Prédispositions raciales et sexuelle
A ce jour, il n’a pas été mis en évidence de prédisposition raciale pour les malformations tri-
cuspidiennes chez le chat, contrairement à ce qui est décrit chez le chien. Les chats mâles
sont plus prédisposés que les femelles (environ 61% de mâles)
Quand suspecter une dysplasie tricuspidienne ?
Presque un chaton sur deux ne présente pas de symptôme au moment du diagnostic. Les
symptômes sont la conséquence de l’installation d’une insufsance cardiaque droite et/ou
de l’apparition de troubles du rythme cardiaque. Selon le degré de gravité, les premiers
symptômes peuvent n’apparaître que vers l’âge de un an.
Lorsqu’ils existent, ils sont dominés par une intolérance à l’effort,une distension du ventre
(ascite), un amaigrissement, des difcultés respiratoires et parfois des syncopes. C’est géné-
ralement l’auscultation du cœur, à l’occasion d’une visite pré-vaccinale, qui va permettre
de suspecter une anomalie cardiaque : soufe, trouble du rythme, …
Quels examens complémentaires faut-il faire ?
La consultation de cardiologie va conduire à une suspicion. La conrmation et l’évaluation
de la sévérité de la malformation font appel à différents examens en particulier :
• un électrocardiogramme, destiné à dépister et identier les troubles du rythme car-
diaque
• des radiographies du thorax dans différentes positions, pour identier certaines dé-
formations de la silhouette cardiaque et d’autres signes associés
• une échocardiographie et un examen Doppler pour identier les lésions valvulaires,
en apprécier la gravité et les répercussions sur le fonctionnement du cœur.
Quel est le pronostic d’une dysplasie tricuspidienne ?
Le pronostic de la dysplasie tricuspidienne chez le chat dépend avant tout de l’impor-
tance des malformations et de leurs répercussions sur la fonction cardiaque. Lorsqu’elles
sont peu importantes, les chats peuvent vivre dans de bonnes conditions et sans symptôme
pendant plusieurs années.
Dans les formes sévères, associées à des troubles du rythme cardiaque, … l’espérance de
vie peut être inférieure à un an.
Existe-t-il un traitement des dysplasies tricuspidiennes du chat ?
Le traitement chirurgical, chez le chat, n’est guère envisageable pour des raisons à la fois
techniques et économiques. Le traitement est donc essentiellement médical et fait appel
à des médicaments qui ont pour but d’améliorer l’efcacité de la fonction cardiaque et
de limiter les symptômes existants (ascite, troubles du rythme cardiaque, …)
Références
1. CORLOUER JPh – Les cardiopathies - In : Rousselot JF, Corlouer JP et coll. - La cardiologie
au quotidien – Guide pratique Vétoquinol – 2010, 156 p
2. CORLOUER JPh – Diagnostic des cardiopathies congénitales : toujours plus précis ? –
AFVAC, Strasbourg, 28-30 novembre 2008