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COMMUNIQUE DE PRESSE
Octobre 2016
L’EVOLUTION DE LA GESTION COLLECTIVE FRANCAISE
AU 3ème TRIMESTRE 2016
Fin septembre, le marché français de la gestion collective affiche un encours de 829,1 milliards
d’euros, soit une progression des actifs sous gestion de +2,9% sur le trimestre. Ce résultat permet
d’effacer quelques affres de la première partie d’année et d’orienter le marché de manière plus
positive : depuis janvier, le niveau d’encours affiche désormais une croissance de +1%.
Passée la victoire du « leave » britannique, l’heure était au rebond des marchés début juillet. Les
Banques centrales, si elles n’ont pas agi de suite, ont su tenir des propos conciliants à même de
redonner de l’élan au marché, en créant toutefois une forte attente de la part des investisseurs pour la
rentrée de septembre. Et ces derniers ont été plutôt déçus. D’un côté, la BCE n’aura pas formulé
d’annonce claire quant à l’allongement ou la redéfinition de son programme de rachat de dettes ; de
l’autre, un nouvel ajournement de la Fed dans sa politique de resserrement monétaire aura instillé
quelques doutes aux investisseurs.
Dans ce contexte, la plupart des gestions ont eu tendance à voir leurs résultats se resserrer au fil des
semaines, au point de servir une performance négative en septembre.
Toutefois, sur une base trimestrielle, une majorité de portefeuilles Obligations est en situation de
performance positive. L’éventail des résultats se compose des hausses de +0,9% pour le segment
Obligations euro, de +1,3% pour les Obligations Internationales, de +2,4% pour la dette émergente,
jusqu’à +2,9% pour le Haut Rendement. Seule la catégorie USD affiche un résultat négatif (-0,2%).
Du côté des gestions Actions, les résultats sur le trimestre sont nettement plus étoffés. Les catégories
France, euro et Europe affichent des performances comprises entre +4,8% et +7%. Les valeurs Asie
progressent encore plus fortement : +7,3% pour les fonds Japon et +8,3% pour les fonds Chine. En
deçà, les gestions Internationales délivrent tout de même +4,1% ; elles sont néanmoins soutenues par
les résultats des fonds Emergents (+5,5%). En retrait, les fonds de valeurs nord-américaines délivrent
+2,9%.
A ces résultats s’ajoutent les bonnes performances des fonds Convertibles (+3%), Diversifiés (+2,8%)
et des gestions Flexibles (+3%).
Toutes classes d’actifs confondues, l’effet des performances procure un formidable gain
d’encours de +16 milliards d’euros sur le trimestre.
Dans le même temps, le score de collecte est également flatteur avec +11,6 milliards d’euros
alloués par les investisseurs sur la période. Les vendeurs de gestion pourront toutefois regretter que
la majeure partie de ces flux ait alimenté les gestions de court terme (Trésorerie et Obligations). Quant
à la part dévolue aux fonds de long terme, elle s’articule essentiellement autour des gestions
Immobilier, Long/Short Actions et le retour de la demande pour la gestion Flexible. La classe Actions
reste dominée par les arbitrages géographiques.
Les chiffres de la gestion traditionnelle
En dépit des rendements négatifs servis par un nombre croissant de portefeuilles monétaires, les
ème
fonds de Trésorerie affichent une collecte nette de +8 milliards d’euros, lors de ce 3
trimestre.
Néanmoins, les flux d’achats se concentrent uniquement sur les gestions les plus longues du
segment, avec +10,2 milliards d’euros alloués en catégorie Trésorerie, où subsistent encore des
performances positives. Dans le même temps, en catégorie Trésorerie Court Terme, où plus de 9
fonds sur 10 ont délivré une performance négative sur le trimestre, on enregistre -2,3 milliards d’euros
de flux sortants.
En marge de ces opérations, les catégories Trésorerie PEA et Trésorerie Internationale auront été
pourvues de, respectivement, +316 millions d’euros et +96 millions d’euros de souscriptions nettes. La
catégorie Trésorerie Autres est en décollecte de -196 millions d’euros.
