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Bref, l’énergie qui est perdue par un système est assurément gagnée par un autre
système. Elle ne disparaît pas dans le néant et elle provient toujours de quelque part. C’est ce
qu’on entend par « conservation de l’énergie ».
Afin d’expliquer les phénomènes, les scientifiques ont distingué plusieurs « formes »
d’énergie. Lorsque quelque chose se produit, il est possible que de l’énergie passe d’une forme à
une autre.
Par exemple, en mécanique ou en thermodynamique, on distingue le plus souvent 3
formes d’énergie, de sorte que E= E
c
+ E
p
+ U.
A. L’énergie cinétique E
c
Si le système choisi possède une vitesse, il possède une forme d’énergie appelée
énergie cinétique. En mécanique classique (non relativiste), E
c
= ½ mv
2
.
La vitesse v est la vitesse du centre de masse de l’objet, mesurée par rapport à un
référentiel. Très couramment, le référentiel choisi est le sol terrestre. Par exemple,
l’énergie cinétique d’une bonbonne de gaz immobile est nulle (autant de particules,
à l’intérieur, bougent vers la gauche que vers la droite).
En thermodynamique, E
c
est souvent une quantité non pertinente (ce qui est loin
d’être le cas en mécanique!).
B. L’énergie potentielle gravitationnelle E
p
Si le système choisi est dans un champ gravitationnel, alors on dit souvent que le
système « possède » une énergie potentielle. Cette façon de parler est un
raccourci… Dans le cas du pendule ci-dessous, lorsque la boule a une vitesse, c’est
bien elle qui possède une énergie cinétique, mais l’énergie potentielle appartient en
fait …. au champ gravitationnel!! Quand 2 objets qui s’attirent (comme la Terre et la
boule) s’éloignent l’un de l’autre, de l’énergie est emmagasinée dans le champ
gravitationnel. Bref, de A à B, l’énergie passe du champ gravitationnel à la boule, et
de B à C, l’énergie passe de la boule au champ gravitationnel.
A
B
C
En thermodynamique, les variations de E
p
sont souvent peu importantes lors des
processus.