Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 La lanterne qui vous éclaire sur le patrimoine Ce bulletin se veut le mode de communication entre la Société rimouskoise du patrimoine (SRP) et vous cher(e) membre. Vous y trouverez de l’information sur le patrimoine, les dossiers chauds et les principales activités du moment. Ce bulletin sera diffusé 3 fois par année. Entre temps, si vous avez besoin de nous contacter, n’hésitez pas, il nous fera plaisir de recueillir vos commentaires et de répondre à vos questions. Mot de la directrice générale Pour l’avenir de mon petit patrimoine… Cette édition du Falot est signée par la nouvelle équipe de la SRP. Devant partir en congé de maternité quelques mois plus tôt que prévu, c’est également la réorganisation des ressources humaines qui a été accélérée. Ainsi, c’est maintenant Amélie Brière, chargée de projet depuis 2006, qui assume la direction par intérim pendant mon absence, tandis qu’Anik Bouchard-Vézina, agente de projet de l’inventaire du patrimoine bâti depuis le printemps 2007, occupe désormais le poste de chargée de projet. Sans aucun doute, Amélie et Anik sauront continuer à réaliser les mandats confiés à la SRP avec professionnalisme et dynamisme. Au plaisir de vous retrouver à mon retour de congé de maternité! Catherine Gélinas E La Société rimouskoise du patrimoine se cherche des bénévoles! Vous êtes intéressés à faire du bénévolat pour la Société rimouskoise du patrimoine, vous êtes les bienvenus! Nous recherchons des personnes qui pourront mettre leur compétence en valeur pour documenter les différents dossiers architecturaux qui préoccupent la SRP, tels que la Maison Roy. Qu’il s’agisse de fouiller dans les archives, dans les fonds de photographies, dans les vieux journaux et dans tous les outils nécessaires à la documentation. Intéressés? Venez nous voir et nous vous guiderons dans les recherches… 1 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 Récit d’autrefois heures le soir de passer une agréable récréation. (12 novembre 1909) Cette chronique vise à vous faire connaître un fait plutôt méconnu de l’histoire de Rimouski. Pour cette édition du bulletin, nous vous présentons l’histoire du premier cinéma de Rimouski. Au mois de mai 1910, les travaux de construction du premier théâtre de vues animées commence, et ce, sur l’avenue de la Cathédrale en face du Palais de Justice. Ce théâtre, la propriété de L.O. Vallée, pouvait accueillir plus de 400 personnes. L’inauguration du Théâtre Canadien eut lieu le samedi 11 juin 1910. E D’abord, il est essentiel de faire un bref aperçu de ce qui se passait à l’époque dans le domaine du septième art. Le 28 décembre 1895, pour la première fois, les frères Auguste et Louis Lumière ont projeté leurs films sur un écran public à Paris. Puis des films furent présentés en 1896 à Ottawa, en 1902 à Vancouver, en 1903 à Winnipeg, en 1904 à Montréal et en 1906 à Toronto. Il y avait foule pour admirer de très belles vues animées et pour entendre quelques chansons comiques. Les membres de la fanfare de la ville [avaient] eu la générosité de prêter leur concours et rehaussèrent encore l’éclat de la fête. (17 juin 1910) La première séance cinématographique à Rimouski eu lieu le 31 octobre 1909 au Palais de Justice. Cette séance fut l’initiative du photographe L.O. Vallée, originaire de SainteAnne-des-Monts et établi à Rimouski depuis 1904. Les prix d’entrée variaient entre 10 et 15 cents. Dès 1911, le Théâtre Canadien ne présente plus seulement des vues animées; on retrouve des fanfares, des concerts, des musiciens, des pièces de théâtre et des chants à la salle de M. L.O. Vallée. Les prêtres et les personnes distinguées font partie de la foule. Mais les concerts et pièces de théâtre n’attiraient pas autant de spectateurs, les Rimouskois s’intéressaient davantage aux vues animées. L’histoire du premier cinéma de Rimouski se trouve dans les anciens numéros du Progrès du Golfe. On y annonce le 29 octobre 1909, l’ouverture d’un nouveau théâtre de vues animées grâce aux démarches de monsieur L.O. Vallée qui a obtenu d’une maison de Montréal des vues accessibles pour tous. Les gens de Rimouski ont apprécié cette nouveauté car dans les semaines suivantes nous lisons : Le Théâtre Canadien fut mentionné une dernière fois, dans le Progrès du Golfe, le 20 décembre 1913. Au moment