étudiée, le complexe de base comporte deux variantes : la série d'Ayos à faible
métamorphisme et la série grenatifère ayant subi localement une migmatisation. Sur
ce complexe de base reposent des formations superficielles (éluvions, terrasses et
alluvions, latérites abondantes).
Les sols hydromorphes argilo-organiques de cette forêt sont gorgés d'eau. Ils sont
constituées d'une épaisse litière de débris végétaux en décomposition. Ils sont
exceptionnellement riches en carbone (Seffermann 1959).
Climat
Deux stations météorologiques, Akonolinga, Abong Mbang, fournissent les données
sur le climat. La région appartient au même groupe climatique que Yaoundé, c'est-
à-dire au climat subéquatorial, à régime pluviométrique bimodal, à petite saison
sèche plus marquée. Elle comporte 4 saisons, 2 saisons de pluies et 2 saisons
sèches. La grande saison des pluies culmine de septembre à octobre la petite de
mars à juin. La grande saison sèche va de décembre à février, la petite de juillet-
août. L’indice pluviométrique est de 1,700 mm. Les températures moyennes
annuelles varient entre 23°2 et 24°6'. L'amplitude thermique est faible.
Végétation
La forêt inondable du Haut Nyong appartient au massif de forêt dense équatoriale
du domaine guinéo-congolais (White 1983). Elle est incluse dans le district
congolais du Dja à cause des ses affinités avec les bassins zaïrois.
Selon Letouzey (1985) physionomiquement, la forêt comporte une strate
arborescente supérieure, que l'on peut considérer comme exclusivement constituée
des cimes de Sterculia subviolacea, le recouvrement des cimes pouvant être évalué
à 50 %. Au maximum, la hauteur des arbres atteint 25 à 30 m et certains fûts près
de 80 cm de diamètre. L’arbre est caractérisé par sa base conique inclinée à 45°,
formée de nombreux contre-forts aliformes, sinueux, ramifiés et enchevêtrés ,
atteignant parfois 5 à 6 m de hauteur; le rhytidome est de teinte grise et crevassée,
la cime assez fournie et le feuillage vert argenté.
Entre les fûts de sterculia subviolacea s’élève une strate arborescente inférieure et
formée pour majeure partie de petits arbres élancés, atteignant 20 à 25 m de
hauteur, à cime légère aux reflets argentés ou dorés ; il s’agit là d’une espèce de
Macaranga à feuille peltée non encore déterminée et sans doute nouvelle. Dans
cette même strate apparaissent quelques autres espèces: Macaranga staudtii,
Pauridiantha pyramidata, Spondianthus preussii, cf. Wildemaniodoxa laurentii,