théories économiques de sous-développement et les stratégies de

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THÉORIES ÉCONOMIQUES DE SOUS-DÉVELOPPEMENT ET
LES STRATÉGIES DE LEUR ÉLIMINATION
Richiter Adriana, profesor gradul I, doctorand
Oniga Liliana, profesor gradul I, masterand, Colegiul Comercial “Virgil Madgearu”,
Tg-Jiu, Jud. Gorj, România
Résumé
Le problème du sous-développement vu avec intérêt par la communauté internationale, a été analysé du point de vue
différent par les économistes du monde, au moins pour trois raisons : premièrement c’est le fait qu’un tiers de la population
de la planète vit dans les pays sous-développés, deuxièmement par les circonstances graves du sous-développement à
l’échelle nationale, internationale aussi et troisièmement par le conflit entre le Nord et le Sud.
Les conséquences évidentes de ce phénomène ont été : l’inflation, le chômage, la pollution de l’environnement,
l’acroissement du décalage entre les pays, les récessions accompagnées par la dégradation du niveau de vie de la
population.
Pour la définition du sous-développement et de ses traits, les représentants de la pensée conventionelle (orthodoxe) et ceux
de la pensée contestataire (hétérodoxe, marxiste, radicale).
Les théories économiques des pays sous-développés ( la théorie de « l’économie périphérique » et la théorie de « la
dépendance ») explique la genèse, la structure et les mécanismes du sous-développement. Les implications négatives du
sous-développement ont déternimé une grande partie des spécialistes de trouver des solutions pour la liquidation du
phénomène et de formuler des mesures pour le déclenchement du processus d’augmentation économique et du
développement.
De differentes stratégies de déveleppement posent l’accent sur : l’accumulation de capital en vue d’investissement et de
l’accroissement de la productivité du travail la croissance du revenu national par habitant, l’élimination de la faim, la
prosperité et le bien-être.
Le problème du sous-développement vu avec intérêt par la communauté internationale, a été
analysé différemment par les économistes du monde, au moins par trois raisons : premièrement par le
fait qu’environ un tiers de la population de la planète vit dans des pays sous-développés,
deuxièmement par les conséquences graves du sous-développement à l’échelle nationale ainsi que
mondiale et troisièmement par le conflit entre le « Nord développé » et le : « Sud sous-développé »,
respectivement les pays riches, industrialisés et ceux pauvres, agraires.
Par la vision de l’économiste orthodoxe N.W. Rostov, en 1953, dans les «Étapes de
l’accroissement économique». Un manifeste non-communiste, le sous-développement est défini
comme « le retard » du décollage par 5 étapes : l’état tradionnel, l’état de transaction vers le décollage
, l’état du démarrage, l’état de maturation et l’état de la grande consommation en masse et avec la
stagnation en principe à la première ou à la deuxième étape.
Le sous-développement est considéré un état normal par lequel sont passés tous les pays, avant de
réaliser «le démarrage industriel».
De la même formation néoclassique et néolibérale, l’économiste P.A. Samuelson montre
qu’une nation sous-développée est une considérée comme étant capable d’une augmentation
substantielle de son revenu et le sous-développement est une étape dans la direction du progrès.
Raul Prebisch définit le sous-développement comme «une économie périphérique», orientée
unilatéralement, conformément aux intérêts «au centre économique mondial», respectivement le
besoin des matières premières pour les pays développés et industrialisés.
Les économistes hétérodoxes des pays développés (François Perroux, Gunnar Myrdal, Joan
Robinson, etc.) indentifient le sous-développement à un état parallèle de certains secteurs ou
économies de types différents, une dépendance financière des pays fortement industrialisés, par la
multiplication «des cercles vicieux» du sous-développement.
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Les pays sous-développés se délimitent de ceux développés par une série d’indicateurs
comme : le revenu national par habitant, 40 fois plus petit (270$ par rapport à 14000$ aux États-
Unis) la grande importance de l’illettrisme (50% de la population) la prépondérance de l’agriculture
traditionnelle, l’industrie à l’échelle réduite, la valorification insuffisante des ressourses,
investissements réduits et inefficaces.
De la vision de la pensée économique contestataire, le marxiste P.A Baran (dans l’ouvrage
«L’Économie politique de l’accroissement» - 1957) indentifie le sous-développement à une partie
composante d’un certain type de division internationale du travail qui suppose un développement
inégal.
Le marxiste Th. Dos Santos, considère le sous-développement comme un état ultérieur au
capitalisme, respectivement une forme particulière du développement, tandis que l’économiste
français Chr. Palloix l’assimile à une croissance «sous la tutelle de l’impérialisme», qui amplifie les
décalages.
Le radical égyptien Samir Amin écrit dans «Le Développement inégal. Essai sur les
formations sociales du capitalisme périphérique» - 1973, que le sous-développement se manifeste par
des « caractéristiques structurales propres » et se refère à trois caractéristiques : des inégalités de la
production du travail et la répartition du revenu national, la désarticulation des économies et la
domination des pays développés.
