05
2008
Le prix Nobel de médecine
est décerné à Françoise Barré-Sinoussi
et Luc Montagnier pour leur découverte
du VIH en 1983.
Le médicament Atripla combine
trois médicaments en la prise
d’un seul comprimé par jour.
2009
2013
On estime qu’environ 34 millions de personnes vivent avec le VIH, dans le monde.
En France, environ 130 000 personnes sont séropositives, l’Ile-de-France est la région la plus
touchée par l’épidémie qui continue de progresser dans la communauté gay.
L’accès aux traitements dans les pays touchés par l’épidémie reste très insuffisant puisqu’en
2012, moins de 6 millions de personnes infectées recevaient des traitements antirétroviraux.
LA TRANSMISSION DU VIH
La majorité des cas de transmission de VIH a lieu lors de
rapports sexuels non protégés. La meilleure protection
est l’usage du préservatif. La contamination se fait aussi
par voie sanguine, notamment chez les consommateurs
de drogues. L’utilisation de seringue à usage unique
réduit considérablement ce risque de transmission.
La transmission du virus de la mère à l’enfant a lieu in
utero ou intra-partum. L’efficacité de la prévention de
cette transmission par les traitements antirétroviraux
administrés durant la grossesse a permis de réduire
considérablement ce risque.
L’INFECTION DE L’ORGANISME PAR LE VIH
Le VIH infecte particulièrement les lymphocytes T CD4 qui
sont des cellules essentielles du système immunitaire car
elles coordonnent de nombreuses réponses immunes
notamment face aux infections. De fait, l’infection virale
est disséminée dans tout l’organisme et le virus est
présent dans le sang, le sperme, le liquide pré-séminal,
les sécrétions cervico-vaginales et le lait maternel.
L’infection se produit par la dissémination du virus par
voie muqueuse (ex : muqueuses vaginales, anales, et
au niveau du gland) ou directement par voie sanguine
(seringue).
CYCLE DU VIRUS
Le VIH est un rétrovirus dont le génome est un ARN. Après
l’entrée du virus dans la cellule, l’ARN viral est transcrit en
ADN grâce à une enzyme virale, la réverse-transcriptase.
Cet ADN double brin va ensuite s’intégrer au sein d’un
chromosome de la cellule. Cette cellule infectée peut
rester au repos jusqu’au moment où elle est activée.
La réplication virale est alors déclenchée, utilisant
la machinerie cellulaire pour produire de multiples
particules virales qui vont être libérées et infecter de
nouvelles cellules.
LES CONSÉQUENCES
DE L’INFECTION PAR LE VIH
L’infection induit une réplication systématique et
continue qui augmente au cours du temps, entrainant
la destruction progressive des lymphocytes T CD4
et l’altération des défenses immunitaires. Le déficit
immunitaire ou « SIDA », pour Syndrome de l’Immuno-
Déficience Acquise, défini par un taux de lymphocytes
CD4 inférieur à 200/mm3, et par des infections dites
opportunistes, qui profitent de cette immunodépression
pour se développer
En l’absence de traitement, le sida survient en moyenne
8 ans après l’infection par le VIH. Les traitements
antirétroviraux sont désormais initiés de plus en plus
tôt après le diagnostic de l’infection, non seulement
pour préserver le risque de progression vers le sida,
mais aussi celui de transmission sexuelle.
TRAITEMENTS ET RECHERCHES
Les traitements antiviraux disponibles ne permettent
pas de guérir l’infection, ils empêchent l’évolution de
l’infection vers la maladie. Ils bloquent la réplication
virale et l’infection de nouvelles cellules en diminuant
considérablement la charge virale, c’est-à-dire le
nombre de virus présents dans l’organisme. Les
recherches actuelles s’attachent à améliorer la
prescription des traitements existants et à développer
de nouvelles cibles du cycle viral.
À ce jour, il n’existe aucun vaccin efficace contre
l’infection à VIH, les recherches se poursuivent non
seulement vers les vaccins prophylactiques mais aussi
vers les vaccins thérapeutiques
Se faire dépister c’est aussi protéger les autres