l`economique et le politique entre convergence et dissonance

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FORUM DES ECONOMISTES 20141
Appel à communications
LA TRANSITION EN QUESTIONS : L’ECONOMIQUE ET LE
POLITIQUE ENTRE CONVERGENCE ET DISSONANCE
5-7 juin 2014, Hammamet (Tunisie)
Le chômage, en particulier, celui des jeunes diplômés, la montée de la pauvreté et de la
marginalisation notamment dans les régions intérieures et les quartiers populaires des grandes
villes ainsi que la corruption sont à l’origine des révolutions dans les pays arabes,
particulièrement en Tunisie et en Egypte. La chute des anciens régimes a ouvert la voie à un
processus de transition dont l’objectif souhaité est la mise en place d’institutions politiques et
économiques à même de garantir la prospérité, la liberté et la dignité des citoyens.
Pour faire face à ces difficultés économiques et sociales, les gouvernements, mis en place
après ces révolutions, ont recouru, sans vision claire, à des politiques de relance qui ont
fragilisé les équilibres macroéconomiques et réduit l’espace fiscal pour les années à venir,
sans améliorer tant soit peu les perspectives de croissance et d’emploi. Après trente mois de
transition, les conditions économiques et sociales se sont aggravées. L’inflation, malgré
l’augmentation des subventions des produits alimentaires et énergétiques, a fortement
augmenté par rapport à ses niveaux antérieurs. Les comptes extérieurs se sont dégradés. Le
chômage s’est aggravé, touchant les jeunes et les régions de l’intérieur. Dans un contexte en
pleine mutation politique, culturelle, sociale et institutionnelle, isoler les phénomènes
économiques et les séparer du politique, est une tâche inutile et à la limite impossible.
En effet, les expériences internationales indiquent que pour atteindre la prospérité et la
transition démocratique, il faut avant tout un consensus politique pour une vision claire et
ambitieuse du futur du pays qui permet de mettre en place les institutions économiques et
politiques permettant d’accroitre substantiellement le revenu par habitant, de maitriser le
chômage, de réduire les inégalités, la pauvreté et la marginalisation et ce, grâce à une
croissance soutenue, durable et inclusive, à forte valeur ajoutée en raison d’une forte hausse
de l’investissement privé national et étranger.
Le thème du forum ASECTU 2014 porte sur le thème : "Transition économique et politique
dans les pays du Printemps Arabe : réflexions à partir des expériences internationales » ou
comment l’économique et le politique doivent-ils s’organiser dans leurs rapports afin de
permettre la transition démocratique et la prospérité économique dans les pays des «
1
Avec le partenariat de la fondation allemande Hanns Seidel ; l’Union européenne et les structures universitaires
1 Révolutions Arabes ".
Notre but est de réunir, deux ans et demi après ces révoltes, des chercheurs de plusieurs
disciplines de sciences sociales : économistes, politologues, sociologues, historiens, capables
d’apporter des éclairages sur les mutations en cours, à partir des expériences historiques des
autres « transitions », en Europe, en Amérique Latine et dans les Pays de l’Est. Les analyses
des expériences internationales des révolutions sont utiles. Nous retenons trois principales
leçons qui peuvent nous guider dans l’analyse de notre cas. Les expériences indiquent que les
premières décisions déterminent la nature de la trajectoire que prend un pays. Elles indiquent,
aussi, que le processus de transition est incertain et non linéaire. De plus, la transition d’un
régime dictatorial à un régime démocratique est définie par un coût, plus ou moins élevé, et
une période, plus ou moins longue. Cela dépend de la vision et de la capacité des nouveaux
gouvernants à gérer une situation difficile où les demandes sociales n’ont jamais cessé et les
perturbations sociales et politiques se sont accrues créant des difficultés réelles aux opérateurs
économiques et au bon fonctionnement des divers services de l’Administration publique.
Nous utiliserons ces leçons comme références pour l’analyse des pays du printemps arabe.
