Stratégie GLOBALE DU PROJET

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Document de préparation
Version : 11 février 2013
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Table des matières
Introduction
Présentation générale
o
o
o
Pourquoi ?
Focus sur l’agriculture urbaine
La complémentarité et l’intégration des différents secteurs sont visées et constituent en soi une
importante innovation afin de favoriser les services écosystémiques
Vision
Mission
Organisation et management
Objectifs du Projet
Stratégie globale du projet
-
-
Produits et services : vers la transversalité des chaînes de valeur
o VERDIR comme plateforme de transformation
o VERDIR comme modèle de développement économique de production et de valorisation
écosystémique
Définir l’écosystème
o Les acteurs
o Les valeurs proposées
 Pour le citoyen
 Pour le partenaire industriel ou associatif
 Pour l’investisseur
 Pour le consommateur
Stratégie opérationnelle du projet
o
-
Besoin en ressources humaines
Sélection des projets VERDIR sur base des indicateurs de valeur
Mesurer la contribution de VERDIR
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INTRODUCTION
Le Projet « VERDIR® » (pour « Valorisation de l’Environnement par la Réhabilitation Durable et l’Innovation
Responsable) concerne la reconversion du Bassin liégeois
En effet, la région de Liège cultive la tradition des métiers de l’acier depuis des siècles. Outre l’importante activité de
Recherche sidérurgique au Sart Tilman, c’est aussi à Liège qu’à l’heure actuelle, de nouvelles techniques sont
développées en première mondiale, comme le revêtement de tôles par plasma sous vide, ou le refroidissement des
tôles après recuit à une vitesse de 1000°c par seconde, leur conférant une dureté inégalée. Aujourd’hui, certaines
industries n’ont pu s’adapter aux nouvelles contraintes imposées par la mondialisation. Ainsi, la région est
caractérisée par un certain nombre de friches industrielles et une activité économique en baisse.
S’adapter au changement est donc devenu une priorité pour le Bassin liégeois.
Les friches industrielles, d’une manière générale, entraînent une dégradation de l’environnement, une diminution
de la valeur des propriétés voisines, un éloignement de l’activité économique et de l’emploi. De plus, elles peuvent
constituer une menace pour la santé et la sécurité humaine et environnementale. Au plan social, l’existence de
friches industrielles peut provoquer une détérioration de quartiers, menacer la sécurité publique et réduire la
qualité de vie. Par conséquent, la réhabilitation des sites désaffectés revêt une importance majeure pour
l’aménagement du territoire et pour la mise à disposition d’espaces nouveaux recyclés destinés à l’activité
économique, culturelle et récréative voire à du logement. En ce sens, les espaces urbains, après viabilisation et
moyennant les autorisations urbanistiques nécessaires, peuvent se convertir en opportunité de réduire l’étalement
urbain et les coûts financiers environnementaux qui en découlent.
Les inventaires wallons (SPW-DG04 et SPAQuE) évaluent qu’il existe environ 5.000 friches industrielles, représentant
une superficie totale d’environ 10.000 hectares. 80% de ces friches se situent sur l’axe Sambre-Meuse, en milieu
urbain et périurbain. Pour le bassin liégeois, il s’agit d’une surface totale de 1775 hectares.
Parmi ces sites, il convient de distinguer d’une part 1.500 « sites à réaménager » majoritairement non pollués et
d’autre part 3.500 autres sites considérés comme pollués. La Région wallonne a soutenu le réaménagement de 72
hectares par an de 1995 à 2008. D’après une estimation réalisée en 2008, le coût de réhabilitation des 2.000 sites les
plus pollués s’élèverait ente 2,5 et 5 milliards d’euros (Carnoy & Moric, 2010).
Les possibilités de réhabiliter des friches industrielles sont donc nombreuses: création de logements, espaces
culturels, parc, espaces commerciaux,….
Depuis peu, l’agriculture urbaine devient également un modèle important de rénovation de sites industriels
abandonnés ; elle devient créatrice de nouveaux emplois et de nouvelles activités économiques.
VERDIR s’inscrit donc dans cette dynamique de reconversion des friches via la production de matières vivantes à des
fins alimentaires et non alimentaires. Cette reconversion se veut durable et concernera la plupart des secteurs
traditionnels des activités économiques et sociales (agriculture, architecture, construction, éducation, énergie,
logistique, tourisme, transport, traitement des déchets, …). Verdir vise à repenser ces secteurs en optimisant les
services écosystémiques auxquels ils font appels. Ces différents secteurs seront donc intégrés ensemble de manière
créative et innovante afin de générer un accroissement des rendements par le recyclage de l’eau, des sous-produits
et de l’énergie et par une valorisation maximale de chaque intrant.
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PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Dans ce contexte, brièvement dépeint, l’objectif de VERDIR® est de proposer une réponse créative face à
l’alternative dans laquelle se trouve le Bassin liégeois : péricliter ou se redynamiser. Afin d’aiguiller le Bassin liègeois
dans la voie de la revitalisation, VERDIR® se propose d’axer le redéploiement économique, social et culturel autour
des sciences du vivant et de la production et la valorisation de matières vivantes dans les friches industrielles laissée
en désuétude.
POURQUOI ?
Parce que les porteurs du présent projet pensent que l’effet combiné des différentes crises passées, actuelles et
futures auront un impact colossal sur la hausse permanente des prix des produits alimentaires, non-alimentaires et
énergétiques. Les crises majeures identifiées sont les suivantes :
-
-
L’explosion démographique en Asie et la hausse du niveau de vie des populations des pays émergents. Ces
derniers ayant toujours plus de bouches à nourrir achète massivement des terres dans le Sud afin d’assurer
son approvisionnement.
La stagnation des productions agricoles terrestres : plafonnement voire réduction des superficies des zones
arables, des rendements agricoles et lenteur du transfert de l’innovation technologique.
La crise du système financier qui a vu la chute continue des subventions liées au secteur agricole européen
(1969 :80% ; 1980 :70% ; 2008 :43% : et qui sait ce que nous réserve la coupe budgétaire de 2014 ?)
La crise sociale belge (voire européenne) actuelle où les taux de chômage sont projetés à la hausse.
Ainsi, dans la vision de VERDIR®, outre l’approche innovante des sciences du vivant dans des friches industrielles, la
nouvelle industrialisation du bassin liégeois devrait prendre en compte plusieurs paramètres :
-
La création d’activités économiques innovantes, responsables et durables ;
Un équilibre social entre les emplois hautement qualifiés et peu qualifiés ;
L’indépendance énergétique et l’utilisation de sources renouvelables d’énergie ;
Le marché et le positionnement de nos voisins (régions, provinces et pays limitrophes);
Une révolution culturelle : évolution durable des comportements et des habitudes de consommation par la
valorisation de circuits courts ;
La gestion efficiente et prévisionnelle des défis actuels et futurs :
o crise du système financier
o crise énergétique
o crise climatique
o crise alimentaire
FOCUS SUR L’AGRICULTURE URBAINE
Avant toute chose, l’agriculture urbaine (hydroponie, aquaponie, aquaculture, petit élevage, jardins potagers…) ,
face aux enjeux mondiaux précédemment évoqués, est un secteur dont la popularité ne cesse de croitre tant au
niveau public que privé. À ce titre, les travaux du Schéma de Développement de l’Espace Régional mettent en avant
le fait que Liège et ses alentours possèdent un potentiel de développement provincial voire transeuropéen fort. Lier
