Psychologie sociale
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Sommaire
PREMIÈRE PARTIE : AUTRUI ET LA SOCIABILITÉ.....................................................................page 3
I. Facilitation sociale
II. La nécessité vitale dʼautrui
III. Anxiété et grégarité
SECONDE PARTIE : LʼINFLUENCE SOCIALE.............................................................................page 10
I. Imitation sociale : normes
II. Lʼinfluence majoritaire
III. Lʼinfluence minoritaire
TROISIÈME PARTIE : LE PHÉNOMÈNE DE POLARISATION OU LʼINFLUENCE DU
GROUPE...............................................................................................................................................page 19
I. Définitions et critères habituels pour le groupe
II. Approche dynamique : le fonctionnement intra-groupe
QUATRIÈME PARTIE : ATTITUDE ET COMPORTEMENT.........................................................page 24
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PREMIÈRE PARTIE : AUTRUI ET LA SOCIABILITÉ
I. Facilitation sociale
A.Expérience de Triplett (1898)
Triplett a remarqué quʼil pédalait plus vite que ses amis, il a demandé à ses enfants dʼenrouler le
plus vite possible des moulinets de canne à pêche.
VI": 2 modalités = seul ou en présence des autres enfants
Résultats": Meilleure performance en présence dʼautrui, il suffit dʼêtre en présence des
autres pour mieux travailler.
A lʼépoque, on ne pouvait pas lʼexpliquer"; dans les 60ʼs, les explications sont venues grâce à
Zajonc et Cottrell.
Suite des travaux de Triplett":
Effet de lʼaudience
Autrui est présent mais a un statut de spectateur passif.
Expérience de Bergun et Lehr (1963) :
Sujets": recrues de la Garde Nationale
Tâche": surveiller si la série de 20 lampes sʼallume dans lʼordre adéquat.
VI": Conditions de travail = seuls ou inspectés par un supérieur hiérarchique.
VD": exactitude de détection des mauvaises réponses.
Résultats": Les sujets sont plus performants lors de lʼinspection.
= La présence dʼautrui (passif) améliore les performance.
Effet de la coaction
Autrui est présent et effectue la même tâche que le sujet.
Expériences dʼAllport (1924) :
Lʼeffet facilitateur se manifeste-t-il aussi dans les tâches plus difficiles/cognitives"?
Tâches": - barrer les voyelles dʼun texte
-Faire des multiplications
-Produire des associations de mots.
Conditions": seul ou en présence des autres faisant la même chose.
Résultats": Dans la plupart des cas, on observe la facilitation sociale.
= La présence dʼautrui a un effet bénéfique/facilitateur.
Interprétation dʼAllport":
La présence dʼautrui a un effet mobilisateur": amène la rivalité.
Dans certains cas cela a un effet facilitateur, mais dans dʼautres, cela a un effet négatif":
inhibe la performance = inhibition sociale.
Comment expliquer que la présence dʼautrui, que lʼeffet de lʼaudience et la coaction conduise
parfois à la facilitation et dans dʼautres à lʼinhibition"?
B.Hypothèses de Zajonc (1965)
Lʼanalyse de ces tâches lui a suggéré que toutes ces tâches entraînaient une compétition entre
différentes réactions"; or, le processus de conditionnement a pour objectif de favoriser une réaction
et de la rendre dominante (": travailler pour obtenir une bonne note et donc une récompense).
Certaines réponses doivent être mieux conditionnées que dʼautres, elles sont dominantes et donc,
leur probabilité dʼapparition est plus élevée, dʼautres sont subordonnées.
Hypothèse : Lʼaudience et la coaction augmentent la motivation et donc, si la réponse est
dominante et correcte, il y aura un effet positif"; si la réponse est subordonnée et non conditionnée,
lʼeffet sera négatif.
On est performant en présence des autres uniquement dans les tâches que nous maîtrisons.
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Pour Zajonc, la motivation correspond à un état physiologique": une excitation, qui est un état
dʼactivation («"drive"»). Pas de sens psychologique"????
Zajonc a également étudié les animaux": chercheur chinois a démontré que la facilitation sociale
existe également chez les fourmis, qui ne craignent pas la rivalité": motivation au sens
physiologique.
Lʼinfluence serait donc sociale par accident.
Zajonc": Lʼaudience et la coaction gênent lʼacquisition (une maîtrise pas encore suffisante) et
favorisent la performance (situation maîtrisée).
Expérience avec les cafards.
Réaction dominante des cafards": fuir la lumière.
Les cafards sont mis dans deux types de labyrinthes":
-en tube": le cafard apprend que courir tout dont lui permet de fuir la lumière
-en croix": la réaction de tourner à droite pour fuir la lumière nʼest pas dominante, elle est
subordonnée.
Résultats":
Les cafards trouvent plus vite la sortie en coaction lorsque le labyrinthe est en tube (réponse
dominante).
