VIII- Dualité onde-
1) Dualité onde-corpuscule
En conclusion, on a expliqué l'interaction élec
trique, magnétique, ou électromagnétique
entre particules chargées, parfois en termes de cha
mps électriques ou magnétiques, parfois en
termes d'échanges de particules (voir vidéo ci-contre à droite; le photon est noté γ
e-), les photons, comme dans le chapitre sur l'unification de l'électricité et du magnétisme, ou
dans l'étude du rayonnement des pulsars. Le physicien français Louis-
prix Nobel de physique en 1929 pour avoir généralisé cette dualité à toutes les particules.
2) L'électrodynamique quantique
Cette dualité onde-corpuscule pour les phénomènes électromagnétiques e
manière rigoureuse dans l'électrodynamique quantiqu
e, très belle théorie, mais d'une grande
complexité mathématique. Richard P. Feynman eut le
prix Nobel en 1965 pour ses
contributions majeures à cette théorie, en particul
ier pour la découverte des diagrammes de
Feynman, dont le plus simple de tous correspond à la vidéo ci-
dessus, mais avec des règles de
calculs très précises des phénomènes, associés à ces diagrammes.
Fondamentalement, c'est l'aspect corpusculaire
qui l'emporte : le photon est une particule
individuelle qui ne peut pas être "coupée en deux". C'est donc le photon lui-même, tout seul,
qui présente ce caractère ondulatoire, du fait de s
a délocalisation. Le champ électromagnétique
classique correspond en fait à un très grand nombre
de photons cohérents entre eux. Une autre
manière de dire cela est de considérer que le photo
n, à certains moments, parcourt plusieurs
chemins différents en même temps (Feynman), et que
ces différents chemins possibles
interfèrent.
C'est la théorie la plus précise de toute la ph
ysique, puisqu'elle permet par exemple de
calculer l'intensité de l'aimantation associée à la rotation de l'électron sur lui-
précision relative égale à la mesure de la distance de New York à Los Angeles avec une erreur
inférieure à l'épaisseur d'un cheveu (Feynman, "Lum
ière et matière", introduction), cette
prédiction théorique étant vérifiée par l'expérience avec la même précision. Ceci nécessite
d'envisager plusieurs milliers de diagrammes de Feynman calculés par ordinateur. Nous
présentons ci-dessus à droite les diagrammes correspondant à la correction du quatrième ordre.
3) Les photons virtuels
On a un peu de mal à concevoir qu'un électron i
mmobile puisse se mettre en mouvement de
recul, donc puisse acquérir de l'énergie cinétique, en émettant un photon qui lui-même, possède
de l'énergie. C'est contraire à la conservation de
l'énergie. En fait, dans ce cas, le photon est
virtuel, c'est à dire qu'il passe entre les deux électrons par effet tunnel.
Considérons le rail de grand huit de la photo ci-
contre à droite. Considérons une particule
ponctuelle de masse m qui glisse sur le rail vers la grande boucle. Pour
son énergie cinétique doit être au moins égale à l'énergie potentielle en Gponctuelle. Si
maintenant, on considère un long train de même masse m
, qui a exactement la longueur de la
boucle entière, quand il est exactement dans la boucle, son centre de gravité est en Gtrain. Pour
pouvoir franchir la boucle, son énergie cinétique doit être supérieure à l'énergie potentielle en
Gtrain. Il passe donc beaucoup plus facilement. Avec la même énergie, le train passe, et pas la
particule ponctuelle.
La mécanique quantique permet à une particule d
e se délocaliser temporairement et de se
diluer dans un grand volume de l'espace, de façon à
passer ainsi avec plus de facilité une
barrière énergétique. Ce que nous venons de dire correspond aux inégalités de Heisenberg :
∆ E ∆ t ≥ /2 pour la relation d'incertitude entre le temps et l'énergie, et
∆ x ∆ p ≥ /2 pour la relation d'incertitude entre la position x et la quantité de mouvement
, m étant la masse, et v la vitesse. Heisenberg a eu le prix Nobel en 1932
découvertes en mécanique quantique. = h/2π , h
étant la constante de Planck (prix Nobel
1918 pour la découverte de cette constante).
Nous avons déjà eu recours à cette délocalisation d'une particule
comment un échange de particules peut mener à une force attractive.
4) L'antimatière
La photographie ci-dessus à droite, montre comment la rotation dans l'espace-temps d'un
diagramme de Feynman, rotation permise grâce à la r
elativité d'Einstein qui considère que
l'espace-temps forme un tout, permet, à partir d'une simple
déviation d'un électron, d'arriver à
la matérialisation d'un photon en un électron et un
positron. Le positron est l'antiparticule de
l'électron, c'est à dire en fait, un électron remontant le temps, c'est à dire allant du futur vers le
passé. À chaque particule correspond ainsi son antiparticule. L'ensemble des antiparticules
LES AIMANTS
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Correction au quatrième ordre
pour l'aimantation de l'électron