, associations
intermédiaires, entreprises de travail temporaire d'insertion, ateliers et
chantiers d'insertion).
équivalents temps plein
Diversité
de secteurs
d’activité
moteurs
Equivalent temps plein : Charge de travail réclamant « n » personne(s) à
temps plein typiquement 5 jours la semaine (35h).
Retrouvez toutes ces informations
et bien d’autres sur le portail des partenaires :
www.mef-calaisis.fr
Directeur de la publication : Isabelle Muys
Rédaction, maquette : Mathieu Gens, Loïc Ledoux
Conception graphique : Bang Communication
Impression : Imprimerie ICO
Remerciements particuliers à Messieurs Olivier BURY, Cap Calaisis ; Christophe DUHAUT, SYMPAC Pays du Calaisis ; Jean Paul MOUTIEZ, Galilée ;
aux membres partenaires interviewés et au Club SIAE pour les données fournies.
Maison de l’Emploi et de la Formation du Calaisis
70 Rue Mollien 62100 Calais
03 21 97 97 97
www.mef-calaisis.fr
novembre 2013
ISSN : 2258 - 9384
Libre adhésion
Non lucrativité
Gestion démocratique et participative
Utilité collective et sociale
Mixité des financements publics-privés
L’Insertion par l’activité économique
DÉFINITION
L’insertion par l’activité économique regroupe des structures aux statuts différents qui conjuguent
création d’activités économiques, réponses à des besoins sociaux et contribuent à insérer sur le marché
du travail des personnes éloignées de l’emploi. Dans le Calaisis, l’offre est étoffée et diversifiée depuis
plusieurs années ; une aubaine pour un territoire frappé de plein fouet par le chômage.
On parle ainsi d’associations intermédiaires (AI), d’ateliers et chantiers d’insertion (ACI), d’entreprises
d’insertion (EI), d’entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), mais également de groupements
d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) et de Régies de quartier (RQ).
Petit état des lieux de ces structures, leurs domaines d’activités et le nombre de postes en insertion dans
le Pays du Calaisis :
 Les structures de l’IAE du Calaisis
Source : Club IAE du Calaisis, MEF Calaisis
Pays du Calaisis
ADLC
Bâtiment - multimédia - décoration - petits travaux de menuiserie et assemblage
d’ossature bois ; activité de restauration.
Production maraîchère, conditionnement de paniers de légumes, livraison de
denrées alimentaires.
Chênelet
Cide-Lise
Concept Insertion
Environnement Solidarité
Face Valo
Opale Tour
Opur
Régie de Quartier
Second oeuvre du bâtiment, aménagements paysagers, hydrogommage.
Maraîchage, floriculture, entretien des dunes et des plages, maraîchage vert.
Tri, collecte,valorisation de déchets, vente meubles et bibelots collectés.
Tourisme, visites de sites Calaisiens.
Environnement, maraîchage biologique, second oeuvre du bâtiment.
Entretien des espaces intérieurs et extérieurs, gestion des espaces verts,
second oeuvre du bâtiment, restauration, récupération et valorisation de
métaux, distribution de bulletins d’information.
Laverie, repassage, couture.
Nb de postes
11
Travail services
Nb de
structures AI
Services pour les particuliers et les entreprises
(Ménage, garde d’enfants, jardinage, bricolage...)
1
Nb de postes
4 400 heures de mise à disposition auprès des entreprises
ou de particuliers ; l’AI fait travailler 300 personnes à l’année
E nt re p r i s e d e Trava i l
Te m p o ra i re d ’ I n s e r t i o n
E nt re p r i s e
d’Insertion
Scierie Palettes du Littoral
novembre 2013
349 postes
en contrats aidés
Fabrication de palettes, transport de marchandises,
construction de maisons écologiques.
Bâtiment de second oeuvre.
Régie de Quartier
Nb de
structures EI
2
Cap intérim 62
Interinser 62
Nb de postes
103 postes
d’insertion
Le s a c t i v i té s
As s o c i at i o n
i nte r m é d i a i re
Nb de
structures ACI
Le s a c t i v i té s
Soleil
Le s a c t i v i té s
Maraîchage, transformation du bois.
Lavage, repassage, couture.
Industrie, logistique, commerce, bâtiment, transport, hôtellerie/restauration.
Bâtiment, TP, logistique, transport, restauration, industrie, service, tri sélectif.
