ARTICLE ORIGINAL Progrès en Urologie (1999), 9, 256-260
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Les cancers primitifs à petites cellules de la vessie
Rabi TIGUERT(1), Vincent RAVERY(2), Edward L. GHEILER (1), David J. GRIGNON (1),
Marko R. GUDZIAK(1), David P.WOOD Jr.(1), José EDSON PONTES (1)
(1) Department of Urology, Wayne State University School of Medicine and Barbara Ann Karmanos Cancer Institute, Detroit, USA
(2) Clinique Urologique, CHU Bichat, Paris, France
Depuis le premier cas de cancer à petites cellules de
vessie publié en 1981, environ 130 cas sont rapportés
dans la littérature anglo-saxonne [1, 4, 9].
Les cancers urothéliaux de vessie sont divisés en quatre
types histologiques : les cancers à cellules transition-
nelles (90%), les cancers à cellules épidermoïdes (6%-
7%), les adénocarcinomes (1%-2%) et les cancers à
cellules indifférenciées (1%) qui regroupent tous les
autres cancers y compris les cancers à petites cellules
qui représentent 0.5% à 1% des cancers de la vessie [7,
8]. Dans 50% des cas les cancers à petites cellules de
la vessie sont purs (constitués seulement de petites cel-
lules tumorales) et dans l’autre moitié, ils sont mixtes
associés à d’autres types de tumeur dont le cancer à cel-
lules transitionnelles (75% des tumeurs mixtes) [1, 4,
9].
Les signes cliniques révélateurs (hématurie macrosco-
pique ou microscopique, cystite à répétition et dysurie)
ainsi que la distribution en fonction de l’âge et du sexe
ne diffèrent pas des cancers de vessie à cellules transi-
tionnelles [4, 9]. Par contre, les cancers à petites cel-
lules ont un potentiel évolutif plus défavorable que les
cancers urothéliaux classiques puisque dans la majorité
des cas ils sont soit infiltrants soit déjà métastatiques
lors du diagnostic [4, 9, 12].
L’association à un syndrome paranéoplasique n’est pas
fréquente au cours des cancers à petites cellules de
vessie (hypercalcémie, hypophosphatémie et sécrétion
ectopique d’ACTH) [5,7,13-15].
Le traitement des cancers à petites cellules est mal
codifié en raison de la rareté de la maladie; cependant
les traitements préconisés associent la chirurgie à la
Manuscrit reçu : août 1998, accepté : octobre 1998.
Adresse pour correspondance : Dr.R. Tiguert, Wayne State University, 4160 John
R., Suite 1017, Detroit MI 48201, USA.
RESUME
Buts : Les cancers primitifs à petites cellules de vessie sont différents des cancers à
cellules transitionnelles par leur rareté, leurs caractéristiques anatomo-patholo-
giques, leur potentiel évolutif et leur traitement. Cette étude a analysé les critères de
diagnostic et les résultats thérapeutiques obtenus chez les patients diagnostiqués
consécutivement sur une période de 6 ans.
Matériels et Méthodes : 7 patients (6 hommes et une femme) atteints de cancer pri-
mitif à petites cellules de vessie sont évalués. Les lames histologiques ont été revues
ainsi que les modalités de traitement et la durée de survie.
Résultats : Le mode de révélation le plus fréquent a été l’hématurie macroscopique.
Toutes les tumeurs ont été infiltrantes au moment du diagnostic. Deux patients ont
été traités par cystectomie partielle dont un avec chimiothérapie adjuvante; un
patient a été traité par cystectomie radicale, 4 patients par chimiothérapie dont 2
avec radiothérapie néo-adjuvante à raison de 65 Gy. Les trois patients traités par
monothérapie (chirurgie seule ou chimiothérapie seule) avaient une durée de survie
plus courte, contrairement aux patients traités par l’association de chimiothérapie
et/ou chirurgie.
Conclusion : Les cancers primitifs à petites cellules de la vessie sont rares et de mau-
vais pronostic. Le traitement doit associer la chimiothérapie néoadjuvante ou adju-
vante à la chirurgie ou radiothérapie pour obtenir de meilleurs résultats.
Mots clés : Vessie, tumeur rare.
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chimiothérapie [4, 9, 16]. Le traitement conservateur
de la vessie par l’association chimiothérapie/radiothé-
rapie n’est rapporté qu’une fois dans la littérature et ne
semble pas devoir être recommandé [4, 13].
Le pronostic de ces tumeurs est médiocre; néanmoins
quelques guérisons sont obtenues quand le diagnostic
est précoce et lorsque le traitement associe la chirurgie
et la chimiothérapie [4, 9, 11].