1.Théories de la pensée néoclassique et contestataire des pays développés par rapport aux
causes du sous-développement.
Des économistes d’orientation néoclassique et néolibérale (R. Nurkse, W.W.Rostow, E.
Gannagé, etc.) soutiennent dans leurs théories que le sous-développement est généré par des blocages
dans la dotation avec des facteurs de production insuffisants (ressources naturelles, la population par
le facteur travail, le capital).
Le problème du sous-développement est abordé par E. Gannagé dans « L’Économie du sous-
développement » dans la perspective des 4 cercles vicieux : celui démographique, de l’insuffisance
du capital, de la répartition du revenu national et celui du commerce international.
L’accroissemnet économique dans les pays sous-développés, d’après Resenstein-
Rodan,implique l’encouragement des investissements par l’intermédiaire d’un grand nombre de
firmes autochtones et étrangères, tout en se créant réciproquement du marché, conformément à «la loi
Say». Toute marchandise produite crée automatiquement du marché et en même temps son
élargissement.
La théorie de Harvey Leibenstein et G. Galeson, considère les économies des pays sous-
développés comme des sytèmes semi-stables en état de déséquilibre, dynamiques et le passage à un
deuxième état exige « un effort minimal critique ». Celui-ci est réalisé par les entrepreneurs et leurs
activités : économies-investissements, qualification du personnel, etc.
J.Viner explique les décalages par rapport aux pays développés par la qualité inappropriée de
la population qui détermine une productivité (du travail) réduite et l’insuffisance des entrepreneurs
qui initient et font des activités profitables.
Les théories qui expliquent le phénomène du sous-développement par l’insuffisance des
ressources naturelles «underdevelopement resources» ont comme représentant H Wright. Celui-ci
définit «les ressources sous-développées» par une allocation inadéquate (néo-optimale) des
ressources existentes entre les différentes alternatives d’emploi, nomées «déviation de l’optimal
productif».
La théorie contestataire soutenue par François Perroux, Gunnar Myrdal, Joan Robinson, etc., montre
l’inégalité des pays sous-développés par rapport à ceux développés, mais la conteste en même temps.
F.Perroux (dans l’ouvrage «L’Économie des jeunes nations») combat la théorie de l’équilibre
spontané des économies par l’intermédiaire du marché et présente comme agents de la compétition,
le vainquer «mieux donné» et le vaincu dominé par une économie en balance déficitaire de payement
extérieur.
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G. Myrdal considère que le niveau de développement d’un pays dépend de la production, des
investissements, de l’attitude par rapport au travail, de la politique gouvernementale, qui peuvent
générer soit stagnation en définissant « le cercle vicieux du sous-développement », soit le
développement. Les conditions intérieures des pays sous-développés sont décisives, l’attitude des
pays développés et le rôle du commerce international également.
J. M. Albertini, souligne dans ses ouvrages, « Les Mécanismes du sous-développement »
(1966) et « Les Mécanismes du sous-développement et du développement » (1981), que la
population sous-développée représente trois quarts de celle mondiale et détient seulement 20% du
PIB mondial.
Les pays les plus faiblement développés ont environ 21% de la population et un revenu national par
habitant moindre que 200$, et les pays pétroliers avec environ 13 millions d’habitants ont un revenu
plus grand que les États-Unis, mais ils sont aussi des pays sous-développés.
Le problème essentiel des pays pauvres est le revenu national qui, en grande partie passe vers les pays
industrialisés, sur la voie du commerce international.
L’économiste français Arghïr Emmanuel montre dans «L’Échange inégal.Essai sur les antagonismes
des relations économiques internationales » que les petits salaires des pays sous-développés
déterminent de grands profits des entreprises multinationales de leurs territoires, tout en les
transformant en des pays d’origine et ainsi en diminuant l’accumulation de capital dans les pays
pauvres.
2.Théories économiques dans les pays sous-développés
La théorie de « l’économie périphérique » appartenant à la pensée économique latino-
américaine explique la genèse, la structure et les mécanismes du sous-développement. Celle-ci a été à
la base des stratégies de développement des pays latino-américains. La cause de la segmentation en
pays développés et sous-développés est due aux révolutions industrielles qui se sont produites
premièrement dans les pays du Nord-Ouest de l’Europe. Les autres sont restés derrière cette zone, en
formant un centre et « une périphérie ». Le rôle de « la périphérie » est de founir des matières
premières, de l’énergie et des produits (agro-alimentaires) au «centre » en échange, des produits
manufacturés.
Le «centre» développe ses branches industrielles et introduit le progrès technique, tandis que « la
périphérie » développe l’industrie extractive et l’exportation conformément aux intérêts extérieurs. Le
progrès technique a constitué un facteur décisif à l’aprofondissement des décalages des deux
catégories de pays, appartenant au « centre » et respectivement à la périphérie ».
L’auteur de cette théorie, Raul Prebisch, précise que les « revenus augmentent au « centre » avec une
vitesse plus grande que la « périphérie » parce que l’accroissement de la productivité de la production
industrielle ne se transforme pas en prix.
