Rétrécissement valvulaire pulmonaire

publicité
Rétrécissement valvulaire pulmonaire
• Définition
• Causes
• Manifestations
• Diagnostic
• Évolution - Risques
• Traitements
Définition
• La valve pulmonaire est située à la sortie du ventricule
droit. Elle s’ouvre pour laisser sortir sans obstacle le sang
du ventricule droit en systole et se referme sans fuite en
diastole pour empêcher tout reflux sanguin vers le
ventricule. Lors d’une sténose valvulaire, la valve ne
s’ouvre pas complètement et constitue un obstacle à
l’éjection du sang vers l’artère pulmonaire accentuant le
travail ventriculaire. Si l’obstacle n’est pas trop important,
le ventricule s’adapte en s’épaississant, s’il devient trop
sévère le ventricule se désadapte, se contracte moins bien,
le débit chute, le pronostic vital est en jeu.
AP
Artère pulmonaire
tronc dilatée
Valve pulmonaire
épaisse en dôme
AO
• Cette anomalie est souvent évolutive pouvant s’aggraver
surtout lors des périodes de grande croissance (fœtus,
nourrisson et adolescence). Le diagnostic anténatal est
possible mais rarement fait. Les formes graves peuvent
conduire en période fœtale à une altération souvent
irréversible de la fonction ventriculaire droite.
• Après la naissance les formes graves peuvent se
décompenser très rapidement lors de la fermeture du canal
artériel (dans les tous premiers jours) ou conduire à une
décompensation rapide dans les premières semaines de
vie.
Plan
VD
Ventricule droit épais
non dilaté et de
contraction normale
Causes
• La sténose valvulaire pulmonaire représente environ 10 % des cardiopathies malformatives.
• C’est une malformation le plus souvent isolée, mais certaines formes sont :
- rarement familiales,
- constitutif d’un syndrome de Noonan,
- secondaire à une rubéole congénitale.
• Si le diagnostic est fait en échographie anténatale, un caryotype est habituellement réalisé à la
recherche d’une anomalie chromosomique.
Plan
Manifestations
Les manifestations cliniques dépendent de l’adaptation ventriculaire droit à l’obstacle pulmonaire.
On peut ainsi distinguer les formes à ventricule adapté, parfaitement supportées, et les formes à ventricule
désadapté, d’un pronostic rapidement défavorable en l’absence de traitement.
Sténose valvulaire pulmonaire à ventricule adapté
• Il n’y a habituellement aucun signe fonctionnel. Exceptionnellement, en cas de sténose serrée, une syncope
peuvent survenir, le plus souvent à l’effort.
• L’auscultation retrouve un souffle et souvent un click protosystolique, seul témoin clinique de la malformation.
• L’ECG inscrit une surcharge ventriculaire droite, la radio montre un débord gauche.
Sténose valvulaire pulmonaire à ventricule désadapté
• Signes fonctionnels : cyanose en période néonatale (ou en cas de communication interauriculaire associée) et des
signes d’insuffisance cardiaque : essoufflement, sueurs, pâleur, troubles digestifs apparaissent, d’abord à l’effort
(au cours des repas) puis de façon permanente.
• L’auscultation retrouve un souffle et un galop, le foie est augmenté de volume.
• L’ECG montre une surcharge ventriculaire droite avec des troubles de la repolarisation.
• En l’absence de traitement le pronostic vital est en jeu.
Plan
Diagnostic
Le diagnostic de sténose valvulaire pulmonaire est suspecté devant l’auscultation (souffle et click
protosystolique) et la surcharge ventriculaire droite sur l’ECG.
Il est confirmé par l’échocardiographie couplée au doppler.
Ventricule
droit
Sténose
valvulaire
Artère
pulmonaire
Vitesse maximale du flux : 3,8 m/s
Doppler aortique mesurant la vitesse du flux
permettant d’évaluer l’importance de la sténose
Échographie bidimensionnelle
Plan
Évolution - Risques
Sténose valvulaire pulmonaire à ventricule adapté
• La malformation est habituellement parfaitement tolérée.