I. THEMES PROPOSES :
Thème 1 : Crise des finances publiques et transition démocratique
Responsables : Pr Nouri CHTOUROU ; Pr Foued Badr GABSI (URED, FSEG Sfax)
La crise financière qui a éclaté au cours de l’année 2007, et la dépression économique qui l’a
suivie, ont généré une dégradation de la situation des finances publiques de la majorité des
économies avancées. La plus grave dépression économique depuis celle de 1929, a
occasionné un creusement des déficits budgétaires des pays les plus touchés par la crise. Le
ralentissement du niveau de l’activité a forcé les pays secoués par la crise de mettre en œuvre
des plans de relance budgétaire sans précédent afin de stimuler la demande en baisse et
soutenir la production. En outre, pour porter secours aux banques en difficulté et éviter leur
effondrement, des sommes exorbitantes ont été dépensées par les Etats sous forme
d’injections de capitaux et des garanties de la dette. Pour financer leurs déficits, la plupart des
Etats ont été obligé de recourir à l’emprunt provoquant en conséquence un accroissement
rapide des niveaux de la dette du gouvernement, notamment, en présence d’un problème
structurel des finances publiques.
La crise de la dette publique ne concerne pas uniquement les pays développés. Dans certains
pays en développement, notamment les pays du printemps arabe, la transition démocratique
excite les revendications économique et sociale. En Tunisie, et face à la baisse des recettes
fiscales et non fiscales, le gouvernement a dû avoir massivement recours à l’endettement pour
essayer de répondre aux revendications légitimes des citoyens essentiellement en matière
d’augmentation des salaires, d’investissement en infrastructure et de création d’emplois dans
la fonction publique, ce qui a aggravé davantage le déséquilibre des finances publiques.
Ainsi, la question qui se pose aujourd’hui en Tunisie, et d’ailleurs dans beaucoup de pays
développés et émergents, quelle politique budgétaire faut il adopter face à la crise et la
transition démocratique?
Cette problématique se décline en une multitude de questionnement:
2 -
Transition démocratique et financement des dépenses publiques.
Réforme fiscale, réduction des inégalités et croissance dans les pays en transition.
Dette publique et croissance économique: retour sur un vieux débat.
Seuil optimal de dette publique.
Soutenabilité de la politique budgétaire.
Transition démocratique et enjeux de la sécurité sociale.
Politique d’austérité : solution ou blocage.
Politique de relance : moyen et faisabilité.
Thème 2 : Economie et développement urbain durable : de nouveaux modèles à
construire.
Responsables : Pr Fateh BELAÏD (ESH, CSTB, Marne la Vallée) & Pr Haitham JOUMNI
(ESH, CSTB)
Le laboratoire Economie et Sciences Humaines du Centre Scientifique et technique du
Bâtiment propose une cession autours des questions liées au Développement économique
urbain et durable. Il s’agit précisément de discuter des questions économiques soulevées par
le progrès et le développement économique de ces dernières années en prenant en compte les
préoccupations actuelles des acteurs socio-économiques sur la transition énergétique,
l’environnement, la croissance verte dans le champ du bâtiment et de la ville durable de
demain.
Sous-thèmes (non exhaustif à titre indicatif) :
-
Bâtiment et efficacité énergétique ;
Modèles énergétiques appliqués aux bâtiments et la ville ;
Croissance économique et environnement ;
Analyse économique en cycle de vie des impacts environnementaux ;
Monétarisation des externalités environnementales et sanitaires ;
L'activité socio-économique urbaine et l'environnement ;
Transition énergétique : enjeux et défis pour les pays méditerranéens ;
La place de l’énergie renouvelable dans le développement économique des pays
méditerranéens ;
L’énergie et le développement territoriale en méditerranée ;
Tendances et déterminants des investissements verts dans le bassin méditerranéen ;
Thème 3 : Croissance économique et capital humain
Responsables : Pr Mostefa BELMOKADDEM (Directeur POLDEVA, Tlemcen) ; Sahel SIDI MOHAMED et Abdelkrim Yahia BERROUIGUET, (POLDEVA)
Dès les années 80, la recherche dans le domaine du développement économique et humain
s’est concentrée sur l’analyse des facteurs endogènes qui peuvent générer une croissance
durable et soutenable, en plus des facteurs traditionnels déjà admis comme moteur de
croissance.