Nb de
2
structures ETTI
Nb de postes
22 personnes
en insertion
Le s a c t i v i té s
Ate l i e r e t Ch a n i te r d ’ I n s e r t i o n
Anges Gardins

Club des structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE) :
un réseau d’acteurs pour échanger dans le Calaisis
Interview d’Anne LECERF directrice de CIDE-LISE, référente du club SIAE qui regroupe l’ensemble des responsables des structures présentées en page ci-contre.
 Quand a été créé le club SIAE du Pays du Calaisis ?
AL : Le club a été créé en juin 2012. Il regroupe l’ensemble des structures du Calaisis labellisées SIAE par la
DIRECCTE (les services de l’Etat).
 Quels sont les objectifs de ce club ?
AL : Nos structures Calaisiennes ne sont pas forcément connues. Le premier objectif est donc de se rendre visible
auprès des entreprises, des habitants, des élus et autres acteurs institutionnels. Le second est de permettre
l’échange d’informations entre structures sur ce que les uns et les autres font, mais aussi sur l’actualité de l’insertion :
les évolutions juridiques, les conventions collectives... Le troisième est d’amorcer des projets collectifs, qui peuvent
ne concerner que quelques uns d’entre nous (ex : le montage actuellement d’un projet de conciergerie). Le dernier
objectif est d’échanger sur nos publics dans le but de coordonner les parcours d’insertion des demandeurs
d’emplois.
 Quel est le rythme des rencontres et le contenu ?
AL : Le groupe se réunit à peu près une fois par trimestre. Nous échangeons sur les actualités des uns et des autres,
sur des projets, sur des questions techniques et juridiques liées à nos structures.
 Quel est votre vision de l’insertion par l’activité économique et de sa considération au regard de l’emploi local ?
AL : Il y a quelques années, le Calaisis manquait de structures et d’outils. Depuis deux ou trois ans, des projets ont
vu le jour, l’offre s’est étoffée. Nous avons des activités complémentaires et originales, il faut continuer d’innover par
des projets et surtout intensifier notre coopération entre structures pour offrir des réponses adaptées aux besoins
des employeurs et des publics en parcours. Mais notre combat reste centré sur la visibilité et la reconnaissance qui
nous font défaut.
Et maintenant ?
Vers la création d’un « collectif d’acteurs ESS » dans le Pays du Calaisis !
Ce focus sur l’Economie sociale et solidaire démontre toute la richesse et la diversité des activités relevant du
champ de l’ESS dans le Pays du Calaisis. On constate également que de nombreuses initiatives émanant de
multiples acteurs locaux mériteraient davantage de publicité et de reconnaissance.
C’est pourquoi en 2014, le SYMPAC, CAP Calaisis, Galilée et la Maison de l’emploi qui ont œuvré à la réalisation de
ce document se proposent de créer et animer un collectif des acteurs de l’Economie sociale et solidaire à l’échelle
du Pays.
Aussi les acteurs aux horizons divers (services à la personne, finance solidaire, secteur caritatif, création d’activités,
coopération décentralisée...) et tous ceux qui se retrouvent dans l’état d’esprit ESS sont appelés à se manifester afin
de pouvoir intégrer ce collectif.
Il ne s’agira pas de multiplier les réunions, mais au contraire de se réunir une ou deux fois dans l’année pour échanger, partager l’information, réfléchir à de nouvelles pistes d’actions, voire dans certains cas bâtir des projets en
commun.
Par ailleurs, le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais dans le cadre du Plan local de développement économique
porté par le SYMPAC, lance un appel à projets en fin d’année 2013 pour financer divers micro-projets relevant de
l’ESS. Les structures qui souhaitent s’intégrer à la réponse du territoire sont appelés à se manifester.
Ce futur collectif des acteurs de l’ESS, a aussi vocation à rapprocher les acteurs locaux des institutions qui déploient
des politiques en la matière, que ce soit le Conseil Régional NPDC ou le CG 62 qui investit cette thématique depuis
quelques temps.
Contact : Christophe DUHAUT, SYMPAC - [email protected]
Retour sur le projet de loi « ESS »
Le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire (ESS) a été présenté en Conseil des ministres fin juillet par le
Ministre du secteur Benoît Hamon. Il vise à développer l’économie sociale et solidaire, reconnue dans le texte à
la fois comme un « mouvement » et un « secteur » qui crée des activités répondant à des besoins collectifs.
Il doit permettre de :
 Redéfinir l’ESS et inclure l’entrepreneuriat social
 Faciliter le financement du secteur
 Moderniser les institutions et les statuts
 Développer les coopératives
 Reconnaître les entrepreneurs sociaux
Il doit être débattu au Sénat à partir du 4 novembre pour une adoption au début de l’été 2014.
novembre 2013
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