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grade  intermédiaire.  Les  tests  génomiques  tels  que  l’Oncotype  DX®  ou  le 
Mammaprint® peuvent  orienter la décision mais  ne sont  pas recommandés 
en  pratique  courante  en  France  pour  le  moment.  La  chimiothérapie 
adjuvante  repose  sur  une  polychimiothérapie  comportant  le  plus  souvent 
une  association  entre  une  anthracycline  et  un  taxane  selon  un  schéma 
séquentiel  ou  concomitant.  Cependant,  l’administration  de  ces  molécules 
expose à des toxicités  rendant indispensable l’utilisation de voies veineuses 
centrales. 
 
 
2) Intérêt des Cathéter à Chambre Implantable (CCI) et des Cathéter insérés 
par voir périphérique (PICC) pour l’administration de chimiothérapie :  
 
Les produits de chimiothérapie peuvent être vésicants (anthracyclines, 
taxanes) ou irritants (fluoro-uracil). Leur emploi sur les veines périphériques 
expose à un risque élevé de lésions veineuses voire d’extravasation (fuite de 
produit  en  dehors  du  lit  vasculaire).  C’est  pourquoi  l’administration  d’une 
chimiothérapie  postopératoire  ne  peut  s’envisager  qu’après  la  pose  d’un 
dispositif  intraveineux  (DIV)  positionné  dans  une  veine  centrale  (5)(6).  De 
plus, ces dispositifs mis en place au début du traitement permettent d’éviter 
les ponctions veineuses à répétition durant les chimiothérapies et améliorent 
ainsi le confort du patient (7).  
Plusieurs  types  de  cathéters  peuvent  être  utilisés,    le  CCI      étant 
actuellement le plus répandu. 
 
 a) Avantages et inconvénients du CCI : 
 
 Les  premières  utilisations  de  CCI  dans  l’administration  de 
chimiothérapie remontent aux années 80 (8). Il s’agit d’un boîtier inséré sous 
la peau en dessous de la clavicule, ou plus rarement au niveau du bras, en 
général  sous  anesthésie  locale.  Ce  boitier  est  constitué  d’un  cadre  en 
plastique et d’une membrane en silicone dans laquelle l’aiguille de perfusion 
est mise en place. Cette pose a lieu au bloc opératoire et est réalisée par un 
chirurgien ou un anesthésiste. Ce boîtier est connecté à un cathéter qui est 
positionné  dans  une  veine  (sous-clavière  ou  jugulaire  interne),  et  dont 
l’extrémité  se  situe  à  la  limite  entre  la  veine  cave  supérieure  et  l’oreillette 
droite.  Ce  cathéter  est  constitué  de  silicone  ou  de  polyuréthane.  Le  CCI 
présente l’avantage d’être entièrement sous la peau, ce qui est discret sur le 
plan  esthétique  et  autorise  la  prise  de  douche  ou  de  bain.  Aucun  soin 
particulier n’est à réaliser lorsque le CCI n’est pas utilisé. Des mesures très 
strictes  d’asepsie  sont  en  revanche  à  respecter  lors  des  perfusions  sur  le 
boîtier  (risque  de  contamination  par  la  flore  cutanée  lors  du  passage  de 
l’aiguille).  De  plus,  la  mise  en  place  de  l’aiguille  dans  le  boitier  peut-être 
douloureuse  et  nécessite  une  antalgie  locale  souvent  réalisée  grâce  à  de 
l’Emla® (patch  ou  crème). La  pose  de CCI  et son utilisation exposent  à des 
risques hémorragiques ou d’hématome (4,5%), de pneumothorax (2 à 3,4%), 
d’infections locales (0,5 à 4%) et à distance (0,8 à 6%), de thrombose (1 à 5%) 
et de complications mécaniques (1,5%) (9)(10)(11)(12). Son retrait est réalisé