La présente étude a pour but d’évaluer les caractéris-
tiques cliniques et les résultats obtenus dans une série
mono-institutionnelle de 7 patients traités consécutive-
ment de janvier 1992 à mars 1998.
MATERIELS ET METHODES
De janvier 1992 à mars 1998, 7 patients (dont une
patiente avec un recul de 3 mois) atteints de cancer à
petites cellules de vessie ont été traités consécutive-
ment et suivis dans notre service. L’âge moyen des
patients était de 70,4 ans (extrêmes 64-76). Il s’agissait
de 6 hommes et d’une femme. La tumeur était toujours
unique et quatre fois (57%) elle siégeait au niveau du
dôme, 2 fois (29%) sur la face latérale et une fois
(14%) sur le col de la vessie.
Le bilan d’extension incluait systématiquement une
urographie intraveineuse, un scanner abdomino-pel-
vien, une radiographie pulmonaire et une scintigraphie
osseuse.
La recherche d’un syndrome paranéoplasique associé
(syndrome de Cushing avec excrétion ectopique
d’ACTH, dosage de taux de la calcémie et de la phos-
phatémie ) a été systématique.
Les lames histologiques de tous les patients ont é relues
par un me anatomo-pathologiste (DJG). Le nombre
de lames disponibles pour chaque patient variait de 2 à
13 (en moyenne 5). Le diagnostic de cancer à petites cel-
lules a été établi en se référant aux critères morpholo-
giques établis par l’Organisation Mondiale de la San
(OMS/WHO) pour les cancers à petites cellules du pou-
mon [18]. Le stade et le grade pour chaque tumeur a été
terminé selon la classification de TNM [10].
Les traitements utilisés ont été variés : cystectomie par-
tielle chez 2 patients(29%) dont un avec chimiothéra-
pie adjuvante, cystectectomie radicale chez 1 patient
(14%), chimiothérapie chez 4 patients (57%) dont 2
avec radiothérapie externe néoadjuvante. Les drogues
utilisées ont été l’etoposide (100 mg/m2à J1, J2 et J3)
et le cisplatine (80 mg/m2à J1) chez 2 patients; le cis-
platine (100 mg/m2 à J2), la vinblastine (2,40 mg/m2à
J1 et J8) et le méthotrexate (4mg/m2 à J1 et J8) chez 2
patients. Le traitement chimiothérapique consistait en
au moins 3 cures administrées chacune à 4 semaines
d’intervalle.
La dose de radiothérapie délivrée sur l’aire vésicale
était de 65 Gy.
L’évaluation statistique de la survie spécifique, actua-
rialisée selon la méthode de Kaplan-Meier, n’a pu être
effectuée en raison du petit nombre de patients, mais la
survie globale et la survie spécifique ont été évaluées.
RESULTATS
Le signe clinique le plus fréquemment retrouvé chez
les patients était lhématurie macroscopique (6/7;
86%). Les autres signes sont la dysurie chez 3 patients
(43%) et les cystites à répétion chez 1 patient (14%).
Un patient avait des antécédents de cancer superficiel à
cellules transitionnelles de la vessie diagnostiqué et
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Figure 1. Cancer à petites cellules de vessie de type pur.La
tumeur est composée de petites cellules avec un cytoplasme
peu abondant, une chromatine diffuse, et des nucléoles peu
visibles (coloration à l’hématoxyline et à l’éosine; amplifica -
tion x400).
Figure 2. Cancer à petites cellules de vessie de type mixte. Les
petites cellules localisées au centre de la photo (voir la flèche)
ont le même aspect que celles décrites dans la figure 1. Les cel -
lules transitionnelles ont un cytoplasme plus éosinophilique et
une chromatine plus étalée (coloration à l’hématoxyline et à
l’éosine; amplification x400).
traité 4 ans auparavant par résection endoscopique et
instillations endovésicales de BCG.
Aucun patient n’avait de signes cliniques ou biolo-
giques en faveur d’une association à un syndrome para-
néoplasique.
Les tumeurs étaient pures chez 2 patients (29%) et
mixtes avec des cellules transitionnelles chez 3 patients
(43%), avec un adénocarcinome chez un patient (14%)
ou avec un cancer épidermoïde chez un patient (14%).
Les Figures 1 et 2 montrent un cancer à petites cellules
pur de vessie et un cancer à petites cellules mixte asso-
cié à un cancer à cellules transitionnelles.
