4 2009 - Les Amis des Aveugles

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LE JOURNAL DE L'ASBL ŒUVRE FÉDÉRALE
L E S A M I S D E S A V E U G L E S
Périodique trimestriel • N°4/2009
Bureau de dépôt : Mons 1
Sommaire
Rencontre
2
Lady Maya
Si la “Résidence Comtesse Madeleine
d’Oultremont” m’était contée
Chronique Médicale
2
3
Dépistage des troubles de la réfraction oculaire
chez l’enfant
3
4
Glossaire
La vie de l'asbl
Le Centre de transcription et d’adaptation
Une récompense bien méritée pour Claude Cassez, le
professeur d’éducation physique du club sportif des
Amis des Aveugles
Dons et legs
4
4 2009
Edito
Chers Amis lecteurs,
Je reviens à l’instant d’une visite à la « Résidence
Comtesse Madeleine d’Oultremont » en passant
par les bâtiments « Princesse Paola » désormais
réservés aux handicapés du Service Résidentiel pour
Adultes, en passe d’être rénovés, et en traversant le
parc du site où batifolaient 4 chiots labrador,
surveillés par l’équipe du chenil et ce parcours m’a
réchauffé le cœur en ce qu’il m’a permis de vérifier
l’adéquation des services de l’A.S.B.L. à son objet
social.
La Résidence a quasi atteint son seuil
d’hébergement et, ma foi, il y fait très agréable. Le
SRA dispose de plus d’espace pour permettre à ses
protégés de se livrer à ses activités sociopédagogiques et notre Centre de Formation de
Chiens Guides répond parfaitement aux attentes
des futurs maîtres d’un chien formé.
Que demander de plus sinon de continuer sans
relâche une tâche exaltante mais difficile qui pose
quotidiennement des questions qui ne peuvent se
résoudre que par la solidarité et l’efficacité d’une
équipe soudée qui, à travers la Belgique, au départ
de GHLIN et de KOKSIJDE, s’efforce d’améliorer
l’ordinaire des non et malvoyants qui s’adressent à
elle.
Je remercie de la sorte les quelque 150 équivalents
temps plein qui collaborent à l’œuvre, assistés de
bénévoles admirables de dévouement sous la
houlette et le contrôle vigilant du Comité de
direction, fidèle émanation du Conseil
d’administration et partant de l’Assemblée
générale.
Mais toutes ces heures passées, ces tracas endurés,
ces soucis lancinants à force de considérer la fatale
diminution
des
interventions
publiques
accompagnées de contrôles pointilleux, ne seraient
rien si ne s’y vérifiait, à l’instar d’un baume
compensateur, la générosité constante dont vous
faites montre chers Amis lecteurs.
Bravo ! Malgré les restrictions de toute nature qui
vous tombent dessus et de celles qui s’annoncent,
vous êtes là, répartis dans toutes les villes et
campagnes du pays, à continuer à nous encourager.
Ce sont des choses
qui
ne
peuvent
s’oublier en même
temps
qu’elles
obligent
:
les
responsables
de
l’A.S.B.L. entendent
vous rendre compte de leur gestion et de leurs
projets.
Je vous détaillerai ceux-ci lorsqu’ils seront en état
d’être présentés à savoir début 2010.
Edito
D’ici là, chers Amis lecteurs, je vous présente mes
meilleurs vœux à partager en famille avec tous ceux
qui vous sont chers.
Le Président,
J. GILLAIN
Oeuvre Fédérale
“Les Amis des Aveugles”
rue de la Barrière 37-39
B-7011 Ghlin
Tél.: 065/40.31.00
Fortis 270-0395750-43
« L a d y M AYA »
Il y a 20 ans, Blanche, alors jeune mère de famille, peu
épaulée par le père de ses enfants, décide de demander
un chien guide aux Amis des Aveugles pour pouvoir être
autonome et s’occuper pleinement de son fils et de sa
fille.
Lady partagera ainsi sa vie pendant 15 ans en lui rendant
de bons et loyaux services mais surtout en lui apportant
la complicité et la fidélité d’une véritable amie.
Les trois dernières années de sa vie, Lady n’était plus très
en forme et Blanche a décidé de lui octroyer une vraie
retraite. Jusqu’à son dernier souffle, Lady a fait partie
intégrante de la famille et a été ‘dorlotée’ par sa
maîtresse.