de mettre nos dernières pages sous presse, un incendie éclate ce matin dans le Théâtre Canadien, propriété de L.O. Vallée, photographe, et le réduit en cendres. Le premier cinéma rimouskois aura duré trois ans et demi. Les séances données par M. Vallée qui vient d’établir un théâtre de vues animées, dimanche et lundi, au Palais de Justice, ont été un succès complet. Il y avait foule et tous sont revenus enchantés. (5 novembre 1909) (Source : Françoise Vallée. Le photographe L.O. Vallée implante le premier cinéma à Rimouski, Revue d’histoire du Bas-SaintLaurent, volume XIX, numéro 1 (48), janvier 1996, pp. 21-23) […] car depuis son ouverture il y a salle comble à chaque représentation. M. Vallée, à la demande de plusieurs personnes, s’est vu dans l’agréable nécessité de donner deux représentations le même soir. […] il y aura une représentation le dimanche à 4 ½ de l’aprèsmidi afin de permettre aux enfants, qui n’ont pas encore la permission de sortir après 7 E Cette chronique peut être la vôtre, n’hésitezpas à nous soumettre vos articles. C’est avec plaisir que nous vous publierons dans une prochaine édition. 2 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 Chronique patrimoniale E Les suggestions de lecture d’Amélie La bibliothèque du service-conseil de la Société rimouskoise du patrimoine se garnit à vue d’œil… Effectivement, nous avons reçu un budget de démarrage pour constituer une réserve de documents axés sur le patrimoine, l’architecture et l’histoire. Deux livres, acquis récemment, sont devenus pour moi de véritables références! J’aimerais vous faire part de ces coups de cœur. Sachez que vous pouvez vous les procurer à la Librairie L’Alphabet. Il vous est aussi possible de profiter d’une offre de 10% de rabais chez ce marchand pour tout achat de livres. L’offre est valide jusqu’à la fin avril sur présentation de votre carte de membre de la SRP (voir coupon à la fin du bulletin). Comprendre et rénover sa maison de Jules Auger, aux Éditions Logiques, est l’outil idéal pour quiconque désir faire une rénovation réussie. Son auteur est professeur à l’École d’architecture de l’Université de Montréal. Il livre, dans ce guide de petit format, les principes de base de la compréhension d’un bâtiment (structure, enveloppe, électricité…) puis nous expose différents problèmes typiques à certaines constructions. Chaque problème y est résolu et plusieurs solutions sont proposées. Vos planchers craquent? Utilisez du graphite entre les planches ou comblez les vides par des cales de bois. Votre plancher est en pente? Si vous avez des murs de plâtre et de belles boiseries, le mieux, c’est de vivre avec! Sinon, d’autres pistes s’offrent à vous… Le merveilleux dans ce petit bouquin, c’est l’intégration d’une notion de « respect du bâtiment et de ses composantes d’origine». Et pourtant, il nous parle bien de rénovation! Le mot « restauration » aurait-il eu l’effet de repousser certains lecteurs? Peut-être. Une belle façon de les convertir subtilement à la conservation du patrimoine bâti… Richement illustré par des croquis, ce livre devient vite un outil didactique intéressant et facile à comprendre. À prêter à tous ceux qui envisagent de rénover leur maison! Passion maisons d’André Morin, photographies de Christian Lamontagne aux Éditions Trois-Pistoles. À tous ceux qui ont adoré Yves Laframboise pour ses nombreux volumes sur les maisons anciennes, voici un nouveau livre à ajouter à votre collection. Passion Maisons promène le lecteur d’un bout à l’autre du Québec, lui faisant découvrir la passion de gens comme vous et moi, qui ont décidé de faire de leur maison un projet de vie. Les images nous font visiter la salle à manger invitante, le grenier réinventé; elles nous font voir de vieux livres, des baignoires à pattes, le grain d’un bois, la ferrure d’une porte. Et il y a la cour et ses balançoires, le jardin de fines herbes, bref la vie qui anime ici et là l’environnement de ces belles d’autrefois. Véritable caverne d’Ali Baba, chacune des magnifiques photographies de Christian Lamontagne nous fait découvrir de pures merveilles à inscrire dans notre patrimoine matériel. Marie Dumais, réalisatrice de l’émission Passion Maisons sur la chaîne Historia, de laquelle vient l’accord pour la réalisation de ce volume, utilise ces mots : « ce que vous vous apprêtez à voir, est une œuvre photographique. Un poème en images, des maisons consacrées, un pays à redécouvrir. » Pour les amants des belles maisons! 