© Gouvernance, organisation et management : modèles occidentaux d’inspiration taoïste
et perspectives d’évolution– Diffusion libre mais avec mention d’origine
Laurent CHATEAU / Printemps 2014 – www.taoetorganisation.com
1. La gouvernance de l’organisation (dialogue avec les parties prenantes ou les
porteurs d’enjeu4, participation des salariés aux décisions, équilibre des pouvoirs,
éthique…).
2. Les droits de l’homme (devoir de vigilance, prévention de la discrimination, droits de
l’homme, droit du travail, code civil…).
3. Les relations et conditions de travail (protection sociale, dialogue social, santé et
sécurité au travail, développement du capital humain…).
4. L’environnement (Prévention de la pollution, utilisation durable des ressources,
protection de l’environnement, biodiversité…).
5. La loyauté des pratiques (Lutte contre la corruption, concurrence loyale, respect du
droit de la propriété industrielle notamment…).
6. Les questions relatives aux consommateurs (pratiques loyales en matière de
commercialisation, d’information, de contrats, santé et sécurité des consommateurs,
SAV, assistance, résolution des réclamations, protection des données et de la vie privée
des consommateurs, éducation et sensibilisation…).
7. Les communautés et le développement local (implication auprès des communautés,
création d’emploi et développement des compétences, santé, investissement dans la
société et création de nouvelles solidarités locales…).
Démarche holistique, chaque question doit être perçue comme un élément constitutif d’une
démarche globale et intégrée dont les facteurs sont interdépendants.
Les avantages de la RSE :
Les organisations qui se lancent dans une démarche de Responsabilité Sociétale des
Entreprises cherchent en priorité à se démarquer de leurs concurrents (différenciation
concurrentielle), à améliorer leur image et leur réputation, à fidéliser ou attirer les meilleurs
collaborateurs, à motiver le personnel et/ou à améliorer la productivité, à améliorer les
relations avec les porteurs d’enjeu (pouvoirs publics…). Démarche intéressée, la RSE vise
également à améliorer l’opinion ou attirer l’attention des financeurs de l’activité de
l’entreprise ou du groupe : des agences de notation, des Investisseurs Socialement
Responsables (ISR) qui ciblent prioritairement leur portefeuille sur les entreprises engagées
dans une démarche responsable5 afin de donner
du SENS à l’épargne
. La plupart des acteurs
du marché a en effet compris qu’une entreprise qui optera pour un management bienveillant
vis-à-vis de ses collaborateurs, de ses clients, de l’environnement ou de la société attirera en
retour la bienveillance du marché et des opérateurs financiers, de même qu’une telle
structure sera potentiellement plus créative et manœuvrable en période de turbulences et
d’incertitude.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et les travaux de l’économiste-chercheur Sébastien Pouget
en attestent : les entreprises qui disposent d’un bon climat social ont un coût du capital et de
4 Les études démontrent que les porteurs d’enjeu sont prioritairement les clients (37%) puis les salariés (22%)
puis les actionnaires (15%). Cf étude Ernst&Young et Greenbiz 2012 :
http://www.sequovia.com/actualites/10913-les-nouvelles-tendances-de-la-rse.html
5 Sur la base notamment de l’évaluation de certaines agences de notation extra-financière comme BMJ Ratings ou
Vigeo qui s’étendent désormais aux fournisseurs (Cf Ecovadis, TK’Blue).