leur déclaration de revenus. Les jeunes qui
ont reçu de l’aide étaient 40 pour cent plus
susceptibles de remplir le formulaire et 24 pour
cent plus susceptibles de s’inscrire à l’université.
Le programme de soutien social « Life After
High School » (La vie après l’école secondaire)
a contribué à augmenter le taux des demandes
d’admission et le taux d’inscription. Oreopoulos
a organisé le programme « Life After High
School » pour soutenir les jeunes dans les écoles
ontariennes où moins de la moitié des étudiants
allaient ensuite au collège ou à l’université. Les
écoles ont prévu du temps à l’horaire des élèves
de 12e année pour que les coordonnateurs du
programme viennent aider les élèves à choisir
les programmes qui les intéressaient et à
remplir les demandes d’admission, tous frais
de demande payés. Le taux des demandes
d’admission est passé de 60 pour cent à 75
pour cent et le taux d’inscription est passé de
53 pour cent à 58 pour cent.
Un soutien social qui se prolonge pendant
les études postsecondaires peut améliorer le
rendement scolaire. Même quand les étudiants
réussissent à entrer à l’université, beaucoup
s’en tirent à peine avec de mauvaises notes ou
ont tellement de diculté qu’ils abandonnent.
Oreopoulos a mené une expérience lors de
laquelle des milliers d’étudiants universitaires
ont reçu du soutien par messages textes
afin de les conseiller, de les motiver et de les
encourager. Un petit groupe d’étudiants a pu
profiter d’un encadrement personnel de la
part d’un étudiant en fin de premier cycle qui
essayait de les rencontrer une fois par semaine
et de leur orir toutes les formes de soutien
dont ils avaient besoin. Les messages textes ont
amélioré les notes de 2 points de pourcentage,
mais les accompagnateurs ont amélioré les
notes de 7 points de pourcentage. La touche
personnelle a donc permis d’augmenter les
notes d’une note alphabétique complète. Tous
les étudiants ont reçu des conseils, mais seuls
les étudiants accompagnés ont reçu un soutien
social.
Un soutien social solide peut être très
avantageux pour un vaste éventail de décisions
dans la vie. Il est généralement plus facile de
rester fidèle à une habitude ou de suivre une
routine que de s’en débarrasser, même quand
les bienfaits escomptés sont considérables. Il
faut voir quels sont les types de soutien social
qui s’orent à nous et trouver notre propre
façon d’aider les autres et nous-mêmes à travers
ces diciles décisions de la vie.
Alex Haslam — La vie en groupe est le fondement de la santé
mentale et de la résilience psychologique.
Presque tout le monde sous-estime l’importance
du rôle que jouent les facteurs sociaux dans la
santé. Dans le cadre d’une enquête, on a demandé
à des gens de classer onze facteurs par ordre
d’importance en tant que facteurs prédicteurs de
la mortalité. Le « soutien social » et « l’intégration
sociale » sont systématiquement arrivés en
dernière place. En fait, le manque de soutien social
et le manque d’intégration sociale sont les deux
plus importants facteurs prédicteurs de la mortalité
de toute la liste, plus importants que le tabagisme
ou l’obésité. Les déterminants sociaux de la santé
sont souvent oubliés, en grande partie parce que
nous ne comprenons pas comment ils contribuent
à maintenir la santé.
Les identités de groupe sont une source
fondamentale de santé mentale et physique. Les
humains vivent en groupe et le concept de soi
d’une personne découle en grande partie des
groupes sociaux auxquels elle appartient. Les
groupes nous procurent une identité sociale et
les identités partagées constituent la base des
divers processus sociaux tels que la confiance,
la communication, l’organisation et le leadership.
Ces processus sociaux procurent à leur tour
un sentiment d’estime de soi, d’appartenance,
de finalité et de résilience. Une appartenance
et une finalité partagées alimentent un « cercle
vertueux » d’identification sociale en suscitant
une identité partagée.