Parmi les principaux gestionnaires du segment, BNP Paribas AM et BFT IM se démarquent plus
particulièrement : le premier engrange une collecte de près de +6,7 milliards d’euros et le second
affiche +6,4 milliards d’euros de flux entrants. Dans une moindre mesure, les gammes Amundi AM
(+3 milliards d’euros) et Groupama AM (près de +2 milliards d’euros) sont également en collecte. En
revanche, les expertises de Natixis AM et de CM-CIC AM restent en situation de rachats nets.
Du côté des gestions obligataires, c’est également la collecte qui domine les opérations des
ème
investisseurs. Après avoir reçu +2,5 milliards d’euros de flux d’achats au 2
trimestre, les fonds
Obligations ont continué d’être recherchés : près de +3,5 milliards d’euros supplémentaires leur ont
été alloués lors de ce trimestre. Pour autant, la demande demeure très concentrée, avec près de +2,9
milliards d’euros accordés aux seules gestions de Court Terme et de Très Court Terme du segment
euro. Sur le même segment, on notera également la demande persistante pour les fonds de catégorie
Inflation, pourvus de +214 millions d’euros de flux d’achats, tandis que les ETFs des catégories
Toutes Maturités sont, ce trimestre, en forts rachats.
L’éventail de collecte des gestions obligataires se complète des flux attribués aux catégories
Obligations USD (+308 millions d’euros), Pays Emergents (+210 millions d’euros), Internationales
Inflation (+163 millions d’euros) et Haut Rendement (+117 millions d’euros).
Dans ce contexte, un grand nombre de gestionnaires profite des flux d’achats. Pour autant,
Carmignac Gestion reste, une fois de plus, assez largement plébiscité : l’enseigne rassemble près
de +1,4 milliard d’euros de collecte sur son fonds phare. Chez CPR AM, de l’ordre de +720 millions
d’euros, essentiellement pourvus par une clientèle institutionnelle, ont continué d’abreuver les
gestions, notamment sur le segment court terme. Constat à peu près comparable pour la maison
mère, Amundi AM enregistre de l’ordre de +355 millions d’euros de collecte ; les ETFs de l’enseigne
sont en rachats sur le segment. A l’inverse, la gamme plus étendue des ETFs de Lyxor affiche près
de +245 millions d’euros de flux entrants. Sur le segment du Haut Rendement, EdRAM rafle la mise et
affiche une collecte globale de plus de +340 millions d’euros.
Si la classe Actions peine à attirer les flux nouveaux de souscription, elle reste animée par les
arbitrages géographiques auxquels se livrent les investisseurs. Sous l’effet du Brexit, ces derniers ont
d’ailleurs accentué leurs sorties des fonds de valeurs euro (-1,8 milliard d’euros), pour s’exposer plus
significativement aux valeurs émergentes (+1,3 milliard d’euros). Cette rotation, si elle impacte les
véhicules de gestion active, se ressent plus particulièrement sur le segment des ETFs.
Sur les autres compartiments géographiques, les opérations ressortent sans grande ampleur. On
retiendra les rachats de -296 millions d’euros des gestions de valeurs nord-américaines et les +164
millions d’euros dévolus aux fonds de catégorie Actions Internationales. Au global, la décollecte de la
famille Actions reste contenue, avec -656 millions d’euros de flux sortants sur le trimestre.
Quelques gestionnaires parviennent néanmoins à profiter du contexte. C’est surtout le cas d’Amundi
AM qui profite des flux rassemblés sur ses ETFs, tandis que sa gestion active est en décollecte ;
l’enseigne affiche +550 millions d’euros de collecte nette. Arrivent ensuite les expertises du spécialiste
indépendant Sycomore AM, pourvues d’une nouvelle allocation trimestrielle significative de près de
+260 millions d’euros. Egalement, Comgest s’illustre avec un peu plus de +105 millions d’euros
collectés. En revanche, les gestionnaires indiciels Lyxor et Theam enregistrent des rachats. C’est
aussi le cas de certains spécialistes comme CPR AM ou Métropole Gestion.
Du côté des gestions de Convertibles aussi, les rachats l’emportent : à l’image des deux trimestres
précédents, les fonds de la classe d’actifs enregistrent des flux sortants de -519 millions d’euros.
