
SÉCURITÉ
5
mars 2015
Dans les Ehpad, on était
plutôt habitué à l’appel
infirmière ancienne gé-
nération, avec un bouton-pres-
soir suspendu au bout d’un fil
au-dessus du lit. Problème, le
système filaire n’est d’aucune ef-
ficacité lorsque le résident chute
entre son lit et sa salle de bains.
Or, c’est justement là qu’un
grand nombre d’accidents sur-
vient chaque année.
Depuis qu’il est suivi dans
le cadre de l’évaluation des
conventions tripartites, le taux
de chutes est devenu un véri-
table enjeu pour les établisse-
ments qui se sont alors tournés
vers les nouvelles technologies.
Mais comment se repérer sur
un marché où les innovations
foisonnent ? Au-delà des ar-
gumentaires commerciaux,
qu’est-ce qui distingue une
technologie d’une autre ? Les
soignants peuvent-ils aussi y
trouver leur compte ?
Des bracelets et
des médaillons has
been ?
Les bracelets et les médaillons
anti-chute appartiennent à la
première génération de techno-
logies de détection de chutes.
Leur principe est simple. En
cas de chute, la personne âgée
appuie sur un bouton qui dé-
clenche une alerte envoyée di-
rectement au poste infirmières.
Ces dispositifs anti-chute se
sont principalement dévelop-
pés au domicile des personnes
âgées, dans le sillage des opé-
rateurs de téléassistance, avant
de faire leur apparition dans les
Ehpad.
Les limites
Très tôt, ils ont montré leurs
limites. D’abord, ils présente-
raient une fâcheuse tendance
à déclencher des alertes injus-
tifiées. Plus grave, ces bracelets
et médaillons ne sont pas portés
en permanence. Leur caractère
stigmatisant y est pour beau-
coup. Cela tient également au
fait qu’ils ne sont pas portés la
nuit ou dans la salle de bain, par
exemple. Or, c’est souvent dans
ces cas de figure que les chutes
ont lieu. Enfin, des observations
empiriques ont montré que le
sujet âgé, lorsqu’il chute, n’a pas
toujours la présence d’esprit né-
cessaire pour presser le bouton
qui déclenchera l’alerte.
Face à ces échecs, les start-ups
comme les industriels se sont
Les nouvelles technologies offrent une seconde jeunesse à l’appel infirmière. Désormais,
plus besoin pour le résident de presser un bouton ou de porter un transmetteur en per-
manence. Celui-ci est en sécurité peu importe l’endroit où il se trouve et le personnel
soignant est alerté en temps réel. De quoi rassurer les personnes âgées, les familles,
l’équipe soignante… et le directeur.
Exit l’appel infirmière
ancienne génération
Exemple de bouton-pressoir