Ils trouvent moins bien dans le labyrinthe en croix en situation de coaction (réponse subordonnée).
La facilitation sociale dépend de la réponse dominante et peut sʼappliquer aux animaux": réaction
physiologique.
Autrui nʼa pas de signification.
C. Hypothèses de Cotrell
La présence dʼautrui nʼest pas neutre, cʼest en chercha,t à comprendre la signification de la
présence dʼautrui quʼon comprendra les effets de lʼaudience et de la coaction.
Nous pensons quʼautrui nous évalue (cf. expérience avec les recrues).
Expérience de Henchy et Glass (1968) :
4 conditions":
-Seuls
-Coaction": meilleure performance
-En présence dʼexperts": moins bonne performance
-Enregistrés": meilleure performance des 3.
Expérience de Cottrell (1968) :
2 conditions"dʼaudience": soit le public regarde, soit il a les yeux bandés.
Résultats":
-meilleure performance quand les sujets sont regardés si les tâches sont acquises.
-quand les tâches demandées ne correspondent pas à une tâche acquise, la performance
est meilleure quand les spectateurs ont les yeux bandés.
Postulat"= La présence dʼautrui est initialement neutre, mais elle perd progressivement sa
neutralité et acquiert une signification": phénomène acquis au fur et à mesure de la socialisation.
Expérience de Harlow (1932)": socialisation.
Conditions": rats élevés par 4 ou 5 par cage ou seuls. Sont mis dans un labyrinthe avec des parois
en verre et nourriture au bout.
Résultats":
-pour les rats élevés seuls il nʼy a aucune différence entre le course seuls et avec les autres
rats": la présence dʼautrui est neutre.
-pour les rats socialisés, lorsque la solution du labyrinthe correspond à leur réaction
dominante la performance est meilleure"; si la solution est une réaction subordonnée, la
performance est moins bonne.
Lorsque autrui ne signifie rien, cela nʼa aucun effet"; cʼest lʼinstinct de survie.
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Signification dʼautrui":
Expérience de Borden et Taylor (1973)": irritation et agression.
Met les sujets dans une situation où la réaction agressive devrait être favorisée": augmentation de
la température et du bruit.
Tâche": envois de chocs électriques à une autre personne qui se trompe.
Conditions":
- sujets dans conditions normales / favorisantes
- personne seule ou en coaction ou en situation dʼaudience
Résultats": Dans les situations de coaction et dʼaudience les réactions agressives favorisées
augmentent quand autrui est présent.
Expérience de Baron (1971)": insigne agressif.
Sujets": étudiants mis en présence de leurs profs
Conditions": profs arborent des signes liés à lʼagression"(couleur rouge, broche en forme de
pistolet, …) ou pas.
Résultats": Qd les signes associés à lʼagression sont présents, le sujet à des réactions plus
agressives.
Hypothèse = Autrui est chargé de signification": lorsquʼil semble favoriser les réactions
agressives, lʼagressivité est plus forte. Dans le cas contraire, lʼagressivité est plus
contrôlée.
Facilitation sociale sʼutilise aussi bien pour désigner lʼeffet positif": facilitateur, que pour désigner
lʼeffet négatif": inhibiteur, de la présence dʼautrui.
II. La nécessité vitale dʼautrui
Lʼindividu est essentiellement social, il ne lʼest pas par la suite de contingences. Autrui est
génétiquement social.
A.Lʼimportance dʼautrui chez le nourrisson
Dès lʼâge de 34h, le bébé est capable de distinguer et réagit différemment face à des pleurs
humains et non humains. (Sagi et Hoffman, 1976).
Answorth et al. (1974)": les pleurs sont un système de communication (efficace quand mères
réagissent), qui permettent de développer dʼautres méthodes de communication (mimiques).
Expériences sur la carence affective": observation dʼorphelins et dʼenfants hospitalisés":
Spitz (1945)"remarque que les enfants privés de soins maternels adéquats, surtout pendant les 6
1ers mois de la vie, présentent des troubles variés": syndrome dʼhospitalisme.
Depuis, dʼautres recherches, un peu différentes, relatent les effets néfastes sur le développement
physique, moteur, intellectuel et affectif de lʼenfant.
Bowlby (1969) essaie dʼétablir des étapes chez des enfants privés de cadre familial":
-désespoir
-irritation
-indifférence totale face à autrui
B.Syndrome dʼhospitalisme (Yarrow, 1974)
-mortalité plus élevée
-croissance physique retardée
-développement intellectuel retardé, mais en présence dʼautres personnes, notamment plus
âgées, le retard sʼestompe.
-relations sociales perturbées": certains enfants sont «"affamés"» dʼaffection, dʼautres
deviennent apathiques et finalement, insensibles à la présence dʼautrui.
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