Toutefois, la pression vendeuse exercée par les investisseurs ne semble pas toucher les gestions de
catégorie Internationale ; elle s’exerce en revanche de manière prononcée sur les gestions de
Convertibles euro (-285 millions d’euros) et Europe (-231 millions d’euros).
Les spécialistes du segment, UBI et Ellipsis AM continuent d’enregistrer les demandes de sortie des
investisseurs. JP Morgan AM fait figure d’exception au sein de la classe d’actifs, en affichant une
collecte nette de près de +120 millions d’euros.
Au trimestre dernier, les rachats auxquels étaient soumis les fonds Diversifiés montraient des signes
ème
de tarissement. Confirmation lors de ce 3
trimestre, puisque certains flux acheteurs ont pu émerger.
On retrouve ainsi les fonds à dominante Taux de catégorie International en situation de forte collecte
(+333 millions d’euros). Egalement, les gestions à dominante Actions et de catégorie Europe affichent
+94 millions d’euros de souscriptions nettes. En revanche, les fonds d’allocation Mixte restent en
décollecte, notamment en catégorie International où -303 millions d’euros de flux sortants ont été
enregistrés. L’ensemble des fonds Diversifiés affiche -189 millions d’euros de décollecte sur le
trimestre.
Parmi les poids lourds du segment, seule la gestion d’Amundi AM est parvenue à engranger une
collecte significative (+175 millions d’euros). Les enseignes Carmignac Gestion et DNCA Finance
demeurent en situation de rachats pour, respectivement, -227 millions d’euros et -165 millions d’euros.
A l’image des fonds Diversifiés, la gestion Flexible renoue avec une demande plus marquée de la part
des investisseurs : les flux consacrés à la catégorie auront rassemblé +404 millions d’euros sur le
trimestre. Dans le même temps, les stratégies d’Arbitrage de Crédit (+85 millions d’euros) et
Long/Short Actions (+211 millions d’euros) auront continué d’attirer des flux significatifs de collecte.
Ces opérations, auxquelles s’ajoute la demande de +120 millions d’euros pour les fonds MultiStratégies, font que les gestions de Performance Absolue, la plupart du temps pilotées à l’aide d’un
ème
budget de risque, restent très recherchées par les investisseurs. Pour le compte de ce 3
trimestre,
le segment affiche une collecte nette de +837 millions d’euros.
De nombreuses enseignes profitent de ces flux d’achats. Parmi les principaux résultats de collecte, on
retiendra ceux de Groupe UFF (près de +285 millions d’euros), La Banque Postale AM (+275
millions d’euros), Amiral Gestion (+180 millions d’euros) et Candriam (+130 millions d’euros).
A peine +5 millions d’euros sur le trimestre, c’est le résultat de collecte des fonds actuellement ouverts
à la souscription en catégorie Garantie Totale. Face à cette population extrêmement restreinte, les
fonds en cours de vie et ceux arrivés au terme de leur garantie auront dû répondre à -610 millions
d’euros de rachats. Sur le segment Garantie Partielle (+5 millions d’euros), la demande s’est
nettement contractée par rapport au trimestre précédent. En revanche, la catégorie Fonds à Formule
affiche une collecte étoffée de +316 millions d’euros.
Peu de gestionnaires, parmi lesquels CM-CIC AM (+131 millions d’euros), Amundi AM (+125 millions
d’euros) et Groupe Federal Finance (+35 millions), se distinguent.
En catégorie fonds Matières Premières, THEAM et Ofi AM font jeu égal au niveau de la collecte. Le
premier renoue avec des flux d’achats, ce trimestre, de +20 millions d’euros ; l’expertise du second
reste recherchée et engrange +19 millions d’euros supplémentaires. A elles deux, ces enseignes se
partagent l’ensemble des flux pourvus à la catégorie (+36 millions d’euros).
Quant au segment des fonds Immobilier, celui-ci demeure toujours très entouré. Les investisseurs
continuent de s’y presser, maintenant une tendance acheteuse très forte, pour +1,1 milliard d’euros au
cours du trimestre décalé allant de juin à fin août. Les filiales spécialisées d’Amundi AM et de BNP
Paribas AM profitent pleinement de cette tendance : la première affiche une collecte de +455 millions
d’euros et la seconde est pourvue de +150 millions d’euros de flux d’achats. Egalement, Axa IM
s’illustre et enregistre un peu plus de +320 millions d’euros de souscriptions nettes. C’est aussi le cas
de Natixis AM avec +110 millions d’euros collectés.