L’hypothèse selon laquelle il existe une corrélation entre l’éducation et la croissance
économique a pris de l’importance avec l’apparition des études sur le développement humain
3 et son impact sur le processus global de développement. Un certain nombre d’économistes se
sont intéressés durant les années 1990 à l’impact des politiques économiques dans une
perspective de long terme, et leurs incidences sur la croissance économique (Barro 1995).
L’apparition des études et recherches qui mettent le capital humain au cœur du processus de
développement économique n’a fait que renforcer l’idée que les facteurs dits endogènes
jouent un rôle significatif dans le processus de croissance économique.
Dans une perspective de longue durée, on a vu l’émergence de nouveaux modèles théoriques
de croissance économique basés essentiellement sur le rôle des facteurs tels que l’éducation,
le capital humain et social, les dépenses publiques. Cet intérêt pour les nouvelles approches
du développement et des nouveaux modèles de croissance s’est manifesté dans les pays en
développement par une nouvelle conception des politiques publiques.
En effet, la certitude selon laquelle l’éducation a un impact direct sur la croissance a conduit
ces gouvernements à dépenser des sommes assez importantes pour soutenir l’effort
d’éducation dans une double vision à savoir l’amélioration du capital humain et amorcer le
développement économique et social.
L’analyse de la contribution de l’éducation dans la croissance économique trouve ses origines
dans les travaux de Lucas (1988) qui, se basant sur la théorie du capital humain, considèrent
que la croissance économique est déterminée par la formation et l’accumulation du capital
humain. Ceci revient à dire, à travers des comparaisons internationales, que la différence des
taux de croissance entre pays est due essentiellement à la différence dans la formation et
l’accumulation du capital humain.
Ce développement théorique à été confirmé par des études empiriques qui démontrent
l’existence d’une relation entre l’éducation et la croissance économique surtout dans les
travaux de Barro et Sala-i-Martin (1995) concernant les déterminants de la croissance
économique.
Quelques thèmes de recherche
La recherche sur le rôle de l’éducation dans le développement humain part de l’hypothèse que
la formation du capital humain est largement dépendante de l’efficacité du système éducatif,
et que l’impact de l’éducation sur la croissance est lié à la scolarisation ; la formation post ou
extra scolaire et l’apprentissage.
Il nous semble pertinent de mesurer l’effet de l’éducation à travers des indicateurs qui
prennent en considération l’évolution quantitative et qualitative du système éducatif, pour
isoler d’une part, l’effet de la scolarité par catégorie, et d’autre part pour pouvoir déterminer
l’évolution qualitative du capital humain.
La recherche des indicateurs d’évaluation et de mesure du rendement du système éducatif
nous permettra surement de mieux analyser la relation éducation/croissance dans une optique
de longue durée.
Les pistes de recherches à explorer à titre indicatif sont :
4 -
L’effet de l’éducation sur la formation du capital humain et sur l’augmentation de la productivité. Financement de l’éducation, dépenses d’éducation et impact sur la croissance économique. Rôle de la formation et de l’apprentissage dans l’accumulation du capital humain. Rendement de l’éducation et politiques publiques. Thème 4 : Une économie fondée sur la connaissance (EFC).
Responsable : Pr Samir GHAZOUANI (PS2D, FSEG Tunis)
L’un des axes majeurs pour modifier la dynamique tunisienne dans les années à venir réside
dans la promotion d’une "économie fondée sur la connaissance (EFC)". Sur ce plan, il y a un
consensus général. Cependant, il faut dépasser le discours et réussir à rendre effective
l’émergence d’une telle économie. A ce niveau, la Tunisie a été jusqu’à ce jour hésitante à se
lancer résolument sur un modèle de croissance fondé sur le progrès technologique,
l’apprentissage continu et l’innovation où le capital humain joue un rôle décisif ; où
l’innovation est permanente et où le diplômé du supérieur devient l’atout principal du
processus.