L’adepte de la même théorie, Celso Furtado fait référence dans ses études à l’ exportation des
pays latino-américains qui n’a pas favorisé leur développement mais la création des pôles avec des
économies complémentaires.
La théorie de l’économie désarticulée soutenue par Mihail Manoilescu dans l’ouvrage «Théorie du
protectionisme et de l’échange international » combat la théorie ricardienne moderne concernant les
coûts comparatifs et les économies nationales qui doivent se baser sur des politiques économiques
actives qui assurent l’accroissement de la productivité du travail et des échanges internationaux
équilibrés. Manoilescu montre la nécessité de l’industrialisation des pays sous-développés en fonction
des exigeances de la restructuration, en soulignant «qu’un pays a besoin d’industrie, non seulement
comme moyen de satisfaction directe de ses besoins, mais aussi comme mécanisme qui crée du
pouvoir d’achat que d’autres nations peuvent valorifier».
Une autre théorie du sous-développement, celle de la dépendence a été soutenue par les
économistes Fernando Cardoso, Augusto Bondi, Virgilio Roel, etc. À partir du XVIII ème – XIX
ème siècle la dépendance exprimée par « une relation de sous-développement entre les nations
formellement indépendantes, se configure, dans le cadre de laquelle les relations de production des
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nations subordonnées sont modifiées ou recrées pour assurer la reproduction élargie de la
dépendance », soulignait Ruy Mauro Martini.
Conformément à la théorie mentionnée, le sous-développement constitue la base du développement
des métropôles, et l’histoire du sous-développement constitue en fait l’histoire du développement des
métropôles.
3.Stratégies concernant la diminution et la liquidation du sous-développement.
Les implications négatives du sous-développement et l’approfondissement des décalages de
l’économie mondiale ont déterminé la plupart des spécialistes de trouver des solutions pour
l‘élimination du phénomène et de formuler des mesures pour le déclenchement du processus
d’accroissement économique et de développement.
Dans la littérature de spécialité, on distingue deux catégories de stratégies du développement :
les stratégies conventionnelles, d’inspiration néoclassique et keynésiste, respectivement les stratégies
non-conventionnelles, basées sur les théories contestataires (radicales et marxistes). De différentes
stratégies de développement posent l’accent sur : l’accumulation de capital en vue des
investissements et de la croissance de la productivité du travail. L’accroissement du revenu national
par habitant, l’accroissement du niveau de vie et l’élimination de la famine ou de la pauvreté.
Les stratégies conventionnelles supposent l’existence d’un facteur extérieur dans le
déclenchement du développement, respectivement l’exportation de capital des pays développés vers
ceux sous-développés, indépendants du point de vue politique.
Les stratégies non-conventionnelles considèrent que l’indépendance politique d’un pays faiblement
développé doit être allignée à l’indépendance économique, par des décisions intérieures appuyées de
l’extérieur, au but de moderniser l’économie, de valorifier les ressources matérielles et humaines, et
de soutenir l’industrialisation du pays.
La diversification des formes de crises et même les récessions des pays développés ont mené à la
conclusion que de nouvelles méthodes et efforts de la part de tous les pays s’imposent,
individuellement et en qualité de communauté des États indépendants et souverains.
Fr. Perroux emploi le terme « un nouveau développement » dans son ouvrage «Pour une
philosophie du nouveau développement » et suppose le développement indépendant et cohérent, basé
sur les besoins fondamentaux de l’homme, sur la relation entre l’industrie et l’agriculture, entre les
projets nationaux et mondiaux, etc.
Le développement signifie, dans la vision de J. Galtung, le lien étroit entre l’existence et le bien-être
matériel, dans la vision, du Rapport Bariloche (coordonné par A.D. Herrera), l’accomplissement des
besoins fondamentaux de tous les hommes en ce qui concerne leur fortune et leurs revenus.
Bibliografie :
1. Catedra comunicare si doctrine economice, Fac. Economie Generală, ASE,Bucureşti –
Doctrine economice - Ed. ASE, Bucureşti,2001
2. Colectiv de autori : Prof. univ. dr. Gh. P. Apostol
Conf. univ. dr. D. Ciucur
Prof. univ. dr. doc. N. N. Constantinescu
Prof. univ. dr. N. Dobrotă, şi alţii - Tratatul de economie
contemporană , vol. I , Ed. Politică, Bucureşti, 1986
3. Ivanciu Nicolae Văleanu - Tratat de doctrine economice – Ed. Ramo, Bucureşti, 1996
4. Vasile Pârvu – Dezvoltare, progres, perenitate în gândirea economică – Ed. Radical 1995
5. Sterian Dumitrescu şi Ana Bal, Economie Mondială, Ediţia a II-a, Ed. Economică, Bucureşti,
2002
6. Sultana Sută-Selejan – Doctrine şi curente în gândirea economică modernă şi contemporană
– Ed. All, Bucureşti, 1994
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