La gestion Passive
A l’image des résultats du trimestre précédent, la collecte des ETFs est restée très étroite. Pour
autant, certains volumes d’opérations sont significatifs, en particulier sur les Actions où les ETFs
d’indices euro ont été vendus (-1,4 milliard d’euros) au profit des ETFs de valeurs émergentes (+987
millions d’euros). Le total des opérations menées sur les ETFs Actions est une décollecte de -116
millions d’euros que compensent les flux d’achats enregistrés par les ETFs d’indices obligataires
(+114 millions d’euros). Là aussi, certaines opérations sortent du lot : c’est le cas des rachats de -396
millions d’euros enregistrés par les ETFs de catégorie Obligations euro Toutes Maturités, contre des
collectes pour les segments Très Long Terme (+163 millions d’euros), euro Inflation (+164 millions
d’euros) et USD Toutes Maturités (+212 millions d’euros).
L’ensemble des ETFs du marché français rassemble un encours de 62,2 milliards d’euros, en légère
progression de +1% sur le trimestre.
Du côté des gestions indicielles de type « traditionnelle », la hausse d’encours est plus marquée
(+3%) malgré, là aussi, un faible score de collecte. Ces fonds rassemblent 8,1 milliards d’euros sous
gestion.
De ces opérations menées durant le trimestre, les gammes d’Amundi AM en retirent le plus grand
bénéfice en étant pourvues de +750 millions d’euros de flux d’investissement nets. Ces concurrents,
Lyxor et THEAM ont été impactés de manière négative : un peu plus de -415 millions d’euros de
rachats pour le premier et -225 millions d’euros de retraits nets pour le second.
La gestion Alternative
Arrêtés à fin août, les actifs sous gestion des fonds Alternatifs ne rassemblaient plus que 1 milliard
d’euros. Au cours du trimestre décalé, allant de juin à fin août, les investisseurs s’étaient une fois de
plus livrés à des demandes de rachats, ces dernières rassemblant -205 millions d’euros sur la
période. Les principaux gestionnaires restaient en situation de décollecte : Rothschild et Cie Gestion,
Groupe La Française, Ofi AM. Cap West faisait une fois de plus exception à ce constat sans pour
autant attirer des flux entrants significatifs.
………………………………………………………………………………………………………………
L’analyse est basée sur la variation des encours gérés au travers des fonds d’investissement de
droit français. Cette variation d’encours est expliquée par :
- l’évolution de la collecte nette (effet souscription),
- l’évolution de la valeur liquidative des fonds (effet performance),
- la distribution des dividendes (effet revenu).
L’addition de ces trois effets permet de reconstituer la quasi-totalité de la variation d’encours.
Le reliquat est lié aux fusions - absorptions de fonds et aux changements de catégories.
- L’approche retenue par EuroPerformance permet une évaluation réelle de la taille du marché
en prenant en compte les effets du double comptage induit par les fonds maîtres et
nourriciers.
- Les données présentées dans ce tableau de bord sont issues de la Note Mensuelle Online.
Véritable observatoire permanent des performances commerciales, NMO permet d’appréhender
le marché des OPCVM via les grandes classes d’actifs en distinguant pour chaque gestionnaire
la contribution des forces de ventes et celle des gérants à la variation des encours.
- Les informations sont arrêtées au 30 Septembre 2016.
Contacts :
Alexandre Cassan
Chargé d'Etudes
+33 (0) 1 70 72 44 68
[email protected]
Jacques-Olivier Falluel
Marketing/Communication
+33 (0) 1 53 00 01 26
[email protected]
Gisèle Blanc
Responsable Commercial
+33(0)1 53 00 02 14
[email protected]
A propos d’EuroPerformance :
EuroPerformance regroupe les activités de mesure et d’analyse de la performance des
fonds de SIX Financial Information en France. SIX propose ainsi des outils à forte valeur
ajoutée portant sur l’analyse de la performance et des risques, au travers d’un large
référentiel de fonds européens, tels que « EuroPerformance Engine ».
SIX édite de nombreux palmarès et classements en France et en Europe.
www.europerformance.fr
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