Soins préopératoires • Concerne tous les soins à prodiguer à un patient à partir du moment où il a accepté l'intervention chirurgicale et jusqu'à son arrivée en salle d'op. • Ils commencent en général la veille du jour prévu pour l'intervention Ils visent : Une préparation physique et Une préparation psychique Recueil des données Quand le médecin décide l’intervention L'informer afin d'obtenir son consentement •Lui donner les raisons de l'intervention •En quoi elle consiste •Les résultats à attendre •La durée de l'hospitalisation •Le prévenir si il y a lieu de l'éventualité d'une incapacité temporaire ou définitive •Prévoir la date de l'intervention L'infirmière, présente lors de la consultation doit ensuite • Ré-expliquer ce que le patient n'a pas compris • Un mineur ne peut pas être opéré sans le consentement de ses parents ou de son tuteur légal ou procureur • Pour les personnes n'ayant pas leur libre arbitre, l'autorisation est donnée par le tuteur. • Être attentif à son angoisse qui peut avoir des répercussions somatiques : hypertension. LES EXAMENS PREOPERATOIRES a) cardio pulmonaire radio thorax auscultation ECG TA pouls…. • B)Examens biologiques : • RAI : recherche d'agglutinines irrégulières +/- groupage • TP, TCA (hémostase) NFS Ionogramme • •Urée, Créat Glycémie à jeun • Bilan infectieux • Plus en fonctions des antécédents du patients (Les malades diabétiques, Les insuffisants cardio respiratoires Les insuffisant rénaux Les patients alcooliques …..) • • • • Recherche des facteurs de risques Dénutrition Obésité…. Tabac …. 1) PREPARATION PHYSIQUE • Ils doivent être à jeun à partir de 0 heures pour éviter les vomissements au moment de l'anesthésie et l'inhalation d'aliments. • Préparation particulière pour les patients opérés des intestins. • Ne pas fumer : Sécrétions gastriques Suites opératoires • S'assurer de la vacuité intestinale. • L'anesthésie ralentit les matières et les gaz. • Demander au patient s'il est constipé. 2) PREPARATION PSYCHOLOGIQUE : Avertir le patient de l'heure à laquelle il va être opéré. • Lui expliquer où se trouve la salle d'op et comment ça se passe. • Le prévenir des suites opératoires : Douleur immobilisation • Apprendre au patient à respirer. • Mettre le patient en confiance. • Éviter l'effet de surprise. Une personne bien informée sera plus rassurée et donc plus détendue pour se faire opérer. • Ne pas oublier de prendre en charge la famille, souvent plus angoissée que le patient lui-même. PREPARATION LOCALE LE CHAMP OPERATOIRE • Zone sur laquelle doit être effectuée l'opération, ainsi qu'une zone de sécurité qui doit être préparée de la même façon que le champ opératoire proprement dit. • But de cette préparation : rendre propre et le plus aseptique possible la peau. • L'infirmière est responsable de ce soin. • Il peut être délégué à l'aide soignante mais sous le contrôle de l'infirmière. • Surveiller l'état de propreté du malade : Ombilic, Pieds, Retirer le verni à ongles, le maquillage • Soins hygiène • Préparation du champ opératoire.cf polycop • Vérifier les constantes. • Lui faire retirer ses bijoux, ses prothèses, ses lunettes... • Faire uriner le patient • • • • Habiller le malade pour le bloc : Administration de la prémédication. 1/2 heure à 1 heure avant l'intervention. Aide le patient à mieux supporter l'anesthésie. • Prévenir le patient qu'il ne doit plus se lever après la prémédication Prémédication : • Administration de soins ou de médicaments avant une intervention chirurgicale, afin de diminuer une angoisse ou de modifier une fonction de l’organisme. • La prémédication n'est pas systématique, on évalue toujours le rapport bénéfice/risque chez les patients très âgés, ou présentant des troubles de conscience, une insuffisance respiratoire sévère ou un syndrome de l'apnée du sommeil. Les médicaments utilisés sont : • Atarax®(hydroxyzine), anxiolytique, antihistaminique • Les benzodiazépines: Xanax®, Hypnovel®.. : anxiolytiques, antiépileptiques, amnésiantes • Les anti H2 effervescents : Tagamet®, Raniplex® pour diminuer l'acidité gastrique • Les médicaments analgésiques préventifs Période préopératoire : Elle consiste à préparer la chambre pour le retour de l'opéré. • Rassurer la famille qui attend souvent devant la chambre. • La prévenir du passage par la salle de réveil. • La préparer à l'état du malade au retour. • Le passage par la salle de réveil est prescrit par la circulaire du 30 avril 1974. • C'est l'anesthésiste qui décide du retour du patient dans sa chambre à partir des critères suivants : Récupération des réflexes et de la conscience et Stabilité des signes vitaux satisfaisants • La chambre doit être aérée, nettoyée, rangée. • Mettre un matelas spécifique si besoin. • Le lit doit être à plat, sans oreiller ni traversin sauf indication spécifique. Prévoir : •Une alaise •Des barrières de sécurité •Une couverture •Éloigner tout ce qui peut être renversé •Que le lit soit libre d'accès Prévoir tout le matériel nécessaire : •Pied à perf •Matériel d‘aspiration •Matériel à oxygène en bon état •Des plots pour surélever les pieds su lit •Cerceaux, sacs de sable, attelles... Les soins postopératoires : • L'objectif premier