les deux est une chance est à saisir.
L’agriculture urbaine constitue donc l’un des piliers importants du modèle proposé par VERDIR®. C’est pourquoi il
est essentiel de s’y attarder un instant tant ce concept se décline, de par la Terre entière, dans des contextes très
inégaux sur les plans culturel, social, économique et environnemental. Toutefois, force est de reconnaitre que
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l’agriculture urbaine soulève de manière univoque certains modèles de recherche agronomique, ses outils et même
ses représentations.
Les premières représentations qu’il convient de préciser sont celles de la durabilité et de la multifonctionnalité :
La durabilité, dans un contexte urbain, renvoie à la durabilité « interne » de l’exploitation elle-même mais aussi, et
c’est là qu’est l’importance du présent projet, à la durabilité « externe », c’est-à-dire à la vision et aux missions que
les citoyens, les industriels du secteur et les décideurs publics ont sur la question : quelle est la place de l’agriculture
dans notre paysage citadin ?
En d’autres termes, la place de l’agriculture urbaine dans la planification publique dépend des différents rôles que
celle-ci peut jouer dans l’amélioration du confort de vie de la population. On rejoint alors la notion de
multifonctionnalité de l’agriculture urbaine.
Les diverses fonctions qu’assure et devra assurer l’agriculture urbaine doivent être le fruit d’une réflexion globale
multidisciplinaire et multi acteurs ; ce que le projet VERDIR® se propose de réaliser, par le présent document, d’une
manière beaucoup plus générale en replaçant l’agriculture urbaine dans un modèle plus vaste de développement dit
de 3e génération.
Ainsi, les activités innovantes et durables envisagées concernent notamment les secteurs suivants :
-
-
-
-
-
Production agricole urbaine à des fins alimentaires (et sa transformation) : association innovante de culture
de poissons et de végétaux en circuit fermé et en revalorisant les déchets pour la production d’énergie ou
de nourriture pour poissons ;
L’écoconstruction : favoriser l’émergence et l’emploi de matériaux biosourcés pour la construction des
bâtiments et développer des quartiers visant l’autonomie des ressources énergétiques par le recyclage des
déchets ;
La logistique et les transports : en visant des circuits courts de distribution via des voies de transports doux
(fleuve, ballon zeppelin), l’association d’acteurs existants (transport via Bepost) et en valorisant localement
les produits transformés (association avec le secteur de l’Horéca) ;
Le secteur social et l’intelligence collective : des activités d’adhésion et d’intégration sociale sont prévues
(potagers et coopératives urbains, citoyenneté participative, partage des ressources humaines, tourisme,
éducation, culture et bien-être via le verdissement) ;
La gestion de l’environnement (dépollution par la phytoremédiation, recyclage total des déchets) ;
La production et la gestion de l’énergie (réacteurs énergétiques microbiens utilisant des déchets et visant
l’autonomie énergétique des activités humaines) ;
Les biotechnologies verte et blanche (par la production de biomasse conteant des molécules à haute valeur
ajoutée).
LA COMPLÉMENTARITÉ ET L’INTÉGRATION DES DIFFÉRENTS SECTEURS SONT VISÉES ET CONSTITUENT
EN SOI UNE IMPORTANTE INNOVATION AFIN DE FAVORISER LES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES.
En étant une plateforme multifonctionnelle, VERDIR® englobe un portefeuille d’activités auxquelles plusieurs
partenaires participeront. De la production jusqu’à la logistique, VERDIR® activera un écosystème d’organisations
qui permettra de développer une économie à haute valeur ajoutée tant économique que sociale et/ou culturelle.
En effet, les bénéfices de tels projets pour le citoyen relèvent de l’évolution des habitudes et du confort de vie,
plus durables, plus sains tout en valorisant l’esthétisme du cadre de vie liégeois : modes de transport doux,
biodiversité, activités ludiques et récréatives, recyclage des déchets, construction et consommation écologique.
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Le consommateur, lui, trouvera dans les produits alimentaires ou non-alimentaires, dont la qualité sera supérieure,
une satisfaction double : tout en consommant des aliments sains pour son corps, répondant à ses besoins, il saura
qu’il apporte sa pierre à l’édifice du développement écologique de sa région.
Les entreprises, quant à elles, découvriront de nouvelles sources de croissance mais aussi de nouvelles méthodes
de contrôle de leurs coûts et de leurs déchets : qu’il s’agisse des vertus isolantes de la végétalisation murale ou de la
valorisation des déchets à des fins énergétiques et même des modes de transports doux réduisant leur empreinte
carbone.
Les sociétés coopératives ou les autres entreprises à finalité sociale pourront se mettre en réseau de type circuit
court en profitant des friches industrielles notamment comme hall-relais pour la production et/ou distribution de
leurs services ou leurs produits.
Le partenaire financier public, bénéficiera, entre autres choses, des externalités du projet en termes d’emploi,
de formation de la main d’œuvre et de revitalisation du tissu social et culturel urbain. Le programme VERDIR®
prendra les mesures nécessaires pour assurer un suivi précis de l’allocation des contributions et du progrès de la
réalisation des objectifs sur base d’un tableau de bord contenant les indicateurs de valeur.
Pour sa part, le partenaire financier privé, pourra se réjouir du partage et de l’échange de connaissances et
d’expériences propres à favoriser la diversification et la croissance de ses activités, notamment par l’optimisation du
rendement grâce au contrôle des coûts de production. De plus, il se présentera tel le précurseur d’un modèle
environnemental de développement propre à dynamiser son image et sa notoriété.
Figure 1 : Esquisse d’un hall de production et d’un hall-relais sur le site de Chertal à proximité du quai de halage
(réalisée par la Faculté d’Architecture)
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VISION
VERDIR® est une plateforme mettant en réseau les acteurs qui contribueront à la reconversion du Bassin liégeois en
permettant la production et la valorisation des matières biologiques, alimentaires et non-alimentaires, en zone
urbaine par le biais d’un saut technologique.
VERDIR veut tirer profit des friches industrielles en s’appuyant sur les 3 piliers de la durabilité que sont le respect de
l’environnement, l’équité sociale, la demande économique. VERDIR souhaite également augmenter le bien-être et la
qualité de vie des habitants du Bassin Liégeois. Ce programme combinera de manière innovante l’alimentaire,
l’énergie alternative à partir du vivant en s’appuyant sur une plateforme technologique qui combine le transport
fluvial, les circuits-court et technologies récentes de végétalisation. Ces projets ouvriront de nouvelles perspectives
d’emploi.
Figure 2 : Esquisse du projet VERDIR® sur le site de Chertal (réalisé par la Faculté d’Architecture)
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MISSION
L’objectif général de la plate-forme institutionnelle VERDIR® de l’Université de Liège est la reconversion du Bassin
liègeois par la réappropriation et le verdissement de friches industrielles. En redéveloppant une activité
économique et sociale moins dépendante de la mondialisation et axée, d’une part, sur la production de matières
vivantes à vocation alimentaire et non-alimentaire et de services écosystémiques et, d’autre part, sur la
valorisation de produits/substances/services de haute valeur ajoutée.
I. Reconversion du bassin industriel liégeois: développement d’un business « modèle reproductible »