Aujourd’hui encore, Blanche ‘parle’ à sa fidèle compagne
et lui raconte ses petites histoires comme si elle pouvait
toujours l’entendre et la comprendre.
Il y a 10 ans, Blanche a rencontré son amoureux
d’aujourd’hui, devenu d’ailleurs son mari. Forte de leur
entraide, de leur complicité et de leur autonomie à deux,
Blanche n’a pas demandé de nouveau chien après la
disparition de Lady. Son mari et elle pouvaient se
déplacer à deux « bras dessus, bras dessous » et Blanche
avait réappris à utiliser sa canne. Elle pensait que d’autres
personnes pouvaient avoir plus besoin qu’elle d’un chien
guide et ne voulait pas les en priver.
Malheureusement, il y a deux ans, un drame de la route a
endeuillé la vie de Blanche. Elle a alors commencé à avoir
très peur des voitures, elle a perdu ses repères, était
désorientée, avait des difficultés à se concentrer ; Blanche
avait perdu confiance.
Comme elle est d’un tempérament autonome, elle
voulait continuer à se débrouiller seule, à avoir des
activités mais tout prenait des proportions
démesurées. Même pour se rendre dans des
endroits connus, pour prendre le bus, pour
aller déjeuner avec son amie, voire même
aller au magasin au bout de la rue… elle
avait peur, préférait rester à la maison ou
prendre des taxis pour tous ses moindres
déplacements.
Blanche s’est dit que cela ne pouvait pas
durer. Elle en a discuté avec l’assistante
sociale de l’asbl et puis avec le psychologue
et tous deux se sont accordés pour lui
conseiller de reprendre un chien.
Son mari a sans doute été le premier
rassuré. Il n’aimait pas savoir Blanche seule
à la maison ou sur les chemins quand il ne
pouvait pas l’accompagner.
Un jour où elle était de passage à Ghlin,
elle est allée rendre visite à Richard qui avait bien
évidemment été informé de l’histoire de Blanche et de
son souhait d’avoir un nouveau chien guide. Avec
beaucoup de diplomatie, comme toujours, Richard est
allé chercher Maya pour la lui présenter. Blanche ne saura
jamais ce que Richard a confié à Maya mais dès qu’elle est
arrivée, elle a mis sa tête sur les jambes de celle qui allait
devenir sa maîtresse comme si elle voulait lui dire «Ne
t’inquiète plus maintenant je suis là».
Blanche est retournée voir sa nouvelle compagne au
chenil mais également aux Grands
Près à Mons où elle faisait des
démonstrations dans le cadre d’une
belle opération d’information au
grand public (septembre 2008). Fin
octobre, elle a pu faire
son écolage avec Maya et
l’a ramenée chez elle.
Maya n’a pas enlevé sa
tristesse à Blanche mais
elle lui a permis de
reprendre goût à la vie,
de lui redonner l’envie
de sortir, de s’occuper
d’elle, ….
Blanche et son mari,
malvoyant
également,
suivent des cours de
cuisine à Ghlin pour
pouvoir faire de bons
petits plats à leurs enfants
et petits enfants. Ils ont
reconstruit leur vie avec
Maya et sont très heureux
de voir que dans la
famille « on se bat » pour
garder Maya pendant les vacances !
Aujourd’hui, Maya est la confidente de Blanche, celle qui
l’accompagne partout, celle à qui elle explique tout. Maya
le lui rend bien. Elle guide sa maîtresse mais surtout la
protège. Elle est toujours à ses côtés, se couche sur ses
pieds et la devance à la porte d’entrée pour lui dire, par
des aboiements différents, qui est de l’autre côté !
Rien ne pourra effacer la douleur de Blanche mais la
présence de son chien la réconforte tous les jours.
Rencontre
Si la « Résidence Comtesse Madeleine d’Oultremont »
m’était contée.
Terminons-en, une fois pour toute, avec cette
histoire de construction vieille de 12 ans déjà,
inaugurée le 27 mai dernier et opérationnelle dès le
1 er octobre.
Depuis longtemps, l’A.S.B.L. offrait aux séniors non
et malvoyants ce que l’on appelait un « home »,
abritant aussi des handicapés plus jeunes. En gros,
les premiers relevaient de l’INAMI, les seconds de la
législation alors nationale relative aux handicapés.