Le bilan d’extension était positif chez 3 patients. Un
patient avait des métastases hépatiques, un autre des
métastases pleurales, spléniques et cérébelleuses et le
troisième patient avait une métastase surrénalienne.
Trois patients sont décédés du cancer avec un suivi
moyen de 17 mois (extrêmes 3 à 39). Aucun des 3
patients diagnostiqués à un stade métastatique n’est
vivant à la date des dernières nouvelles. Quatre
patients étaient vivants dont 2 avaient récidivé locale-
ment. Le Tableau 1 récapitule les données histolo-
giques et les caractéristiques des 7 patients étudiés.
DISCUSSION
Il s’agit d’une série importante compte tenu de la rare-
té des cancers à petites cellules de vessie, qui rend
impossible la réalisation d’une étude prospective com-
parant les résultats des différents traitements.
L’origine des cancers à petites cellules de vessie est
inconnue. Trois théories sont proposées : une origine
à partir de cellules indifférenciées ou de cellules germi-
nales de l’épithélium urinaire [5]; une origine à partir
de cellules neuro-endocrines présentes dans l’épithe-
lium urinaire normal [16] et enfin une origine à partir
de cellules multipotentes de la sous-muqueuse [2].
Au niveau de l’appareil uro-génital, les cancers à
petites cellules peuvent se rencontrer au niveau de la
prostate, de la vessie et du rein [1]. La prostate en est
la localisation la plus fréquente.
Les signes cliniques des cancers à petites cellules et des
cancers à cellules transitionnelles de la vessie sont
dominés par l’hématurie macroscopique. L’âge de sur-
venue et la distribution par sexe sont identiques.
L’association à un syndrome paranéoplasique (syndro-
me de Cushing avec sécrétion ectopique d’ACTH,
hypophosphatémie et hypercalcémie) est plus fréquen-
te au cours des cancers à petites cellules du poumon.
Néanmoins quelques observations ont été rapportées
lors de cancers à petites cellules de la vessie [6, 14].
Dans la présente étude aucun patient n’avait de signes
cliniques ou biologiques en faveur d’un syndrome
paranéoplasique.
Les signes histologiques des cancers à petites cellules
primitifs de vessie ou des métastases vésicales d’un
cancer à petites cellules du poumon sont les mêmes [6,
12]. Dans notre série les cancers à petites cellules de la
vessie sont de type mixte dans 71% des cas ce qui est
concordant avec les données de MILLS [12] (type mixte
chez 75% des patients) alors que GRIGNON n’en retrou-
ve que 23% [9].
Le cancer à petites cellules de vessie est unifocal dans
notre série et aucun cas de multifocalité n’est rapporté
dans la littérature. Le diagnostic de cancer à petites cel-
lules primitif de vessie est un diagnostic d’exclusion.
Le diagnostic différentiel se pose avec les cancers à
petites cellules d’origine prostatique, pulmonaire ou
lymphatique métastasés à la vessie. La mise en éviden-
ce d’un cancer prostatique à petites cellules repose sur
un ensemble de critères cliniques et biologiques car en
immunohistochimie il ne marque pas les PAP ni le PSA
[17]. Comme on l’a vu les métastases au niveau de la
vessie de cancers à petites cellules d’origine pulmonai-
re peuvent être difficile à différencier d’une tumeur à
petites cellules pure et primitive de la vessie, néanmoins
la présence de cellules transitionnelles et l’absence de
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Tableau 1. Caractéristiques des patients.
Patient Age Sexe Signes Siège Histologie Stade Grade TRTStatut
165 MHm face latérale CIS=TT=SCC T4N2M1 III CR DCD* à 8 mois
273 MHM dôme CPC=Ad T3bN1M1 III CP DCD* à 7 mois
275 MHM dôme CPC=TT T3bN1M1 III CH DCD* à 9 mois
364 MHM dôme CPC T3aN0M0 III CH=Rx DCD* à 39 mois
475 MHM dôme CPC=CIS T2N1M0 III CH Vivant à 19 mois
565 HHM face latérale CPC+Ep T2bN0M0 II CP+CH Vivant à 34 mois
676 FHM col CPC T3aN0M0 III CH=RX Vivante à 3 mois
M : masculin, F : féminin, Hm : hématurie microscopique, HM : hématurie macroscopique, CIS : carcinome in-situ, TT : tumeur transitionnelle, CPC : carcinome à petites cel-
lules, Ad : adénocarcinome, Ep : épidermoïde, CR : cystectomie radicale, CP : cystectomie partielle, CH : chimiothérapie, RX : radiothérapie, DCD* : décédé de la maladie.