Reconversion et valorisation des sites actuels (friches industrielles)
Production et valorisation des matières biologiques
Production et valorisation des services écosystémique (accroissement du rendement par le recyclage de
l’eau, des sous-produits et de l’énergie. Chaque intrants y est valorisé au maximum).
Développement d’un tissu mixte à vocation économique et sociale
Développement d’une intelligence collective basé sur un environnement de qualité et le bien-être
II. Mise en réseau des organisations existantes et créées autour de la Plate-forme VERDIR®: VERDIR® doit dans un
premier temps créer des liens nouveaux et durables entre les acteurs publics et privés autour d’un programme
novateur. Pour y parvenir, elle veut stimuler la créativité en utilisant l’intelligence collective.
III. Volonté de s’inscrire dans un modèle de développement innovant de 3e génération




Complémentarité avec d’autres projets durables
o Décarbonisation axée sur une valorisation optimale des déchets et des sources innovantes
d’énergie
o Production biotechnologique de substances de valeur ajoutée destinée à la pharmacie et
aux nouveaux matériaux
Multidisciplinarité et compétitivité
o Partenariats public/privé/centres de recherche
o Transferts technologiques
Synergies et rentabilité économique du modèle
o Stabilisation et développement des activités existantes
o Production des matières premières « sur place »
Emploi et innovation :
o Par la création de fonctions nouvelles et de métiers qui n’existent pas encore aujourd’hui
 Des formations hautement qualifiantes
 En lien avec des structures d’économie sociale et d’économie latérale
o Par la numérisation de la chaine de valeur
 Capitalisation des savoirs et des forces productives existantes
 Levée des barrières à l’entrée et mise en valeur des métiers de la terre
 Développement d’un système logistique et d’une mobilité durable
 Réduction de l’empreinte carbone
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
Révolution culturelle
o Par la valorisation du circuit court
 Améliorer la qualité de vie et le confort des citoyens liégeois
 Favoriser et pousser à l’évolution des mentalités
et des habitudes de
consommation respectueuse de l’environnement
 Coordination entre producteurs et consommateurs
 Au-delà de l’agriculture et de l’aquaculture urbaine, il y a la volonté de retisser des liens
sociaux, culturels et économiques de proximité à tous les niveaux
o Par l’imaginaire social : le changement sera initié par les porteurs de projet VERDIR mais
négocié, amélioré et renforcé par l’ensemble des parties prenantes (stakeholders)
 Mobilisation de l’idée et de l’épargne citoyenne
 Développement et entretien d’une identité provinciale : afin d’être visible
au niveau européen, Liège doit être considérée et agir comme une
métropole de 600.000 habitants
Figure 3 : Produits, issus de système d’hydroponie, vendus sur un Green Market à New-York City
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ORGANISATION ET MANAGEMENT
Afin de gérer le programme VERDIR®, nous proposons d’installer 4 niveaux de gouvernance avec leur propre niveau
de responsabilité. Le Conseil d’Administration, ou CA, de l’Université de Liège a identifié le programme VERDIR®
comme étant une plateforme en son sein, afin d’asseoir son ancrage universitaire ; et a décidé de l’organiser de
manière souple, en se limitant, à ce stade, aux principes qui seront définis et formalisés en fonction du
développement du projet et des nécessités.
Le CA a approuvé la mise en place d’un comité stratégique, d’un comité de pilotage et de son Bureau.
Le comité stratégique aura pour mission, notamment, d’évaluer et de valider les stratégies de recherche et de
développement, que propose le comité de pilotage, au sein de la plateforme VERDIR®. Il assurera également
l’évaluation et la validation du rapport d’activités de ladite plateforme. La présidence et la vice-présidence seront
assurées, respectivement, par le Recteur Bernard Rentier et par une personnalité liégeoise extérieure à l’Université.
Le comité stratégique se réunira au minimum deux fois par an.
Le comité de pilotage aura pour mission, notamment, de mettre en place et de coordonner les projets au sein de la
plateforme VERDIR®. Il se réunira au minimum une fois par mois et sera présidé par le Vice-recteur Eric Haubruge. Le
comité de pilotage constitue en son sein un Bureau, présidé par le Vice-recteur, qui sera en charge de la gestion
journalière de la plateforme.
Une étude de faisabilité du programme VERDIR® a débuté au mois de février 2013. Le Professeur Haissam Jijakli a
été désigné comme coordinateur de cette étude.
Il conviendra vraisemblablement, en outre de constituer ultérieurement d’autres structures de valorisation (spin-off,
A.S.B.L., etc.) afin de permettre le développement de certains axes plus particuliers.
Figure 4 : Œuvre de Caroline Léger à l’Espace Athéna (Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège)
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Tableau 1: Gouvernance de VERDIR®
Comité Stratégique
Comité de Pilotage
Bureau du Comité de
Pilotage
Comité de suivi de
l’Etude de faisabilité
Equipe de Projet
Participants
Responsabilité
•
Bernard Rentier (Prés.)
•
•
Comité de pilotage
Validation
des
stratégiques
•
Didier Moreau
•
•
Personnalités extérieures à identifier
Communication
externes
•
Eric Haubruge (Prés.)
•
•
Bernard Rentier
Définition de la mission de
VERDIR
•
Jean-François Leroy
•
•
Pierre Wolper
Alignement des facultés et
allocation des ressources
•
Robert Halleux
•
•
Haissam Jijakli
Détermination des projets
pouvant rentrer dans Verdir
•
Charles Mélard
•
Communication en interne
•
Marc Mormont
•
Quanah Zimmerman
•
Fernand Dimidschstein
•
Les Doyens de l’ULg
•
Les Présidents des Conseils sectoriels de recherche
•
Eric Haubruge (Prés.)
•
•
Jean-François Leroy
•
Robert Halleux
Gestion
du
programme
VERDIR® (planning, scope,
ressources, qualité)
•
Pascale Lecocq
•
Haissam Jijakli
•
Charles Mélard
•
Quanah Zimmerman
•
Nathalie Crutzen
•
Haissam Jijakli (Coord.)
•
•
Bernard Rentier
•
Eric Haubruge
Gestion de l’Etude de faisabilité
(planning, scope, ressources,
qualité)
•
Jean-François Leroy
•
Thomas Froehlicher
•
Nathalie Crutzen
•
Jacques Germay
•
Jacques Pélerin
•
Aude Niffle
•
Réalisation des projets
•
Logan Moray
•
•
Steve Goossens
•
Jean-François Willaert
Préparation et maintenance
des outils de gestion du
programme (business case,
planning)
décisions
aux
parties
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OBJECTIFS DU PROJET
VERDIR® A COMME OBJECTIF…
L’objectif général du projet institutionnel VERDIR® de l’Université de Liège est la reconversion du Bassin liégeois par
la réappropriation et le verdissement de friches industrielles.
Le projet institutionnel VERDIR® se focalise, dans un premier temps, sur le développement durable d’une agriculture
urbaine de qualité via un saut technologique important. En effet, ce projet tire profit des friches industrielles mais
aussi de l’interaction du savoir-faire et des compétences technologiques (génie mécanique, biotechnologies,
intelligence artificielle,…) au sein du Bassin liégeois.
VERDIR® offre également une utilisation durable d’anciens bâtiments et les voies navigables participent à ce