Ils étaient tous logés, joyeusement confondus dans
un bâtiment rénové inauguré en 1981 par SAR la
Princesse PAOLA. C’était le home « Princesse PAOLA ».
Au gré de la fédéralisation du pays, la législation
relative aux handicapés devint matière régionale, de
nature
décrétale.
L’Agence
Wallonne
pour
l’Intégration
des
Personnes
Handicapées – l’AWIPH – vit de la sorte
le jour et veilla d’entrée de jeu à
prodiguer ses interventions à la mesure
d’un budget de plus en plus étriqué et
en fonction de critères d’attribution
très stricts.
Absolument rien à redire à cette
politique que du contraire.
C’est dans cet esprit qu’il fut enjoint à
l’A.S.B.L. de se conformer à la loi et de
distinguer les hébergements réservés
aux Maisons de Repos de ceux attribués
aux Services Résidentiels pour Adultes.
L’AWIPH subventionne ceux-ci, l’INAMI
finance en partie le séjour de ceux-là
mais la Région wallonne contrôle et
arbitre la répartition géographique de
celles-là.
Toujours rien à redire à cela dans la
mesure où des contrôles se justifient
tant des abus se révèlent dans le chef
d’exploitants
peu
scrupuleux
essentiellement préoccupés par l’appât
du gain. Un bémol toutefois, la
distinction entre trois prétendus secteurs : le privé, le
public et l’associatif, la part du lion étant réservée au
secteur privé qui gloutonnerie européenne aidant est
pour
l’heure
occupé,
par
l’entremise
de
multinationales, de racheter tout ce qui est à vendre.
L’A.S.B.L., pendant ce temps, s’est évertuée à se
2 Plein Jour • N°4/2009
conformer à toutes ces exigences en choisissant
d’édifier, sur fonds propres, une nouvelle maison de
repos qu’elle a décidé d’appeler « Résidence
Comtesse Madeleine d’Oultremont » en hommage à
cette grande dame qui pendant ½ siècle s’est
dépensée sans compter à GHLIN auprès des résidants
qui avaient choisi d’y vivre. Le home « Princesse
PAOLA », en passe d’être rénové, étant désormais
réservé aux services du SRA.
Un lecteur attentif devrait ce dire à ce stade : bravo
les Amis, vous vous efforcez de satisfaire aux
exigences décrétales et qui mieux est sans demander
un cent pour le financement de la construction !
Mais pourquoi tout ce temps mis à les réaliser ces
exigences ?
Sachez à ce propos qu’à l’instar d’un marché persan,
existe un marché du lit tout aussi compartimenté :
vous ne pouvez pas transférer sans autorisation
ministérielle un lit d’un secteur à l’autre quel qu’il
soit.
L’A.S.B.L. s’est heurtée longtemps à un mur
d’incompréhension jusqu’au jour où le Ministre
régional compétent a reconnu la spécificité de
l’hébergement offert et que ne pouvait pas être
admis, à la manière d’un truisme, que les handicapés
de la vue devaient être hébergés dans des MRPA
ordinaires.
Et c’est ainsi que le projet a été couronné de succès.
Le 1 er octobre 09, 76 séniors concernés pourront
séjourner à GHLIN dans des conditions d’hygiène, de
loisir, de confort, d’agencement et de quiétude
totales. En outre, 6 chambres dites de
court séjour sont à disposition.
Toutes les informations, observations
et conseils peuvent être directement
obtenus auprès de la direction soit
par téléphone – 065/40.31.00 – soit
par
e-mail
–
[email protected] – ou sur
le site www.amisdesaveugles.be.
Pour l’heure, presque toutes les
chambres sont attribuées à des
résidants non et malvoyants venus de
toutes les Régions du pays. Mais il en
reste et des visites sont organisées
pour vérifier les conditions de séjour.
Sans doute, rien ne vaudra jamais le
regroupement familial mais l’exigüité
et le coût des habitations privées
jointes
aux
exigences
d’une
dispensation de soins appropriée par
des
spécialistes
attentifs
et
disponibles, doit en l’occurrence
prévaloir.
