FOUCHER L’intégration fonctionnelle cérébrale dans la schizophrénie
-Mais aussi un défaut d’isolement de cette assemblée par rapport au reste. L’activité
du reste du système pourrait en effet venir perturber, bruiter l’activité de l’assemblée
dynamique. Cette anomalie pourrait être primitive, découler d’une insuffisance
d’intégration de l’assemblée dynamique ou encore être secondaire à un excès
d’intégration du reste.
L’objectif de cette thèse est de valider l’une et/ou l’autre de ces hypothèses qui ne sont pas
mutuellement exclusives, mais qui mènent à des observations très différentes. Il s’agit donc
d’une étude de trait, car l’anomalie est recherchée chez des patients stabilisés. L’approche
est catégorielle, puisqu’on compare les patients à des sujets contrôles.
La question qui suit logiquement est de savoir si ces indices sont corrélés à certains
symptômes de la maladie. La première approche est corrélative entre les paramètres de
l’intégration fonctionnelle et les signes cliniques résiduels de chaque patient. Il s’agit cette
fois d’une étude de trait paramétrique. La seconde approche consiste à comparer la
dynamique cérébrale chez un même patient lorsqu’il présente un symptôme (une
hallucination) par rapport au moment où il n’en souffre pas. Il s’agit d’une étude d’état
catégorielle.
Le travail
Le premier travail est historique pour retracer la généalogie des concepts d’intégration et de
l’hypothèse d’une altération de celle-ci dans la schizophrénie.
Le second travail est théorique, pour prendre en main et étendre l’instrument conceptuel
proposé par Tononi, ainsi que les techniques de traitement du signal permettant de dépasser
la simple corrélation comme la valeur de verrouillage de phase (ou phase locking value). Ce
travail se prolonge par l’implémentation informatique et la proposition d’un algorithme
capable de converger vers l’identification de l’assemblée dynamique.
Puis, pour dépasser le stade théorique, il faut disposer de l’enregistrement simultané de
l’activité de l’ensemble du système cérébral (ou de sa plus grande part). Les techniques
d’imagerie fonctionnelle disponibles à l’heure actuelle offrent cette possibilité. Le choix des