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respectivement de 53,7 kg et de 128,4 kg par personne), la production de viande obtient
des résultats bien meilleurs qu’on le prétend souvent.
Comparées aux ruminants, les volailles émettent moins de gaz à effet de serre et utilisent
moins d’eau; quant aux porcs, ils sont de bons valorisateurs de sous-produits.
1.6. De par le monde, les terres cultivées représentent un peu moins d’un tiers des sur-
faces exploitables pour l’agriculture. Les deux autres tiers (prairies, pâturages,
steppes, alpages, etc.) sont transformés en aliments de haute valeur nutritive, en
laine et en cuir par les animaux de rente qui consomment du fourrage grossier. Ce-
ci vaut également pour la Suisse.
Dans le monde entier, environ cinq milliards d’hectares sont disponibles comme surface
agricole utile. Mais pour des raisons naturelles, un peu moins d’un tiers seulement con-
viennent à la culture de céréales, de maïs, de légumes, de pommes de terre, de riz, etc.
Le reste se compose de prairies, de pâturages, de steppes ou d’alpages. L’être humain
ne peut pas exploiter lui-même les végétaux qui poussent sur ces surfaces, mais les
vaches, les chèvres, les moutons et d’autres consommateurs de fourrage grossier peu-
vent, eux, les valoriser en produisant des aliments de grande valeur tels que le lait et la
viande, ainsi que d’autres produits utiles comme la laine et le cuir. L’économie pastorale
produit ainsi des aliments de grande qualité nutritionnelle sur des surfaces qui ne présen-
tent aucun autre intérêt pour l’alimentation humaine.
1.7. 98 % des surfaces agricoles suisses sont exploitées selon les «prestations écolo-
giques requises» (PER), standard suisse pour une agriculture respectueuse de
l’environnement.
Les consommateurs et l’Etat encouragent une production aussi naturelle que possible, te-
nant compte à la fois des intérêts du pays, de ses habitants et de ses animaux. Les ani-
maux proviennent de fermes où ils sont élevés et nourris d’une manière écologique et con-
forme à la protection des animaux. A de rares exceptions près, tous les élevages suisses
observent les «prestations écologiques requises», le standard suisse pour une agriculture
respectueuse de l’environnement. Le respect de ce standard apporte une importante con-
tribution au maintien des paysages naturels ainsi que de régions montagneuses intactes.
L’Etat soutient par le biais de versements directs chaque agriculteur observant les PER.
Les principales exigences sont:
• une détention conforme aux besoins des animaux;
• un bilan de fumure équilibré;
• une rotation des cultures réglementée;
• des surfaces de compensation écologique;
• une protection du sol appropriée.
De plus, la Suisse soutient de façon ciblée:
• la biodiversité dans les territoires agricoles;
• l’élevage dans des conditions particulièrement respectueuses des animaux;
• l’exploitation durable des zones d’estivage.
1.8. Du point de vue des ressources en eau, la Suisse convient parfaitement à la déten-
tion d’animaux de rente en raison de l’importance de ses précipitations.
En termes d’eau, l’importance de ses précipitations donne à la Suisse des avantages
géographiques pour la détention animale. Dans beaucoup d’endroits, il tombe plus de
1000 mm d’eau par an. Dans une large mesure, il est donc inutile d’irriguer les surfaces
fourragères. En matière de réduction de la pollution des eaux, l’agriculture suisse a entre-
pris d’importants efforts au cours des trente dernières années et atteint des améliorations
considérables.