Parce qu’indépendamment de tous les avatars
inhérents à toute construction de nature
immobilière, l’A.S.B.L. s’est heurtée aux obstacles de
la répartition géographique dont je viens de vous
parler et qui faisait que, « sur Mons », il y avait
pléthore de lits.
L’A.S.B.L. s’enorgueillit de relever pareil défi. Elle n’a
pu y faire face et continuera à le faire que grâce à
votre généreuse attention, chers Amis lecteurs. Soyezen remerciés.
J. GILLAIN,
Président
PRATIQUE CLINIQUE: Dépistage des troubles de la réfraction oculaire chez l’enfant
MONIQUE CORDONNIER, MD, PhD COMPREHENSIVE OPHTHALMOLOGY UPDATE VOLUME 7, n° 2 - MARS-AVRIL 2006
Résumé : Il est bien connu que les
anomalies de la réfraction* oculaire jouent
un rôle déterminant dans la genèse de
l’amblyopie*. L’objectif actuel d’un
dépistage précoce des troubles de la
fonction visuelle est de rechercher ces
anomalies de réfraction ainsi que le
strabisme et les opacités des milieux
intraoculaires. Ce numéro de Update
présente une revue de la fréquence des
anomalies de la réfraction oculaire dans la
population d’âge préscolaire*, du risque
amblyogène et des différentes méthodes de
dépistage des troubles de la réfraction
oculaire, y compris le matériel requis, les
coûts et la performance diagnostique.
(Comprehensive Ophthalmology Update 7:
63-75, 2006)
Mots-clés : facteurs amblyogènes •
amblyopie • troubles de la réfraction
oculaire • dépistage des troubles de la
réfraction oculaire • méthodes de dépistage
des troubles de la fonction visuelle
Le Dr Cordonnier est affiliée à l’Université
Libre de Bruxelles, Service d’ophtalmologie,
Bruxelles, Belgique.
Adresse de demande de nouvelle
publication : Monique Cordonnier, MD,
PhD, Université Libre de Bruxelles, Service
d’ophtalmologie, 808, Route de Lennik,
1070 Bruxelles, Belgique e-mail :
[email protected]
Introduction
Comme le strabisme* et les anomalies de la
réfraction oculaire sont des causes
d’amblyopie étroitement liées entre elles, les
chiffres attribuant la responsabilité de l’une
ou l’autre cause à l’amblyopie dépendent de
l’âge des sujets étudiés et de la recherche
effective d’anomalies de la réfraction
oculaire. Par exemple, une étude1 réalisée en
1966 parmi 1215 enfants belges âgés de six
à dix ans a trouvé 52 (4%) cas d’amblyopie.
54% de ces cas étaient causés par le
strabisme, et 38% par un trouble de la
réfraction oculaire. De même, un traité2 et
des revues générales3 antérieurs ont attribué
au strabisme le rôle principal dans la genèse
de l’amblyopie. Cependant, des études4-6
plus récentes mesurant la réfraction chez des
enfants plus jeunes, âgés de trois à sept ans,
donnent aux anomalies de la réfraction
oculaire un rôle prépondérant dans la
genèse de l’amblyopie (Figure 1) : 55% à
65% de cause réfractive à l’amblyopie pour
25% à 45% de cause d’origine strabique.
D’autres causes rares de l’amblyopie sont les
opacités des milieux intraoculaires, le
ptosis* et le nystagmus* moteur7. La
discordance entre les études plus anciennes
et les études plus récentes émane du fait que
les troubles de la réfraction, tels que
l’anisométropie*
et
en
particulier
l’hypermétropie*,
peuvent
conduire
ultérieurement au strabisme8-12. Comparée à
l’ésotropie* précoce survenant avant l’âge de
six mois et dont la prévalence est faible (+/1%)8, 13, l’ésotropie accommodative est au
moins deux fois aussi fréquente et apparaît
le plus souvent après l’âge de deux ou trois
ans14, 15. Si les données concernant la
réfraction sont inconnues, on peut attribuer
à tort une amblyopie à une ésotropie
d'origine accommodative. En réalité, c’est le
trouble de la réfraction oculaire qui favorise
le strabisme et conduit à l’amblyopie.