développement responsable en permettant un transport doux et de proximité de produits frais. Le Bassin liégeois
peut rapidement tirer parti de ce contexte pour reconvertir certaines de ces friches industrielles en lieux de
production agricole urbains et péri-urbains à destination de la population, des entreprises agro-alimentaires et/ou
pharmaceutiques. Cette reconversion permettra également la création d’emplois qualifiés, mais aussi l’embauche
de personnes peu qualifiées, en milieu urbain où les taux de chômage sont fréquemment au-dessus de la moyenne.
Enfin, la qualité de vie des citadins sera sensiblement améliorée par l’accès à des produits frais et la transformation
des friches en un paysage plus avenant.
Pour atteindre son objectif général et concrétiser le verdissement du Bassin liégeois, dans les quatre prochaines
années, le projet VERDIR® comporte déjà cinq phases :
1. Une étude de faisabilité du projet afin d’une part, d’évaluer le contexte économique, social, législatif et
environnemental et d’autre part, d’identifier les productions et les technologies à privilégier (2013) ;
2. La formulation de projets de recherche et/ou de développement portés par l’Université et le monde
économique liégeois (2013) ;
3. L’aménagement de plusieurs unités-pilotes dans les bâtiments existants dans les friches industrielles pour
des productions « hors-sol » de biomasse et de produits de haute valeur ajoutée (2013-2015) ;
4. La mise en place d’un réseau labellisé de circuits-courts de distribution pour les producteurs locaux sur
l’ensemble des communes du Bassin liégeois afin d’intégrer les initiatives de l’agriculture urbaine à celles de
l’agriculture de proximité déjà présente (2013-2017) ;
5. L’aménagement d’une unité-pilote de démonstration flottante qui sera en lien avec le GRE et le Musée des
Sciences et Technologies « WIN » pour sensibiliser le grand public et le monde économique à l’innovation et
aux possibilités de production et de valorisation liées à l’agriculture urbaine dans le Bassin liégeois (20132017).
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STRATÉGIE GLOBALE DU PROJET
PRODUITS ET SERVICES : VERS LA TRANSVERSALITE DES CHAINES DE VALEUR
VERDIR® COMME PLATEFORME DE TRANSFORMATION
Verdir se veut être une plateforme ouverte qui gérera un portefeuille de projets de reconversion d’un bassin
industriel en collaboration avec des partenaires, tout en redéveloppant une activité économique sur des friches
industrielles. Le projet institutionnel VERDIR® se focalise, dans un premier temps, sur le développement durable
d’une agriculture urbaine de qualité via un saut technologique important.
En effet, ce projet tire profit des friches industrielles mais aussi de l’interaction du savoir-faire et des compétences
technologiques (génie mécanique, biotechnologies, intelligence artificielle,…) au sein du Bassin liégeois. VERDIR®
offre également une utilisation durable d’anciens bâtiments et les voies navigables participent à ce développement
écologique en permettant un transport doux et de proximité des produits frais.
Le Bassin liégeois peut rapidement tirer parti de ce contexte pour reconvertir certaines de ces friches industrielles en
lieux de production agricole urbains et périurbains à destination de la population, des entreprises agro-alimentaires,
pharmaceutiques, de la construction. Cette reconversion permettra également la création d’emplois qualifiés, mais
aussi l’embauche de personnes peu qualifiées, en milieu urbain où les taux de chômage sont fréquemment audessus de la moyenne. Enfin, la qualité de vie des citadins sera sensiblement améliorée par l’accès à des produits
frais et la transformation des friches en un paysager plus avenant.
Figure 5 : VERDIR® se concentre sur la reconversion du bassin industriel avec un portefeuille de projets et partenaires
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Les phases 1 et 2 ont débuté depuis le début de cette année 2013. L’étude de faisabilité (Phase 1), d’une durée de 6
mois, a été prise en charge financièrement par le Pôle MÉCATECH afin de réaliser, dans un premier temps :
1. L’identification de sites à réhabiliter dans le Bassin liégeois et la sélection d’un site pilote emblématique
pour démarrer le projet VERDIR® ;
2. La détermination des productions en biomasse à vocation alimentaire et/ou non alimentaire à implanter et
le choix des technologies de production ;
3. L’évaluation de la faisabilité économique et législative ;
4. L’élaboration d’un business plan basé sur cette étude.
Simultanément à la réalisation de l’étude de faisabilité, l’Université de Liège met en place un comité de pilotage qui
aura comme mission de développer et de coordonner l’ensemble de la plate-forme VERDIR®. Ce comité de pilotage,
en collaboration avec la Chaire « Sustainability » financée par la société Accenture, identifiera les lignes de force des
différents acteurs universitaires et locaux pour la formulation de projets innovants, capables de déboucher sur des
développements économiques et sociaux au sein du Bassin liégeois (Phase 2).
Tout au long de la chaîne de valeur du vivant, le projet VERDIR® identifiera des opportunités qui accélèrent la
reconversion des sites du bassin industriel.
Figure 6 : Identification de projets au long d’une chaîne de valeur
VERDIR® COMME MODELE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE BASE SUR LA PRODUCTION DE
MATIERES VIVANTES ET LA VALORISATION ÉCOSYSTÉMIQUE
L’intégration des secteurs d’activités et de leurs unités de productions (les unes dépendant des sous-produits des
autres) et le fonctionnement même de chaque unité (aquaponie, micro-élevage, lombricuture, pile bactèrienne, …)
font effectivement de VERDIR® une plate-forme Ecosystémique (Figure 7).
Chaque ressource est utilisée au maximum et les déchets sont recyclés d’une manière ou d’une autre (par exemple
par un digesteur à biogaz qui produit du compost comme résidu ou en servant de nourriture à d’autres organismes).
Ainsi, les unités de productions interagissent de façon à tourner en circuit fermé et autonome.
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Figure 7 : Exemple de plateforme écosystémique en fonction du type de production primaire
DÉFINIR L’ECOSYSTEME
LES ACTEURS
En étant une plateforme multifonctionnelle, Verdir englobe un portefeuille d’activités auxquelles plusieurs
partenaires participeront. De la production jusqu’à la logistique, VERDIR® activera un écosystème d’organisations
qui permettra de développer une économie à haute valeur ajoutée tant économique que sociale et/ou culturelle.
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Figure 8 : Les acteurs de VERDIR®
LES VALEUR PROPOSÉES
« Pour quelle raison les partenaires et les clients potentiels veulent-ils participer au
programme VERDIR® ? »
POUR LE CITOYEN
Le climat social actuel est celui d’une prise de conscience de l’importance du développement durable et des affaires
écologiques. Cependant, les mentalités n’ont pas encore évolué et les attentes en matière d’environnement sont
vastes et floues. De ce fait, le citoyen assimile avant tout la durabilité à une amélioration substantielle de son
