Et vive la « Tolérance » !
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Parmi les précurseurs, l’anglais John Locke (1632-1704) dans sa Lettre sur la
Tolérance ( 1684) écrit :
« Je crois qu’il faut avant tout distinguer ce qui regarde le gouvernement civil et
ce qui appartient à la religion, et marquer les justes bornes qui séparent les droits
de l’un et ceux de l’autre. Sans cela, il n’y aura jamais de fin aux disputes qui
s’élèveront entre ceux qui s’intéressent, ou qui prétendent s’y intéresser, d’un côté
au salut des âmes, de l’autre au bien de l’Etat. »
Tout au long du XVIIIème siècle, les « philosophes » engagent le combat pour l’Etat
de Droit, la Liberté et proclament le Droit … au Bonheur !
Montesquieu dénonce la persécution religieuse dans l’Esprit des lois.
Voltaire défenseur du protestant Calas, accusé à tord d’avoir tué son fils pour
l’empêcher de se convertir au catholicisme, qui fut roué, étranglé et brûlé ! C’était
en 1762 et encore à … Toulouse !
C’est à cette occasion qu’il publie qu’il publie le « Traité sur la tolérance » où il
soutient, comme Locke et Montesquieu avant lui, que l’ordre politique n’a nul
besoin d’une contrainte religieuse. Il lance le mot d’ordre célèbre :
« Ecrasons l’Infâme ! »
Dans le « Contrat social » notamment, Rousseau pourfend les préjugés religieux
et leur oppose l’existence d’une capacité éthique naturellement inscrite dans
l’homme.
Les encyclopédistes Helvétius, D’Holbach, D’Alembert portent à son apogée le
combat des Lumières et ébauchent le programme de l’émancipation de l’Homme
et du citoyen que la révolution de 1789 rendra effective en inscrivant la liberté
dans la nature essentielle de tout homme.
Dans l’Encyclopédie, article la Raison, Diderot oppose d’une manière radicale la
raison à la foi : l’une relève de la réflexion et de la logique, et l’autre de la croyance.
Ils sont amenés, en particulier en France à affronter l’alliance du Trône et de l’Autel
…