3 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 Dossiers chauds E La Maison Roy, au passé, au présent et au futur son patrimoine bâti. Madame Karine Hébert, professeure et ancienne directrice du Module d’histoire de l’UQAR, dirigeait les panélistes dans leur présentation et s’assurait du bon déroulement de la partie causerie de la conférence. Le 19 mars dernier, dans le cadre de l’Entente de développement culturel, la Société rimouskoise du patrimoine, en collaboration avec la Bibliothèque Lisette-Morin, a tenu une conférence-causerie portant sur l’histoire de la Maison Roy, son architecture et son intérêt patrimonial. Présentée par Anik BouchardVézina, agente de projet à la SRP, et Amélie Brière, directrice intérimaire, la conférence s’est déroulée sans anicroche malgré les contestations qui se sont fait entendre en novembre et décembre derniers au sujet des projets de construction attenant à la Maison Roy. Nos panélistes ont su susciter l’intérêt et les questions. La participation du public a d’ailleurs été grandement enrichissante puisque certaines personnes nous ont transmis de nouvelles informations concernant la Maison Roy. Aussi, Madame Marie-Paule Duchesne, née Roy, fut des nôtres en cette soirée conférence. Madame Duchesne est née en 1927 dans cette grande maison qui appartenait alors à son père, Joseph, premier Roy à acquérir cette résidence. Même si Madame Duchesne s’est faite discrète, Anik, notre chargée de projets, a recueilli les précieux témoignages et documents que celleci a gentiment voulu nous transmettre. Trois panélistes invités ont fait part au public de leur opinion face à cette vaste demeure néo-classique québécoise et ont présenté divers scénarios ou programmes possibles pour favoriser sa mise en valeur. Michel L. Saint-Pierre, professeur en technologie de l’architecture du Cégep de Rimouski et fondateur de l’ancienne Société JosephGauvreau, a mis l’accent sur l’unicité de la Maison Roy dans le paysage rimouskois et l’urgent besoin de la restaurer. Construite entre 1810 et 1845, cette maison, de type rurale, diffère des autres par ses épais murs de maçonnerie, la hauteur mais surtout la largeur de son soubassement qui servait d’appui, il n’y a pas si longtemps, à une grande galerie. Euchariste Morin, agent de recherche et de planification socio-économique au Ministère de la Culture et des Communications et de la Condition féminine du Bas-Saint-Laurent, a informé le public des programmes d’aide à l’immobilisation offerts par son ministère. Il nous a aussi brossé un petit historique portant sur l’évolution de la gestion du patrimoine bâti au sein du gouvernement provincial et des différents degrés d’implication de celui-ci au fil des mandats. Alain Tessier, responsable de la division Urbanisme permis et inspection du Service génie et travaux publics à la Ville de Rimouski nous a dressé, quant à lui, un portrait de l’ouverture récente de la Ville face à En résumé, ce qui ressort de cette soirée conférence, c’est la nécessité de poursuivre la documentation sur l’histoire de la Maison Roy mais aussi l’importance de mettre en commun l’expertise de nos trois panélistes et de poursuivre la sensibilisation au patrimoine bâti auprès des citoyens et des employés de la Ville de Rimouski. Maison Roy, 811 Boul. Saint-Germain Ouest. Revue d’histoire du Bas-Saint-Laurent, Vol. XI, numéro 2, décembre 1985, p.56. 4 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 E Règlement de démolition à Rimouski gare de Saint-Anaclet qui se situe en fait, malgré son nom, sur le territoire rimouskois. Si le bâtiment se situe dans un site du patrimoine, la demande sera évaluée par le Comité consultatif d’urbanisme (CCU). Normalement, la démolition ne devrait pas être acceptée sauf si le comité juge que la démolition est bénéfique ou nécessaire. Les sites du patrimoine sont au nombre de trois et regroupent environ 226 bâtiments sur un territoire municipal en comptant plus de 16 000 au total. Tenons-le nous pour dit, la ville de Rimouski ne possède pas de règlement sur la démolition de Crédit photo : Lucie Lajoie bâtiment sur son territoire… du moins, pas encore! À l’automne dernier, une imposante maison blanche centenaire, anciennement