Dans une première partie, nous exposons l’étude
proposée en simulation, dans une deuxième partie,
nous détaillons la maquette permettant l’étude
pratique du montage, les réalisations demandées
aux étudiants ainsi que les résultats obtenus
confrontés à ceux issus de la simulation.
2. Etude en simulation d’un redresseur
monophasé avec prélèvement sinusoïdal
Nous proposons l’utilisation du logiciel PSim
commercialisé par la société PowerSim [6], dédié à
l’électronique de puissance ; il est en effet très
facile à prendre en main du fait d’une grande
convivialité et convient bien pour une première
approche, la contre partie étant évidemment un
nombre limité de possibilités relatives à la
modélisation des éléments par exemple.
1.1 Alimentation continue réalisée par pont de
diodes seul
La première étape consiste à construire et à simuler
l’alimentation en continu d’une charge modélisée
par un circuit R-C parallèle (R = 60 et C=0.94
mF) à partir d’un réseau monophasé lui-même
modélisé par un générateur de tension alternative :
v(t) =Vm sin t, avec =2×50 rad/s et Vm = 136V
et une inductance de ligne L=600µH. Un simple
pont de diodes permet de redresser la tension
secteur. La figure 1 précise le montage assorti
d’appareils de mesure permettant la visualisation
des diverses grandeurs intéressantes à visualiser.
Figure 1 : Redresseur monophasé en pont sur charge R-C
Le simulateur a besoin d'une référence de potentiel
unique pour tout le circuit: « Ground », il faut donc
en connecter une sur le circuit de puissance. Il faut
penser à paramétrer la simulation à l’aide d’une
commande « Simulation control » préalablement
placée sur le schéma (horloge).
Lors de la préparation du Bureau d’Etudes, il est
demandé aux étudiants de représenter le courant de
ligne, la tension réseau ainsi que la tension aux
bornes de la charge en supposant que la conduction
est de type discontinue, que RC>>T, T =20 ms et
en approximant après justification la durée de
décharge à T/2. Les tracés doivent être justifiés par
des équations simples. Il est également demandé de
calculer l’ondulation de la tension de charge : VS.
RC 2
T V
V m
S≅∆
Lors du BE, les étudiants doivent faire la simulation
et confronter les formes d’ondes obtenues celles
prévues par la théorie, ils doivent mesurer la valeur
moyenne du courant dans la charge, de la tension à
ses bornes et vérifier la cohérence de leurs mesures,
de même pour VS. En utilisant la fonction FFT
(Fast Fourier Transform), ils visualisent les spectres
des grandeurs, concluent et vérifient la cohérence
en terme de puissance d’entée et de sortie du
montage. La figure 2 donne le résultat d’une telle
simulation
Figure 2 : Allure des tensions source et charge et du
courant de source.
Les mesures en simulation donnent pour les valeurs
moyennes des tension et courant de charge :
VS =324.2V et IS=6.85 A ; le rapport VS /IS =47.3
n’est donc pas très différent de 50 ().
Pour ce qui est des puissances, on a côté charge:
PS =324.22/50 =2102 W
Côté alimentation : Psource = VIF cosF avec IF, la
valeur efficace du fondamental du courant de
source et F le déphasage entre le fondamental du
courant de source et la tension réseau ; on a
quasiment F =0 ; à l’aide du relevé du spectre du
courant de source par le biais de la fonction FFT,
on mesure IFmax=12.95A, soit :IF=9.16A et donc :
Psource =229.84*9.16= 2105W pratiquement égale à
PS .
Les puissances en entrée et en sortie de montage
sont bien du même ordre.
On mesure VS= 11.9 V et par la théorie, on a :
VmT/2RC=13V.
Au travers de toutes ces mesures, les étudiants
apprennent notamment à utiliser les nombreuses
fonctionnalités du logiciel PSim. Ils doivent
absolument garder en tête la nécessité de vérifier la
cohérence des résultats obtenus tant d’un point de
vue qualitatif que d’un point de vue quantitatif, en
étant conscient qu’en simulation, on obtient
toujours un résultat pour lequel il est impératif de
conserver un regard critique. Dans le même ordre
d’idée, il est très important de sensibiliser les
utilisateurs à l’importance du choix du temps de
simulation et de celui du pas de calcul en fonction
des diverses constantes de temps du système et de
ce que l’on désire observer : régime transitoire ou
permanent.