GLOSSAIRE
Les mots définis dans ce glossaire seront signalés
par un astérisque* lorsqu’ils apparaissent pour la
première fois dans le texte du présent travail
Fig. 1. Rôle proportionnel moyen (%) des facteurs amblyogènes dans la genèse de l’amblyopie parmi les enfants
âgés de trois à sept ans.
La correction optique de l’anomalie de réfraction oculaire avant le développement du
strabisme peut prévenir tant le strabisme que l’amblyopie8, 12.
Un autre point de confusion provient du fait que, si le strabisme survient suite à des
anomalies de la réfraction oculaire dans le développement de l’amblyopie, le risque
amblyogène associé au strabisme, une fois présent, est plus important que celui associé aux
anomalies de la réfraction oculaire. Le tableau 1 rassemble des données de plusieurs
études1, 8-10, 13, 16-21 pour préciser les risques d’amblyopie et de strabisme relatifs aux
principaux facteurs amblyogènes.
TABLEAU 1
Le risque d’amblyopie et de strabisme en fonction des principaux facteurs amblyogènes
Facteur amblyogène
Amblyopie (%)
Strabisme
53
Vereecken 1 (enfants 6 à 10 ans)
Friedmann 13 (enfants 1 à 2,5 ans)
41
47
Quéré 16 (âge moyen = 7,5 ans)
Latvala 17 (enfants 1 à 6 ans)
52
45
Shaw 17 (enfants 1 à 15 ans)
Malbran 19 (âge inconnu)
65-70
Anomalie réfractive
Risque amblyogène (%) Risque strabogène (%)
sous cycloplégie à 1 an
à 4 ans
à 4 ans
Hypermétropie (> 3,5 D)
24
Abrahamsson 20
Atkinson 8
37,5
21
48
45
Ingram 10
Astigmatisme (> 1 D)
Abrahamsson 20
7 (5 à 35)*
Astigmatisme (> 1,5 D)
Ingram 10
9,3
Anisométropie (> 1 D)
Abrahamsson 21
10,3 à 28,6*
Anisométropie (> 3 D)
Abrahamsson 9
60
25
Les études portant sur le strabisme font une estimation de la proportion d’amblyopie parmi les
patients présentant un strabisme concomitant chez les enfants âgés de un an à quinze ans 1, 13, 16-19. Les
études portant sur le risque amblyogène et strabogène dû aux anomalies de la réfraction oculaire sont
menées à différents moments dans la même population (la réfraction est mesurée à l’âge d’un an, le
strabisme et l’amblyopie sont évalués à l’âge de quatre ans environ) 8-10,20,21.
* Différents scores selon que l’anomalie de la réfraction oculaire diminue, persiste ou augmente entre
l’âge d’un an et l’âge de quatre ans.
Enfin, bien qu’il y ait de nombreuses preuves que des troubles de la réfraction oculaire précèdent le
strabisme et l’amblyopie chez de nombreux enfants, l’inverse peut parfois se produire, ce qui est une
cause supplémentaire de confusion : dans l’amblyopie unilatérale, l’œil fixateur, quant à son statut
réfractif, devient plus myope, tandis que l’œil amblyope reste hypermétrope, ce qui conduit à une
anisométropie secondaire 22.
Point fort n°1
Les anomalies de la réfraction oculaire ont un rôle prépondérant dans la genèse de
l’amblyopie. Parmi elles, la cause la plus fréquente de strabisme et d’amblyopie est
l’hypermétropie forte.
Chronique
médicale
NUMEROS DE COMPTE
Vous êtes interpellé par nos différents
numéros de compte? Pas d’inquiétude!
Ils ont été prévus pour donner à notre
administration un meilleur moyen de
contrôle sur nos rentrées.
Vous n’avez donc aucune crainte à avoir
lorsque vous utilisez le bulletin de virement
qui est joint à votre périodique.
Encore merci pour votre précieuse aide!
Age préscolaire: enfant de 6 mois à 5 ans.
Age scolaire : enfant de 5 ans à 18 ans.
Accommodation: correspond à un changement de
forme du cristallin causé par la contraction du muscle
ciliaire situé à l'intérieur de l'œil. L'innervation de ce
muscle dépend du système parasympathique.
L'accommodation permet de focaliser les images plus
près du centre optique de l'œil. Elle est nécessaire pour
l'activité de lecture chez la plupart des sujets. Elle est
aussi nécessaire en dehors de l'activité de lecture chez les
hypermétropes car elle permet de compenser
partiellement ou totalement ce défaut sans
intermédiaire de lunettes.