une résidence familiale à toit mansardé, est démolie sans que son propriétaire n’ait fait, au préalable, une demande de permis à la Ville. Située au coin de la rue Doucet et de le rue Saint-Germain Est, ce feu bâtiment fait déjà place à un complexe résidentiel qui avouons-le, jure dans le paysage… Lorsqu’aucun permis n’a été accordé pour démolir un bâtiment, il se peut que le propriétaire fautif reçoive un avis d’infraction de la Ville. Par la suite, il doit se présenter au Bureau de permis et inspection et demander un « permis de régularisation de démolition d’un immeuble », ce qui ressemble un peu à une demande de pardon… En contrevenant à ce règlement (règlement 86-1614 relatif aux permis et certificats et modifications), le propriétaire peut aussi être passible d’une amende de 50 $ plus les frais applicables, s’il s’agit de sa première infraction. Lorsque l’on sait que des villes émettent des sanctions allant de 5 000 $ à 25 000 $1 en plus d’obliger le contrevenant à reconstruire en entier le bâtiment démoli, on peut convenir qu’il est grand temps de se retrousser les manches et de démontrer (les citoyens, la SRP, les élus municipaux, nous tous quoi!) notre véritable volonté de préserver nos bâtiments, surtout les plus anciens. Pour sensibiliser les plus insensibles, il faut se doter de moyens efficaces qui incitent à préserver nos bâtiments, mais encore faut-il que les règlements de la ville Ne vous méprenez pas, la présente chronique ne parlera pas d’intégration architecturale, je me réserve le sujet pour un prochain bulletin, mais bien de démolition. La ville de Rimouski ne possède pas de règlement de démolition. Il n’y a donc aucune sentence assez persuasive pour éviter que l’on démolisse sans permis. La marche à suivre pour démolir un bâtiment à Rimouski est assez simple. Premièrement, il faut faire une demande de permis de démolition à la Ville qui, contrairement à l’usage dans certaines municipalités, est gratuite. Cette demande est habituellement accordée, et ce, peu importe l’intérêt architectural de la maison, son âge, son style ou son histoire. Le sort de la maison coin des rues Doucet et Saint-Germain Est n’aurait donc pas été différent… Les rares cas où on n’accorde pas de permis de démolition sont lorsqu’un bâtiment possède un statut de protection (classement ou citation). Il y en a six sur le territoire de Rimouski: les deux maisons Gauvreau, la maison Letendre, la maison Roy, la maison Lamontagne et la 1 En voici quelques-unes : Villes de Rivière-duLoup, Pointe-Claire, Mont-Royal et Gatineau. 5 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 reproduise » affirmait M. Jean Charest dans un article du Progrès-Écho en date du 6 décembre 2007. Il semblerait que la Ville met présentement la main à la pâte pour finaliser un règlement de démolition déjà entrepris. La Société rimouskoise du patrimoine a déjà émis une lettre à ce sujet l’an dernier et a dernièrement réitéré le souhait qu’un règlement de démolition soit mis en vigueur par la Ville. abondent dans le même sens et que des moyens dissuasifs soient établis. Et bien sûr, faut-il le préciser, les conjonctures actuelles, tel qu’un taux d’inoccupation de logement de 0,2 %, ne devraient pas être acceptées comme excuses à la démolition de nos bâtiments anciens. Bien des bâtiments vacants pourraient tout aussi bien être convertis en logements. Le phénomène de démolition sans permis n’est pas nouveau à Rimouski. Rappelezvous la Maison du docteur Victor Lepage (1875-1993), une imposante demeure de style éclectique en brique rouge, anciennement située au 21 rue SaintGermain Est, qui aujourd’hui fait place à un stationnement… La Ville de Rimouski, dans la nuit (!) du 30 juin 1993 avait dû faire parvenir par huissier à la firme de démolition mandatée, une injonction pour empêcher les travaux de démolition. Le bâtiment avait été sauvé in extremis. Malgré la signature d’un règlement de citation entre le propriétaire (Me Martin Claude Lepage, président de Gestion HG Lepage) et la Ville le 2 juillet de la même année et malgré les intentions des élus municipaux de doter cette maison d’un règlement officiel qui la protégerait de la démolition, la maison est disparue quelques mois plus tard… D’autres bâtiments à caractère patrimonial, sinon architectural intéressant, sont aussi passés sous le