Opération N° 6 : Microphotonique
Rapport d’activité 2002 du LEOM 73
Micro-lasers à cristaux photoniques 2D en InP sur silicium
C. Monat, C. Seassal, X. Letartre, P. Regreny, P. Rojo Romeo, P. Viktorovitch
Collaborations : GES (D. Cassagne, J.P. Albert), CEA/LETI/DTS (E. Jalaguier, S. Pocas, B. Aspar)
Soutien : Programmes Région Rhône-Alpes 1997-2000 et 2000-2003
Les Cristaux Photoniques 2D (CP 2D) à fort
confinement optique vertical sont bien adaptés à
la réalisation de microsources photoniques très
compactes. Ils peuvent en effet constituer
d’efficaces microrésonateurs qui contrôlent
l’émission spontanée de milieux émetteurs de
type puits ou îlots quantiques. En outre, il est
possible de configurer de telles structures afin
d’émettre des photons confinés dans le plan
des couches, ce qui est bien adapté pour des
application dans le domaine des
interconnexions optiques intra-puce.
Après une première étape où nous avons étudié
les propriétés optiques de défauts hexagonaux
dans des CP 2D de symétrie triangulaires, nous
avons recherché les conditions nécessaires à
l’obtention de l’émission laser sous pompage
optique. En particulier, nous avons exploité des
hétérostructures à fort gain optique (multi-puits
quantique InAsP/InP) ; leur report sur substrat
hôte de silicium (collaboration avec le LETI) a
permis de réduire les problèmes d’échauffement
lors du pompage ; enfin, nous avons amélioré
les procédés de réalisation des CP 2D.
Cristal photonique III-V
SiO2
Substrat Si
Schéma de la configuration d’un CP 2D reporté sur silicium
Deux types de résonateurs ont été étudiés :
• Des cavités hexagonales de taille variable :
de « H1 » à « H5 » (de « diamètre » de 1 à 5
µm). Le cristal photonique est de facteur de
remplissage variable (typiquement entre 0.3
et 0.6). Le paramètre de maille du cristal
photonique de symétrie triangulaire est
d’environ 500 nm, ce qui permet d’exploiter
une large bande interdite photonique autour
de 1.5 µm.
• Des cristaux photoniques parfaits, sans
défaut, pour lesquels on exploite une bande
permise particulièrement « plate », c’est à
dire correspondant à zone de forte densité
d’états, ou encore une vitesse de groupe
très faible. Ces structures originales sont
destinées à réaliser une émission lumineuse
amplifiée sans cavité.
Parmi les différents résultats obtenus, citons
que l’on a pu atteindre un régime d’émission
laser pour un seuil de 250 µW, sous pompage
optique pulsé, à température ambiante, avec des
microcavités hexagonales de 2 à 5 µm de
« diamètre ». Pour la plus petite cavité, nous
sommes parvenus à identifier clairement les
modes résonants expérimentaux avec les
modes calculés par la méthode des ondes
planes (collaboration avec le GES), et en
particulier le mode laser.
1300 1400 1500 1600
0.00
0.05
0.10
0.15
0.20
0.25
0.30
0.35
0.40
~2mW
0.25mW
L 1554
Q~650
Longueur d'onde (nm)
Intensité PL
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
Spectres d ’émission spontanée (en bas) et stimulée (en haut)
d ’une cavité H2 (image MEB en insert)
Vue MEB de la cavité H2, et répartition spatiale du champ
électromagnétique du mode laser (dégénéré) simulé par la
méthode des ondes planes
Nous avons déterminé le taux de variation de la
longueur d’onde des modes pour chaque taille
de cavité réalisée. Ce taux est d’autant plus
élevé que la cavité est de petite taille. Ceci
s’explique simplement en considérant qu’en
première approximation, lorsque l’on modifie le
diamètre des trous, la variation relative de la
taille de la cavité est plus importante pour une