Amblyopie: mauvaise vision par défaut d'expérience
visuelle entraînant une anomalie de développement du
cortex visuel. N'implique pas nécessairement un défaut
de structure de l'œil.
Amétropie: état contraire à l'emmétropie, défaut réfractif
significatif.
Anisométropie: désigne un état réfractif d'un œil
différent de celui de l'autre.
Astigmatisme: amétropie cylindrique. Défaut réfractif de
l'œil responsable d'un flou des repères visuels orientés
selon un méridien.
Axe: lorsqu'on parle d'astigmatisme, oriente la direction
à donner au cylindre pour corriger cet astigmatisme.
L'axe se quantifie en degrés, le degré zéro correspondant
au méridien horizontal.
Cycloplégie: paralysie de l'accommodation. En clinique,
celle-ci est obtenue avec des gouttes qui diminuent la
contraction
du
muscle
ciliaire
(effet
parasympathicolytique).
Cylindre: correspond à un des trois paramètres
caractérisant la réfraction d'un œil. Le cylindre se
quantifie en dioptries et caractérise l'astigmatisme. Il est
orienté en degrés par la valeur de son axe qui
accompagne toujours une valeur de cylindre.
D=dioptrie : unité de mesure des anomalies réfractives.
Correspond à l'inverse de la distance focale (en mètres)
de l'œil concerné.
Emmétropie: état réfractif « idéal» d'un œil qui fait que
les images d'objets situés au loin sont exactement
focalisées sur sa rétine sans aucun besoin de correction
optique ni d'accommodation.
Esotropie : désigne un strabisme convergent.
Hypermétropie ou hyperopie: amétropie sphérique.
Défaut réfractif d'un œil responsable d'un flou global
des repères visuels qui sont focalisés en arrière de la
rétine. Cette défocalisation peut être en partie
compensée par l'accommodation.
Myopie: amétropie sphérique. Défaut réfractif d'un œil
responsable d'un flou global des repères visuels, les
images d'objets situés au loin étant focalisées en avant
de la rétine.
Nystagmus: désigne un mouvement involontaire de vaet-vient permanent des yeux.
Ptosis: terme utilisé pour désigner une paupière
supérieure tombante. S'il est important, le ptosis peut
constituer un obstacle à la pénétration de la lumière
dans l'œil.
Réfraction: se rapporte aux caractéristiques réfractives
d'un œil (myopie, hypermétropie, astigmatisme). La
réfraction d'un œil s'exprime communément par trois
paramètres: la sphère, le cylindre et l'axe.
Rétinoscopie ou skiascopie : correspond à une
technique de mesure de la réfraction. L'examinateur
dirige vers l'œil une fente lumineuse à laquelle il
imprime un mouvement de va et vient et il analyse la
manière dont le fond d'œil réfléchit cette fente
lumineuse, celle-ci étant directement liée à la réfraction
de l’œil examiné.
Sphère: correspond à un des trois paramètres
caractérisant la réfraction d'un œil. Elle se quantifie en
dioptries et correspond à l'hypermétropie si elle est
positive, la myopie si elle est négative.
Strabisme: communément parlant, quelqu'un qui a du
strabisme est quelqu'un qui louche. Correspond à un
désalignement des yeux: un œil fixe avec la macula,
l'autre pas. Le strabisme se quantifie en dioptries
prismatiques ou en degré. On peut loucher beaucoup ou
si peu que cela ne se voit pas.
ATTENTION AUX FAUX
DÉMARCHEURS!
Des personnes malhonnêtes vendent des objets
soi-disant au profit des «Amis des Aveugles».
C’est inexact.
Si vous voulez aider notre A.S.B.L., versez plutôt
vos dons au compte de l’Association mais
n’achetez rien à ces imposteurs.
Plein Jour • N°4/2009 3
La vie
de l’asbl
Dons & legs
Le Centre de transcription et d’aptation
Le Braille pour les non-voyants
L'agrandissement pour les malvoyants
La mission du Centre de transcription est de rendre toute
information accessible aux personnes déficientes visuelles.
