éplorée, etc.) ; cependant, dans plusieurs États, et alors que ça n'était le cas qu'en Scandinavie, droit de
vote accordé (1918 Hongrie, RU, Autriche, Allemagne ; 1919 Bénélux ; 1922 Irlande) mais parfois de
manière partielle (RU statut aligné sur celui des hommes après 10 ans), et peu d'évolutions après 1922.
3) Un système fragile et critiqué
a) Un redémarrage économique qui masque des vulnérabilités
La volonté de faire financer la reconstruction par l'Allemagne comme les politiques déflationnistes
sont critiquées par des penseurs même libéraux comme Keynes qui met en avant les risques de
déstabilisation du continent (malgré la création d'organisations et conférences internationales, et une
atmosphère parfois extrêmement optimisme : pacte Briand-Kellogg), les dangers de la stagnation des
revenus sur la consommation et la production, les risques liés au chômage (10 % au RU, faible en
France mais stats peu fiables).
La grande dépendance au crédit américain, notamment pour les banques d'Europe de l'Est, entraîne
une autre vulnérabilité en cas de crise américaine.
b) Des conséquences variées sur l'Europe
À l'Ouest et au Nord, régimes démocratiques qui ont des difficultés à revenir à la situation d'avant
guerre et sont contestés ; dans plusieurs pays de l'Est (Hongrie, Pologne, Yougoslavie) et en Espagne,
des régimes autoritaires s'appuyant sur l'armée exaltant des valeurs traditionnelles et conservatrices ;
en Italie fascisme qui prône la régénération d'une société mobilisée par une idéologie de grandeur
nationale associant valeurs martiales, modernisme et nostalgie de l'empire romain.
« Années folles » vues des quartiers animés de Paris ou de Londres, les années 1920 apparaissent
comme les années d'un chômage localement important, d'une stagnation des droits sociaux, et d'un
système monétaire où les principales devises européennes apparaissent de moins en moins puissants
face aux dollars. Les mesures prises pour redresser l'Europe semblent donc la laisser fortement
vulnérable.
III. Une Europe qui reste instable faute d'une résolution satisfaisante des problèmes de l'après-
guerre (années 1930)
1) Un système économique qui ne survit par à la crise de 1929
a) L'effondrement du système financier et économique
Importance des banques américaines en Allemagne et Europe de l'Est précipite la débâcle des banques
de ces pays ; raréfaction de l'accès au crédit, contraction mondiale de la demande et baisse des prix
touchent l'ensemble des États européens : fermetures d'usines, baisse des salaires, diffusion du
chômage. Or poursuite dans un premier temps des politiques déflationnistes dans la lignée de la doxa
économique d'après 1918 qui conduit à aggraver la crise.
b) L'abandon progressif du modèle de Gênes
Adaptation assez rapide des britanniques et de la zone sterling avec suspension de la convertibilité en
or et dévaluation dès 1931. Permet un avantage comparatif pour le Royaume-Uni durant quelques
mois mais efficacité diminue à mesure que les autres monnaies sont dévaluées. Désavantage le franc,
qui fait l'objet de spéculation et n'est dévalué qu'en 1936. Dans tous les cas ces mesures sont