• L’obstacle pulmonaire à pour conséquence un épaississement des parois du ventricule droite. Trop épaisses ces
parois peuvent gêner le remplissage du ventricule.
• Exceptionnellement l’obstacle peut à l’effort être responsable d’une syncope voire de mort subite.
• Les consultations doivent être d’autant plus fréquentes que la sténose est serrée et que l’enfant est en période de
grande croissance. L’évaluation se fait par la clinique et l’échographie doppler.
Sténose valvulaire pulmonaire à ventricule désadapté
• L’insuffisance ventriculaire droite est responsable d’une chute du débit cardiaque qui à court terme et en
l’absence de traitement met en jeu le pronostic vital. L’élévation des pressions en amont conduit, en cas de
communication interauriculaire associée ou en période néonatale, à un passage du sang désaturé de l’oreillette
droite vers l’oreillette gauche (cyanose). La levée de l’obstacle pulmonaire peut seule permettre au ventricule droit
de récupérer une fonction normale. Mais cette récupération n’est pas constante, elle d’autant plus fréquente que
l’enfant est jeune.
Une localisation microbienne (maladie d’Osler) est exceptionnelle lors des des infections bactériennes ou des
soins dentaires.
Plan
Traitement
Dilatation de la valve par cathétérisme interventionnel
• Hospitatlisation de quelques jours.
• Technique : introduction d’une sonde à ballonnet
par la veine fémorale. Le ballonnet est gonflé dans
l’orifice pulmonaire, dilatant la valve sténosée.
• Mortalité exceptionnelle en rapport
essentiellement avec l’état clinique (sténose
décompensée).
• Complications : rarement cardiaque : bloc
auriculoventriculaire, perforation, parfois locale:
saignement, obstruction de la veine ponctionnée.
• Résultat : l’obstacle est le plus souvent
largement levé (environ 95 % de cas). Il peut
persister une modeste sténose parfaitement
tolérée. Une petit fuite valvulaire sans
conséquence est habituelle.
Dilatation valvulaire par ballonnet
AP
AP
AO
AO
VD
VD
Introduction d'un ballonnet dégonflé dans l'orifice
pulmonaire, puis dilatation de la valve jusqu'à l'anneau
Plan
Traitement
Traitement chirurgical : commissurotomie, valvulectomie
• Hospitalisation d’environ 12 jours.
• Technique : circulation extracorporelle (nécessite une transfusion chez le nourrisson) ou sous arrêt
circulatoire : ouverture de la valve sous contrôle de la vue.
• Cicatrice : sternotomie médiane.
• Mortalité : faible, environ 1 à 5 % suivant l’état clinique et l’âge.
• Complications possibles :
- de l’anesthésie,
- infection (cicatrice, médiastinite, bronchopulmonaire, etc),
- de la réanimation,
- épanchement péricardique.
• Résultat : l’obstacle est largement levé, une fuite d’intensité variable est habituelle.
• Surveillance ultérieure cardiologique obligatoire essentiellement pour suivre l’évolution de la fuite
pulmonaire habituellement parfaitement tolérée.
Plan
Indications thérapeutiques
Indications de levée de l’obstacle
• Épisode fonctionnel : cyanose et/ou insuffisance cardiaque sur un ventricule désadapté.
• Importance de la sténose évaluée par le doppler : gradient maximal supérieur ou égal à 50 mmHg.
Choix de la technique
• En première intention le choix se porte toujours sur la dilatation par ballonnet. Ce choix nécessite bien
évidemment un anneau pulmonaire non hypoplasique.
• Secondairement, en cas d’échec, on s’oriente vers la chirurgie le gradient habituellement requis étant alors
proche de 70 mmHg.
Plan
Téléchargement