Bilan global de suivi hydrologique - novembre 2016 La pluviométrie a été excédentaire sur la quasi-totalité du pays à l’exception des départements de l’Aisne et des Ardennes qui ont connu une pluviométrie déficitaire de plus de 30 %. L'excédent a atteint localement deux à trois fois la normale* sur le Sud-Est. En moyenne sur la France et sur le mois, la pluviométrie est excédentaire de près de 20 %. Ce mois de novembre pluvieux a été marqué par une fin de mois douce mais agitée, notamment avec le passage de la tempête Nannette les 19 et 20 et les pluies intenses sur la Haute-Corse le 24. * : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010 1 Précipitations Cumul mensuel de novembre 2016 La pluviométrie a dépassé 50 mm sur la quasi-totalité du pays hormis du nord de l'Île-de-France aux départements de l'Aisne et des Ardennes et dans la plaine d'Alsace. Les cumuls de pluie ont dépassé 150 mm sur l'ouest des Pyrénées, les contreforts du Massif central ainsi que d'un petit quart sud-est jusqu'au Jura. Ce mois de novembre a été marqué par un épisode méditerranéen du 20 au 22 puis un épisode pluvio-orageux intense sur la Haute-Corse le 24. Les cumuls ont atteint 250 à 350 mm sur les Cévennes ainsi que localement sur l'île de Beauté et des Alpes-Maritimes au sud de la Savoie. 2 Rapport à la normale Les cumuls de précipitations ont été excédentaires sur une grande partie du pays excepté le long des frontières du Nord et du Nord-Est ainsi que plus localement des Pays de la Loire à la Gironde et au pourtour du golfe du Lion. Les départements de l’Aisne et des Ardennes ont connu une pluviométrie déficitaire de plus de 30 %. En revanche, les cumuls ont été deux à localement trois fois supérieurs à la normale sur la région Provence -Alpes - Côte d’Azur ainsi que sur le nord-est de la Corse. Méthodologie et ressources L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations du mois écoulé à la normale interannuelle des précipitations du même mois sur la période de référence (1981-2010). L’ensemble de ces données est issu des bases de Météo-France. 3 Précipitations depuis le début de l’année hydrologique Le déficit de pluviométrie souvent supérieur à 50 % début novembre sur la façade ouest du pays er comme le long des frontières du Nord et du Nord-Est s'est beaucoup atténué. Il est au 1 décembre compris entre 25 et 50 % sur ces régions sauf sur le département des Ardennes et le nord de la Charente-Maritime où le déficit reste plus élevé. La pluviométrie sur ces 3 mois est proche de la normale partout ailleurs, à l'exception d'un petit quart sud-est, du département de l'Hérault et de l'extrême nord de la Corse où l'excédent dépasse 25 %. Méthodologie et ressources L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations depuis le début de la période er hydrologique (1 septembre) à la normale inter-annuelle des précipitations des mêmes mois sur la période de référence (1981-2010). L’ensemble de ces données est issu des bases de MétéoFrance. 4 Précipitations efficaces Eau disponible pour l'écoulement et la recharge des nappes pour l'année hydrologique 2016-2017 Le cumul des précipitations efficaces reste déficitaire des plaines du Sud-Ouest à la Bretagne, à la Normandie et aux frontières du Nord et du Nord-Est mais le déficit est en baisse significative à la faveur des pluies de novembre. Sur un très large quart sud-est du pays, les précipitations efficaces ont retrouvé des valeurs proches des normales, voire excédentaires en Provence - Alpes - Côte d'Azur ainsi que du sud du Massif central à l'Hérault. D'autre part, l'extrême nord du pays a été régulièrement arrosée par le passage de perturbations sur le nord de l'Europe. Méthodologie et ressources : Les précipitations efficaces sont évaluées à l’aide de la chaîne de modélisation hydro-météorologique de Météo-France. Elles sont cumulées depuis le 01/09 er de l’année hydrologique en cours. Attention, depuis le 1 septembre 2011, les précipitations efficaces ne sont plus bornées à 0. Elles peuvent donc afficher des valeurs négatives. La carte des normales représente la moyenne des précipitations efficaces calculée de 1981 à 2010 sur la même période. Eau dans le sol er On visualise ici l’état des ressources en eau du sol au 1 décembre 2016 grâce au paramètre SWI (indice d’humidité des sols) issu de la chaîne de modélisation hydrométéorologique de Météo-France. L’écart à la moyenne sur la période 1981-2010 pour la même date permet de faire une estimation de l’écart à des conditions de référence. Les précipitations relativement abondantes en novembre sur la quasi-totalité des régions françaises ont contribué à une humidification des sols superficiels, particulièrement sur la moitié est du pays et sur l'ouest du piémont pyrénéen. En revanche, les sols superficiels restent encore secs sur les Pays de la Loire, le sud de la Bretagne ainsi que des plaines du Gers à l'Aude et aux Pyrénées-Orientales. er Au 1 décembre, l'indice d'humidité des sols reste inférieur à la normale de la Normandie et de la Bretagne à la Gironde et au Gers, mais le déficit en recul est compris entre 20 et 40 %. Il dépasse 40 % sur le Maine-et-Loire, la Vendée et les Deux-Sèvres. En revanche, il est excédentaire ou proche de la normale de la Bourgogne - Franche-Comté au Sud-Est ainsi qu'au sud de l'Île-de-France, sur l'ouest des Pyrénées, sur le Nord et le Pas-de-Calais.