le shofar
r e v u e m e n s u e l l e d e l a c o m m u n a u t é i s r a é l i t e l i b é r a l e d e b e l g i q u e
s y n a g o g u e
b e t h h i l l e l
b r u x e l l e s
N° d’agréation P401059 SEPTEMBRE 2009— N°307 / ELOUL 5769 - TICHRI 5770
Chana Tova!
r e v u e m e n s u e l l e d e l a
c o m m u n a u t é i s r a é l i t e
l i b é r a l e d e b e l g i q u e
EDITEUR RESPONSABLE :
Rabbin Floriane Chinsky
COMITÉ DE RÉDACTION :
Rabbi Abraham Dahan, Monique
Ebstein, Rabbi Floriane Chinsky,
Ralph Bisschops, Gilbert Lederman,
Philippe Lewkowicz, Serge Weinber,
Emmanuel Wolf, Pieter Jehudah Van
Cauwenberge
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION :
Giny Susswein
MISE EN PAGE :
www.inextremis.be
307 SEPTEMBRE 2009/
ELOUL 5769
N° dagréation P401059
Le Shofar est édité par la
COMMUNAUTÉ ISRAÉLITE LIBÉRALE
DE BELGIQUE A.S.B.L.
N° d’entreprise : 408.710.191
Synagogue Beth Hillel
80, rue des Primeurs,
B-1190 Bruxelles
Tél. 02 332 25 28
Fax 02 376 72 19
www.beth-hillel.org
CBC 192-5133742-59
RABBINS : Abraham Dahan
et Floriane Chinsky
PRÉSIDENT EXÉCUTIF :
Philippe Lewkowicz
CONSEIL D’ADMINISTRATION :
Président : Gilbert Lederman
Avishaï Ben David, Ralph Bisschops,
Monique Ebstein, Patrick Ebstein,
Paul-Gérard Ebstein, Ephraïm
Fischgrund, Josiane Goldschmidt,
Gilbert Lederman, Willy Pomeranc, Elie
Vulfs, Serge Weinber, Emmanuel Wolf.
Les textes publiés n’engagent que
leurs auteurs.
CRÉDIT PHOTOS : Serge Weinber
Sommaire 05 LE MOT DU PRESIDENT EXECUTIF
Shofar et éthique,
par Philippe Lewkowicz
JUDAÏSME
Les fêtes de Tichri, une réinvention identitaire
(au moins) annuelle
par Rabbi Floriane Chinsky
Suggestions pour se préparer aux fêtes de Tichri
L’énigme du Kol Nidré,
par Rabbi Abraham Dahan
Le Kol Nidré ou résiliation des vœux,
de Schalom Ben Chorin
Gershom Scholem,
par Monique Ebstein
Hommage à André Neher,
par Monique Ebstein
Balaam… from the book of Numbers to
DeirAlla,
by Pieter Jehudah Van Cauwenberge
AGENDA
Le peuple juif, une invention ?,
par Rabbi Floriane Chinsky
Et plus haut peut-être…, Contes hassidiques,
par Y.L. Peretz
VIE COMMUNAUTAIRE
Les vœux communautaires
Les fêtes de Tichri à Beth Hillel
Lilmod oulélamed, La contribution des Bné
et Bnot Mitsva,
par Rabbi Floriane Chinsky
« Bikour Holim », ou la visite des « malades »,
c’est-à-dire des « personnes en difficulté »
Carnet
In memoriam Jacques Cohen z’’l,
par Rabbi Abraham Dahan
LIBRE OPINION
Shoah, « Aladin » et Jacques Chirac,
par Emmanuel Wolf
D’ICI ET D’AILLEURS
Un shabbat à La Havane,
par Phillippe Lewkowicz
LU POUR VOUS
L’hébreu isrlien, Pcis de grammaire
(Eliyahou Reichert),
par Monique Ebstein
Tribune des lecteur
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LE MOT DU PRÉSIDENT
Humour
Il arriva un jour où les Juifs en eurent vraiment assez d’être juifs, trop de lois, trop de précep-
tes, trop d’interdits !