Cette EFC requiert, entre autres, une population bien éduquée et créative, un climat de
l’innovation propice à l’expression et la diffusion de la nouveauté et plus généralement un
cadre économique et institutionnel favorable à l’esprit d’entreprise et à la modernisation. Cela
implique une révision de notre système éducatif, un nouveau système de rémunérations, une
véritable modernisation de l’administration et une conception d’un système national
d’innovations. Avec la Révolution et si la transition réussit, ces conditions pourraient être
remplies. Ce modèle implique une impulsion de l’investissement national privé et un nouveau
partenariat avec le capital étranger.
La Tunisie ne peut se permettre d’accroître l’emploi au détriment de la productivité comme
c’était le cas des années 70 et 80, car l’amélioration de cette dernière est une condition
préalable pour relever le défi d’une concurrence mondiale plus intense. Le manque de
dynamisme du secteur privé national est un élément structurel qui explique la faiblesse dans
la création d’emplois. La concentration des PME, principales créatrices d’emplois, dans des
secteurs à faible valeur ajoutée tels que le textile ou le bâtiment pèse sur la demande de main
d’œuvre qualifiée. La stratégie générale de ces PME, pour minimiser les coûts, est
d’embaucher un plus grand nombre d’ouvriers à faible qualification et d’utiliser un stock de
capital à faible niveau technologique. Une relance de l’investissement privé, national et
étranger, est nécessaire. La prospérité future du pays repose, en grande partie, dans la capacité
de ses futurs gouvernements à mettre en place un environnement propice au développement
d’un secteur privé capable de relancer les défis. L’expérience internationale indique que les
pays qui ont réussi ont fait un appel massif à des IDE porteurs d’un transfert technologique.
Des pistes de recherches à explorer à titre indicatif sont :
Un nouveau modèle de croissance fondé sur le progrès technologique ; R&D, apprentissage continu et l’innovation ; Climat de l’investissement ; 5 -
Investissement privé et IDE, … Thème 5 : Economie de la transition politique,
Responsable : Pr Sofiane GHALI (LARIME, Directeur de l’ESSECT)
Plus de deux ans après le déclenchement du « printemps arabe », il est unanimement reconnu
que le bilan des changements politiques, qui ont eu lieu dans le monde arabe, est mitigé. Les
pays ayant vécu un changement de régime suivent une trajectoire qui est spécifique à chacun
d’eux et qui les place respectivement à un stade de transition politique distinct (transition en
cours en Tunisie, en stagnation en Libye et interrompue en Egypte). Quant aux autres pays
arabes, ceux pour lesquels le régime n’a pas été ébranlé par la vague de contestations
populaires de l’année 2011, les concessions accordées par les pouvoirs en place ont introduit
des changements politiques à des degrés divers (changement à la tête de l’exécutif au Yémen,
révision de la constitution au Maroc et en Jordanie, levée de l’Etat d’urgence en Algérie,
libération de prisonniers politiques au Bahreïn, levée de la pénalisation des délits de presse en
Mauritanie, promesse d’attribution du droit de vote aux femmes en Arabie Saoudite, etc.).
L’analyse économique est en mesure d’apporter un éclairage sur les sources et les ressorts
économiques des changements politiques observés dans les pays arabes, et de fournir des
éléments de compréhension sur les destins différents qu’ont connus les mouvements de
contestation populaire qui s’y sont déroulés. La littérature économique comporte de
nombreux travaux qui traitent des institutions politiques, de la révolution, de la
démocratisation ou de la consolidation démocratique.
