Vu la toxicité d’Imuran, le patient doit être sous surveillance pendant toute la durée du
traitement.
Il est conseillé de prendre des mesures de protection adéquates lors de la manipulation
d’Imuran injectable (voir 6.6 Instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination).
Les comprimés pelliculés Imuran ne seront pas divisés. Si la pellicule est intacte, aucune
précaution supplémentaire n'est requise lors de leur manipulation.
Surveillance:
La réponse hématologique doit être soigneusement surveillée et la dose d’entretien réduite à la
posologie minimale requise pour obtenir une réponse clinique.
Pendant les huit premières semaines d'un traitement par Imuran, un contrôle de la formule
sanguine, y compris les thrombocytes, sera effectué une fois par semaine. En cas
d'administration de doses plus fortes et en cas d'insuffisance rénale ou hépatique, ce contrôle
sera effectué plus souvent. Après cette période, la fréquence du contrôle peut diminuer mais il
est conseillé de répéter le contrôle de la formule sanguine complète tous les mois ou au moins
tous les 3 mois.
Le traitement doit être immédiatement interrompu aux premiers signes d’une diminution
anormale de la numération globulaire ; la chute du nombre de leucocytes et de plaquettes peut
en effet se poursuivre après la fin du traitement.
Les patients sous Imuran devront avertir leur médecin de tout signe d'infection, d'hématome,
de saignement ou d'autres signes de dépression médullaire.Si l’azathioprine est interrompu
suffisamment tôt, la myélosuppression est réversible.
L’azathioprine est hépatotoxique ; on contrôlera donc régulièrement la fonction hépatique au
cours du traitement. Il peut être nécessaire de contrôler la fonction hépatique plus
fréquemment chez les patients qui présentent une maladie hépatique ou qui reçoivent un autre
traitement potentiellement hépatotoxique. Il faut enjoindre les patients d'interrompre le
traitement si un ictère survient.
Certains individus présentant un déficit héréditaire de l’enzyme TPMT (thiopurine
méthyltransférase) peuvent être particulièrement sensibles à l'effet myélosuppresseur de
l’azathioprine et être prédisposés à une myélodépression rapide dès le début du traitement par
Imuran. Ce problème pourrait être accentué par l'administration concomitante de médicaments
inhibant la TPMT comme l'olsalazine, la mésalazine ou la sulfasalazine. On a également
rapporté une relation possible entre la diminution de l'activité de l'enzyme TPMT et des
leucémies ainsi que des myélodysplasies secondaires chez des individus recevant de la 6-
mercaptopurine (le métabolite actif de l'azathioprine) en combinaison avec d'autres
médicaments cytotoxiques (cfr. 4.8 Effets indésirables). Certains laboratoires offrent la
possibilité de faire tester le déficit en TPMT, même si on a démontré que ces tests ne peuvent
pas identifier tous les patients qui risquent une toxicité sévère. Un suivi attentif de la formule
sanguine est exigé.
Il peut être nécessaire de diminuer la posologie d’azathioprine quand cet agent est combiné à
d’autres substances dont la toxicité primaire ou secondaire consiste en une myélosuppression
(voir rubrique 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions –
Agents cytostatiques/myélosuppresseurs).
Hypersensibilité
Il ne doit pas être recommandé aux patients suspectés d’avoir déjà présenté une réaction
d’hypersensibilité à la 6-mercaptopurine de recourir à sa prodrogue, l’azathioprine, et
inversement, à moins que des tests allergologiques n’aient confirmé que le patient est