
SMGSGQ – EE
Juin 2008
1 - Généralités sur l’action C4 « zones humides » du Life Nature
1-1 Objectif premier de l’action C4 du Life Nature
Le site Gâvres – Quiberon recèle une diversité de zones humides (naturelles ou artificielles)
qui participent à la richesse écologique du secteur.
On y trouve des dépressions humides intradunales le plus souvent d’origine artificielles (anciennes
carrières d’extraction de sable, recolonisées par une végétation riche et variée), des zones humides
arrières littorales, en limite de dunes grises/ parcelles agricoles, d’origine naturelle, alimentées par un
bassin versant continental voire par des ruisseaux s’y déversant…
Ces zones humides sont, en général, caractérisées par une mosaïque de milieux avec
présence ou non d’espèces végétales patrimoniales (d’intérêt européen, protection nationale…) et
d’espèces d’oiseaux également à très forte valeur patrimoniale. La présence de ces espèces
végétales et animales remarquables témoignent d’un bon état de conservation des zones humides et
donc d’une richesse écologique. C’est parce qu’il y a mosaïque de milieux (strate herbacée,
arbustives, eau libre, îlots de végétation, interfaces eau libre/ milieux ouverts/roselières…) que l’on
parle de grande richesse écologique.
On constate cependant sur de nombreuses zones humides une menace principale de
fermeture du milieu et donc de perte de la biodiversité. Cette fermeture du milieu se traduit le plus
souvent par un fort développement de végétations denses (saulaies majoritairement) provoquant des
phénomènes d’atterrissement par dépôt de matière organique entraînant une diminution de la surface
en eau libre et de biotopes pionniers favorables au développement de certaines espèces végétales
privilégiant les milieux ouverts.
Une strate exclusivement arbustive a tendance a colonisé les zones humides, fermant le milieu et
diminuant d’autant la diversité de biotopes.
Cette fermeture du milieu conduit à une banalisation de la végétation et constitue donc une menace
sérieuse en termes d’enjeux écologiques.
L’objectif premier des travaux menés dans le cadre du programme d’actions Life Nature est
donc de ré rouvrir les zones humides afin d’améliorer la circulation de l’eau, les surfaces en eau libre
et les milieux ouverts donc pionniers. Il s’agit de lutter contre la dynamique naturelle sur certains
secteurs bien identifiés de manière à conserver le patrimoine naturel. En effet, si d’ici quelques
années, aucune action n’est entreprise pour ré ouvrir les zones humides, c’est toute la biodiversité qui
disparaîtra. Les zones humides deviendront des sortes de « friches » banales.
Pour précision, sur chacune des zones humides retenues dans le Life Nature, un secteur témoin sera
laissé tel quel (sans intervention) de manière à suivre la dynamique naturelle et éventuellement à
préciser le stade ultime d’évolution de la végétation.
1- 2 Choix des zones humides retenues dans le projet Life Nature
Les zones humides retenues :
− Erdeven : dépression humide intradunale de Kerminihy
− Plouharnel : dépressions humides intradunales sur les dunes communales (secteur
de Ste Barbe/ le Bégo) et zone humide dite de la Batterie sur les dunes domaniales
− Plouhinec : dépressions humides intradunales du Sémaphore et de Kervégan, Len
Vraz et étang du Gléric
Les raisons du choix :
Les zones humides ont été choisies en fonction des enjeux floristiques (mosaïque de milieux :
roselières, cladiaies, saulaies marécageuses, prairies humides, présence de Liparis loeselii et de
Spiranthes aestivalis, présence de Ranunculus lingua et Thelypteris palustris…Présence d’espèces
d’oiseaux patrimoniales, présence d’insectes et d’amphibiens typiques de ces milieux) mais aussi des