
Le C2D, pour quoi faire, pourquoi pas vous ?
Le réchauffement climatique, une réalité?
Certes, il neige toujours en hiver, et nous avons encore des prin-
tempsfrais et pluvieux.
Néanmoins, il ne faut pas confondre la météorologie où l’on parle 
en jours, et la climatologie où l’on parle en dizaines d’années. 
L’évolution du climat n’est pas continue mais se fait bien par 
paliers, ce qui continue d’alimenter l’argumentaire des derniers 
climato-sceptiques. Si les variations astronomiques naturelles 
de notre globe  nous amènent vers une nouvelle glaciation dans 
quelques dizaines de milliers d’années, il n’en reste pas moins 
vrai que notre avenir proche se dirige droit vers un réchauffement 
accru.
Et l’Agglo Seine-Eure dans tout ça?
Le territoire de l’Agglomération Seine-Eure est bien éloigné de 
la banquise qui fond, des glaciers qui reculent, du niveau des 
océans qui monte. Est-il, pour autant, peu concerné? Effecti-
vement, nous avons la chance de bénécier, encore, d’un climat 
doux, mais, comme le reste de la planète, nous sommes évidem-
ment concernés.
Et pour preuve: Météo-France a réalisé une étude complète du 
futur climat de la France, pour 3 scénarios de réchauffement et 
pour 2030, 2050, et 2080. 
Pour 2030 (dans juste 15ans), et dans le scénario médian, on peut 
releverles moyennes suivantes, pour notre territoire: 
* hausse des températures hivernales: 1.6°C
* hausse des températures estivales: 1.4°C
* moyenne des précipitations hivernales: +5%
* moyenne des précipitations estivales: -15%
* temps passé en situation de sécheresse: +30%
Concrètement, que peut-on faire 
individuellement?
Face à ces dérèglements climatiques, il y a deux solutions: la lutte 
contre le réchauffement, et l’adaptation.
* La lutte, ou l’atténuation, sera l’œuvre de l’humanité toute en-
tière. A l’échelle du territoire, les services de l’Agglo Seine-Eure 
ont déjà tracé le chemin au travers de l’Agenda 21, du Plan Climat 
Energie Territorial 2014-2018, du Plan de réduction des déchets, 
du futur Schéma directeur des énergies renouvelables. 
* L’adaptation: c’est une approche individuelle. Il est nécessaire 
pour les habitants de l’Agglo d’acquérir une CULTURE DE LA 
CHALEUR, culture que possèdent peu de Normands. Le C2D 
essaiera au fil du temps d’en donner des élémentsprécis; en 
voilà un survol:
en zone rurale: 
• créer un microclimat autour de la maison en plantant un maxi-
mum d’arbres, d’essences peu stressées par la chaleur, et qui 
présentent aussi l’avantage d’être des puits à CO2, 
• planter des haies en limite de propriété, 
• proscrire les allées bétonnées et les terrasses extérieures dont 
les eaux sont évacuées dans les réseaux d’eaux pluviales, et 
faire en sorte que les eaux de pluie s’inltrent sur place, 
• avoir des murs clairs rééchissant la chaleur, 
• installer des toitures végétalisées dans la mesure du possible, 
• mettre en place des récupérateurs des eaux de pluie, etc.
en zone urbaine, où lors des fortes chaleurs, la température dé-
passe de 1 à 2 degrés la température des alentours: 
• Créer des climatisations naturelles ne consommant pas d’éner-
gie comme les volets ou les stores, les grandes jardinières 
avec des plantes hautes, etc.
Adaptation, atténuation, lutte, c’est maintenant. Dans 5 ou 10 ans, 
il sera vraiment trop tard.
Groupe Environnement du C2D
Culture de la chaleur
Malgré tous les signes alarmants du dérèglement climatique, certains remettent encore 
en cause son existence. Pourtant, il est déjà bien présent. 
Ces dérèglements, vraiment 
dus aux activités humaines ?
En1988,deuxinstitutionsdesNationsUnies,l’OrganisationMétéo-
rologiqueMondiale(OMM)etleProgrammedesNationsUniespour
l’Environnement(PNUE)ontcrééleGIEC:Grouped’expertsIntergou-
vernemental sur l’Evolution du Climat. 
Le GIEC a pour mission d’évaluer, sans parti pris, et de manière métho-
dique et objective, l’information scientifique, technique et socio-écono-
mique disponible, en rapport avec la question du changement clima-
tique. Voici l’évolution de leurs différents rapports:
•Le1erRapportd’évaluationduGIEC(1990),aconrmélesinforma-
tions scientifiques sur lesquelles étaient fondées les préoccupations 
relatives à l’évolution du climat.
•Le4èmerapportduGIEC(2007):«onpeutavanceravecundegré
de confiance très élevé que les activités humaines menées depuis 
1750onteupoureffetnetderéchaufferleclimat».
•Le5èmerapportduGIEC(2014):«ilya95chancessur100que
le réchauffement climatique soit lié à l’activité humaine».