confort de vie et c’est à VERDIR® que revient la tâche de poser les prémices d’une révolution culturelle et sociale
que l’on peut qualifier de 3e génération.
La valeur proposée par VERDIR® pour le citoyen est donc celle d’une amélioration du confort de vie et d’une
responsabilisation face aux défis que présente la durabilité. Ce confort se décline, en fonction du projet, selon des
modalités telles que l’accès à l’emploi et à la formation (notamment lors de la création de nouveaux métiers), un
environnement de vie plus verdoyant et plus sain, une mobilité sociale accrue, la mise en place d’activités
éducatives et la valorisation esthétique et fonctionnelle du patrimoine local (par le réaménagement de sites et/ou
espaces publics).
POUR LE PARTENAIRE INDUSTRIEL OU ASSOCIATIF
La valeur proposée par VERDIR® peut prendre, ici aussi, différentes formes adaptées aux besoins du partenaire,
telles qu’une diminution de coûts, la création de nouvelles sources de revenus et/ou l’accès facilité au réseau de la
plate-forme VERDIR®.
À cela, peut encore s’ajouter le transfert technologique, issu des différents partenariats, favorisé par les acteurs
alors interconnectés : la multidisciplinarité et les synergies ainsi créées, convergent les actions disparates et
individuelles, seront plus que vraisemblablement, une plus-value de poids tant d’un point de vue financier
(rentabilité) que social et culturel : l’image/identité verte consécutive aux actions durables réalisées par le
partenaire au sein de la région sera une modification de fond et non une action marketing liée à un quelconque
phénomène de mode.
Tableau 2 : Identification des segments d’acteurs et partenaires de VERDIR®
Secteurs d’Industrie
La valeur ajoutée de Verdir
Exemples d’acteurs principaux
Biotechnologie
R&D, connaissance du réseau des Producteurs
d’énergie,
projets
et
des
ressources d’épuration des eaux,
universitaires
Pharmaceutiques
et
Pharmaceutiques
société
Société
Para
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Pharmacie
Génie génétique, production de Société Pharmaceutiques et Para
molécules en milieu contrôlé
Pharmaceutiques
Agriculture
Nouveaux
métiers,
nouvelles Entreprises
habitudes de consommation, tissage piscicoles
de liens sociaux produit de haute
qualité.
Distribution des produits
Distribution locale, circuits courts Epicerie sur site, bateau magasin,
utilisation des voies navigable
utilisation de véhicules propres
Sociétés coopératives et fondations
Mise à disposition de ressources Coopératives, ONG
commune (technicien, chercheur,
ingénieur), gestion des fournisseurs
des formations
Energie
VERDIR® exploitera les ressources
alternatives disponibles (solaire,
éolienne, géothermiques) pour
minimiser sa consommation voir
devenir producteur
Gestion de déchets
Gestion Ecosystémique dans laquelle Sociétés d’épuration des Eaux,
les déchets sont exploités jusqu'à la épandages
agricoles
production de compost
commercialisation de compost
Restauration et gastronomie
Produits de qualité biologique, Brasserie, restaurant, bar à jus
variétés rare de grandes valeurs
gustatives
Écoles, crèches et hôpitaux
Vulgarisation,
guidées.
Eco-construction
Expertise du Génie Rural et du CIMÈDE, Entrepreneurs
réalisant
GeMMe, R&D
des maisons passives, architectes,
urbanistes, architectes paysager,
entreprises de construction
Emballage
Legislation sur le conditionnement – NMC, PROPAC
Agroalimentaire/Pharmacie
formation,
agricoles,
horticoles,
Fournisseurs d’électricité achatvente),
Installateur
panneaux
photovoltaïques,
installateur
d’éolienne
visites GIGA, CHR, Hopital de la citadelle
écoles primaires et secondaires
POUR LE CONSOMMATEUR
La problématique citoyenne est indissociable de la problématique de consommation. Ainsi, on se retrouve face à un
nouveau type de consommateur : le consom’acteur. Ce dernier, d’après une récente étude menée par le CRIOC1, est
1
Le CRIOC, Attentes de consommation, 2012, étude consultable à l’adresse http://www.crioc.be/files/fr/6742fr.pdf
18
de plus en plus intéressé par l’origine (géographique et sanitaire) des denrées consommées, leur mode de
production (biologique) et de distribution, le tout dans un souci environnemental.
Dès lors, pour répondre à ces questions, VERDIR® se propose de valoriser la consommation durable, notamment via
ses projets d’agriculture urbaine, par la mise en place de circuits courts de façon à garantir et favoriser la stabilité
des prix, la proximité, la qualité, la fraicheur et l’origine naturelle des denrées alimentaires proposées, tout en
mettant un point d’honneur à minimiser l’empreinte carbone des techniques de production et modes de
distribution utilisés.
Grâce aux produits issus des partenaires de VERDIR®, le consom’acteur saura qu’il prend soin de sa santé et qu’il
apporte sa pierre à l’édifice du développement durable et écologique de sa région.
POUR L’INVESTISSEUR
L’investisseur public rentabilisera son investissement par la génération d’emplois directs mais aussi indirects
qu’occasionnera VERDIR® et ce, sans prendre en compte le caractère social et culturel des futures externalités
positives. En effet, en plus de gagner en esthétique par la revitalisation de friches industrielles laissées en
désuétude, la revitalisation du tissu social et économique profitera au confort de vie de l’ensemble des stakeholders
du Bassin liégeois. C’est investissement, bien au-delà d’un projet, vise à participer à l’élaboration d’un nouveau
mode de vie plus durable, plus viable.
L’investisseur privé, pour sa part, sera d’avantage intéressé par la décentralisation et les perspectives de
diversification de ses activités dans un Bassin liégeois « 2.VERT ». Au-delà d’un développement économique du
business, c’est une place d’avant-gardiste qui attend l’investisseur privé dans la mesure où, il sera l’un précurseur
associé à la mise en place d’un nouveau mode de développement durable : il assoira, de ce fait, sa notoriété et se
positionnera de façon plus avantageuse sur un marché dont il sera le pionnier.
Qui plus est, l’investisseur public ou privé, en rejoignant VERDIR®, entrera dans un réseau où les relations avec
d’autres investisseurs et partenaires se feront dans un esprit de complémentarité et de partage des connaissances
plutôt que dans un esprit de concurrence.
19
Figure 9 : La barge de démonstration à vocation pédagogique et scientifique sur la rivière Hudson (New York City)
20
STRATÉGIE OPÉRATIONNELLE DU PROJET
L’objectif du document est de préparer le terrain pour collecter les projets qui s’inscriront dans la philosophie de
VERDIR®. En tant qu’une plateforme pour soutenir des initiatives selon sa vision, l’opérationnalisation de VERDIR®
dépendra largement du contenu des projets retenus. Afin d’installer VERDIR® de façon que la programme soutienne
au maximum les projets, notre approche prévoit une phase « établir la planification stratégique » dans lequel les
candidats de projets seront identifiés et qualifiés selon les critères mentionnées dans le Tableau 3.
Figure 10 : Approche et planification
Chaque candidat de projet décrira sa contribution selon la vision de VERDIR® en remplissant un document de
régistration qui contient entre autres :