Ils dirent au Saint Béni soit-Il : « Reprend ta Tora, elle est trop lourde, nous n’en voulons plus ! »
Il leur répondit : « D’accord, rendez-la moi, où nous rencontrerons-nous ? »
Les Juifs répondirent : « Au Sinaï, où Tu nous la donnée ». Dieu dit : « Très bien, j’y serai. »
Les Juifs se rendirent tous ensemble au Sinaï et rendirent la Tora à Dieu. Mais voi qu’au
moment de partir, il virent que Dieu avait oublié de reprendre une grande partie des lois, des
préceptes, des interdits.
Les Juifs rappelèrent Dieu et Lui dirent : « Tu as oublde reprendre toutes ces lois, ces pré-
ceptes, ces interdits ! »
Dieu leur répondit : « Mais Je ne vous les avais jamais dons ! »
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le shofar
par Philippe Lewkowicz
Lorsque, bientôt, nous entendrons sonner le
shofar à T ish r i, nos cœurs et nos â mes v ibre -
ront comme ont vibré ceux de nos frères et
sœurs depuis des générations. Comme ont
vibré aussi le cœur et l’âme des Juifs d’Israël
et du monde entier quand le Grand Rabbin
Goren a soufflé dans la corne de bélier en
juin 1967 lorsque les soldats de Tzahal ont
enn pu s’approcher du Mur des Lamenta-
tions. A ces occasions, le son du shofar est
l’appel millénaire à l’unité du peuple juif.
C’est un son de vérité et de création.
Quand, par contre, ont retenti les trompet-
tes des assiégeants juifs de Jéricho, les murs
de la cité se sont effondrés. Cette fois le son
était de destruction, même si celui-ci prove-
nait d’un commandement divin.
Au-delà de l’aspect instrumental, le point
commun entre ces moments est l’importance
du rôle du prêtre ou, aujourd’hui, du rabbin ;
c’est lui qui dit comment et quand il faut agir.
Il peut ainsi avoir un immense pouvoir aussi
bien de constr uction que de de st r uction. Fa ce
à un tel pouvoir, il nous est difficile de croire
que ceux qui en sont investis ne soient pas
pleinement conscients de la responsabilité
qui pèse sur eux au moment d’agir. Nous ne
doutons pas qu’ils aient reçu, au cours de leur
formation, les outils et la sagesse nécessaires
pour apprécier le bien et le mal, en d’autres
mots qu’ils aient une attitude éthique.
C’est tellement vrai qu’une grande partie de
la savoureuse littérature ashkénaze raconte
comment, pour chaque acte de la vie, du
plus simple ou plus compliqué, on deman-
dait l’avis ou même parfois l’autorisation du
« rebbe », car « il » sait et on « lui » fait
conance.
Le mot est lâc: confiance.
Nous sommes encore tous sous le choc de
cette photo du New Jersey où l’on voit deux
rabbins orthodoxes, les mains menotes
dans le dos, emmenés suite au scandale
de corruption, de blanchiment d’argent et
de différents trafics, dont celui d’organes
humains. Parmi les suspects, 5 rabbins et 3
maires.
Pour commettre leurs forfaits, les rabbins
avaient, pour blanchir de l’argent sale, uti-
lisé les canaux des organisations caritatives
communautaires. Javoue ne pas compren-
dre comment ils ont pu en arriver . Pour
un rabbin, ne pas voir que cela minerait
la conance et la crédibilité vis-à-vis des
associations caritatives, cela me dépasse.
Ils ont utilila tzedaka l’acte de justice –
pour commettre l’injustice. Les gâts sont
importants et seront longs à réparer.
Mais, au-delà des moyens utilis, exami-
nons le fond du problème. Des hommes
nommés ou élus à des postes de responsabi-
lité et présentant une forte image d’intégrité
usent du pouvoir assoc à leurs fonctions
pour commettre des actes que la loi et la
morale réprouvent.
En ce qui concerne les politiques, nous avons
malheureusement en Belgique une certaine
expérience et si cela reste inacceptable, cela
nous surprend moins.
Que des rabbins, des hommes qui prêchent
la rigueur, l’altruisme, le respect des 613
mitzvot, qui se veulent des exemples pour
leurs communautés, se conduisent sous le
manteau comme de vulgaires hors la loi, c’est
au-delà des mots. Le monde juif a assez souf-
Shofar et éthique
LE MOT DU PRÉSIDENT EXÉCUTIF
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