> programmation 2016
les arts décoratifs
DE LA CARICATURE À L’AFFICHE,
1850-1918
18 Février – 4 Septembre 2016
Commissariat : Réjane Bargiel,
Conservatrice en chef du département
de la publicité
Le début du XXe siècle marque la fin
d’une génération, Toulouse Lautrec,
Chéret et Mucha. Leur absence crée
alors un sentiment de vide d’autant plus
fort que leurs images étaient devenues
omniprésentes sur les murs de la ville.
Un vide qui a pu laisser s’installer l’idée
que l’art de l’affiche est resté moribond
jusqu’en 1918. C’est mal connaître le rôle
joué par les dessinateurs de presse et les
caricaturistes durant cette période. Car
très vite les annonceurs repèrent leur
trait acerbe, leur maitrise du raccourci,
leur art de l’ellipse, qui rejoignent
admirablement les premières théories
publicitaires. Ces dessinateurs prennent
le relais et renouvellent le genre en
profondeur : parmi eux Jossot, Sem,
Barrère, Guillaume, Gus Bofa, Roubille,
O’Galop ou Cappiello, autant d’artistes
qui ont inspiré Cabu ou Wolinski.
Réalisée à partir des collections du
musée, l’exposition retrace ce moment
de l’histoire de l’affiche intimement lié
à l’histoire de la presse, aux contextes
politiques et économiques depuis 1850,
un moment clé de l’histoire de la publicité.
BARBIE, VIES D’UNE ICÔNE
10 Mars – 18 Septembre 2016
Commissariat : Anne Monier,
conservatrice du département
des jouets
Avec cette exposition présentée dans
les espaces de la Mode du musée des
Arts décoratifs, c’est la première fois
que Barbie fait l’objet d’une véritable
invitation dans une institution muséale
française. Connu pour ses collections
de design et de mode, de jouets et de
publicité, le musée est le lieu idéal pour
mettre à l’honneur cette poupée iconique
dont l’histoire se nourrit de sources
multiples, en l’inscrivant pleinement ici
dans une histoire culturelle et sociale du
jouet aux XXe et XXIe siècles. Au-delà
d’être un jouet, Barbie est également
le reflet des moeurs d’une époque, de
leur évolution, de leur révolution ‒ elle
incarne d’abord l’American way of life
avant de prendre une dimension plus
universelle, épousant les changements
sociaux, politiques, culturels. Elle évolue
dans le confort moderne tout en épousant
de nouvelles causes, questionnant
les stéréotypes, haïe pour ce qu’elle
représenterait d’une femme idéalisée,
et pourtant autonome et indépendante,
adoptant toutes les propositions et les
ambitions de l’époque contemporaine.
Ce sont tous ces paradoxes, ces
affinités électives avec la mode ‒ tous
les créateurs aujourd’hui ont croisé
son chemin de passionnée de mode,
pour laquelle chacun a déjà imaginé les
tenues les plus extravagantes ou les
plus élégantes ‒, ses métiers des plus
classiques aux plus avant-gardistes,
ses ambiguités et son éclectisme qui
font de ce jouet unique le siège des
enthousiasmes ou des réticences. Puisant
dans les archives inédites de la maison
Mattel, mettant en valeur un patrimoine
historique encore méconnu, l’exposition
s’efforce d’offrir deux lectures possibles
de ces « vies de Barbie », pour les
enfants en évoquant la pure jubilation
d’un jouet universellement connu,
pour les adultes en replaçant cette
figure phare depuis 1959 dans une
perspective historique et sociologique.