pic des démolisseurs. Parmi ceuxci, nommons la Maison des Jésuites (19061988), qui fait aujourd’hui place à la Bibliothèque Lisette-Morin, la vieille école rose de Nazareth (-1987), ainsi que le presbytère de Pointe-au-Père qui, faute d’argent pour son entretien et faute d’acheteur, est démoli en 2003. Le Plan d’action 2008, présenté par la Ville de Rimouski le 14 mars dernier, place justement dans ses priorités l’élaboration et l’adoption d’un règlement régissant la démolition des bâtiments (point 2.4.1). Elle souhaite de plus entreprendre des études préparatoires en vue de doter la ville d’un nouveau plan d’urbanisme. D’ici là, restons vigilant… Références : LAROCQUE, Paul, et al., Rimouski depuis ses origines, (Société d’histoire du Bas-Saint-Laurent, Société de généalogie et d’archives de Rimouski, Rimouski), 2006, 411 pages; WELLS, Ernie, « Rimouski adopte un règlement pour classer la maison " Monument historique" », Progrès-Écho, 8 juillet 1993, p.3.; Documents d’inventaire de la SRP et de la Société JosephGauvreau; Règlements de permis de construction et démolition de différentes villes. La Ville semble vouloir faire preuve de bonne volonté selon les propos recueillis par le journaliste Pierre Michaud : « Nous allons changer notre réglementation pour éviter qu'une telle situation se Vue de la nouvelle construction coin des rues Doucet et Saint- Germain Est 6 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 Annonces et événements E Visite du cimetière de Rimouski : mission accomplie! comme une mémoire, une mémoire collective, mais aussi comme un musée. Guidés par Maryline et Amélie, les participants à l’activité ont été sensibilisés à l’évolution des monuments funéraires, de la croix de bois à la stèle de granit en passant par leurs différents symboles, ainsi qu’aux conséquences du temps et du vandalisme sur ces monuments. Le cimetière actuel, situé entre la 2e Rue Est et la rue Saint-Jean-Baptiste, est en fait le 4e cimetière de Rimouski. Plusieurs levées de corps ont donc eu lieu depuis la création du tout premier cimetière (17121863), situé jadis à l’emplacement de la Salle Desjardins-Telus. Même s’il n’existe plus de trace des premiers monuments funéraires, quelques croix de fer forgé et de métal, ainsi que de vieilles stèles blanches de marbre mou se dressent encore fièrement et rappellent à notre mémoire ceux qui ont peuplé notre ville. Source : www.cimetierederimouski.com C’est avec un grand enthousiasme que se sont présentées, jeudi le 1er novembre, une centaine de personnes au Mausolée de Rimouski pour la tenue d’une Visite du cimetière. L’activité consistait principalement à faire découvrir, grâce à une promenade nocturne guidée, le patrimoine funéraire rimouskois. L’activité nous a permis de recruter sept nouveaux membres en plus de tisser des liens avec les administrateurs du Mausolée. À noter que l’activité sera reprise en 2008. Toutefois, à la suite des commentaires reçus, la visite du cimetière se fera plus tôt à l’automne afin de remédier à l’inconfort dû à la froide température. Les promeneurs, équipés de lampes de poche et de mitaines, ont arpenté le cimetière de long en large à la découverte d’histoires fascinantes telles que Le tombeau d’Elzéar Gauvreau et Les soldats de la Macrée. Aussi, ils ont pu renouer avec les anciens bâtisseurs tels que les seigneurs Lepage, les évêques et les hommes d’affaires influents et découvrir les éprouvés tels que les enfants des limbes. Le cimetière a donc été présenté 7 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 E Prochaine Conférence CONFÉRENCE E Les Prix du Patrimoine du BasSaint-Laurent À l’écoute de nos ancêtres rimouskois Étude des sépultures du site de la salle de spectacle Conférenciers : Robert Larocque, archéologue-paléoanthropologue Gilles Rousseau, géographe-archéologue Salle Desjardins-Telus 25, rue Saint-Germain Ouest mardi 22 avril, 19 h 30 Le Conseil de la culture du Bas-SaintLaurent, en collaboration avec les MRC du territoire, a le plaisir de présenter les sixièmes Prix du patrimoine, afin de souligner l’intérêt grandissant de la population envers son patrimoine. Ces prix visent à rendre hommage à ceux et celles qui contribuent à préserver, à mettre en valeur et à sauvegarder nos richesses patrimoniales et nos savoirfaire ancestraux. Les fouilles archéologiques entreprises