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INTRODUCTION  
 
Chapitre I : Annonce du sujet et de la problématique  
En réalisant ce mémoire, j'ai voulu poser mon regard sur une image différente de l'Afrique, 
différente de celle que l'on voit à la télévision, celle dont on nous parle à la radio, dans les 
journaux ; les guerres civiles, les coups d'Etat, le terrorisme... C'est pour cela que j'ai voulu 
travailler sur la culture africaine, qui est tout aussi constitutive de l'identité du continent que 
toutes les misères dont nous avons vent ici en Europe. Savoir quelle est la place de l'art dans 
un pays en voie de développement ? Quel rôle a-t-il à jouer dans la société, dans la croissance 
économique ? 
Je  me  suis  tout  d'abord  penchée  sur  la  littérature  africaine  en  général,  celle  que  nous 
connaissons  en  France :  les romans  d'Ahmadou  Kourouma,  les  poèmes de  Léopold  Sédar 
Senghor... Mais l'étendue de ces œuvres empêche toute étude exhaustive, et cela reprendrait 
de façon redondante de nombreux travaux déjà publiés sur ce thème.  
J'ai donc choisi de ne travailler que sur les pièces de théâtre et cela pour plusieurs raisons. Il 
n'y a à ce jour que très peu de travaux qui portent sur cet art en Afrique noire. Pourtant les 
œuvres sont  là aussi très nombreuses. Derrière les grands géants que nous connaissons en 
Europe, comme Koffi Kwahulé, se cachent des centaines de dramaturges moins connus mais 
qui sont  tout aussi productifs que  le dramaturge ivoirien. Si  nous  ne parlons pas de  leurs 
pièces, c'est avant tout pour des raisons matérielles ; les livres ne sont pas vendus en France et 
donc très peu connus, ils ne font l'objet d'aucune demande de la part des lecteurs français. Il 
est pourtant bien dommage de se limiter à quelques grands noms.  
Ensuite il me semblait intéressant de traiter du théâtre dans un continent qui cultive depuis des 
siècles une tradition de l'oralité ; nous penserons par exemple à l'image du conteur.  
Travailler sur le théâtre a aussi ses avantages : nous pouvons étudier les textes mais aussi leur 
portée.  Il  est  plus  aisé  de  trouver  des  informations  sur  les  lieux  de  représentations,  les 
spectateurs, les comédiens... que sur un lectorat de romans.