Terminale S_Thème 2_COMPRENDRE : LOIS ET MODELES
chapitre …_Vers la physique quantique
M.Meyniel 4/8
Document 6 : Dualité onde-particule de la lumière ET de la matière.
Louis de Broglie admet que tous les objets microscopiques de la matière (électron, proton, …) présentent,
comme la lumière, un double aspect ondulatoire et particulaire (ou corpusculaire).
Pour tenter d’unifier ce double comportement de la matière, de Broglie introduit la notion d’onde de matière. Il
imagine une relation permettant de lier onde et particule en utilisant la définition de l’énergie d’Einstein pour les
photons (ΔE = m.c²) et celle des transitions énergétiques (ΔE = h.ν).
Mise en évidence expérimentale :
Après le postulat de De Broglie, les chercheurs ont réalisés des expériences afin d’éprouver ses dires.
Ainsi, ils ont réussi : - à diffracter des électrons en 1927 et des neutrons en 1946,
- à faire interférer des atomes de néon froids en 1992 et des fullerènes (molécules C60) en 1999.
a. Pour Th. Young quelle est la nature de la lumière ? Et pour H. Hertz ? Conclure.
b. Retrouver la relation de De Broglie en considérant la vitesse v du système étudié.
On précisera la grandeur faisant référence au comportement ondulatoire de la lumière et celle faisant
référence au comportement particulaire.
c. Quelles expériences permettent de mettre en évidence le caractère ondulatoire de la lumière ? Qu’en
est-il pour la matière ?
d. Quelle condition doit remplir la longueur d’onde de De Broglie λDB pour que le caractère ondulatoire
de la lumière soit significatif ?
e. Une onde de matière est très peu affectée par la rencontre d’objets de dimension très supérieure à sa
longueur d’onde. Le comportement ondulatoire est par conséquent indécelable pour les objets du
quotidien et ce, à cause de la valeur extrêmement faible de la constante de Planck.
Un élève, pressé d’aller en cours de physique et avançant alors à une vitesse v = 2,0 m.s-1, subit-il une
diffraction en passant le portail du lycée, sachant que sa masse m = 60 kg ?
III. Aspect probabiliste des phénomènes quantiques.
Les phénomènes quantiques sont des phénomènes où interviennent des objets microscopiques de la
matière et qui ne s’expliquent pas par la mécanique classique de Newton.
Revenons sur l’expérience des interférences : on ne peut pas prévoir la position exacte de l’impact du photon sur
l’écran. Mais, lorsque le nombre d’impact est important, les photons ont plus de chances de se retrouver à certains
endroits ; ils suivent alors une loi probabiliste.
Si on envoie un faisceau de photons à travers des fentes d’Young, on observe des franges d’interférences ; ce qui
s’explique par le caractère ondulatoire de la lumière.
Maintenant, si on envoie sur ces fentes photon par photon sur :
- après 100 photons, on ne peut observer que des impacts aléatoires,
- après 1 000 photons, il en va toujours de même,
- après 10 000 photons, on observe alors des franges d’interférences.
a. Le comportement d’un photon est-il prévisible ou aléatoire ? S’agit-il d’une onde ou d’une particule ?
b. Dans quel cas peut-on prévoir un certain comportement avec une bonne probabilité ?
Rq : * Le grand nombre considéré permet de limiter l’incertitude et alors d’amener une plus grande précision.
* La radioactivité présente les mêmes caractéristiques : « Le carbone 14 n’est pas stable, il a tendance à se désintégrer de
manière spontanée et aléatoire. On ne sait donc pas, pour un atome donné, quand il va subir sa transformation. Néanmoins, pour un
échantillon contenant un grand nombre de carbone 14, on sait que la moitié se sera désintégrer au bout de 5 370 ans. »
On retrouve ici le caractère aléatoire et probabiliste (sur un grand nombre) au niveau microscopique.