5 Bloc Aberrations/Introduction
LA MÉTHODE DU POINT LUMINEUX
Pour étudier les aberrations d'un système optique, on place dans le plan objet une source quasi-ponctuelle
(un trou source). On observe, dans le plan image, une tache image (la réponse percussionnelle du système
optique, Point Spread Function en Anglais). La forme de cette tache dépend de la nature des aberrations.
Pour un système parfait, la dimension de cette tache est due à la diffraction (on parle dans ce cas d’un
système limité par la diffraction). L'observation et la mesure sont effectuées à l'œil à l'aide d'un viseur à
frontale fixe, ou avec une caméra de visualisation derrière un objectif de microscope. On obtient un
grand nombre d’informations concernant les aberrations du système en « défocalisant le viseur» de
part et d’autre du meilleur foyer.
"Attention : le système optique étudié doit être la pupille de l’ensemble du montage optique
utilisé. Vérifier toujours que le faisceau incident couvre largement la pupille et que l’objectif de
viseur est largement suffisamment ouvert.
1. Choix du trou source objet :
On devrait, en toute rigueur, utiliser une source ponctuelle pour étudier la réponse percussionnnelle (PSF,
la tache image) donnée par le système optique. Mais, la source a évidemment une dimension finie. Dans
le plan image, l’éclairement est obtenu par convolution de l’image géométrique du trou source et de
la réponse percussionnelle du système optique. L’image géométrique du trou source doit donc être très
inférieure à la largeur de la réponse percussionnelle du système optique que l’on cherche à mesurer, qui
est dans tous les cas de diamètre au moins égal à celui de la tache d’Airy (pupille circulaire). Cependant,
le diamètre du trou source doit être suffisant pour que la tache image observée soit lumineuse et aisément
observable. Il faut donc adapter la dimension du trou source en fonction de l’importance de l’aberration
étudiée :
→Pour une aberration faible (objectif proche de la limite de diffraction), on choisira un trou tel que le
diamètre de son image géométrique soit sensiblement inférieur au diamètre de la tache d’Airy , d'un
diamètre typiquement inférieur à ¼ de la tache d'Airy si le montage et les contraintes de luminosité le
permettent.
→ Pour étudier une aberration importante, on pourra utiliser un trou source de plus grand diamètre
afin de rendre la tache image plus lumineuse, donc plus facile à observer.
2. Choix du montage expérimental :
Pour une étude des aberrations d’un objectif conjuguant des plans à distance finie, il suffit de placer le
trou source à la distance objet - objectif voulue.
Pour une conjugaison infini - foyer, 2 possibilités :
# placer le trou source à une grande distance de l’objectif, typiquement supérieure à 10 fois sa focale
(cf. TP 1)