La session « Economie de la transition politique » accueillera les contributions théoriques
et/ou empiriques appartenant aux différents champs de la recherche économique qui abordent
le sujet de la transition politique dans les pays arabes, tels que :
− la qualité de la gouvernance, − les libertés économiques, politiques et civiles, − la recherche de rente, − l’influence des groupes organisés, − le développement humain, − la croissance, la pauvreté, les inégalités et le chômage, − la politique économique en période de transition, − l’économie politique de la constitution, − etc. Thème 6 : Emploi et entreprenariat dans les pays en transition,
Responsables : Madame BELKACEM Djamila (Directrice du Laboratoire LEQAD, Alger) et
Madame HERIZI Ratiba (LEQAD, Alger)
Selon L J FILION (1991) l’entrepreneuriat « c’est le processus par lequel des personnes
prennent conscience que le fait de posséder leur propre entreprise constitue une option ou une
solution viable, ces personnes pensent à des entreprises qu’elles pourraient créer, prennent
6 connaissance de la marche à suivre pour devenir un entrepreneur et se lancent dans la création
et le démarrage d’une entreprise ».
Ainsi, l’entreprenariat est considéré par de nombreux auteurs et les institutions financières et
organisations internationales (FMI, banque mondiale, OCDE, etc.) comme un levier
déterminant pour le redéploiement et le développement économique qu’induisent la création
d’entreprises, la création d’emplois et l’esprit d’innovation.
Plusieurs facteurs peuvent concourir à favoriser l’émergence et le développement de
l’entreprenariat : une culture d’entreprise, des politiques publiques de promotion de création
d’entreprise et d’emplois et un cadre institutionnel et juridique favorables. L’existence de ces
facteurs est d’autant plus nécessaire que la conjoncture est défavorable. En effet, la crise
économique peut avoir un impact stimulant sur la création d’entreprises et constituer ainsi,
un moyen de relance de l’économie, même si dans un premier temps il est courant de
constater la situation inverse c'est-à-dire une chute du rythme de création d’entreprises et la
disparition de certaines existantes déjà. Ainsi, les Etats Unis, le Canada et l’Australie se
caractérisent par une forte croissance de start-up et d’entreprises innovantes à l’origine d’une
dynamique de création d’emplois et de hausse de productivité. Dans les pays émergents, le
taux d’entreprenariat est plus élevé mais concentré dans des secteurs à faible croissance alors
que dans les pays en développement les nombreuses contraintes : bureaucratiques, climat des
affaires, institutionnelles et autres continuent de constituer une menace sur la création et la
vie des d’entreprises. Dans ce cadre, la mise en œuvre par les pouvoirs publics de dispositifs
efficaces d’incitation à la création de petites et moyennes entreprises à même de diminuer le
chômage des jeunes et plus particulièrement des jeunes diplômés s’avère une condition
nécessaire si l’on veut redynamiser l’économie dans ce dernier groupe de pays.
Quelques thèmes suggérés :
− Transition démocratique et entreprenariat dans les pays du Maghreb − Création d’entreprises et chômage des jeunes − L’entreprenariat levier de la croissance économique − La culture d’entreprise dans les pays en transition − Les dispositifs publics d’aide et d’incitation à la création d’entreprise − Entreprises innovantes et création d’emplois. Thème 7 : Contrebande, et économie informelle : concepts, frontières et défis pour
l’économie nationale et la transition
Responsables : Hatem SALAH (ESC, Tunis ), Ali ABAAB (IRA, Médenine) et Nidhal Ben
Cheikh (CRES Tunis)
La contrebande est liée aux frontières. L’économie de contrebande est une économie de
fraude qui consiste à introduire des marchandises prohibées ou sans payer les taxes, en
traversant illégalement la frontière. Il s’agit d’une activité effectuée en infraction aux lois
fiscales et douanières d'un État soit formellement prohibé, soit assujetti à des droits
particuliers à l'importation et à l'exportation de ces marchandises. Dans les deux cas, l’acte est
illicite.