Le travail des copistes consiste, d'une part, à transcrire des
documents manuscrits ou imprimés c'est-à-dire de les
reproduire grâce à un système d'écriture différent et, d'autre
part, à les adapter à ce nouveau système d'écriture qui est le
Braille.
Trois personnes y travaillent dont une malvoyante. Nous
ajoutons également l'aide d'un prestataire extérieur afin de
nous assister dans des domaines plus pointus comme
l'adaptation scolaire mathématique et scientifique.
Grâce à un équipement informatique adapté (ordinateur,
scanner, logiciel Braille, imprimante Braille), l'équipe de
travail effectue:
• des transcriptions destinées aux particuliers.
Toute personne handicapée visuelle connue de notre
service social peut faire appel à nos services afin de faire
adapter l'ouvrage souhaité: romans, ouvrages divers,
mode d'emploi… et ce en toute langue.
• des transcriptions destinées aux organismes publics ou
privés. Liste téléphonique, règlement de travail, revue,
journal, menus, documents divers…
• l'édition en Braille et en grands caractères d'un bulletin
trimestriel d'informations sur les activités de l'association,
d'informations sociales ainsi que sur tous les
renseignements utiles concernant les personnes non- et
malvoyantes, "HISTOIRES DE VOIR" (FR. et NDLS).
• l'édition en Braille d'un trimestriel ouvert sur l'actualité,
"AMITIE NOUVELLE" (FR.).
• l'adaptation d'ouvrages scolaires pour des étudiants
handicapés visuels qui sont intégrés dans l'enseignement
ordinaire.
Cette adaptation est faite en Braille ou en grands
caractères sur support papier ou informatique.
Adaptation individuelle et spécifique pour chaque
étudiant afin de satisfaire au mieux leurs besoins et les
exigences liées à leurs études.
Actuellement, le Centre travaille pour une dizaine
d'étudiants de tous niveaux: primaire, humanité et
supérieur. Un travail parfois complexe qui demande de
nombreuses heures de préparation lorsqu'il s'agit de
mathématique, de sciences ou de langues…
• l'agrandissement par ordinateur de tous types de
documents.
Adaptation personnalisée suivant les besoins de chaque
individu.
mieux les personnes handicapées visuelles qui font appel à
nos services avec une priorité absolue pour les étudiants qui
rencontrent déjà dans leurs études plus de difficultés que
les étudiants voyants.
Ces différentes activités ont toutes la même finalité:
augmenter l'autonomie des non et malvoyants, et, plus
généralement, les aider à surmonter leur handicap en leur
fournissant un moyen d'accès aux besoins de loisir,
d'information, de culture et d'intégration scolaire ou
professionnelle tellement nécessaire à notre époque.
Le Centre de transcription est un département de
l'Entreprise de Travail Adapté. Il reçoit des subsides de
fonctionnement de la part de l'Agence Wallonne
d'Intégration de la Personne Handicapée (AWIPH) à la
seule condition de se soumettre à la réglementation des
Entreprises de Travail Adapté en Région wallonne.
Pour tout renseignement complémentaire vous pouvez
contacter Mme Bougard au 065.40.31.67 ou par mail:
[email protected]
Une récompense bien
méritée pour Claude
Cassez, le professeur
d’éducation physique du
Club Sportif des Amis
des Aveugles
Chaque année, dans le cadre du mérite sportif, la ville de
Mons récompense des gens qui se dévouent pour animer les
clubs sportifs.
Cette année, c’est Claude Cassez qui a été mis à l’honneur. Il
est professeur d’éducation physique et encadre notre Club
sportif depuis 35 ans. Dans un premier temps, les activités se
déroulaient au Centre sportif de l’université de Mons. Et
elles consistaient en une séance de gymnastique et une
séance de natation. Actuellement, l’aquagym et la natation
se déroulent chaque mercredi à la piscine de Colfontaine.
C’est avec un feeling extraordinaire que Claude anime nos
séances. Les exercices se succèdent mais chaque fois adaptés
aux capacités de chacun d’entre nous.
Merci à Claude pour tous ces exercices qui contribuent à
améliorer notre bonne santé et à accroitre notre mobilité.
Merci à Claude de nous prodiguer tous ces bienfaits dans un
climat de bonne humeur et de convivialité.
