Le numérique redéfinit fondamentalement les
rapports entre les responsables politiques et les
citoyens, ce qui oblige à repenser la manière
d’organiser notre espace démocratique.
La citoyenneté prend plus de force avec le
numérique. L’exigence d'engagement et de
transparence vis-à-vis des responsables politiques
s’accroit.
Je prendrais l’exemple de l’ouverture des données
publiques : l’« open data ». Il s’agit rien moins
qu’une nouvelle manière de gouverner. Donner
accès aux informations publiques par l'open data
constitue un formidable potentiel de croissance et
d'innovation, en même temps que cela permet de
réinventer les processus décisionnels et d’inclure le
plus grand nombre.
Je souhaiterais souligner que nos deux pays,
France et Croatie, sont membres de l'« Open
government partnership », ce qui illustre notre
volonté commune d'élaborer un modèle de
gouvernance ouverte de l’Internet.
- Autre horizon, Internet modifie en profondeur
les frontières de l’éducation.
Le numérique incite l'école à se réinventer pour
former les citoyens numériques de demain. Il
convient désormais d’apprendre aux enfants à savoir
sélectionner dans la masse d'information, leur
apprendre plus encore à réfléchir autant qu'à
acquérir des connaissances.
- Evidemment, le numérique, c'est aussi de
nouveaux horizons économiques
Les domaines inexplorés de l'économie numérique
sont encore nombreux et sont porteurs d’une
révolution dont nous commençons à peine à
mesurer les retombées. Mais nous savons déjà qu'il
s'agit là d'un enjeu fondamental qui modifie nos
visions traditionnelles. Le numérique est un défi
majeur pour nos sociétés. Par exemple, 70% des
emplois d'aujourd'hui n'existeront plus dans 50 ans.
Si le numérique est vecteur d’espoir et de progrès,
il peut aussi générer de nouvelles inégalités
sociales et géographiques. Par exemple 20% des
Français n'ont pas accès à Internet. Chez les plus
démunis, ce chiffre s'élève à 40%. Il convient
d’affirmer que le numérique doit être un outil
partout, pour tous et par tous.