7 La contrebande fait vivre des milliers de familles, mais génère des effets négatifs à
l´économie nationale et à la sécurité du pays. Les statistiques officielles ne font aucune
allusion à ces activités et il n´existe pas d´études ou enquêtes à l´échelle régionale ou
nationale pour évaluer l´ampleur des dégâts occasionnés par la contrebande. Cette dernière
engendre des pertes sèches pour les entreprises et les pouvoirs publics. Elle constitue une
menace sérieuse à la sécurité du pays, surtout que le crime organisé s´intéresse de plus en
plus aux activités de contrebande.
Quelques thèmes suggérés :
1. Comment s’organise la contrebande transfrontalière ?
a. Qui sont les principaux acteurs ?
b. Comment sont ils organisés ?
c. Quelles sont les marchandises concernées ?
d. Comment financer la contrebande ?
e. Quels sont les circuits empruntés ?
f. Quels sont les marchés visés ?
g. Quelles sont les relations entre la contrebande et terrorisme ?
2. Qu’est-ce qui explique l’amplification de la contrebande et de l’économie informelle
après le départ de l’ancien président le 14 janvier 2011 ?
3. Quel est le poids économique et social de la contrebande et de l’économie informelle ?
4. Quelles sont les relations possibles entre contrebande, économie informelle et terrorisme ?
5. Quelles sont les méthodes adoptées pour mesurer le poids de l’économie souterraine et de
l’économie informelle ? Quid de la Tunisie ?
6. Quelle est la part du trafic d’armes et de drogue dans la contrebande ?
7. Comment les habitants des frontières conçoivent-ils ces activités ?
8. Quelles sont les conséquences économiques et sécuritaires de ces activités frauduleuses ?
9. Quelles sont les causes de ces activités frauduleuses ?
10. Quelles sont les solutions à moyen et long terme ? …
Thème 8 : Thème 7 : La résorption du chômage en Tunisie et au Maghreb : relancer une
dynamique de croissance durable par l’innovation.
Responsables : Pr Maher GASSAB, Pr Riadh EL FERKTAJI, Pr Hatem M’HENNI et Pr
Hatem SALAH (ESC, Tunis – Université de La Manouba)
Le constat que l’on pourrait faire de prime à bord quant au problème de persistance du
chômage en Tunisie est qu’il est relié, entre autres, aux limites de sa croissance économique
potentielle. La baisse du chômage est tributaire de la croissance effective et potentielle. En
effet, l’économie Tunisienne, ayant exploité 92% de son potentiel sur la période 2000-2010 et
avec un potentiel de croissance ne dépassant guère les 5%, est incapable de réduire un
chômage de masse de 15,7% 2013 et de le ramener à 8% voire à 10% en cinq ans. La
croissance effective est limitée par la croissance potentielle, laquelle est à son tour est limitée
par la croissance de la productivité potentielle et la décélération des ressources humaines.
Malgré une amélioration de la croissance de la productivité potentielle dans la dernière
8 décennie par rapport à celle des années 90, la croissance potentielle de 2000-2010 est
légèrement plus faible que celle de 1990-2000.
La productivité du travail en Tunisie a été toujours nettement en dessous de son potentiel. Ce
constat est en soi le miroir du chômage des qualifiés en Tunisie et la faiblesse du taux
d’encadrement dans les entreprises. L’aggravation de l’écart pendant la dernière décennie
2000-2010 par rapport à la précédente 1990-2000 témoigne de la persistance du chômage,
d’une part, et du faible taux d’encadrement, d’autre part.
Dans une telle situation, il se doit alors de s’interroger sur les réformes structurelles à mettre
en œuvre au Maghreb, dans les années à venir, pour se donner un potentiel de croissance plus
élevé afin d’être en mesure de lutter contre le chômage. Certes, cela suppose de mener des
politiques de restructuration de l’économie basées sur la réorientation sectorielle et régionale,
l’investissement dans le savoir, le renforcement du système national d’innovation, ainsi que la
révision des instruments de financement de l’activité de R&D afin d’accroître le taux de
croissance potentielle de l’économie tunisienne.