Merci à la ville de Mons pour cette récompense tellement
méritée qu’elle vient d’attribuer à notre professeur
d’éducation physique.
Chers Amis lecteurs, vous imaginez bien que
l'association ne peut complètement satisfaire à son
objet social que grâce à votre incessante générosité.
Celle-ci peut se manifester de plusieurs façons. Outre les
plus connues, celles des donations entre vifs ou
testamentaires dont il sera question ci-après, existe celle
moins courante et pourtant très simple du "don en
nature", acception prise dans son sens le plus usuel en
ce qu'elle vise tout objet mobilier qui peut présenter une
utilité pour l'association. Ainsi peut-il s'agir
d'ordinateurs, d'appareils électro-ménagers, de meubles
meublants qui, en dehors de toute masse successorale,
sont susceptibles d'évaluation et donnent par
conséquent aussi lieu à exonération fiscale. Ces
éléments mobiliers peuvent s'avérer d'une grande utilité
pour l'œuvre.
Pour le reste, demeure toujours la voie de la donation
entre vifs ou celle à cause de mort sous forme de legs.
Cette voie vous permet de transmettre la propriété de
biens mobiliers - argents, titres, oeuvres d'art, etc - et
immobiliers - maisons, appartements ou autres
immeubles - au(x) bénéficiaire(s) que vous entendez
gratifier.
Vous pouvez effectuer un legs en rédigeant un testament
olographe qui doit être écrit en entier de votre main,
daté et signé. Celui-ci peut être conservé à la maison,
déposé dans un coffre, ou mieux, déposé chez un
notaire qui vous donnera toujours d'utiles conseils.
Toutefois, il est préférable d'opter pour un testament
authentique qui est rédigé par un notaire en présence de
deux témoins. C'est le document le plus officiel et le
plus sûr ; il ne peut souffrir d'aucune contestation.
Vous pouvez également faire une donation par acte
authentique en faveur de notre A.S.B.L. pour soutenir
l'action que nous menons en faveur des personnes
handicapées visuelles.
TAUX DES DROITS DE SUCCESSION
Nous sommes bien entendu soumis aux droits de
succession, mais ceux-ci sont réduits. En effet, ils sont
de 7% à dater du 23/12/2005 quel que soit le montant
du legs ou de la donation.
Toutefois, en ce qui concerne la région de BruxellesCapitale, ils sont de 12,5% pour les legs faits aux
Associations sans but lucratif qui ont obtenu l’agrément
fédéral visé aux articles 104 et 110 du code des impôts
sur les revenus; ce qui est le cas de notre Association.
Pour plus d'informations sur les libéralités que vous
pouvez effectuer au profit de l'A.S.B.L. "Oeuvre Fédérale
Les Amis des Aveugles", nous vous invitons à prendre
contact avec Madame C. DUFOUR au 065/ 40.31.00.
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Fait à (lieu)
Dans l'ensemble, nous produisons en moyenne
annuellement plus ou moins 250.000 pages.
Nos travaux sont soignés et personnalisés afin d'aider au
W. MERCIER
Responsable du Club Sportif
Optelec
Place Josse Goffin, 13
1480 TUBIZE
Tél. 02/355.80.89
Fax. 050/35.75.64
e-mail:[email protected]
www.optelec.be
DUVIVIER - SARI SPRL
7000 MONS (shopping Les Grands Prés)
Place des Grands Prés 1
tél. 065.34.94.40
[email protected]
Assurances - Prêts hypothécaires
Financements - Placements
113, rue du Village - 7390- QUAREGNON
Tél : 065/76.70.00 - Fax : 065/79.29.57
Neckermann, la référence pour vos vacances.®
Par sympathie
Oeuvre Fédérale
“Les Amis des Aveugles”
rue de la Barrière 37-39
B-7011 Ghlin
Tél.: 065/40.31.00
Fortis 270-0395750-43
CUVELIER ASSURANCES
Rue Jean Jaurès, 10 b - 7350 - THULIN
Tél : 065/610.501- 502 - 503
Fax : 065/610.508
Par sympathie
4 Plein Jour • N°4/2009
, le (date)
signature»
Editeur responsable : M. J. GILLAIN, rue de la Barrière, 37-39 - B 7011 Ghlin Mons - Réalisation : NEWCOM - 071/60.11.33
A propos de dons et legs
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