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Graphique n° 1 - Une simulation fondée sur une croissance de 1,5 % du PIB
Source : base de données du FMI (Fonds Monétaire International) sur l’histoire de la dette publique, Perspectives de l’écono-
mie mondiale du FMI d’octobre 2012, Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research. Au mois de mai 2013.
Focus : le cas de l’Allemagne
Scénario n° 1 : sur la base des hypothèses de
départ suivantes :
• Un taux de croissance futur à long terme
(structurel) de 1,5 % par an.
• Un taux de rendement moyen des
emprunts d’État (toutes maturités confon-
dues) de 2 %.
• Un équilibre budgétaire primaire : le
budget public ne prend en compte que
les recettes de l’Etat et ses dépenses, hors
valeur des intérêts ou service de la dette.
Dans le cas de l’Allemagne, le taux de crois-
sance de 1,5 % du PIB s’établit sur la base de la
moyenne de ces dernières années. Ce chiffre
ne tient toutefois pas compte du niveau de la
croissance observée en 2010 et 2011, qui n’a
peu de chance d’être atteint de nouveau dans
un contexte de réduction de la dette.
Les rendements moyens sont supérieurs au
taux du Bund à 10 ans (en avril 2013). Si ce
constat s’explique en partie par les rende-
ments offerts par les emprunts d’État à plus
long terme (supérieurs), la raison principale
repose sur le fait que les rendements ané-
miques pourraient se normaliser quelque
peu au fil des années, dans le cas notamment
où la situation de la zone euro viendrait à se
stabiliser. Mais ces niveaux de rendements
resteraient néanmoins faibles par rapport à
leur moyenne historique.
Cependant, en partant d’un taux d’intérêt réel
à long terme des investissements, égal au
taux de croissance réelle (!) de 1,5 % par an,
ainsi que d’un taux d’inflation de 2,5 % pour
calculer le taux d’intérêt nominal, le taux de
rendement nominal (!) à long terme serait
plus proche de 4 % que de 2 %. Dans un tel
contexte, il est encore possible de parler de
répression financière.
À cet égard, nous n’avons pas été en mesure
de prendre en compte le fait que les anticipa-
tions inflationnistes dans un contexte « idéal »
de répression financière seraient dépassées
dans la réalité, impliquant qu’il ne serait pas
possible de les répercuter, même partielle-
ment, dans les revendications salariales, les
prix d’achat ou un excédent d’intérêts. Nous
avons néanmoins analysé plus en détail deux
scénarios inflationnistes.
La dette publique de l’Allemagne exprimée en % du produit intérieur brut (représentation sché-
matique).
Hypothèses :
• Pas de nouvelle hausse
du niveau de la dette
(équilibre budgétaire
primaire).
• Une croissance écono-
mique réelle de 1,5 %
par an en moyenne en
Allemagne.
• Un taux d’intérêt moyen
au niveau national de 2 %
par an.
90
80
70
60
1950
Inflation: 2 %
1960 1970 1980 1990
2018
Debt limit according to
Maastricht Treaty
2021 2033
2000 2010 2020 2030 2040 2050 2060
50
40
30
20
10
0
2070
Inflation: 4 % Inflation: 6 %
Plafond de la dette fixé par
le Traité de Maastricht
Les simulations sont présentées exclusivement à titre d’illustration et ne reflètent pas des per-
formances réelles. Elles ne sauraient garantir les performances futures.