Les Vies en Soi
Voyages extraordinaires dans le monde des objets
Ecrits, fabriqués, et racontés
par Patrick Corillon
Six récits performances
Le projet de Patrick Corillon, Les Vies en soi, est produit et réalisé par la maison de production et de créations
contemporaines pour les arts vivants le CORRIDOR
Patrick Corillon, artiste plasticien est artiste associé au CORRIDOR et représenté par la galerie In Situ-Fabienne Leclerc
à Paris.
Au cours de ses Vies en soi , Patrick Corillon passe les frontières; il puise dans sa propre enfance et mêle des éléments
autobiographiques à la fiction. Si chaque récit explore un thème spécifique, tous parlent de quête d’identité. Il y est
question de voyages réels et intérieurs , de rencontres, d’errance d’une ville à l’autre. Ces aventures (im)mobiles
établissent un dialogue entre l’histoire individuelle et le monde.
Patrick Corillon entraîne le spectateur dans une odyssée riche en découvertes plastiques et en questions
philosophiques. Il nous fait redécouvrir la magie d’un simple récit et le plaisir de la manipulation d’objets, renouant
ainsi d’une manière résolument contemporaine avec des formes empruntées à diverses traditions de narration orale
(benshi, kamishibai, cantastories).
Les vies en soi rassemblent six spectacles accompagnés de six livres d’artiste qui développent, chacun à leur manière,
un univers singulier, intime et sensible, érudit et insolite, qui marie culture savante et culture populaire, art conceptuel
et expression plastique enfantine.
Ces spectacles interrogent de façon métaphorique la quête l’identité :
La rivière bien nommée 60 minutes pour être de son temps
• dans l’inconscient collectif :
Le benshi d’Angers 60 minutes et des poussières
• dans les histoires de famille
L’ermite ornemental 60 minutes pour ne rien dire
• dans l’art et la culture
L’appartement à trous 60 minutes pour parler toutes les langues
• dans l’adversité
Les images flottantes 60 minutes pour rentrer dans le cadre
dans l’imaginaire de l’enfance
Le zéro absolu 60 minutes pour faire le grand écart
• dans la quête de l’absolu
Quatre de ces spectacles sont présentés en juillet 2016 à Avignon dans le cadre de la programmation du
Théâtre des Doms
La rivière bien nommée – 60 minutes pour être de son temps
Patrick Corillon manipule des livres-objets pour incarner un récit de voyage. Réunis autour d’une boîte aux trésors, les spectateurs
écoutent le narrateur raconter sa quête à la recherche des origines de la légende de la rivière bien nommée. Le mécanisme des objets,
les illustrations, la typographie, la musique et la voix sont réunis au service du récit, à la façon des cantastories ou des kamishibai,
ces petits théâtres de papier ambulants les images servaient aux chanteurs et musiciens de points de départ pour raconter leurs
histoires. Cet art traditionnel, dont on trouve les premières traces dans l’Inde du VIe siècle de notre ère, a traversé les époques et
les frontières jusqu’à la nôtre. La rivière bien nommée est loccasion pour Patrick Corillon de revisiter cette forme de narration. Il
nous parle de la difficulté d’être vraiment de son époque quand on est imprégné de tant d’histoires qui ont traversé le temps.
© Raoul Lhermitte
Laisse les choses se transformer d’elles-mêmes!; ne les force pas. Tu es tourné vers le passé, cest comme ça. Tu ne peux rien y faire. C’est
comme une tartine de confiture : soit elle tombe vers le sol, soit vers la lumière. Toi, t’es tombé tourné vers le passé, vers tes racines. Mais si
tu laisses faire ta tartine, sans y toucher, tu verras qu’avec le temps, la confiture va traverser la mie. Sans que tu fasses quoi que ce soit,
elle va remonter à la surface. Ta tartine restera toujours collée au passé, mais elle pourra tourner les yeux vers le futur.
Création 2010
Production : le CORRIDOR (Liège)
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles , Service du Théâtre et de la Région wallonne
Tournée :
Galerie in Situ/Fabienne Leclerc, Paris (janvier 2011) - Carré, Scène nationale de Chateau Gontier (mai 2011) - Theater aan
het Vrijthof, Maastricht (mai 2011) - Chateau du Pont d'Oye, Habay la Neuve, dans le cadre du Festival des arts du Pont d'Oye
(juin 2011) - Théâtre de la Bastille, Paris, dans le cadre du Festival Hors-série (février 2012) - Musée de la tapisserie, Tournai
(avril 2012) - Kulturhaus Niederanven, Luxembourg, dans le cadre du Fundamental Monodrama Festival (juin 2012) - tournée
CCAS, territoire des 2 Savoies (août 2012) - Festival Bonus du Théâtre de Poche, Hédé (août 2012) - Institut français de
Timisoara, Roumanie (mai 2013) - Centre culturel de Manage (mai 2013) - tournée CCAS, régions Aude-Pyrénées orientales et
Midi-Pyrénées (août 2013) - Marché du livre de Mariemont (octobre 2013) - Théâtre National Luxembourg (juin 2014) -
Festival Grand Parc en Fête, Bordeaux (juillet 2014) - Festival Découvrez-vous, Bois-de-Villers (octobre 2014) - Maison
des métallos, Paris, dans le cadre la 8e Biennale internationale des Arts de la Marionnette (mai 2015) - Théâtre Le Rideau,
Bruxelles, dans le cadre du RRRR festival (septembre 2015) - Théâtre des Doms, Avignon (juillet 2016) Kinnekesbond,
Mamer Luxembourg (février 2017)
Le benshi d’Angers60 minutes et des poussières
À la manière des benshi* conteurs japonais qui commentaient les films à l’époque du cinéma muetPatrick Corillon projette
et commente les pages d’un livre qu’il a lui-même dessiné. Il conte ainsi une histoire intime ponctuée de souvenirs de famille et de
légendes lointaines invitant le spectateur à un voyage poétique et graphique. Le passage du livre à l'écran se fait grâce aux
techniques informatiques les plus contemporaines (images animées interactives), et cherche à donner à son récit le même esprit
d'inquiétante étrangeté qui hantait les premières séances de lanternes magiques ou de cinéma muet.
