- Aucun décor, murs nus, lieu dépouillé, minimaliste, éclairage sombre, pas de
son : on se trouve dans les souvenirs de Françoise, on veut exprimer le vide, la
difficulté du souvenir, la douleur des sentiments détruits.
- Décor de prison : des barreaux, deux paillasses, des murs gris, sales, éclairage
sombre, son lugubre (grincements…) : on veut se replacer dans le lieu du souvenir de
Françoise, dans le camp et montrer les conditions extrêmes de survie.
- Scène partagée en deux : d’un côté Paul devant un mur d’exécution (mur sale,
avec des traces de sangs, des impacts de balles), partie sombre de la scène, de l’autre
Françoise, assise chez elle (avec une table, dans son lieu du souvenir), partie plus
éclairée et vivante puisqu’elle a survécu.
Réécriture 4 points
« Je sais qu’elles sont braves, je sais qu’elles sauront vivre sans moi. Il faut qu’elles vivent,
elles. »
Dictée 6 points
Beaucoup parmi les gens de la résistance passent la plupart de leur temps dans les trains. On
ne peut rien confier au téléphone, au télégraphe, aux lettres. Tout courrier doit être porté.
Toute confidence, tout contact exigent un déplacement. Et il y a les distributions d’armes, de
journaux, de postes émetteurs, de matériel de sabotage. Ce qui explique la nécessité d’une
armée d’agents de liaison qui tournent à travers la France comme des chevaux de manège.
Ce qui explique aussi les coups terribles qui les atteignent. L’ennemi sait aussi bien que nous
l’obligation où nous sommes de voyager sans cesse.
Joseph KESSEL, L’Armée des ombres, 1963.