est d'aider le patient à retrouver l’équilibre de son organisme après l'intervention. Ces soins visent : •À la sécurité et au confort du malade à son retour de salle d'op •À la prévention des complications dues à l'intervention •Au retour à la plus grande autonomie possible • Manipuler le patient avec douceur: il est très algique. • Quelqu'un doit s'occuper des drains : ne pas tirer dessus, ne pas les couder. • Faire attention aux sondes et perfusions. • Éviter que la tête bascule. • Veiller à la position des membres. • Placer le patient en décubitus dorsal, la tête sur le côté pour éviter l'inhalation. • Vérifier que tout est relié et fonctionne bien. • Vérifier que la perfusion passe bien : faire un reflux. • Veiller à ce que rien ne traîne par terre. • Rassurer le patient. • Lui rappeler où il est. • Lui parler normalement : ne pas crier. • S'il est algique, être attentif à sa plainte. • S'il a soif, humecter les lèvres. • On ne fait rentrer la famille qu'une fois que tout est en ordre. • Faciliter une rencontre avec le chirurgien si elle le demande. • Se renseigner sur l'emplacement exact des drainages, la zone de drainage. • Savoir jusqu'où va une sonde. • Connaître le mode d'aspiration. • Tout doit être noté sur une feuille de surveillance. 1) SURVEILLANCE DES SIGNES VITAUX a) La respiration : • L'anesthésie nécessite l'utilisation de drogues qui diminuent, voire inhibent totalement l‘activité musculaire. • Les muscles respiratoires ne sont pas épargnés ; c'est pourquoi la fréquence respiratoire doit être surveillée. • Surveiller la bonne oxygénation. •Mesurer la FR •Surveiller les signes d’insuffisance respiratoire •Surveillance du débit d'oxygène • b) Constantes : • Surveillance, selon la prescription de fréquence, du pouls et de la tension. • Noter systématiquement. • Surveillance de la température • • • • • • • c) État de conscience : Vérifier que le patient comprend ce qu'on lui dit. d) État général : e) La peau : f) La diurèse : Diurèse : horaire ou toutes les 3 heures. Chez tout opéré abdominal, la reprise de la diurèse est plus lente. • Faire attention au globe vésical 2) SURVEILLANCE DES DRAINAGES ET SONDES : a) Drains : •Les numéroter •Vérifier l'aspiration •Noter les quantités 3) SURVEILLANCE DE L'INCISION ET DES PANSEMENTS Surveiller : • •L'état du pansement • •Coloration • •Tout saignement suspect • •Tout écoulement anormal 4) SURVEILLANCE DES PERFUSIONS ET TRAITEMENTS Veiller à la bonne administration des traitements. •Seringues électriques •Perfusions 5) LA FEUILLE DE SURVEILLANCE : Tout doit y être inscrit. Bilan des entrées et des sorties : •Urines •Sudation •Drains •Vomissements L'intervention est notée par une double flèche rouge. Les jours sont décomptés à partir du lendemain. 6) LES SYMPTÔMES POSTOPERATOIRES : • Il faut savoir les reconnaître : Inquiétude du patient Agitation Douleur : lui faire préciser le siège et bien suivre les prescriptions •Surveiller l'apparition d'une hémorragie •Surveiller les causes d'inconfort •Surveiller la bonne hydratation • Surveillance particulière des malades alcooliques D - LES COMPLICATIONS : • 1) L'ETAT DE CHOC : Les apports en oxygène du sang sont inférieurs aux besoins des tissus Signes : •Chute de la TA •Chute du pouls •Pâleur •Cyanose •Oligurie • 2) LA PHLEBITE : • Risque d'embolie. • Risque thrombo embolique • HBPM •Surélever les pieds du lit •Faire lever le patient le plus vite possible 3) L’HÉMORRAGIE : • Pariétale •Surveiller les cicatrices et les drains • 4) AU NIVEAU PULMONAIRE : • L'atélectasie peut donner une insuffisance respiratoire. • Due à un encombrement bronchique. – Dyspnée – Cyanose – Infection pulmonaire . • • • Position adéquate. Lever précoce. Recours éventuel à la kiné respiratoire. Risques particuliers avec les fumeurs et les personnes âgées. • • • • 5) AU NIVEAU RENAL : Bien surveiller la diurèse. La rétention est relativement fréquente. Surveiller l'apparition d'un globe vésical. Si le patient a une sonde : – – – – Surveiller l'écoulement Conserver les urines Soins d’hygiène de la sonde Noter la présence d'urines dans les protections • 6) AU NIVEAU DIGESTIF : • Après une anesthésie générale, le péristaltisme intestinal est ralenti. • Le transit l'est donc aussi. • Cela va entraîner des vomissements : surveiller que le patient ne les inhale pas. • Surveiller la sonde gastrique. • Le malade ne mange et ne boit qu'après accord de l'anesthésiste. • 7) AU NIVEAU THERMIQUE : • Surveillance étroite de la température il fait froid au bloc • Montée de fièvre fréquente et normale le soir même de l'intervention. • Au-delà peut être le signe d'une infection. • Travailler avec une asepsie rigoureuse. • Surveillance de toutes les portes d'entrée • 8) AU NIVEAU DE LA PLAIE : Complications locales : •Irritation due au pansement •Allergie •Hématome pariétal (de la paroi) •Lâchage de suture •Abcès de paroi •Hémorragie •Éviscération, déhiscence •Chéloïdes • 9) AU NIVEAU CUTANE : L'escarre. • • • • • • • • E - LES JOURS SUIVANTS : Le patient va aller de mieux en mieux. On va enlever : •Les perfusion •Les fils •Les agrafes Lever précoce. Mise au fauteuil 2 fois par jour. Éducation selon la pathologie.