Quelques thèmes suggérés :
1. Quelles sont les places respectives de l’intervention publique et de l’initiative privée dans
la mise en œuvre des investissements à réaliser dans le domaine des grandes
infrastructures et des nouvelles technologies ?
2. Comment articuler politique de l’innovation et politique de la concurrence ?
3. Comment répartir les moyens entre recherche scientifique et stimulation de l’innovation ?
4. Faut-il élargir le crédit d’impôt recherche ?
5. L’essor du capital-risque est-il suffisant pour lever les obstacles au dynamisme de
l’innovation?
6. L’emploi est-il un bon indicateur d’une politique d’innovation ?
II. ECOLE DOCTORALE
La huitième Ecole doctorale sera organisée parallèlement à ce colloque. L’objectif sera de
permettre des échanges scientifiques et intellectuels, entre les doctorants eux-mêmes et avec
les professeurs des universités. Cette Ecole doctorale permettra aussi d’apporter une ouverture
internationale pour les chercheurs des pays du Sud, notamment dans le cadre d'actions de
coopération conduites avec des Établissements d'Enseignement Supérieur ou Centres de
recherche, en particulier par la promotion des cotutelles de thèses. Elle se déroulera sous la
forme 1) d’ateliers de formation et 2) de présentation des travaux de thèse sur le sujet choisi
par le doctorant.
III. COMITE SCIENTIFIQUE
ABAAB Ali (IRA, Médenine) ; AKARI Abdallah (Directeur LARMA, FSEGT) ; AYADI
Mohamed (Directeur U.A.QU.AP, ISG Tunis) ; BELAÏD Fateh (ESH, CSTB, Marne la
Vallée) ; BELKACEM Djamila (Directrice du Laboratoire LEQAD, Alger) ;
BELMOKADDEM Mostefa (Directeur POLDEVA, Tlemcen) ; BEN ABDENNEBI Hafedh
(ECSTRA, IHEC Tunis) ; BERROUIGUET Abdelkrim Yahia (POLDEVA, Tlemcen) ;
BOUGZALA Mongi (FSEG Tunis) ; CHTOUROU Nouri (URED, FSEG Sfax) ; EL BEKRI
9 Fethi (ISCAE) ; EL FERKTAJI Riadh (ESC, Tunis) ; FEKI Rochdi (URED, FSEG Sfax) ;
GABSI Foued Badr (URED, FSEG Sfax) ; GASSAB Maher (ESCT) ; GHALI Sofiane
(Directeur ESSEC Tunis) ; GHARBI Néjib (ESCT) ; GHAZOUANI Samir (PS2D, FSEGT) ;
GOAIED Mohamed (Directeur LEFA, IHEC Tunis) ; HADDAR Mohamed (Président
ASECTU) ; HAMMAMI Sami (FSEG Sfax) ; HERIZI Ratiba (LEQAD, Alger) ; JOUMNI
Haitham (ESH, CSTB) ; KANOUN Salem (ESCT) ; LABIDI Moez (EAS, FSEG Mahdia) ;
MOISSERON Jean-Yves (Université Paris 13) ; M’HENNI Hatem (ESC, Tunis) ; NOURI
Fethi (FSEGT) ; SALAH Hatem (ESC Tunis) ; SBOUI Faouzi (Doyen FSEG Mahdia) ; SIDI
MOHAMED Sahel (POLDEVA, Tlemcen)
IV. QUELQUES DATES À RETENIR
FORUM et ECOLE DOCTORALE
08 Mars 2014
31 mars 2014
05 juin 2014
6 et 7 juin
Envoi :
1. du texte intégral de la communication 2 en indiquant le thème
accompagné d’un résumé d’une page et d’une biographie de cinq à 10
lignes
2. des projets de thèse conformément au modèle indiqué sur le site de
l’Asectu.
Réponse du comité scientifique
Journée des doctorants : présentation des thèses et ateliers de méthodologie
de la recherche
Xème colloque international
Pour toute information : Consulter notre site : www.asectu.org;
Courriel : [email protected]
2
Consulter sur le site le format de la soumission
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