coude-à-coude lundi soir, avec une valeur totale évaluée à 534,7 milliards de dollars pour
la marque à la pomme et 530,1 milliards pour Alphabet.
Google et son coeur de métier (la recherche et la publicité en ligne, mais aussi les
activités de vidéo avec YouTube ou mobiles avec Android) sont devenus une filiale de la
holding Alphabet, depuis une réorganisation l'an dernier. Le groupe avait promis à
l'époque que cela créerait un peu plus de transparence sur les conséquences financières
des projets futuristes qu'il a multipliés ces dernières années.
Des paris futuristes coûteux
Voitures autonomes sans chauffeur, relais-Internet embarqués dans des montgolfières
ou des drones, compteurs connectés, initiatives dans la santé... Ces paris sur le long
terme n'ont aucune garantie de succès et engloutissent beaucoup d'argent. Et Alphabet a
chiffré pour la première fois lundi leur manque à gagner: 3,6 milliards de dollars de pertes
d'exploitation au total l'an dernier.
C'est à comparer à un petit chiffre d'affaires de 448 millions de dollars, généré en
grande partie par les activités de domotique connectée (Nest), d'Internet ultra-rapide par
fibre optique ou de santé où le groupe a commencé à passer des alliances avec des
groupes du secteur pharmaceutique, a détaillé la directrice financière, Ruth Porat, lors de
la traditionnelle téléconférence explicative avec des analystes.
Mme Porat a toutefois réaffirmé que le groupe s'efforçait "d'optimiser les ressources"
octroyées à chaque projet, y compris avec le cas échéant des décisions "difficiles", afin
de "maximiser la création de valeur à long terme" pour l'ensemble du groupe.
Gmail passe le milliard d'utilisateurs
La perte représentée par les paris futuristes reste également toute relative comparée
aux 75 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel qu'affichait l'ensemble du groupe
l'an dernier. Elle n'a d'ailleurs pas empêché Alphabet dans son ensemble d'augmenter
son bénéfice net de 12% sur l'ensemble de l'année, à 15,8 milliards de dollars, et de 5%
à 4,9 milliards au quatrième trimestre.
Le chiffre d'affaires affiche pour sa part une croissance de 14% sur l'année 2015, et
même de 18% à 21,3 milliards sur les trois derniers mois. Ces performances reflètent
essentiellement la santé du cœur de métier du groupe, notamment "la force
importante de la recherche mobile, grâce à l'amélioration continue des publicités" et la
croissance "d'un taux très significatif" affichée par YouTube, également grâce à la
publicité, a relevé Mme Porat.
Le "nouveau Google" a ainsi affiché sur l'ensemble de l'année un bénéfice d'exploitation
de 23,4 milliards de dollars (+23%), pour un chiffre d'affaires de 74,5 milliards (+14%).
Le patron de Google, Sundar Pichai, a annoncé que la messagerie Gmail avait rejoint la
liste des services vedettes du groupe, comptant plus d'un milliard d'utilisateurs. Le groupe
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