Une description du projet
L’approche générale du projet
La contribution du projet à VERDIR® (scoring des indicateurs de valeur)
Le plan de travail du projet
Description des budgets et besoins du projet
Indication des bénéfices et externalités positives du projet
Au même temps, l’équipe de projet continuera à construire les éléments de la plateforme VERDIR®. Cet effort
consistera à :




Identifier les sites à exploiter en collaboration avec la SPI
Estimer les besoins de ressources physiques
Estimer les besoins de ressources humaines et évaluer les modes d’organisation
Rechercher les modes de financement
21
BESOINS DES RESSOURCES HUMAINES
Dans ce type de projets, l’économie et la mobilisation sociale prend tout son sens. En effet, il s’agit véritablement de
répondre à des besoins observés dans la société liégeoise. Dans cette optique, les activités économiques liées à
l’économie sociale utiliseront l’économie comme un véritable outil social : qu’il s’agisse de l’embauche de personnes
peu/pas qualifiées ou la valorisation des agriculteurs et autres producteurs partenaires associés.
En effet, VERDIR ambitionne de fédérer et de gérer des intérêts économiques communs. À ce titre, la structure
légale de VERDIR répondra aux besoins et à finalités identifiées dans les projets choisis qui constitueront le
portefeuille vraisemblablement par la création de modèles coopératifs : A.S.B.L, réseau, coopérative.
Quelle que soit la forme identifiée pour chapeauter et fédérer les diverses activités économiques et sociales, les
profits dégagés par les activités réalisées seront, selon des modalités qu’il conviendra de définir, partiellement
réinvesties dans le projet global :
-
Centre de formation et d’emploi
Halle couverte gérée par les agriculteurs
Serres et jardins publics : lieux d’apprentissage, de repos et/ou de quiétude
Activités éducatives
Embellissement et verdissement des sites
Plateforme logistique
Plateforme événementielle
o Événements thématiques (fête d’halloween, fête printanière, etc.)
o Espace d’exposition et musée de l’histoire industrielle liégeoise
En d’autres termes, développer, ensemble, avec les différents partenaires sociaux, les associations et autres
initiatives privées/publiques, des actions permettant la mobilisation commune du savoir-faire, de la volonté, de la
fierté et de l’expérience des multiples stakeholders dans le but de recréer collectivement des liens sociaux à tous
les niveaux en mettant un point d’honneur à œuvrer pour un avenir enviable synonyme d’emploi, de valeurs
durables et de fierté locale.
Par exemple, VERDIR® pourrait servir comme plateforme d’innovation sociale, qui forme et embauche en créant de
nouveaux emplois avec une valeur économique ajoutée :
22
SÉLECTION DES PROJET S VERDIR® SUR BASE DES INDICATEURS DE VALEUR
Afin d’enrichir le programme VERDIR® et de bénéficier de la multidisciplinarité des participants, nous organisons un
appel à propositions auquel le personnel acédémique et scientifique de chaque faculté est invité. L’enregistrement
des projets se fera sous forme d’un formulaire que nous soumettrons aux participants. La réception des formulaires
remplis sera confirmée par le Professeur Haissam Jijakli.
Chacun des candidats de projets sera donné un « score » qui sera validé par le comité de projet. Nous retenons principalement six indicateurs-clés auxquels
une échelle de 1 (potentiel très faible) à 5 (potentiel très élevé) sera appliquée. En effet, prendre en compte plus de critères/indicateurs nous semble non
pertinent car il faut rester focalisé sur l’essence même du projet « VERDIR® ».`
Tableau 3 : Sur base des objectifs proposés pour VERDIR, la liste d’indicateurs de valeur servira pour sélectionner les
projets « VERDIR »
PROJET […]
Echelle
Donnée
brute 1
qualitative
ou
quantitative
2
3
4
5
1. Faisabilité économique du projet
Le projet est-il économiquement viable ?


