Au début des années 1800, les Etats du Nord
et les Etats du Sud évoluaient de manière
différente. Les villes du Nord étaient riches
et la plupart de leurs habitants travaillaient
dans des usines. Les habitants du Sud étaient,
quant à eux, des fermiers. L’économie des
Etats du Sud était principalement fondée sur
les plantations de riz, de coton, de sucre de
canne et de tabac dans lesquelles travaillaient
des esclaves achetés sur le continent africain
L’esclavage était donc un aspect essentiel de
l’économie des Etats du sud alors qu’il était un aspect marginal des Etats du Nord.
La question de l’esclavage était déjà au centre de tous les débats. En 1857, la Cour Suprême rendit l’arrêt
Dred Scott v. Standford (Dred Scott contre Standford) par lequel elle prit fermement position en faveur
de l’esclavage. Cet arrêt déclara non seulement que si un Noir naissait esclave, elle le restait à jamais
(« once a slave, always a slave », c’est-à-dire « esclave un jour, esclave toujours »), mais aussi qu’un Noir ne
pouvait prétendre à la citoyenneté américaine dans la mesure où il n’était q’un cinquième (1/5) d’un homme. Il
rappela également que tout esclave, étant la propriété d’un maitre, se voyait refuser tous droits
fondamentaux, comme le droit de vote.
Cependant, lors des élections présidentielles de 1860, Abraham Lincoln annonça son désir de mettre fin à
l’esclavage aux Etats-Unis. Alors, lorsqu’il fut élu Président, les Etats du Sud, qui refusaient l’abolition de
l’esclavage, décidèrent de se séparer de l’Union et de former leur propre nation : celle des Etats Confédérés
d’Amérique. La Guerre de Sécession qui opposa les Etats du Nord à ceux du Sud débuta en avril 1861 et dura
quatre longues années. Finalement, l’Union sortit victorieuse face aux Etats Confédérés et en décembre
1865, l’esclavage fut aboli par le Treizième Amendement de la Constitution américaine.