*Au temps du cinéma muet au Japon, les benshi commentaient les films et jouaient les dialogues des acteurs pour un public largement analphabète
(et donc incapable de lire les intertitres). Sans trop se soucier de suivre le scénario original, les textes étaient souvent improvisés par les benshi. À
partir d'un même film, le benshi pouvait, au gré des séances et selon son humeur, raconter une histoire très différente. Certains d'entre eux étaient
très populaires et souvent plus connus que les réalisateurs ou acteurs des films qu'ils commentaient. Il existe encore quelques rares benshi en
activité de nos jours.
© Raoul Lhermitte
C’est un fil bien résistant que vous avez là. Un fil qui serait bien capable de vous retenir au-dessus du vide. Mais je ne crois pas qu’il
contienne la moindre histoire. Regardez comme il tremble. Il n’y a pas un gramme de vent et il tremble. Il est tout entier dans son
tremblement.
Mais qu’est-ce que cela veut dire?
Que vous vous êtes retrouvés dans son tremblement. Rien de plus.
Création 2011
Production : le CORRIDOR (Liège) / coproduction le Fresnoy studio national des arts contemporains (Tourcoing). Avec le
soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles , Service du Théâtre et de la Région wallonne
Tournée :
Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, Tourcoing (juin 2011) - Fondation Cartier, Paris, dans le cadre des Soirées
Nomades (novembre 2011) - Printemps de Septembre, Toulouse (septembre 2012) - Château d'Angers, devant la tenture de
l'apocalypse (novembre 2012) - Centre culturel de Marchin (février 2013) - Centre Wallonie-Bruxelles, Paris (mars 2013) -
Musée d'Art moderne et contemporain, Strasbourg (mai 2013) - Théâtre de Liège (octobre 2013) - Théâtre National
Luxembourg (juin 2014) - BOZAR, Bruxelles, dans le cadre Les midis du théâtre (décembre 2014) - Théâtre de l’Agora, scène
nationale d’Evry et de l’Essonne (janvier 2015) - Théâtre Le Rideau, Bruxelles, dans le cadre du RRRR festival (septembre
2015) - Théâtre des Doms, Avignon (juillet 2016) .
L’ermite ornemental60 minutes pour ne rien dire
Après avoir découvert une exposition de sculptures de Richard Serra, le narrateur est tellement touché par la pureté de ce qu’il
vient de voir que, pour rester sous le charme, il décide de ne plus parler jusqu’à ce que le souvenir des œuvres s’estompe en lui.
Mais l’envoûtement dure beaucoup plus longtemps que prévu et, pour pouvoir mener une vie économiquement et socialement
acceptable tout en ne prononçant plus le moindre mot, il se voit contraint de proposer ses services comme ermite ornemental
dans un parc. Commence alors pour le narrateur une série d’aventures qui ne pourront que l’amener à tourner en rond, mais en
produisant à chaque fois des cercles un peu plus larges, jusqu’à l’entraîner autour du monde…
© Raoul Lhermitte
Même si je pouvais toujours m’habiller comme bon me semble durant mon séjour, il n’était plus question de me couper les cheveux, ni la
barbe, ni les ongles des pieds et des mains. Aucun contact avec quiconque ne métait autorisé. Pour que mes réflexions ne sortent pas de
moi, il m’était interdit d’écrire, sauf des demandes précises qui ne seraient adressées qu’au château; je ne pouvais pas lire non plus, excepté
les consignes qui me seraient déposées dans ma remise. La seule distraction tolérée était de dessiner les fleurs et les arbres du jardin.
Création 2012
Production : le CORRIDOR (Liège) / avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service pluridisciplinaire et intersectoriel
de la Culture et de la Région Wallonne
Tournée :!
MUDAM, Luxembourg (décembre 2012) - Halles de Schaerbeek, dans le cadre du Festival TROUBLE (avril 2013) - Théâtre
de Liège (octobre 2013) - Théâtre National Luxembourg dans le cadre du Fundamental Monodrama Festival (juin 2014) -
Théâtre Le Rideau, Bruxelles, dans le cadre du RRRR festival (septembre 2015)
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