Rentabilité (ROI)
Nombre d’emploi directs et indirects générés
2. Proximité
Le projet favorise-t-il les circuits courts ?

Circuits courts (fournisseurs/clients
liégeoise/wallonne)
localisés
en
région
3. Innovation
Le projet est-il innovant (en région liégeoise) ?



Innovation « Produits » ou « Processus »
Innovation technologique ou managériale
Innovation sociale
4. Durabilité – Ecologie
Le projet est-il durable/responsable/écologique ?
Exemples d’indicateurs pour estimer le caractère durable incluent



Des indicateurs environnementaux (Energie, Emissions CO2,
Eau, Biodiversité, Déchets, Consommation, Energétique
moyenne, Transport, Etc.)
Des indicateurs sociaux (Insertion de personnes défavorisées,
Prise en compte des communautés locales, Etc.)
Des services écosystémiques
23
5. Multidisciplinarité
Le projet est-il multidisciplinaire ?


Nombre de Facultés, de départements d’enseignement et
recherche ou d’entités structurelles de recherche / disciplines
concernées par le projet
Attention pour être retenu:
o Implication de MINIMUM une discipline de deux secteurs
de recherche de l’ULg (Sciences et Techniques, Sciences
humaines et Sciences de la Santé)
o Implication de partenaires (industriels et publiques, profit
et non-profit)
6. Social
Le projet est-il de nature à modifier l’environnement social ?

Potentiel d’acceptation et d’intégration par les parties
prenantes (citoyens, institutions, entreprises locales, etc.)


Insertion dans le travail de personnes marginalisées
Processus de décision non basé sur la propriété du capital
et distribution limitée des bénéfices
Dynamique participative impliquant différentes parties
concernées par l’activité

MESURER LA CONTRIBUTION DE VERDIR®
La valeur ajoutée de VERDIR® ne se mesure pas sur base des projets individuels, mais par l’intégration des parties à
l’ensemble du programme. Même si les résultats de chaque projet peuvent être qualifiés, il est tout sauf évident
d’avoir une compréhension claire sur la façon dont les projets contribuent aux objectifs stratégiques de la région.
Pour que la valeur des projets soit mesurable et comparable, les indicateurs de valeur (voir ci-dessus) développent
et lient la performance de chaque initiative individuelle aux objectifs long-terme de la région liégeoise.
Afin de bien mesurer et de communiquer efficacement les bénéfices de VERDIR®, un tableau de bord permettra à la
gouvernance de VERDIR® d’évaluer les projets “à périmètre constant” et de montrer la contribution du programme
au développement du bassin industriel liégeois. Cette contribution ne se limite pas à la valeur économique, mais
tient compte des « externalités positives », notamment :






La prospérité économique
L’innovation des services et modèles de business, incluant le besoin de nouvelles formations
L’implication et engagement des citoyens
L’accroissement de la mobilité sociale
Les externalités environnementales positives du développement durable
L’augmentation du confort et de la qualité de vie
24
Figure 10 : Installer un tableau de bord permettra à la gouvernance de VERDIR® d’évaluer les projets “à périmètre
constant” et de montrer la contribution du programme au bassin industriel liégeois
25
ANNEXE
VEILLE ET LOBBYING : RECHERCHE DE FONDS
Alors que la crise a annulé des années de progrès économique et social et révélé les faiblesses structurelles de
l’économie européenne, le monde continue d'évoluer rapidement et les défis à long terme, comme la
mondialisation, la pression sur les ressources et le vieillissement, s’intensifient.
La Commission Européenne estime que ces problèmes peuvent être surmontés, à condition que l'Europe s'engage
sur la voie de la transformation qui fera d'elle un marché plus innovant et plus respectueux de l'environnement,
favorisant le bien-être social.
La stratégie Europe 2020 vise à développer une croissance "intelligente, durable et inclusive" s'appuyant sur une
plus grande coordination entre les politiques nationales et européennes, mettant en avant trois priorités majeures
pour renforcer l'économie européenne:



Développer une économie fondée sur la connaissance et l’innovation,
Promouvoir une économie plus efficace dans l'utilisation des ressources, plus verte et plus compétitive,
Soutenir une économie à fort taux d’emploi favorisant la cohésion économique, sociale et territoriale.
SUBSIDES 2
LES FONDS STRUCTURELS EUROPÉENS



Le sous-programme JASPER : Assistance technique pour aider les régions éligibles à un financement par les
Fonds structurels au titre de l’objectif «Convergence» : grands projets d'infrastructures. Enveloppe de 30
milliards € à destination des grandes entreprises et des autorités régionales/locales.
Le sous-programme JEREMIE : Cadre d'une série d'aides visant à améliorer l’accès des PME dans les 27 Etats
membres aux financements et au développement du micro-crédit dans les domaines de l’environnement,
des nouvelles technologies et du développement local.
Le sous-programme JESSICA : Cadre d'une série d'aides pour promouvoir l'investissement durable, la
croissance et l'emploi dans les régions urbaines d'Europe, dans le cadre de la politique de cohésion de
l'Union européenne. Enveloppe de 1,6 milliards € pour les PME et autorités locales actives dans le
développement local.
LES FONDS FEDER : SUBVENTIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DU SECTEUR AGRICOLE ET
FORESTIER ET DES TERRITOIRES RURAUX. ENVELOPPE DE 55 MILLIARDS €
o
Le sous-programme LEADER : Subventions disponibles au niveau local pour le développement et le
dynamisme accru des territoires par la diversification des activités et la qualité de vie en zone rurale.
Enveloppe de 13 milliards € pour les pouvoirs publics et PME.
LE FONDS SOCIAL EUROPÉEN
2
Les négociations budgétaires européennes pour la période 2014-2020 étant toujours en cours, les masses chiffrées sont celles
qui ont été octroyées pour la période 2007-2013. Elles sont donc présentes à titre de repère indicatif.
26


