L'ACTIVITÉ BANCAIRE : DISTRIBUTION DES CREDITS ET COLLECTE DES DEPOTS
Les stocks sont des biens que l'entreprise conserve pour les utiliser ou les vendre à brève
échéance. Les valeurs réalisables sont essentiellement des créances à court terme autres
que les disponibilités. Les dettes d'exploitation naissent tout au long du cycle d'exploita-
tion (achat, fabrication, commercialisation) ; elles sont principalement vis-à-vis des four-
nisseurs, du personnel ou du fisc
Les encours de créances et de dettes vis-à-vis des banques, en gras dans le tableau, ne
sont qu'une partie du bilan qui comporte d'autres encours financiers ainsi que des
éléments non financiers. Cependant, on ne peut analyser séparément la décision de l'agent
qui porte sur tel ou tel élément de son bilan ; celui-ci fait l'objet d'une décision globale.
Ainsi, dans le cas d'une entreprise, une décision d'investissement conduit à déterminer
simultanément :
• le montant de l'immobilisation correspondant ;
• les montants des différents financements : autofinancement, actions (les deux éléments
sont comptabilisés dans l'actif
net),
obligations émises, crédit bancaire et, éventuellement,
financement court par découverts bancaires ou même par le crédit fournisseur ;
• les montants des stocks et des créances clients qui seront nécessaires à l'exploitation
liée à l'investissement projeté ;
• le montant moyen du compte en banque nécessaire, par exemple, à assurer sans décou-
verts excessifs l'irrégularité des paiements.
L'approche dite en gestion financière « pool de fonds », est en accord avec cette optimi-
sation globale du bilan.
D'autres approches considèrent cependant qu'il y a affectation d'un financement (une
ressource) à un emploi. Ainsi les ressources longues financent les immobilisations, tandis
que les découverts bancaires financent l'exploitation.
Les deux approches ne sont cependant pas fondamentalement différentes quant à leurs
conclusions. En effet, si l'on admet une certaine proportionnalité entre les différents
emplois, il est possible de relier les ressources financières à l'investissement. Le partage
entre les différentes sources de financement dépend alors de leurs coûts relatifs.
Il conviendrait pour être complet d'analyser successivement la demande de crédit des
ménages, des entreprises et de l'État, et de poursuivre la distinction entre les trois agents
pour les découverts bancaires et les disponibilités en compte bancaire. Cependant, dans la
mesure où l'essentiel du crédit est demandé par les entreprises et l'Etat, tandis que
l'essentiel des disponibilités est détenue par les ménages, on se contentera d'examiner les
trois comportements correspondants. Du reste, les demandes de disponibilité par les trois
catégories d'agents ne sont pas de nature très différente et l'étude de celle des ménages est
représentative de celle des autres agents non financiers.
Aussi seront successivement examinés le crédit aux entreprises et à l'État et la demande
de monnaie des ménages.
Le crédit fera l'objet de trois chapitres qui traiteront de la demande, du contrôle exercé
par les autorités monétaires sur la distribution du crédit et, enfin, des conditions effectives
de celle-ci.
La monnaie est analysée en deux chapitres. Le premier traite de la théorie de la
demande de monnaie tandis que le second analyse le concept de masse monétaire et les
évolutions récentes de celle-ci.
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