CORRECTION
DNB METROPOLE
SESSION 2014
FRANÇAIS
PREMIERE PARTIE
Questions
1. « Nous avions choisi, toi et moi » (ligne 21). De quel choix parle-t-il ? 1 point
Cette phrase renvoie au début de la réplique de Paul : « Nous nous battons pour la
liberté ». Il indique ici son engagement, avec sa femme, pour la résistance.
2. Françoise partage-t-elle ce choix ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le
texte ? 1.5 point
Le choix était davantage celui de Paul. Les apartés de Françoise le prouvent : « que
m’importe la victoire sans toi » (ligne 6). De même, elle emploie des phrases à la
forme négative et elle insiste en ajoutant l’adverbe « jamais » à la fin de sa phrase,
placé après une virgule pour le mettre en valeur : « Je navais pas choisi de te perdre,
jamais. » (ligne 22)
3. Comment l’opposition entre les deux personnages apparait-elle dans leurs
répliques ? Vous justifierez votre réponse en vous appuyant précisément sur le
texte. 2 points
L’opposition est marquée par les apartés. Françoise ne s’adresse pas directement à
son mari, ce n’est pas ce qu’elle lui a dit au moment ils étaient encore ensemble.
Ce sont ses pensées « (À part) Et moi je pensais », ou bien des informations qu’elle a
connues a posteriori « (À part) C’était faux. »
Paul de son côté, essaie de la réconforter en la poussant par des phrases courtes et
positives : « Si, je sais que tu es brave. », « Si Françoise. », « Nous gagnons. »
4. Quels sont les arguments de Paul pour convaincre Françoise que leur combat en
vaut la peine ? 1.5 point
Leur combat en vaut la peine car il touche à sa fin et selon lui, la victoire est proche :
« Les nôtres se lèvent de tous côtés », « Ils reculent partout. »
Ils se battent pour être libres et ils sont prêts à mourir pour cette cause : « Nous nous
battons pour la liberté. », abandonner, « ce serait de mourir pour rien ».
5. « J’avais toujours pensé que nous tomberions ensemble » lignes 22-23.
a) Quel sens donnez-vous ici au verbe tomber ? 0.5 point
Le verbe « tomber » est pris au sens figuré. Il signifie mourir pour la France, pour
la liberté.
b) Identifiez le temps de ce verbe et justifiez son emploi. 1 point
« Nous tomberions » est au conditionnel présent. Il indique une hypothèse dans le passé, en
concordance avec le plus-que-parfait « j’avais pensé »
6. Selon vous, à qui Françoise s’adresse-t-elle dans les apartés ? 1.5 points
François ne s’adresse pas à Paul. Au théâtre, l’aparté permet au personnage de s’adresser au
spectateur dans un premier temps. Mais ici, elle s’adresse également à elle-même, en
revenant sur son passé, dans ses souvenirs, comme l’indique le titre de la pièce : « Une scène
jouée dans la mémoire ».
7. Une scène jouée dans la mémoire : comment comprenez-vous ce titre à la lumière
du texte ? 3 points.
Françoise a vécu la guerre et a été faite prisonnière en même temps que son mari, dans un
camp. La pièce est un retour en arrière (flash-back) sur ces années de sa vie (1942-45). Elle
se sert de cette pièce pour retrouver ses souvenirs (fonction cathartique du texte, pour se
libérer de ses souvenirs douloureux), comme le ferait l’auteur d’une autobiographie. Elle se
remémore un épisode de son passé qu’elle met en scène.
8. Si vous étiez metteur en scène, quels éléments de décor choisiriez-vous ?
Développez votre réponse en justifiant vos propositions. 3 points
Note : Cette question est subjective et n’attend pas une réponse exhaustive ni exclusive.
Le tout est de bien justifier sa réponse.
Quelques possibilités :
- Aucun décor, murs nus, lieu dépouillé, minimaliste, éclairage sombre, pas de
son : on se trouve dans les souvenirs de Françoise, on veut exprimer le vide, la
difficulté du souvenir, la douleur des sentiments détruits.
- Décor de prison : des barreaux, deux paillasses, des murs gris, sales, éclairage
sombre, son lugubre (grincements…) : on veut se replacer dans le lieu du souvenir de
Françoise, dans le camp et montrer les conditions extrêmes de survie.
- Scène partagée en deux : d’un côté Paul devant un mur d’exécution (mur sale,
avec des traces de sangs, des impacts de balles), partie sombre de la scène, de l’autre
Françoise, assise chez elle (avec une table, dans son lieu du souvenir), partie plus
éclairée et vivante puisqu’elle a survécu.
Réécriture 4 points
« Je sais qu’elles sont braves, je sais qu’elles sauront vivre sans moi. Il faut qu’elles vivent,
elles. »
Dictée 6 points
Beaucoup parmi les gens de la résistance passent la plupart de leur temps dans les trains. On
ne peut rien confier au téléphone, au télégraphe, aux lettres. Tout courrier doit être porté.
Toute confidence, tout contact exigent un déplacement. Et il y a les distributions d’armes, de
journaux, de postes émetteurs, de matériel de sabotage. Ce qui explique la nécessité d’une
armée d’agents de liaison qui tournent à travers la France comme des chevaux de manège.
Ce qui explique aussi les coups terribles qui les atteignent. L’ennemi sait aussi bien que nous
l’obligation où nous sommes de voyager sans cesse.
Joseph KESSEL, L’Armée des ombres, 1963.
DEUXIEME PARTIE
Rédaction 15 points
Sujet 1 : Rédigez la dernière lettre de Paul à ses enfants. Votre texte fera au moins deux
pages.
Voici quelques éléments pour traiter ce sujet au mieux :
- Le sujet porte sur la rédaction d’une lettre personnelle. Il faut donc en respecter la
présentation et utiliser le pronom « je ».
- Il faudra faire figurer la date de cette lettre : date au choix, en mai 1942.
- Il faudra une formule d’entrée : « Mes chers enfants, », « Mes amours, »… ou toute
autre formule affective.
- La lettre se terminera par une formule de politesse (ce n’est as une lettre
administrative !) ou une formule qui permettra de clore la lettre : « Je penserai toujours
à vous. », « Je vous aime de tout mon cœur. », « Je vous verrai grandir de là-haut. »,
« Soyez courageux tout au long de votre vie. », « Prenez soin de vous. », « Embrassez
votre maman pour moi. »…
- Sans oublier la signature : « Papa. », « Votre père. »… « Paul. » est possible, bien qu’un
peu impersonnel.
Le corps de la lettre peut développer différents points :
- Evocation de souvenirs : « Je me souviens du jour j’ai rencontré votre
maman… », « Rappelez-vous lorsque nous allions pêcher dans l’étang au bas de la
maison. »…
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