Le sous-programme Objectif compétitivité et emploi : Subventions dans le cadre de programmes nationaux
sectoriels ou régionalisés de soutien à la création d’emplois et à l'inclusion sociale. Enveloppe de 75 milliards
€
Le sous-programme de Développement Humain et Social : Programme thématique d’aide et de
développement extérieur en faveur du développement humain et social dans les domaines: éducation,
santé, égalité entre les hommes et les femmes, cohésion sociale, emploi, enfance et jeunesse et culture.
Enveloppe de 502 millions € à destination des PME, ASBL, Universités et autorités locales.
LE FONDS EUROPÉEN POUR L’EFFICACITÉ ENERGÉTIQUE :

Fonds destiné à soutenir des initiatives en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables : 265
millions €.
LE PROGRAMME ESPON

Subventions dans le cadre de l'Observatoire en réseau de l'aménagement du territoire européen, réseau de
coopération entre instituts nationaux d'aménagement du territoire qui se concentre sur l'observation et
l'analyse des tendances de développement territorial et régional en Europe. Enveloppe de 47 millions €
pour les universités et centres de recherche.
LE FONDS LIFE +

Subvention pour des projets environnementaux innovants qui contribuent à renforcer la politique
communautaire éponyme. Enveloppe de 243 millions € : autorités, PME et universités.
LE PROGRAMME MANAGENERGY

Initiative pour la promotion et d'échange des meilleures pratiques en matière de gestion d'énergie à
destination des autorités locales : fournir un soutien européen aux activités locales dans l'énergie et le
transport et faciliter la réflexion globale sur les thématiques locales et soutenir les acteurs locaux dans le
processus de renforcement de leurs capacités.
LE PROGRAMME ENERGÉTIQUE EUROPÉEN POUR LA RELANCE (PEER)

Subventions aux projets dans le domaine de l'énergie pour contribuer à la relance économique, la sécurité
d'approvisionnement énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Budget de 4
milliards €
LE FONDS EUROPÉEN POUR LA PÊCHE

Subventions dans le cadre de projets nationaux, destinées à assurer le développement durable du secteur
européen de la pêche et de l'aquaculture. Enveloppe de 4 millions €
LA BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT

La ligne de crédit: Prêts destinés aux intermédiaires financiers pour financer des projets de petite et
moyenne ampleur : dont le coût est inférieur à 25 millions d'euros; jusqu'à 50% de son coût total; dans
certains cas, ce plafond peut être porté à 100%. Les domaines concernés sont l’énergie, les transports, les
nouvelles technologies et l’environnement. L’enveloppe est de 40 milliards €
27

Mécanisme de financement de structure : investissements et garanties pour les projets réalisés par des
grandes entreprises dans les domaines cités au point précédent. L’enveloppe est de 4 milliards €
LE PROGRAMME-CADRE À L’INNOVATION

Subventions pour l'innovation des PME (y-compris l'éco-innovation), l'utilisation généralisée des
technologies de l'information, des énergies renouvelables et le renforcement de l'efficacité énergétique.
Enveloppe de 3,62 milliards €.
LE PROGRAMME-CADRE DE RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE (PCRD)




50 milliards €
Le programme Agriculture et Biotech : subventions pour des projets de recherche sur la production, la
consommation durable de ressources biologiques grâce aux sciences du vivant et aux biotechnologies.
Enveloppe de 314 millions € contenant notamment :
Le Programme EUROSTARS : Programme spécifique de soutien à la recherche et développement pour les
PME de haute technologie, financé grâce à l'article 169, dans le cadre du PCRD Capacités. Enveloppe de 400
millions €
Le Programme Coopération Energie : Subventions pour projets de recherche sur le développement de
technologies rentables pour rendre l’économie énergétique de l’Europe plus durable. Enveloppe de 382
millions €
LE PROGRAMME VOITURE INTELLIGENTE

Subventions pour le développement et l'utilisation de systèmes intégrés et intelligents, utilisant les
nouvelles technologies de l'information et de communication (TIC). Enveloppe de 45 millions € à destination
des PME, grandes entreprises et universités.
L’EUROPE DEVELOPMENT BANK :
o
o
Prêts et garanties accordés à des projets sociaux d’investissement pour développer les milieux
urbains défavorisés et les régions rurales en perte de vitesse.
Prêts et garanties destinés à des projets d'investissement dans l'environnement. Subventions
européennes accordées pour renforcer la cohésion sociale en Europe et protéger l'environnement
en Europe.
LE FONDS DE TRANSPORT TRANS-EUROPÉEN

Dans la mesure où la Belgique est considérée comme un pays de transit, elle va pouvoir profiter des fonds
européens destinés au développement des voies et projet de transport transeuropéens : ports maritimes,
transport fluvial et chemins de fer. L’enveloppe est budgétée à 32 milliards €.
LE PROGRAMME INTERREG

soutien à la coopération entre Régions européennes transfrontalières. Les subsides concernent les activités
économiques, sociales et environnementales transfrontalières en faveur du développement territorial
durable. Enveloppe de 5,6 milliards €
28
LE PROGRAMME RÉGIONS, ACTRICES DE CHANGEMENT ECONOMIQUE (RACE)

Subventions pour la création et l'animation de réseaux pour un échange de bonnes pratiques concernant la
modernisation économique et la compétitivité. Enveloppe de 375 millions € : autorités, PME, universités et
centres de formation.
LE PROGRAMME URBACT

Subventions dans le cadre du programme d’échange d’expériences entre villes européennes dont le but est
de promouvoir l’échange de bonnes pratiques entre les villes des programmes URBAN I et II et les villes
bénéficiaires d’un projet-pilote. Budget de 11,5 millions €
RÉSEAU EUROPÉEN DE SOUTIEN NUMÉRIQUE AUX PME (EBSN)


Plateforme de services pour renforcer et coordonner le soutien aux PME dans l'utilisation du commerce
électronique.
Subventions européennes pour des programmes visant à stimuler l'échange et le transfert de connaissances,
à fédérer les experts européens en e-business et leur faire partager leurs expériences et bonnes pratiques
en matière de soutien numérique aux PME.
29
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