en juillet 2003 sur le site d’excavation de la salle Desjardins-Telus ont réservé bien des surprises aux Rimouskois. Plus d’une centaine de sépultures ont été découvertes dans ce qui est en fait le premier cimetière de Rimouski (1712). Malgré une exhumation des corps en 1863, dans le 2e cimetière, situé derrière la cathédrale, il s’avère que quelques dépouilles ont été oubliées… Qu’ont-elles à nous dévoiler? Qui étaient ces gens? À quelle époque ont-ils vécu? Quelle était la division spatiale du cimetière à cette époque? Vous avez envie de poser votre candidature, allez sur le site http://www.crbsl.org/prix.asp pour avoir de plus amples informations! Voici l’occasion de rencontrer les archéologues en chef du projet et de connaître les résultats de leurs analyses! L’entrée est libre. Vous avez jusqu’au acheminer votre candidature. Cette conférence est possible grâce à l’Entente de développement culturel et à la collaboration de Spect’Art Rimouski et des Jardins commémoratifs Saint-Germain. Faites vite! 8 5 mai dossier pour de Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 E Les Prix rimouskois du mérite architectural Rénovation : 77, rue Saint-Pierre, SD Arc Design; 124, rue Saint-Germain Est, Fontaine et Gauthier architectes Cette année, la ville de Rimouski innovait avec sa toute première cérémonie soulignant le mérite architectural sur le territoire rimouskois. Sélectionnés par une équipe de la Ville, les propriétaires des bâtiments choisis devaient avoir fait une demande de permis de construction au cours des années 2006 ou 2007. Selon les jurés, les lauréats se démarquaient surtout par l’originalité des travaux et leur intégration architecturale. Les prix se divisaient en trois volets : Nouvelle construction, Rénovation et Mise en valeur du patrimoine immobilier pour un bâtiment situé dans un site du patrimoine. Les lauréats sont : Mise en valeur du patrimoine : 1, rue de l’Évêché Ouest, conception Patrick Giraldeau architecte Monsieur Marcel Bernier, président du Conseil d’administration de la Société rimouskoise du patrimoine, faisait partie du jury. Madame Amélie Brière était présente lors de la cérémonie de remise des prix pour présenter la catégorie Bâtiment commercial, industriel ou institutionnel du volet Rénovation. L’évènement fut très apprécié et nous souhaitons qu’il soit renouvelé l’an prochain. Il est possible de visualiser les bâtiments gagnants sur le site de la Ville de Rimouski au : http://www.ville.rimouski.qc.ca/ Nouvelle construction : 170 rue de la Pinède, Les Dessins de Rimouski; 40, rue Wilson, JD Spécialiste en bâtiment; 405 Montée des Saules, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada E Les promenades historiques de Rimouski Les ventes de la nouvelle édition du guide d’excursion et d’interprétation Les promenades historiques de Rimouski vont bon train. Il est toujours possible de se procurer le guide aux endroits suivants : Librairie l’Alphabet Tourisme Rimouski 120 rue Saint-Germain Ouest 50 rue Saint-Germain Ouest (418) 723-8521 (418) 723-2322 Librairie Blais 30, rue Saint-Germain Est (418) 723-2189 Société rimouskoise du patrimoine 22, rue Sainte-Marie, bur. C-102 (418) 722-3879 Librairie Boutique Vénus 21, rue Saint-Pierre (418) 722-7707 Musée régional de Rimouski 35, rue Saint-Germain Ouest (418) 724-2272 9 La Maison Lamontagne (en saison) 707, Boul. du Rivage (418) 722-4038 Le Falot, Vol. 2, No. 1, printemps 2008 Connaissez-vous votre patrimoine? Êtes-vous capable de reconnaître ce moment historique que Rimouski a vécu ? Source : Louis-Paul Lavoie, dans le Groupe de Fonds Clément-Claveau, Musée régional de Rimouski, N.A.C. : HR-13643 La réponse vous sera donnée dans le prochain numéro… Suggestions et commentaires : contactez-nous ! Amélie Brière, directrice intérimaire Anik Bouchard-Vézina, chargée de projets SOCIÉTÉ RIMOUSKOISE DU PATRIMOINE Centre culturel 22, rue Sainte-Marie, bur. C-102 Rimouski (Québec) G5L 4E2 722-3879 [email protected] Visitez notre nouveau site web : www.srdp.qc.ca Privilège membre Sur présentation de votre carte de membre (SRP), profitez d’un rabais de 10 % sur votre achat. Applicable sur les livres seulement. LIBRAIRIE L’ALPHABET 10 % DE RÉDUCTION En collaboration avec la Société rimouskoise du patrimoine 10 120 rue Saint-Germain O. Rimouski (418) 723-8521 Échéance : 1er mai 2008