Il ne fait donc quasi aucun doute que l’Homme en est hautement res-
ponsable…
Le journal des habitants engagés pour le développement durableLe journal des habitants engagés pour le développement durable
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Le Conseil de Développement Durable, 
ou C2D, est une instance de participation 
citoyenne. Tout comme les conseils de 
quartier, les conseils de développement 
sont composés d’habitants ou d’acteurs 
du territoire, ayant envie de donner leur 
avis et leur expertise sur les projets lo-
caux.
Le cadre: La Loi d’Orientation pour 
l’Aménagement et le Développement 
Durable des Territoires (LOADDT) ou loi 
Voynet, votée en 1999, institue la repré-
sentation de la société civile avec un droit 
d’information et de conseil. 
Qui sommes-nous ? Des citoyens, 
femmes et hommes, qui veulent consa-
crer une partie de leur temps et de leur 
énergie à donner leur avis d’usager, ou 
qui veulent promouvoir une approche du 
vivre ensemble indépendamment des par-
tis politiques (associations). Le bénévolat 
est notre force, rien ne nous oblige ou ne 
nous lie. Notre nombre et la diversité de 
nos origines ou expériences, ainsi que la 
recherche d’un consensus ouvert à toutes 
les inuences, nous offrent la possibilité 
de nous approcher de l’intérêt commun. 
Nos avis ne valent pas décision, et notre 
valeur ajoutée ne vaut que par la prise en 
compte de nos avis et recommandations 
par nos interlocuteurs, élus et décideurs.
Comment agissons nous ? Ce peut 
être très en amont comme avec le projet 
de territoire (voir édito), ce peut être au 
moment de la revue des plans d’inves-
tissement comme avec l’Agenda 21 ou 
avec le contrat d’Agglo, ce peut être pour 
chacun des projets que nous avons iden-
tié et pour lesquels nous intervenons aux 
côtés des élus, des agents de l’Agglo et 
des intervenants extérieurs au sein des 
commissions. Comment:  en posant  les 
bonnes questions, en faisant entendre la 
perception du citoyen moyen de manière 
à rester au plus près de la réalité et en 
apportant un retour d’expérience à travers 
la consultation des populations affectées.
Où en sommes-nous ? Nous nous 
sommes organisés en groupes de com-
pétence pour que nos délégués puissent 
émettre des avis. Aujourd’hui, le C2D 
compte 6 groupes: Economie – Environ-
nement – Mobilités/Transports – Culture/
Tourisme/Loisirs – Habitat – Insertion 
professionnelle. Chaque groupe dispose 
d’une grande autonomie. La confrontation 
des idées émises par chacun des groupes 
permet d’aboutir à des conclusions ou 
positions qui s’approchent de l’intérêt 
commun. Chaque groupe a déni les su-
jets sur lesquels il veut travailler. Ils ont 
commencé à mener leurs propres inves-
tigations pour comprendre les enjeux, les 
points critiques, les critères de succès et 
les causes possibles d’échec.
Et maintenant ? Il nous faut gagner en 
audience, autant auprès des élus que de 
la population. Pour cela nous allons nous 
impliquer un peu plus dans les débats et 
communiquer sur nos questions et re-
commandations. Nous devons également 
compléter nos compétences en recrutant 
de nouveaux conseillers.
Alors pourquoi pas vous? Si vous êtes 
prêt à nous consacrer 4 à 6 heures par 
mois, le premier pas consiste à contacter 
Claire Labigne qui saura vous accueillir et 
vous diriger vers les bonnes personnes. 
Ses coordonnées : 
claire.labigne@seine-eure.com / 
02.32.50.86.48.
Notion très «à la mode» depuis deux décennies, elle est très 
employée, souvent à tort et à travers. Mais qui en connait vraiment 
la dénition, et surtout le but?
Le développement durable c’est un «développement qui répond 
aux besoins du présent sans compromettre la capacité des 
générations futures à répondre à leurs propres besoins» (Rapport 
Brundtland, 1987).
A travers cette expression, il s’agit alors d’améliorer nos conditions 
de vie actuelles sans mettre en péril celles de demain.
Il est souvent dit que le développement durable repose aussi sur 
les 3 piliers fondamentaux que sont: le social, l’économie, et 
l’environnement.
Le social: pour réduire les inégalités.
L’économie: pour créer des richesses et ne pas les gaspiller.
L’environnement: pour protéger notre planète et ses occupants 
(animaux, végétaux, humains).
Si le développement ne satisfait 
que deux critères, il pourra être 
viable, vivable ou équitable. 
Il ne sera durable qu’en 
satisfaisant les 3 critères 
(voir schéma).     
  
Contrairement à ce que beau-
coup de personnes pensent, il 
ne s’agit donc pas uniquement 
de la  politique environnementale 
(énergies renouvelables, maitrise des 
consommations d’eau, réduction des déchets, etc.), mais doit 
s’appliquer à tout développement nouveau et dans tous les do-
maines (habitat, transports, loisirs, emploi, énergies, communica-
tions, programmes sociaux, culturels, etc.)    
Groupe Economie du C2D
Et le développement durable, c’est quoi ?