MASTER 2 RECHERCHE PHYSIQUE PROPOSITION DE STAGE TITRE Etude théorique de la photoémission de surfaces métalliques stimulée par des ondes de surface LABORATOIRE CELIA RESPONSABLE(S) Hervé JOUIN CONTACT Téléphone 05 40 00 61 78 e-mail [email protected] RESUME DU SUJET DE STAGE Dans des conditions bien précises d’incidence et de polarisation, les photons d’une impulsion laser peuvent exciter des modes collectifs (Surface-Plasmon-Polariton) des électrons d’une surface métallique structurée (de type réseau). Dans ces conditions, des expériences de photoémission de surfaces métalliques en présence d’une onde de surface excitée par un laser femtoseconde ont montré qu’aux intensités relativement faibles considérées (109-1010 W/cm2) l’émission reste de nature photoélectrique mais que l’énergie cinétique et le nombre des électrons émis se trouve considérablement accru par la présence de l’onde de surface. Ces résultats peuvent se comprendre sur le plan qualitatif grâce au fait que le champ électrique associé à l’onde de surface est d’une part inhomogène et d’autre part considérablement plus intense que celui de l’impulsion laser excitatrice. Ce type de processus permet d’envisager la création de sources d’électrons énergétiques très brèves car la durée de vie de l’onde de surface est de l’ordre de grandeur de la durée de l’impulsion laser excitatrice. Des travaux expérimentaux relatifs à ces phénomènes sont réalisés au CELIA en collaboration avec le Laboratoire des Solides Irradiés (LSI) à Palaiseau. Sur le plan théorique, nous développons un modèle dans lequel le processus de photoémission en présence d’une onde de surface est décomposé en deux étapes. Tout d’abord, on réalise un calcul quantique qui permet d’obtenir la probabilité d’émission en fonction de l’énergie des électrons éjectés ainsi que la probabilité en fonction du temps au cours de l’impulsion pour une énergie finale fixée. Ces résultats « primaires » permettent alors de définir les conditions initiales de la deuxième étape qui consiste en une simulation classique du mouvement des électrons dans le champ inhomogène de l’onde de surface. Nous obtenons ainsi des spectres énergétiques qui peuvent être directement comparés aux résultats expérimentaux. Les premières comparaisons de ce type que nous avons pu réaliser récemment sont très encourageantes ; en particulier elles confortent l’hypothèse des deux étapes. Les calculs quantiques relatifs à la première étape sont réalisés actuellement grâce à une approche perturbative dite de « Jellium-Volkov ». Toutefois, il est apparu que du fait de l’intensité importante du champ associé à l’onde de surface, le domaine de validité de cette approche est très restreint pour le type d’application qui nous importe ici. Il est donc nécessaire de développer une approche non-perturbative qui va consister à résoudre de façon numérique l’équation de Schrödinger dépendant du temps. Le stage consistera à participer aux développements des divers aspects de la modélisation (et en particulier à la partie quantique) puis à établir des comparaisons avec les spectres électroniques expérimentaux. Le travail débuté lors du stage pourrait être poursuivi dans le cadre d’une thèse.