R. Tiguert et coll., Progrès en Urologie (1999), 9, 256-260
signes cliniques pulmonaires et radiologiques plaident
en faveur d’une origine vésicale [6]. Le diagnostic
différentiel avec les lymphomes se fait sur l’aspect his-
tologique et en cas de doute avec l’aide des marquages
immunochimiques (cytokératine positive pour les can-
cers à petites cellules et antigène commun leucocytaire
positif pour les cellules lymphoïdes) [9].
Il est difficile de recommander un schéma thérapeutique
à partir dun effectif limi, cependant la compilation
des données de la littérature montre l’absence de diff é-
rence de survie globale à 3 ans entre les patients ayant
des cancers à petites cellules purs ou mixtes (30%
contre 25%), de me l’âge et le sexe ne sont pas des
facteurs pronostiques [4]. La durée de survie globale à
3 ans est de 46% pour les patients ayant reçu de la chi-
miothérapie contre 20% pour ceux qui nen ont pas eu,
sans précision quant aux résultats par stade [4]. Dans
notre rie 29% (2/7) des patients seulement sont
vivants sans progression de la maladie après 3 ans. Ce
taux moins éle que ceux rapportés dans la littérature
peut s’expliquer par les types de traitement administré
ou par le nombre de patients métastatiques au moment
du diagnostic. Lanalyse multivare de certains para-
tres a montré que le stade de la tumeur et l’adjonction
de chimiothérapie à la chirurgie (cystectomie radicale
ou partielle) sont des facteurs prédictifs du pronostic
[4]. Le traitement optimal des cancers à petites cellules
semble être une chimiothérapie systémique (protocole
comprenant le Cisplatine) [4, 11] bien que la séquence
des évènements thérapeutiques (chimiothérapie néoad-
juvante ou adjuvante) ne soit pas clairement établie.
Le pronostic des cancers à petites cellules de vessie
reste sombre. Dans notre série 29% des patients ont
des métastases au moment du diagnostic. La survie
spécifique à 17 mois est de 43%.
CONCLUSION
Les cancers à petites cellules de vessie sont rares. Ils sont
un diagnostic dexclusion et il faut rechercher systémati-
quement un cancer à petites cellules dune autre origine
ayant tastasé à la vessie. Ils sont constamment unifo-
caux, leur survie spécifique est d’environ 43% à 17 mois,
ils sont de mauvais pronostic et malgré tout cest lasso-
ciation systématique de la chirurgie ou de la radiothéra-
pie à la chimiothérapie qui permet d’obtenir les meilleurs
r é s u l t a t s .
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Commentaire de EricBenizri, Service d’Urologie, Hôpital
Pasteur, Nice.
Article intéressant qui enrichit la littérature, pauvre en la matiè-
re, de 7 nouveaux cas de cancer primitif de vessie à petites cel-
lules.
Il confirme bien le caractère extrêmement agressif de ces
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tumeurs de vessie au pronostic sombre, qui semblent cependant
parfois répondre au traitement local et systémique, traitement
qu’il faut vraisemblablement proposer chaque fois que possible.
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SUMMARY
Primary small cell carcinoma of the bladder.
Objectives : Primary small cell carcinomas of the bladder dif -
fer from transitional cell carcinomas by their rarity, histologi -
cal characteristics, malignant potential and treatment. This
study analysed the diagnostic criteria and therapeutic results
obtained in a consecutive patient series over a 6-year period.
Materials and Methods : 7 patients (6 men and one woman)
suffering from primary small cell carcinoma of the bladder were
evaluated. Histological slides, treatment modalities and dura -
tion of survival were reviewed.
Results : The commonest clinical presentation was macroscopic
haematuria. All tumours were invasive at the time of diagnosis.
Two patients were treated by partial cystectomy, one of whom
also received adjuvant chemotherapy.One patient was treated
by radical cystectomy and 4 also received adjuvant chemothera -
py, including 2 with neoadjuvant radiotherapy at a dosage of 65
Gy.The three patients treated by a single treatment modality
(surgery alone or chemotherapy alone) had a shorter survival,
in contrast with patients treated by a combination of chemothe -
rapy and/or surgery.
Conclusion : Primary small cell carcinomas of the bladder are
rare and have a poor prognosis. Treatment must consist of a
combination of neoadjuvant or adjuvant chemotherapy and sur -
gery or radiotherapy to achieve the best results.
Key-words : Bladder, rare tumor.
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R. Tiguert et coll., Progrès en Urologie (1999), 9, 256-260
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