La dette – Une descente amorcée depuis des sommets historiques

La répression financière
La dette – Une descente
amorcée depuis des
sommets historiques
Des signes montrent que la répression
financière commence à se traduire par
une réduction des niveaux d’endette-
ment qui ont atteint des sommets ces
dernières années.
Comprendre. Agir.
La répression financière : la dette – Une descente amorcée depuis des sommets historiques
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La répression financière : la dette – Une descente amorcée depuis des sommets
historiques
5 Focus : le cas de l’Allemagne
7 L’équilibre budgétaire – Un prérequis
8 États-Unis : retour vers le futur ?
11 Comprendre. Agir.
Allianz Global Investors
Europe GmbH
Bockenheimer Landstr. 42 – 44
60323 Francfort-sur-le-Main
Global Capital Markets & Thematic Research
Hans-Jorg Naumer (hjn)
Dennis Nacken (dn)
Stefan Scheurer (st)
Source des données – Sauf indication contraire :
Thomson Reuters Datastream
Sommaire
Publication
La répression financière : la dette – Une descente amorcée depuis des sommets historiques
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La dette – Une descente amorcée
depuis des sommets historiques
La répression financière est devenue un sujet brûlant.
À travers le monde, les banques centrales ne cessent d’ac-
croître la masse monétaire. Certains signes montrent que
cette technique discrète pour réduire les niveaux d’endette-
ment commence à produire ses effets et que la dette aurait
entamé la descente depuis les sommets atteints. Cette
approche a-t-elle réellement des chances de succès ?
Une simulation réalisée à partir de la dette
publique de l’Allemagne et des États-Unis
montre clairement le chemin qui semble se
profiler devant nous.
Fin 2012, la dette publique allemande s’éle-
vait à plus de 80 % de son produit intérieur
brut (PIB). Si ce chiffre place le pays au rang
des bons élèves de la zone euro, il reste
néanmoins supérieur à la limite imposée par
le Traité de Maastricht. Aussi, il reste encore
beaucoup à faire dans le pays pour abaisser
sonniveau d’endettement.
La répression financière peut-elle contribuer
au processus de désendettement ? Le méca-
nisme sur lequel cette approche repose est
relativement simple : si une économie génère
un taux de croissance supérieur à l’intérêt
payé sur sa dette publique, elle sera naturelle-
ment amenée à se désendetter. Le problème
est que pour être efficace dans un environne-
ment de croissance atone, une telle approche
devra nécessairement s’appuyer sur des taux
d’intérêt réels faibles (le taux d’intérêt moins
l’inflation), voire idéalement négatifs.
Aussi, toute la question est de savoir com-
bien de temps il faudra à l’Allemagne pour
revenir à des niveaux de dette conformes aux
conditions du Traité de Maastricht (limite de
60 %) ? Et qu’en est-il des États-Unis ? Le pays
peut se targuer d’avoir déjà recouru « avec
succès » dans le passé à la répression finan-
cière. Les États-Unis ayant atteint depuis un
certain temps un plafond d’endettement, les
autorités américaines analysent également
de plus près la possibilité de recourir à cette
forme discrète de désendettement.
Note : veuillez vous repor-
ter également à notre
étude « La répression finan-
cière : une manière discrète
de réduire la dette ».
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Graphique n° 1 - Une simulation fondée sur une croissance de 1,5 % du PIB
Source : base de données du FMI (Fonds Monétaire International) sur l’histoire de la dette publique, Perspectives de l’écono-
mie mondiale du FMI d’octobre 2012, Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research. Au mois de mai 2013.
Focus : le cas de l’Allemagne
Scénario n° 1 : sur la base des hypothèses de
départ suivantes :
Un taux de croissance futur à long terme
(structurel) de 1,5 % par an.
Un taux de rendement moyen des
emprunts d’État (toutes maturités confon-
dues) de 2 %.
Un équilibre budgétaire primaire : le
budget public ne prend en compte que
les recettes de l’Etat et ses dépenses, hors
valeur des intérêts ou service de la dette.
Dans le cas de l’Allemagne, le taux de crois-
sance de 1,5 % du PIB s’établit sur la base de la
moyenne de ces dernières années. Ce chiffre
ne tient toutefois pas compte du niveau de la
croissance observée en 2010 et 2011, qui n’a
peu de chance d’être atteint de nouveau dans
un contexte de réduction de la dette.
Les rendements moyens sont supérieurs au
taux du Bund à 10 ans (en avril 2013). Si ce
constat s’explique en partie par les rende-
ments offerts par les emprunts d’État à plus
long terme (supérieurs), la raison principale
repose sur le fait que les rendements ané-
miques pourraient se normaliser quelque
peu au fil des années, dans le cas notamment
où la situation de la zone euro viendrait à se
stabiliser. Mais ces niveaux de rendements
resteraient néanmoins faibles par rapport à
leur moyenne historique.
Cependant, en partant d’un taux d’intérêt réel
à long terme des investissements, égal au
taux de croissance réelle (!) de 1,5 % par an,
ainsi que d’un taux d’inflation de 2,5 % pour
calculer le taux d’intérêt nominal, le taux de
rendement nominal (!) à long terme serait
plus proche de 4 % que de 2 %. Dans un tel
contexte, il est encore possible de parler de
répression financière.
À cet égard, nous n’avons pas été en mesure
de prendre en compte le fait que les anticipa-
tions inflationnistes dans un contexte « idéal »
de répression financière seraient dépassées
dans la réalité, impliquant qu’il ne serait pas
possible de les répercuter, même partielle-
ment, dans les revendications salariales, les
prix d’achat ou un excédent d’intérêts. Nous
avons néanmoins analysé plus en détail deux
scénarios inflationnistes.
La dette publique de l’Allemagne exprimée en % du produit intérieur brut (représentation sché-
matique).
Hypothèses :
Pas de nouvelle hausse
du niveau de la dette
(équilibre budgétaire
primaire).
Une croissance écono-
mique réelle de 1,5 %
par an en moyenne en
Allemagne.
Un taux d’intérêt moyen
au niveau national de 2 %
par an.
90
80
70
60
1950
Inflation: 2 %
1960 1970 1980 1990
2018
Debt limit according to
Maastricht Treaty
2021 2033
2000 2010 2020 2030 2040 2050 2060
50
40
30
20
10
0
2070
Inflation: 4 % Inflation: 6 %
Plafond de la dette fixé par
le Traité de Maastricht
Les simulations sont présentées exclusivement à titre d’illustration et ne reflètent pas des per-
formances réelles. Elles ne sauraient garantir les performances futures.
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